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 Deus In Absentia - PV Alice Thompson

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Armand R Altaïr
Armand R Altaïr

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ϟ Métier : Prêtre ϟ Âge : 35 ans ϟ Race et sang : Sorcier ϟ Particularité : ϟ Statut civil : Célibataire devant l’Éternel, mais amoureux perpétuel

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ϟ Messages : 1611 ϟ Date d'inscription : 02/03/2016 ϟ Disponibilité RP : 1x semaine ϟ Célébrité : Arthur Davill ϟ Crédits : aucun

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MessageSujet: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty11.03.16 16:16


   

Deus In Absentia





Les ombres commençaient à s'allonger, et les voitures des employés de bureau venaient paisiblement se ranger dans les allées de garage, prêtes à prendre un repos bien mérité. Les gens rentraient chez eux, retrouvaient leur famille et se préparaient à passer à table. Cette routine inscrite dans les gènes de Santa Fe passait indubitablement de génération en génération.
Et pour ceux que la vie active avait délaissée depuis longtemps il n'y avait plus qu'une chose à faire : préparer son salut.

C'était à Sainte Conception que les membres les plus âgés de la communauté passaient le plus clair de leur temps, là et dans leur fauteuil à regarder le Jerry Springer show en écoutant les babillages d'un canari hors d'âge. Armand aimait bien la compagnie des vieux, peut être que cela était du au fait que malgré ses 35 ans il avait de lui même pas mal de leurs habitudes. Il aimait les voir régulièrement, et eux aimaient beaucoup lui raconter toute sorte de choses. Les catholiques qui fréquentaient cette église étaient pratiquement tous des mexicains, et les vieux ne parlaient bien souvent qu'espagnol. Cela donnait des situations où son italien se tordait dans tout les sens pour essayer de comprendre et d'être compris. Tout cela fonctionnait de façon assez bancale, mais l'important était que les gens en ressortaient ravi. Dans les communautés latines, les vieux, et en particulier les vieilles, ont toujours 100 ans de dossiers sur tout les gens qu'ils connaissent et ressortent au moment le plus opportun. Et celui qui compile ces nombreux secrets dévoilés au détour d'une remarque ou mis à table sous le secret d'une confession, c'était le prêtre. Armand n'était pas particulièrement heureux d'être au courant des petits péchés de chacun, et bien souvent il était même content de ne comprendre que la moitié de ce qu'on lui racontait. Vivre en ayant connaissance des fautes de ses semblables n'était pas spécialement difficile, mais il ne tirait aucune fierté de savoir qui couchait ailleurs et qui arnaquait le fisc.

L'après midi tirait sur sa fin, et la messe du vendredi soir s'achevait. Il n'y avait en général moins de dix personnes à cette heure là, mais comme il n'était pas question de changer les habitudes de personnes âgées, dont pour la plupart on ignorait si elles passeraient un hiver de plus, il maintenait cet horaire. Au fil des enterrements il s'était une fois surpris à se dire que cela deviendrait franchement ridicule le jour où il n'aurait plus qu'une personne assise en face de lui. Puis il se sentit coupable d'avoir émit pensée aussi cynique.
Le son électronique de la cloche se fit entendre au moment ou les quelques fidèles se dirigeaient vers le porche pour discuter. Il y avait bien longtemps qu'il n'y avait plus de vrai cloche dans le clocher de Sainte Conception. Deux femmes échangeaient des propos vifs en espagnol, tout en tenant leurs missels sur leurs cœurs. D'autres se rendaient à l'arrêt de bus tout proche ou jusqu'à leur voiture. Chacun avait une famille à retrouver, ou à défaut un vieux chien et le confort d'un plateau télé.

Le prêtre salua tout le monde, et quand il fut convaincu d'être seul, il éteignit un à un tout les cierges qui avaient été allumés dans la journée. La chaleur étouffante commençait à baisser, et un vent léger apportait un peu de fraîcheur que les ventilateurs hors d'âge n'arrivaient plus à produire. Appréciant l'air frais du dehors, il prit la décision d'attendre un peu avant de fermer la porte. Il allait ranger soigneusement les outils du culte quand soudain un profond sentiment de lassitude l'envahit. Depuis le double attentat qui avait récemment endeuillé Santa Fe, il avait sur les épaules une lourde peine.
Cette situation de tension était difficile à vivre pour tout le monde, mais pour un homme attachant autant d'importance à la paix que Armand, c'était une très grande souffrance.
Il était en train de déjeuner chez une vieille dame qui comptait parmi ses paroissiennes les plus dévote, quand la nouvelle de l'attentat de la base aérienne apparue sur le petit poste de télévision. Entouré de la grand mère, de ses fils et de toute leur petite marmaille, il avait découvert des images qui lui avaient bouleversé le cœur. Plus tard c'était à Albuquerque que l'horreur avait repris, ajoutant un peu plus de souffrance et de haine à ce monde.
Pourtant sous le choc, il avait du se montrer particulièrement courageux pour se ressaisir et apporter son soutien et tout les fidèles qui se tournaient vers lui. Il organisait des messes pour les morts, écoutait les gens qui avaient besoin d'extérioriser leur angoisse, il épongeait les larmes et tempérait les esprits colériques. Ces derniers temps n'avaient pas été faciles à vivre, mais il n'y avait rien de plus à faire que de se montrer inébranlable face à cette nouvelle épreuve.

Il ne put contenir un long soupir et ses larges épaules s'affaissèrent légèrement. Le tirant de ses sombres pensées, un craquement familier se fit entendre. Il releva la tête et ajusta ses lunettes sur son nez. Découpée dans la lumière extérieur, une petite silhouette noire semblait flâner dans l'allée. Armand plissa les yeux pour mieux la voir malgré le contre jour. C'était une jeune fille rousse qui lui sembla inconnue. Il n'y avait pas besoin d'être un fin profileur pour se rendre compte qu'elle n'était ni une mexicaine, ni une grand mère. Cette fille était restée toute la durée de la messe dans le fond de l'église ou était elle entrée quand il avait ouvert les portes ? Il ne savait le dire mais il était sur que malgré sa myopie, si elle était venue communier il l'aurait vu.


« Puis je faire quelque chose pour vous ? » Finit il par dire avec un sourire aimable.

(A toi de jouer jolie rouquine aux dents pointues;) )


Dernière édition par Armand R Altaïr le 29.03.16 18:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty12.03.16 20:00


Deus In Absentia
Armand R Altaïr & Alice Thompson
Alice se souvenait encore de la première fois où elle avait posé les pieds à Santa Fe. Elle était déjà immortelle depuis plus d'une centaine d'année et la ville avait été cédée par le Mexique aux États-Unis depuis quelques décennies seulement. Les choses étaient bien différentes à cette époque et pourtant elle était néanmoins parvenue à retrouver quelques repaires appartenant à son passé. La vampire était satisfaite d'avoir choisi de faire ce voyage, pas seulement parce qu'il lui permettait de rester près de Cyrius au cas où les trafiquants de sang de vampire s'en prenait à nouveau à elle, mais aussi parce qu'elle pouvait faire connaître ses toiles à un public qui ne connaissait pas son art. Les gens du Nouveau-Mexique avaient beaucoup soufferts dernièrement et elle appréciait l'idée que leur visite dans sa petite "galerie" ambulante leur permettrait de pensé à autre choses. La vampire avait apporté avec elle ses toiles les plus douces, consciente que c'était ce dont leurs coeurs d'humains avaient besoin.

Alice avait cette fois l'intention de profiter cette soirée pour se consacrer à autre chose qu'a la peinture. Revêtue de l'une de ses tenues les plus chastes et soignée, elle avait ramené quelques unes de ses longues mèches rousses derrière sa tête afin d'attacher partiellement ses cheveux. Ainsi habillée, elle était entrée dans l'église et c'était assise derrière les autres croyants, tentant de ne pas attirer l'attention. Partout autour d'elle, la moyenne d'âge était très élevées et pourtant malgré les apparences, elle était la plus âgée d'entre tous. Malgré cette tentative de transparence, elle avait attiré de nombreux regard en restant assise lorsque tous c'était levé pour recevoir l'offrande et ce n'était pas uniquement car sa condition l'empêchait de la manger. Depuis sa transformation, Alice avait gardé cette grande croyance, mais elle avait effectués quelques changements à sa façon de la célébrer. Ne se considérant pas digne de recevoir le pain d'autel.

La fin de la messe arriva et tous quittèrent les lieux, sauf elle. La vampire restait assise, hésitante à savoir si elle devait s'approcher du prêtre ou non. Santa fe avait beau être une ville réputée pour son indépendance, ceux possédant la même malédiction qu'elle n'était pas pour autant les bienvenues dans les lieux de cultes. Alice n'avait aucune idée de la vision qu'avait le Padre de son espèce. Elle-même se considérant comme une abomination, elle ressentait une réticence à chaque fois qu'elle devait dévoiler sa véritable nature à quelqu'un. Ce sont des aberrations de la nature qui ne devraient même pas exister. Les mots d'Edward.. ou plutôt ceux de James.. continuaient de jouer en boucle dans sa tête. Elle n'avait pas envie de connaître un nouveau rejet, mais en même temps si la discussion menait vers un sujet où elle aurait à se faire démasquer, elle refusait de mentir à un homme de fois. Alice restait donc assise de longues minutes, le regardant éteindre les cierges, avant de finalement se lever et s'avancer vers lui.

Elle était à mi-chemin vers lui lorsqu'elle le vit se retourner. Affichant un sourire à son tour, elle continuait d'avancer. « Puis je faire quelque chose pour vous ? » La vampire s'arrêtait finalement à une distance raisonnable. Regardant le Padre. Elle appréciait ce que l'homme dégageait. Un mélange de douceur et de force. Quelque chose en lui apaisait son instinct, l'encourageant à lui faire confiance.

« Bonsoir mon père. Je suis venue prier, mais je vous avoue être seulement de passage. Je ne connais pas les horaires. Puis-je rester un moment ? »

Alice avait pour habitude de prier pendant de longues heures dans le lieu de culte le plus près de chez elle comme cette église de New-Phoenix étaient ouverte à toute heure. Chaque ville possédaient quelques particularités et elle ignorait si sa présence était possible à cette heure légèrement tardive.

« Échanger avec vous serait un grand plaisir, mais je ne veux surtout pas vous déranger. »

La vampire restait immobile en attendant sa réponse. Sa condition avait beau ne pas l'en empêcher, l'une des règles de sa pratique était de ne pas entrer dans un confessional. Les monstres comme elle n'avait pas y mettre les pieds... elle compensait donc en discutant de vive voix avec les hommes d'Églises qui acceptaient sa présence entre les murs sacrés.



electric bird.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty16.03.16 15:43


   

Deus In Absentia





La jeune fille semblait hésitante, elle fini par lui demander du bout des lèvres si elle pouvait rester, ce à quoi il lui répondit par un grand sourire.

« Bien entendu, restez autant de temps qu'il vous plaira. La maison de Dieu est ouverte à tous, quand à moi je ne suis que son humble colocataire. »

Armand comptait lui laisser un peu d'intimité pour prier, mais avant même qu'il ne tourne les talons elle manifesta l'envie de lui parler. Il inclina légèrement la tête sourit. Il n'était pas du genre à refuser quoi que ce soit à quelqu'un, surtout pas quand il s'agissait d'une requête aussi simple énoncée avant autant de candeur.

« Oui bien sur avec plaisir. Je vais me joindre à votre prière si vous le permettez. »

Après cet échange et contre échange de politesses, Armand s'assit sur le banc à côté de la jeune fille à une distance raisonnable, ce qui équivaut à peu près qu'ils étaient à un bon mètre l'un de l'autre. Il lissa soigneusement les plis de son aube sur ses genoux, et regarda en détails les traits de la femme. Ses longs cheveux roux étaient en partie attachés au dessus de sa nuque, et dégageait son front large  tout en tombant sur ses épaules couvertes. Son visage était pâle, et dans la lumière du jour tombant ses cheveux étaient comme en feu. Même un aveugle aurait pu dire à quel point elle était belle, et même s'il était retiré des plaisirs du monde, Armand n'avait aucun mal à voir une vérité aussi évidente. Il était certain de ne jamais l'avoir rencontré, et il ne lui fallut pas réfléchir longtemps pour comprendre que si une jeune fille comme elle était venue pour demander à parler à un prêtre, c'est quelle devait avoir un problème sur le cœur.

« Je m'appelle Armand, et vous comment vous nommez vous ? »

Il se voulait rassurant mais au fond de lui il était un peu anxieux. Malgré son jeune âge, cette fille semblait porter le poids du monde et il espérait de tout son cœur pouvoir lui venir en aide. Il y avait tant de souffrances actuellement, qu'il espérait avoir les épaules suffisamment solides pour la soulager d'un peu de ses problèmes. Il ne se doutait pas qu'il y avait quelque chose de grave qui se cachait derrière ses hésitations et cette retenue qui la rendait adorable. Il ignorait encore son nom, mais il était prêt à jurer en cet instant qu'il tenterait tout ce qui était en son pouvoir pour remettre une étincelle de bonheur dans ces yeux que la piété maintenait baissés.
Le seul témoin de cette promesse silencieuse resterait à jamais un grand Christ en bois qui les regardait depuis sa place au dessus de l'autel, et quelques bougies dans des flacons de verre coloré qui finalement n'avaient pas été éteintes et qui continuaient à diffuser une lumière dansante qui jouait avec les derniers rayons du jour.


Dernière édition par Armand R Altaïr le 29.03.16 18:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty28.03.16 16:31


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 Alice ne pouvait s'empêcher de sourire à l'homme de foi qui lui confirmait d'une façon des plus aimables qu'elle pouvait rester. Quelque chose chez lui lui aspirait entièrement confiance et elle était heureuse de voir qu'il acceptait sa proposition et venait la rejoindre sur le banc. Elle avait toujours apprécié la présence des prêtres, du moins de ceux qui acceptait sa présence dans leur Église ce qui était une chose assez rare. Elle ne pouvait pas leur en vouloir, surtout pas après ce qui était arrivé avec Gidéon il y a quelques mois... Alice n'avait pas compris pourquoi il l'avait abandonné lorsque ces chasseurs de sang s'en était pris à elle, mais autant elle lui en voulait, autant elle était heureuse qu'il se tienne loin. Pendant ce temps, elle pouvait faire de nouvelles rencontre sans être nerveuse à l'idée qu'il arrive et leur fasse du mal. Elle était sortie de ses réflexions par la voix du Padre se présentant à elle. Elle souhaitait s'ouvrir, se confesser du moins partiellement, mais elle devait y aller prudemment.

« Alice. »

Son regard se posa sur le prête avant de se retourner vers l'autel. Elle en avait mis du temps après sa transformation avant de s'autoriser à mettre les pieds dans un lieu aussi sacré, priant uniquement lorsqu'elle était chez elle, suppliant son dieu de détruire le mal qui était en elle. Cette malédiction se déchainant sur elle n'avait toujours placée dans une position des plus inconfortable. Elle s'était battue de toutes ses forces contre ses instinct et avait été au prise entre son désir de libéré le monde du danger qu'elle représentait et sa crainte de décevoir son dieu en commettant un acte qu'il était bien loin d'encourager.

La vampire se tournait à nouveau vers le père. Elle devait commencer par lui dire ce qu'elle était véritablement, après tout bien que c'était la partie la plus difficile, c'était aussi la plus nécessaire.

« Mon père... Il y a quelque chose pour lequel il est important que je me confesse avant que nous puissions prier ensemble. »
 
La rouquine détestait dévoiler le mal qui coulait dans ses veines à de nouvelles rencontres, mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas cacher une telle information, surtout pas à un homme d'Église.

« Je suis maudite depuis quelques centaines d'années par le vampirisme. Je comprendrais que vous préfèreriez me voir quitter votre Église. »

Alice restait alors muette à attendre la réaction du prêtre. Il semblait bienveillant et ouvert d'esprit, mais elle ne pouvait jamais être certaine de l'avis qu'ils porteraient sur un être de son genre. Elle savait que les hommes de foies accordaient la même écoute à tous les enfants de dieu, mais plusieurs d'entre eux ne la considérait pas comme telle et à quelque part elle les comprenait parfaitement car elle-même n'était pas certaine de pouvoir se considérer comme telle désormais.


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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty29.03.16 17:07


   

Deus In Absentia



Alice.
La jeune fille avait murmuré son prénom du bout des lèvres avant d'esquisser une mimique crispée. Elle devait être en pleine hésitation, son regard était agité et ses épaules tendues. Comprenant qu'elle devait être plongée dans un dilemme intérieur, le prêtre préféra garder le silence jusqu'à ce qu'elle prenne la décision de dire à voix haute ce qu'elle hésitait à garder pour elle.

Son dos fut parcouru d'un frisson glacé quand il entendu son horrible révélation. Armand garda les yeux baissés, fixés sur ses mains jointes. Une peur puissante lui traversa l'esprit, mais il réprima ce vent de panique avec des pensées confiantes. Il avait beau savoir qu'il n'y avait pas de danger, il se sentait comme prit en otage d'une peur millénaire qui ne lui appartenait pas. Jamais il ne s'était retrouvé en face d'un vampire, en tout cas pas de cette façon. Nerveux, et incapable de réagir, il laissait ses doigts frotter le métal moite de la chevalière qu'il portait au majeur gauche. Machinalement il fit tourner le sceau vers l'intérieur de sa paume, et glissa son pouce contre le motif ciselé dans l'argent. Il pinça les lèvres, et essaya de vider l'air qui emplissait ses poumons, sans que cela ne passe pour un soupire

Un souvenir lui revint en mémoire, et honnêtement il en fut le premier étonné car cela faisait des années qu'il n'y avait pas songé. Il appartenait à son enfance, et il avait été la source de terrifiants cauchemars.
Cela se passait dans sa ville natale, aux abords de la maison de son père, au cours d'un hiver particulièrement rigoureux. Le jour tombait de plus en plus tôt, et la nuit avait une emprise effrayante sur les hommes.
C'est là qu'il les avait vu.
Les gens avaient fermés leurs volets, verrouillés leurs portes, mais lui, esprit d'enfant curieux et naïf, observait par une lucarne l'étrange spectacle. Une procession de moines en capuches traversaient le village enneigé, portant sur leur dos une imposante croix qui devait peser un poids écrasant. Éclairés par leurs flambeaux, ils poursuivaient leur marche à rythme lent, pieds nus dans la neige crissante. Les chants graves des moines lui semblaient étrangers. Ils étaient autres que tout ce qu'il avait alors entendu, et tout ce qu'il entendrait au cours de sa vie. Il y avait dans la démarche morne de ses silhouettes en bure, quelque chose qui défiait son entendement sans qu'il en soit pour autant capable de l'analyser. La peur tiraillait son ventre alors qu'il était incapable de se détacher de ce spectacle impie. Le ciel était d'un noir d'encre, il n'y avait ni vent ni nuage, et en l'absence de lune les lumières sourdes des flambeaux produisaient des ombres tordues en dansantes sur les murs des maisons. Chaque arbre révélait un aspect anormal et fou, comme chacune de ces créatures dont la démarche lente et boiteuse était ponctué de cris graves et de souffles. Les chouettes ne sifflaient plus en chassant les mulots dans les champs, les insectes de la nuit ne crissaient plus. L'air était comme liquide dans ses bronches, et l'unique nuage produit par la respiration haletante du petit garçon embuait la vitre.

Tout ceci était né de la rumeur, et resterait à jamais vivant dans les mythes secrets des paysans de Zalemsloto. Il avait été dit, entendu, répété et amplifié que les moines à capuches traversaient les villages pour se rendre à pieds jusqu'en terre sainte. Cette inquiétude s'était petit à petit transformée en terreur sourde qui tétanisaient sorciers et moldus. Tous se tenaient au courant des nouvelles sur les déplacements de l'étrange convois. Ils  avançaient nuitamment, et nul ne pouvait dire où est ce qu'ils disparaissaient pendant la journée. Seul leur imposante croix restait au bord du chemin, dressée comme un mât sombre au milieu d'une mer d'huile. Les gens refusaient de s'en approcher, ils se signaient frénétiquement à sa vue et préféraient couper à travers champs plutôt que de passer à côté. Chaque nuit l'étrange procession reprenait sa lourde charge et continuait sa route, jusqu'à ce que les premières lueurs le l'aurore interrompent leur marche lente. On retrouvait alors la croix un peu plus loin sur la route, et son sinistre convoi restait invisible.

On savaient qu'ils venaient d'un monastère isolé dans les montagnes, loin derrière les dernières terres cultivées. Ils vivaient reclus dans leur bastion en pierre effondré en son centre, gardant des secrets que personne ne voulait approcher. Certains disaient les avoir vu labourer leurs champs la nuit, sans l'aide de chevaux ou de machines. D'autres racontaient qu'il suffisaient d'en apercevoir un pour être frappé de mort. D'autres encore parlaient à demi mot d'une femme, ou plusieurs cela dépendait, qui aurait accouchée d'un enfant anormal pendant la nuit ou la procession sinistre passait sous ses fenêtres. Personne ne possédait la même version de l'affaire, et bien entendu personne n'en était le premier témoin.
Pourtant, ce que toutes ces rumeurs avaient en commun étaient le fait indubitable que dès que pointait le jour, les moines se glissaient lentement sous les gisants de pierre de leur antique chapelle, et dans l'obscurité humide et grouillante des tombeaux ils mâchaient la toile de leur linceul en attendant que se lève la prochaine lune.

Remarquant soudain qu'il s'était mis à trembler, il osa relever les yeux vers la fille. Aussitôt ses peurs s'estompèrent, et le cauchemars qui avaient hanté ses nuits de petit garçon s'en alla. C'était l'horrible mot vampire qui avait fait remonter hors du puits de ses souvenirs cette vision impie. Plus tard aux cours de ses années de séminaires il avait appris de la bouche d'un de ses compagnons qu'il existait dans le monde quelques ordres vampiriques aussi vieux que les premières croisades. Il ne s'était pas davantage penché sur la question, inquiet de se retrouver pris au pièges d'un savoir dangereux.


« Je... bien sur que non, restez. »
fini t il par dire en bafouillant.

La croyance voulait qu'un vampire ne pouvait entrer dans un lieu si on ne s'était pas montré assez bête pour l'inviter. Évidement il venait de se rendre compte qu'il ne faisait que ça depuis le début de cette conversation. Fichu pour fichu, il estima qu'il n'y avait plus rien à perdre. Gonflé de courage, son regard se heurta à celui de la jeune fille et à nouveau il se sentit perdre ses moyens. Humaine ou vampire, le sexe faible l'avait toujours beaucoup trop impressionné. Une pensée l'alarma : qu'allait elle penser de cette démonstration de malaise qu'il était en train de lui livrer ? Cette pauvre fille était venue ici avec beaucoup de pudeur et d'innocence, et à vrai dire elle ne semblait pas le moins du monde dangereuse. Une âme en peine, c'était exactement ce qu'il avait sous les yeux. Il se maudit d'avoir été aussi peureux. La rumeur des collines de Zalemsloto continuait de courir à travers le temps et l'espace. Maudit soit ces racontars de vieilles femmes italiennes !

« Je... n'ai jamais connu de vampires, ou peut être j'en ai déjà aperçu une fois mais je n'en suis pas bien sur. Le plus simple serait que vous me racontiez en quoi consiste le mal qui vous affecte. Je préfère connaître la vérité de votre bouche plutôt que de prêter foi à ce que l'on en dit. »

Il s'efforça de sourire, autant pour la rassurez que pour se mettre lui même en confiance.

« Dieu a crée le ciel et les astres pour abriter en dessous toute la diversité de son œuvre. Je suis heureux de vous avoir rencontré Alice. »
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty03.04.16 16:32


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Armand R Altaïr & Alice Thompson
 Alica baissait les yeux en voyant l'homme se mettre à trembler. Elle n'avait pas voulu provoquer chez lui une telle réaction et elle regrettait aussitôt d'être venue l'importuner. Elle s’apprêtait à s'excuser et s'enfuir lorsqu'il avait relever les yeux vers elle, lui confirmant qu'elle pouvait rester. Disait-il cela uniquement pas bonté ou acceptait-il réellement l'idée de partager ce siège avec elle ? La vampire ne parvenait pas à le savoir avec certitude. Muette, elle lui laissa le temps de s'habituer à cette idée, lui permettant ainsi de changer d'idée et de lui demander de partir s'il le souhaitait. La vampire se sentit d'ailleurs sourire alors qu'il lui demandait de parler d'elle et de cette malédiction qui la rongeait. Il ne semblait peut-être pas être à l'aise avec sa présence, mais son désir d'en savoir plus lui paraissait sincère. Cette douce et philosophique pensée qu'il lui offrait suffit à lui confirmer qu'elle pouvait s'ouvrir à lui.

« Merci Padre. Si a un moment ma présence vous gène, n'hésitez pas à le dire et je quitterai cette église.  »
 
Elle tente de se montrer rassurante et en même temps elle ne veut pas trop l'être. Elle ne veut pas qu'il accore sa confiance aux vampires en général, elle est trop bien placée pour savoir que c'était une horrible idée. Alice restait hésitante un moment, à quel endroit devait-elle commencer. Son regard posé sur le prête, elle se disait que de commencer par le tout début ne ferait que lui faire du bien.

« Je suis née à Salem et à l'époque les gens vivaient dans une peur paranoïaque de la sorcellerie. »

À voir les guerres qui se déroulaient encore aujourd’hui, la vampire avait parfois l'impression que les choses n'avaient pas vraiment changé et elle demeurait méfiante envers les sorciers autant qu'envers les moldus.

« Un jour j'ai retrouvé mon fiancé gisant dans une marre de sang, je me suis penchée vers lui et j'ai crié afin qu'on nous viennent en aide... Ce qui a été fait. Jusqu'à ce qu'on m'accuse de sa mort. Jamais je ne lui aurait fait le moindre mal. »

Confirmait-elle à l'homme de foi, espérant silencieusement qu'il croyait qu'elle disait la vérité.

« Je ne suis pas certaine de comprendre pourquoi ni comment, mais on a fini par m'accuser et j'ai été reconnue coupable et condamnée à bruler sur le bucher. La chaleur des flemmes avait cesser de me faire souffrir et je croyait être morte lorsque j'ai ouvert les yeux. Mon créateur m'avait sauvé des flammes, mais à quel prix ? Il m'avait offert une malédiction bien pire que la mort. »

De parler de son passé n'était pas vraiment devenu plus facile avec le temps et elle ne pouvait même pas imaginer ce qu'elle ressentirait si elle avait accès à la pleine gamme de ses émotions.

« Je ne suis pas vraiment un vampire... normal. Je ne suis pas certaine de savoir comment l'expliquer mais, je n'ai jamais laissé ce mal prendre complètement emprise sur moi pour le plus grand regret de celui m'ayant créé. J'ai beau ne plus avoir d'âme, je ressens plus d'émotions humaines que je ne le devrais pour mon âge. Je crois que ce que l'on raconte sur nous est majoritairement vrai. Nous ne pouvons supporter la lumière du soleil et nous nous abreuvons de sang... » Alice marqua une pause, souhaitant rassurer le prête concernant ses intentions. « Je ne veux pas vous mordre. En fait, j'évite de prendre le sang d'un humain sans son consentement, habituellement je fonctionne pas échange de service et si je n'ai pas cette possibilité et que j'ai soif et bien... il y a toujours le sang synthétique. »

Une mixture dont le goût était absolument horrible, mais qu'elle consommait néanmoins afin de faire du mal au moins de personne possible.

« J'ai dû faillir à cette règle l'autre jour mon père et je m'en confesse. Je me suis convaincue du fait que l'homme ne méritait pas que je l'épargne vu toute la souffrance qu'il m'avait fait et je vous demande pardon. Ce n'est pas à moi de juger, seul notre dieu peut le faire. »

Alice savait que juste avant de s'abreuver de lui, elle avait tuer un homme, mais elle préférait attendre avant de s'en confesser. Elle croyait qu'il valait mieux voir la réaction du prêtre à ce qu'elle lui racontait depuis quelques minutes avant d'entrer dans un tel sujet. Elle se revoyait encore au fond de se fourgon et elle aurait très certainement frissonner d'effroi si elle l'aurait pu. Plaçant doucement une mèche derrière son oreille, elle ne pouvait détourner le regard de l'homme d'église.


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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty08.04.16 9:56


   

Deus In Absentia





Le prêtre écouta en silence le discours de la jeune fille. Les questions et les réactions s'enchaînaient avec fracas dans son esprit, mais il n'osait les verbaliser, de peur d'interrompre son récit.
Jamais Armand n'avait entendu une histoire qui le bouleversait autant. Cette fille avait vécue un véritable martyre pendant toutes ces années. Elle était née à un période qu'elle qualifiait elle même d'obscure, et elle avait fait les frais de l'ignorance de ses contemporains. En entendant qu'elle avait été accusé à tord de meurtre et conduite sur le bûché, Armand fut saisi d'horreur. Derrière son bon caractère se trouvait autant un sorcier qu'un homme d'église, et dans ces deux états il se sentait infiniment offensé et blessé par le sort qui avait été celui d'Alice Thompson. Sa famille, ses amis et ses voisins lui avaient tournés le dos, et ils l'avaient littéralement jetés aux flammes. Comment pouvait on commettre un acte aussi grave ? Personne n'avait donc pris sa défense ? Tout cela était horrible.

Elle raconta alors comment on lui avait porté un secours dont elle se serait visiblement abstenue, mais qui eu tout de même l'intérêt de lui sauver la vie. D'après elle, elle aurait préférée mourir ce jour là. Comment le lui reprocher ? Avec tout ce qu'elle avait endurée c'était bien normal. Mais dans une pensée légèrement égoïste, le prêtre fût presque soulagé que cela ne se produisit pas, car ici elle avait pu traverser les siècles pour venir à sa rencontre.
Il ne comprit pas tout de suite à qui elle faisait allusion quand elle parlait de son créateur. Pour lui le terme Créateur renvoyait à autre chose, d’éminemment plus grand et bon. Il finit par se dire qu'il s'agissait peut être du vampire qui lui avait transmit son état, et quelle parlait de lui avec le respect que l'on doit à son aîné. Tout ceci entraînait une foule de question dans la tête d'Armand. Comment avait elle été sortie du feu par ce vampire, et surtout pourquoi ? Quel avait été son intérêt dans cet affaire ? Faisait il parti des villageois, et donc de ses bourreaux ? Si oui, avait il monté ce dénouement de toute pièce ? Cette preuve de sadisme l'effraya. La pauvre enfant avait été le jouet du destin.

En racontant son histoire elle ne s'était ni mise à pleurer, ni même à sangloter. Alice avait conservé un air neutre, empreint d'une tristesse sourde. Malgré un manque évidement de démonstration de souffrance, le prêtre était certain qu'elle lui disait la vérité. D'ordinaire il n'était pas rare qu'il se fasse embobiner par les menteurs, mais là il était convaincu qu'il n'y avait pas une once de mensonges dans ce récit. Par contre les non dit étaient nombreux, et il se garda pour lui de revenir demander des éclaircissements plus tard. Lui même avait un mal fou à mentir, mais comme tout le monde il avait bien entendu des secrets. Il savait quand s'arrêter pour ne pas trop en dévoiler, et le fait qu'on le prenne souvent pour un idiot lui facilitait drôlement la tâche.

Elle lui parla de sa difficulté à ressentir et à émettre des émotions. Armand n'y voyait rien de plus qu'un traumatisme lié à toute cette affaire. Lui même se disait qu'il serait certainement incapable d'être heureux s'il lui arrivait quelque chose d'aussi horrible. Tout ceci avait beau s'être produit il y a des siècles, il y avait encore des blessures à vif dans l'esprit de la jeune femme. Celle ci lui affirma qu'elle était à présent dépourvue d'âme. Ces paroles firent au prêtre l'effet d'un choc électrique. Comment pouvait elle être convaincu de cela ? Il était évident quelle avait une âme, tout le monde en avait, sinon elle ne se tiendrait pas avec lui maintenant. Il fallait à tout prix qu'il la rassure sur ce point. Il allait ouvrir la bouche pour mettre les choses au clair tout de suite, quand elle lui parla de son besoin naturel de sang. Il se ravisa, jugeant le sujet trop important pour l'interrompre. Armand fut rassuré que la jeune fille se soit elle même fixé un code d’éthique. Mieux que ça, il était même très fier d'elle. La suite effaça son sourire et son esprit fut à nouveau embrouillé. Venait elle de lui confesser un meurtre ? La discussion qu'il avait eu avec ce journaliste un peu trop enthousiaste résonnait encore dans ses oreilles.


« Rassurez vous, le jugement de Dieu et celui des hommes n'a rien de commun, vous en savez quelque chose je crois. »


Il soupira, ce qu'il avait à dire maintenant était difficile.

« Avez vous été agressé par cet homme ? Que lui avez vous fait exactement ? Si jamais vous avez besoin de sang, venez me voir je pourrais toujours vous aidez. Je suis très fier que vous ayez autant de maîtrise, et des gens sur qui compter. Sachez que vous pouvez désormais compter sur moi également, pour cela comme pour toute autre chose je suis à vos côtés. Mais avant j'ai besoin de comprendre pourquoi les choses ont tournées de cette façon. Parlez sans crainte ma fille, ici personne ne vous veux du mal. »
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty24.04.16 2:56


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 Alice avait une sensation de confiance, de sécurité en la compagnie du prêtre. Ses paroles avaient quelque chose d’apaisant, elles lui donnaient la capacité de continuer de se confesser, de se confier. Elle savait par contre que ce qui allait suivre n'avait rien de bien reluisant. Oui elle s'était défendu, elle l'avait fait en se disant qu'elle n'avait pas d'autre choix et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de se répéter que cela demeurait un pêché horrible qui ne faisait que confirmer le monstre qu'elle était. Alice croyait le prête lorsqu'il lui disait qu'il souhaitait l'aider et elle lui en était reconnaissante, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger. Allait-il changer d'avis lorsqu'elle lui raconterait l'histoire qui lui était arrivée ?

« Bien entendu mon père. En premier lieu je crois devoir vous parler d'un dangereux fléau qui ne fait que prendre en expansion... Peut-être même en avez-vous déjà entendu parler. Des humains ont décidés d'utiliser le sang de vampire pour créer une drogue particulièrement addictive et dangereuse. Notre sang possède effectivement plusieurs propriétés bénéfiques, mais ces gens ne cherche pas à les utiliser. Ils ne transforment pas notre sang pour en faire des médicaments... Ils le transforment pour s'enrichir en rendant complètement accroc de pauvres gens à une drogue aux effets dangereux. »

Alice ignorait si l'homme de foi en avait déjà entendu parler, peut-être que certains de ses fidèles étaient déjà venu demander de l'aide afin de ce sortir de cette terrible addiction. Elle avait préféré commencer par lui préciser l’existence de cette drogue afin de l'aider à bien comprendre le reste de son histoire.

« Cette base étant constituée à partir de notre sang, les personnes impliquées enlèves des vampires qu'ils amènent des ce qui a été surnommé des "Fermes" où nous sommes drainé de notre sang. Je suis tombée dans un piège tendu par deux hommes travaillant pour les fabriquant de cette drogue. »

Bien que l'émotion était plus atténuée que si elle avait été humaine, Alice ne pouvait s'empêcher de ressentir à nouveau toutes les émotions qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait été leur prisonnière.

« Comme ma présence ici peut vous le laisser présager... J'ai réussis à m'enfuir, mais pour cela j'ai dû commettre deux actes hautement répréhensibles. » Elle avait tué, mais de l'admettre à voix haute à un homme aussi pure dans une église était une chose terrible. « L'un des deux hommes est mort et je me suis abreuvée de l'autre. »

Elle détournait le regard de lui pour le poser sur l'une des statut près de l'hôtel, priant pour que la réaction du Padre soit clémente même si elle n'était pas convaincue de le mériter. Elle avait du mal à comprendre comment cet homme pouvait vouloir l'aider alors qu'elle c'était toujours torturée avec l'idée qu'elle ne méritait rien. Les images de cette journée continuait de lui tourner en tête et Alice était reconnaissante envers cette femme qui lui avait sauvé la vie alors qu'elle ne la connaissait même pas. La vampire était bien décidée à prier pour elle souvent afin de la remercier. Elle avait ensuite pu compter sur l'aide et l'appui de Cyrius. Elle venait à peine de rencontrer le journaliste et pourtant il était devenu l'une des très rares personnes qu'elle considérait comme un ami. La vampire auparavant si seule avait vu son éternité être chamboulée au cours des derniers mois grâce aux belles rencontres qu'elle avait fait et elle sentait déjà qu'elle pouvait ajouter le prêtre sur la liste.



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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty26.04.16 17:45


   

Deus In Absentia





Pas un seul instant Armand ne douta du témoignage de la jeune femme. Pourtant il en aurait presque été raisonnable de le remettre en question, tant celui ci dépassait l'entendement. Il aurait très bien pu être au contact d'une personne fantaisiste en recherche d'attention, et qui par des propos incohérents lâche la bride de son imagination. Les gens qui recherchaient la compagnie d'un prêtre avaient souvent très envie de s'entendre parler, et il savait bien qu'il ne devait aucunement les interrompre, et continuer de faire semblant de prêter une oreille attentive à leurs divagations. Cette fois là il n'en était rien. On était même bien loin des longues séances de médisances sur le voisinage, des élucubrations douteuses sur la vie amoureuse de personnes plus ou moins proches, ou de digressions stériles sur cette époque où rien ne va plus. Armand avait bien trop de bonté pour faire ça, mais la plupart du temps il aurait très bien pu remplacer dans son esprit le babillage des confessions par un bla bla bla uniquement interrompus d'insultes grossières, aussitôt excusées.

Cette fois il avait affaire à quelque chose de bien plus grave, et il décelait chez son interlocutrice un supplément d'âme qu'on ne trouvait que rarement chez ses contemporains. Non content d'être d'une beauté superbe, elle avait en elle une sensibilité retenue qui avait quelque chose de touchant. Et lorsqu'elle évoquait chaque douloureux chapitre se son existence, elle le faisait avec une modération qui ne laissait échapper ni sanglots pitoyables, ni désolantes lamentations. Même si ses traits juvéniles ne laissaient rien présager de son âge honorable, la sagesse et la force quelle mettait dans son discours avaient cette qualité intangible que seul le temps confère aux consciences les plus méritantes.
Il ne pouvait s'empêcher de la dévisager, charmé par ses qualités si particulières. Il semblait avoir réussi à gagner sa confiance, et pour rien au monde il n'aurait voulu la perdre par une parole maladroite. Armand lui demanda de lui apporter plus de détails au sujet du malheureux événement qui avait poussé cette pauvre âme sur le sentier tortueux de la culpabilité. Il s'attendait à un récit difficile, mais ce qu'il entendit lui glaça les sangs.

Une drogue était en question. Il n'y avait rien de plus avilissant et odieux que cela. Il savait par les textes et la pratique, que la science des potions pouvait révéler le pire et le meilleur de l'homme. Armand avait déjà lu quelques écrits à propos des qualités du sang de vampire, vraies ou supposées d'ailleurs. Les sorts et les remèdes à base d'éléments humains remplissaient des centaines de volumes dans toutes bibliothèques un tant soit peu sérieuses. N'étant pas un grand amateur de la chose, il ne s'y était jamais penché très sérieusement, mais il ne doutait pas que des morceaux de vampire, de vierge, de momie, de nourrisson ou de Dieu sait quoi, pouvaient avoir son usage de bien des façons, en magie blanche ou noire. Mais de là à en concocter une drogue... Le prêtre comprenait les livres, mais il était toujours confondu quand il s'agissait de comprendre les hommes, et les vices les plus saugrenus qui pouvaient jaillir de leurs esprits. Le motif de l'argent facile lui apparu comme une évidence, et parmi tout ceux qui existaient, c'était celui qu'il arrivait le moins à comprendre.

La jeune femme continua son histoire, et au fur et à mesure que son récit avançait, il avait de plus en plus peur quant à son implication dans cette odieuse affaire.


« Une ferme ? »


Ce terme immonde lui donna un haut le cœur. Qu'y avait il de plus dégradant de cela ? Il imaginait sans peine des vampires kidnappés et vidés de leur sang à la manière des animaux. Les gardaient ils en vie, parqués le temps que leur sang se reconstitue ou finissaient ils par les abattre après d'interminables saignées ? Les couleurs rosées qui avaient rougies son visage et ses oreilles, quand il s'était assis à côté de la jolie jeune fille, disparurent d'un coup. L'horreur des vision qui frappaient son imagination le rendaient blanc comme un linge et il se sentit d'un coup très faible. La tête lui tournait et il lui fallut beaucoup de maîtrise pour reprendre contenance.

« Écoutez... Ce que je vais vous dire va peut être vous paraître très dur et méchant, mais il faut que je vous le dise. Il n'y a aucune gloire à se laisser tuer. Ce n'est pas en restant stoïque face à un assassin que l'on se préserve. Ces hommes vous réservaient un sort horrible, que vous ne méritiez absolument pas, et cela ne vous aurait rien apporté de vous laisser faire. Bien sur il y a des règles de morale qui commandent notre vie en société, mais quand votre intégrité est en danger, c'est à vous de la défendre. Ceux qui maltraitent seront punis, cela est vrai, mais ceux qui sont martyres ne seront pas récompensés pour ça. Alors que ceux qui seront honorés sont ceux qui se sont protégés et défendus les plus faibles. Qui peut blâmer l'homme qui a protégé sa vie et sa famille en tuant le voleur qui les attaquait ? De plus imaginez combien de vies auraient été ruinées si ce sang qui fait de vous une personne vivante et charmante, avait été utilisé dans de mauvaises intentions ? Nous n'irons pas jusqu'à dire que vous avez sauvé des gens, mais du moins vous avez un peu mis de désordre dans cet odieux trafic. Je n'étais pas au courant de tout cela, mais je vous promet de chercher des informations sur cette affaire et de les remettre à la justice. »

Tout ceci était infiniment sérieux, et il était hors de question de faire des promesses en l'air. Dès le lendemain il retournerait voir ce journaliste à la langue bien pendue et lui demanderait s'il avait connaissance de ce trafic inhumain. En attendant, il était en compagnie d'une femme charmante qui se sentait bien plus pécheresse qu'elle ne l'était vraiment, et qu'il avait besoin d'être consolée. Pour cela sa voix se fit plus douce.


« Il n'y a rien de répréhensible dans vos actes, si ce n'est le fait d'avoir nuit à l'intégrité d'un corps en vous abreuvant de son sang, alors que vous auriez pu vous en passer. C'est la seule chose qui me fait penser que vous mériter une pénitence. Je vous promet de réfléchir à sa teneur, et je statuerais plus tard sur ce que vous aurez à faire pour obtenir le pardon. Alors il faudra laisser cette sinistre histoire derrière vous, est ce que cela est comprit ? »

Après cela il lui sourit. Il sentait bien que la jeune femme se ferait punition toute seule s'il ne se montrait pas ferme dans sa décision. Et il avait peur qu'elle ne se fasse bien plus de mal quelle ne le méritait, tant son estime d'elle même semblait basse.  

« En dehors de cela il va falloir vous montrer prudente. Sachez que vous pouvez disposer de cet endroit. Je ferme la nuit, mais je laisse une clef cachée sous une des marches. Je vous montrerai comment vous en servir, et vous pourrez venir ici selon votre envie. »

Il ne la prenait évidement pas pour une andouille incapable de tourner une clef dans une serrure. Cela était beaucoup plus compliqué, car ce qu'il ne lui disait pas, c'est qu'elle aurait nécessairement besoin de cet artefact pour contourner le sort de protection qui entourait l'église à la nuit tombée. Il s'agissait là bien plus d'un rempart contre les tourments des spectres, que contre les moldus un peu voleurs espérant obtenir quelques butins du cambriolage d'un édifice aussi miteux. Son geste accompagnant sa pensée, il se leva. Les derniers rayons du soleil commençaient à se faire rares, et la lumière tirait sur le mauve.


« D'ailleurs à ce propos, je vais fermer la porte. Il y a des coyotes qui traînent parfois la nuit, il faut faire attention. »

Armand poussa la porte. Le panneau émit un craquement sec, et au dos du battant des lignes gravés dans le bois prirent pendant une seconde une pâle couleur bleue. Quand les portes étaient grandes ouvertes on ne remarquait pas ce verso décoré d'incisions longilignes, qui une fois au contact les unes des autres, formaient de grands cercles concentriques au centre desquels se trouvait une longue croix, dont les extrémités étaient travaillées comme des arabesques, pouvant figurer des fleurs ou de la fumées. Certaines suites de lettres et de lignes incohérentes étaient formées par endroit, respectant une stricte symétrie autour du croisement. Une fois la lueur du sceau estompé, il était impossible de détailler les profondes gravures, perdues dans l'obscurité.

Armand mentait quand il parlait des coyotes. Bien entendu ces bêtes pullulaient dans la région, mais ils ne représentaient pas plus une menace que les ratons laveurs qui retournaient les poubelles pour se nourrir de détritus. Si le prêtre semblait prudent à l'excès, c'est qu'il vivait sur un sol ancien qui contenait des centaines de morts, réduits maintenant à l'état de squelettes et d'esquilles d'os dans le fond de leurs tombes, mais dont les mânes insolentes étaient bien présentent dans l'air.

Satisfait de la porté de son sort, il se retourna vers Alice, un sourire aux lèvres. Puis, se rendant compte que la jeune fille pourrait prendre peur en se faisant ainsi enfermer seule avec un homme, il balbutia :


« Heu, vous pouvez partir quand vous le souhaitez, ce n'est bien sur pas fermé à clef... »

Armand constata également qu'avec les quelques bougies encore pauvrement allumés dans un coin, on y voyait comme à travers une pelle. Il glissa sa main dans une poche dissimulée sous la couture de son aube, et en sorti sa baguette. Il l'agita en l'air, et d'un coup des flammes magiques se répandirent en sautillant de cierge en cierge, tandis que le plafond prenait l'aspect d'un ciel nocturne brillant d'étoiles. Les statues en plâtre et les images saintes quittèrent leurs couleurs délavées pour des teintes chatoyantes de rouge, d'or et de bleu. L'endroit était éclairée de façon chaleureuse, et n'avait plus rien de commun avec ce lieu misérable qu'on pouvait visiter en journée. Le prêtre retourna s'asseoir à la place qu'il occupait il y a quelques minutes.

« Bien, maintenant je connais le secret de votre nature, et vous connaissez le mien. Cela est enfin équitable. »

Il enleva ses lunettes et prit un coin de son aube pour les nettoyer. Cela lui prit un petit moment car il était minutieux dans ses gestes.

« Pour que je puisse être juste quant à votre pénitence, j'aimerais savoir d'autres choses sur vous. Qu'est ce qui vous caractérise ? Vous n'êtes pas qu'une femme, ou qu'un vampire. Que faites vous dans la vie par exemple Alice ? »
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty18.06.16 1:49


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 Alors qu'il la questionnait sur le terme ferme utilisé, Alice se contentait de hocher la tête. Elle n'avait pas envie d'entrer dans les détails sordides qui constituait ses endroits où elle savait qu'elle était passée bien près d'être traitée comme du bétail. Non en fait c'était pire, bien des animaux étaient mieux traités que ceux partageant sa malédiction qui s'y trouvaient coincés. Ses regard se portait vers l'homme d'Église alors qu'il prenait la parole. Alice buvait ses mots, avait-il seulement conscience de l'importance que tenait ses propos ? L'entendre lui dire qu'elle avait fait la bonne chance en se défendant lui retirait un fin sourire. Si elle avait pu rougir, elle l'aurait très certainement fait alors qu'il la complimentait. Elle savait qu'il n'y avait aucune mauvaise intentions derrière le "charmante" qu'il venait d'employer et c'était ce qui y accordait toute son importance. Grâce à cet homme, cette sensation qu'elle avait constamment d'être un monstre venait de diminuer.

« Il faudrait plus d'homme comme vous sur cette terre mon père. Je prie pour que cette horreur prenne fin, pour mes concitoyens bien que je ne les fréquentent jamais, mais surtout pour les humains qui se retrouvent prient au piège.   »  

Sa promesse importait beaucoup à ses yeux, elle avait passé tellement d'années à se couper du monde qu'elle était forcée de réaliser que les humains n'étaient pas tous les mêmes et qu'il valait la peine de faire confiance à certain d'entre eux. Elle avait récemment baissé sa garde pour Cyrius et Alisson et elle ne le regrettait pas, voilà maintenant qu'elle laissait aussi la Padre bénéficier de cet honneur. Elle sentait que ses actes étaient impardonnables, elle s'était attendu à se faire traiter de monstre, à entendre un homme aussi honorable le jeté en dehors de cette charmante église dans laquelle elle se sentait si bien et pourtant il n'en fut rien. Elle avait eu si peur de s'en prendre à Alisson alors qu'elle avait voulu guérir, elle aurait dû prendre le temps d'aller trouver su sang, elle avait fauté et elle en était consciente et elle s'en remettait entièrement entre ses mains pour décider ce qu'elle devait faire.

« Je vous remercie mon père. J'attendrai votre décision, je suis certaine qu'elle sera juste et bonne.  »

Elle venait à peine de rencontre le Padre et pourtant elle avait l'impression qu'ils se connaissaient depuis longtemps déjà. L'idée qu'il lui ouvre ainsi les portes de son Église afin qu'elle ait un endroit où venir trouver la sécurité la nuit en était d'ailleurs la preuve.

« Comment pourrais-je vous remercier ? »

Elle le regarda s'éloigner afin de s'assurer que son Église n'abrite pas des visiteurs indésirables, elle trouvait d'ailleurs presque ironique de ne pas faire partie de cette catégorie, mais elle était loin de s'en plaindre. Alors que les portes se refermait, le regard intéressè d'Alice se mit à découvrir une autre parcelle de ce charmant lieu sacré qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de découvrir. L'endroit dégageait quelque chose d'unique et d'inspirant. Elle laissait son esprit créatif s'envoler, imaginant les couleurs et les textures qu'elle utiliserait pour dépeindre certaines parcelles de ce lieu si particulier, elle ne reprit contact avec la réalité que lorsque la voix du père s'élevait un peu plus loin. Ce qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant lui sauta au yeux lorsqu'elle le vit sortir l'une des ses baguettes en bois qu'elle pourrait reconnaître n'importe où. Alice se méfiait particulièrement des sorciers, mais cette distance qu'elle gardait vis à vis eux avait grandement diminué depuis ses récente rencontre et c'est pourquoi elle ne réagit presque pas. Après tout, comment pouvait-elle montrer la moindre réticence à lui faire confiance après ce moment qu'ils venaient de partager, elle était heureuse de ne l'apprendre que maintenant. Elle n'aurait pas voulu voir une si belle rencontre être altérée par une réticence dû à ses pouvoirs. Ils étaient effectivement équitable désormais, même si jamais elle ne l'aurait forcé à lui dévoiler quoi que ce soit dont il n'avait envie. Cet élan d'inspiration et cette découverte déconcertante lui avait presque fait oublier ce qui l'avait amené dans cette église au départ. La question la prenait presque au dépourvu, elle n'avait jamais été vraiment habituée de parler d'elle-même.

« Et bien... Je possède une galerie à New-Phoenix où j'expose certaines de mes toiles, mais aussi celle d'artistes que j'affectionne. Pour être franche avec vous, c'est comme ça que je passe la majeur partie de mes nuits depuis ma création. J'ai toujours été très solitaire.  »

Alice marquait un pause, tournant ses yeux à nouveau vers le prêtre, elle ne savait pas si elle répondait correctement à sa question et un constat qui la troublait légèrement s'insinuait doucement dans son esprit.

« En fait, je vous avoue que je ne sais pas ce qui me caractérise... Il est difficile de parler de moi comme je ne sais pas vraiment qui je suis. En dehors de mon amour pour l'art et pour notre Dieu...»

La vampire marquait une pause et rapportait son regard vers l'autel. Elle avait l'habitude de se confesser sans avoir une vision directe sur le visage de celui qui écoutait ses paroles. Cette fois elle savait qu'elle avait un accès direct à la moindre de ses réactions et elle n'était pas certaine de désirer les remarquer.

« Et vous mon père, appréciez-vous l'art ? »

Doucement et surement peu subtilement, Alice t'entait d'orienter la discussion vers un domaine où elle se sentait plus à l'aise et l'art était très certainement son favoris après son seigneur.


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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty21.06.16 21:39


   

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« Je... »

Il sentit sa voix se perdre dans sa gorge. La façon dont elle le regardait était intense, et cela suffit à le perturber. Le rouge lui monta aux joues. Est ce que tout les vampires avaient un regard aussi profond ? Depuis quelle était là, il s'était montré comme absente. Qu'avait il donc dit pour la captiver autant ? Il essaya de se reprendre.

« Non je ne suis pas d'accord. Vous ne pouvez pas me dire ça. Je vis selon les enseignements du Christ, ou tout du moins j'essaye de tout mon cœur. Il y a beaucoup de gens qui font la même chose. Ouvrez le votre et je suis sûr que vous les reconnaîtrez. Il y a des millier d'hommes sur terre, et tous sont foncièrement bons. Telle est notre nature, comme l'a décidé le Créateur au matin du sixième jour. Nous sommes des êtres libres, et parfois nous agissons mal tout en pensant être dans le vrai. Mais au fond de nous notre nature est sublime et généreuse. Notre Seigneur nous enseigne à cultiver cette nature, à élever notre âme pour atteindre les cimes, et ne faire qu'un avec Dieu. Je ne suis pas aussi bon que ce que vous croyez Alice, et la bonté n'est pas aussi rare sur terre. L'amour est partout autour de nous, et même dans ces années déchirées il ne nous abandonne pas. Parfois nous souffrons, et alors nous pensons qu'il n'y a plus rien de beau et de bien, que le bonheur est mort, que Dieu lui même est mort et qu'il nous laisse orphelin. Je sais que c'est très difficile, mais il ne faut pas perdre de vue que malgré tout ces malheurs, notre âme est un puits d'amour. Et que même si on nous fait subir les traitements les plus atroces, elle ne se tarira jamais. Elle est la source de notre être, et nous rend magnifiques et admirables. Nous sommes tous les dignes produits de notre Créateur. »

Il ne savait pas s'il la réconforterait avec ces mots, qu'elle pourrait trouver un peu trop nébuleux par rapport à toute la souffrance bien réelle qu'elle avait subit.


« Je vais moi aussi prier avec vous, pour tout ceux qui sont dans le malheur, humains comme vampires. Mais je ne vais pas seulement me contenter de recommander mes pensées à Dieu, je vais aussi agir. Cette horreur prendra fin très bientôt, je vous le garanti. Par ma main ou par d'autres peut importe, c'est la volonté du très Haut qui se manifeste, car il ne peut tolérer que quelque chose d'aussi cruel se produise. Prions pour que nos actes soient guidés par les mains des anges, justes soldats du Ciel. »

Il prit sa main dans la sienne, le contact froid de ses doigts le saisit d'un coup. Elle était glacée, comme pouvaient l'être les morts. Il frissonna et redoubla de courage pour s'empêcher de la lâcher. Ce contact n'était pas agréable, il était terrifiant. Il lui fallut se rappeler qu'il était un exorciste expérimenté, et qu'à ce titre avaient déjà eu de nombreux autres contacts avec le monde des morts. Et Ô Grand Dieu comme ils avaient tous été beaucoup plus inquiétants que celui ci. Malgré ce que représentait sa main froide, elle était douce à son cœur.


« Debout ! » Lui ordonna t il en lui tirant doucement sur le bras et en se levant également. « Nous n'allons pas prier prostrés comme des fauteurs, nous allons nous dresser sur toute notre hauteur et tendre nos bras, comme on le faisaient du temps de Christ. »

Il voulut prendre sa seconde main dans sa paume gauche quand aussitôt elle eut un mouvement nerveux et la retira. Avait elle ressentit de l'électricité statique ? Abasourdit il regarda ses doigts et remarqua sa chevalière en argent à son majeur. Il comprit aussitôt et s'empressa de la retirer en s'excusant de façon confuse. La pauvre devait avoir mal comme si elle avait frôlée une flamme. Il glissa son sceau dans sa poche, tout rouge jusqu'aux oreilles et incroyablement gêné.


« Je suis vraiment désolé, je vous pris de me pardonner... Pouvons nous reprendre ? »

Il scruta son visage, visiblement inquiet. Puis il souffla un grand coup, et tenant les mains délicates d'Alice dans les siennes, il les tendit à hauteur de leurs épaules, paumes tournées vers le ciel. Comme elle était face à lui et que la lumière tendre et vacillante des cierges faisaient honneur aux courbes de son visage, il préféra fermer les yeux pour se concentrer.

« A nous qui nous nous sommes dressés au bord de l'abîme, alors que le monde est en proie aux flammes. Nos étoiles croisées nous ont permis de nous réunir, et alors nous te tendons la main, Créateur aux milles noms. Seigneur infini, tu es l'éclat du jour et la lumière sans laquelle nous sommes aveugles. Tu es notre soulèvement, notre colonne, tu es la force qui nous anime. Tu es notre Père, et notre force nourricière. Nous nous étions enfermés dans une illusion, et aujourd'hui tout nos doutes sont balayés. L'étoile du matin guidera nos pas à travers le vide. Tu es l'éblouissante lumière sans laquelle nous ne voyons rien. Tu es le mouvement, le pilier du monde et l'énergie qui nous rend vivant. Tu es l'exaltation qui nous maintient tous ensemble alors que nous nous enfonçons à travers les ténèbres. »

Sa voix tremblait de l'émotion qu'il mettait dans chacun de ses mots, et bien qu'ils ne se trouvaient pas sous de hautes voûtes de pierres, chacune de ses phrases semblait résonner dans le silence caverneux de l'église. L'air était chargé d'une puissance mystique, et son ton grave était celui des incantations. Sa prière était solennelle, ce qui n'était pas toujours le cas. Il pouvait aussi se montrer plus léger et doux, comme lorsqu'il parlait. Mais cette fois ci les circonstances étaient toutes autres. Car en même temps qu'il parlait, il puisait en lui non pas l'amour qu'il avant tant vanté à Alice, mais bien la force et la colère qui lui permettrait de vaincre ses ennemis. Il lui avait promis une chose, quelque chose d'à la fois juste et terrible, qui soumettrait certainement son âme à la corruption.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il laissa l'air s'échapper lentement de ses poumons. Un fin sourire affectueux se dessina sur son visage, il était en paix.
Lui lâchant les mains, il lui assura avec beaucoup de tendresse dans sa voix qu'elle pouvait aller et venir dans cet endroit, aussi souvent qu'elle le voudrait. Bien que les émotions chez elles étaient minimes, elle sembla apprécier cette proposition et lui demanda comment elle pouvait le remercier.


« Ce n'est pas moi qu'il faut remercier. Cette maison appartient à Dieu, et c'est lui qui nous permet de venir nous y réfugier. »

Puis, légèrement inquiet par le jour qui avait disparu et la porte encore ouverte, il alla la refermer et mettre en place le sceau qui en interdisait l'entrée aux monstres des cimetières. D'humeur beaucoup plus légère que précédemment, il lui restait néanmoins un dernier problème à résoudre. Il avait affirmé qu'il lui trouverait un moyen de racheter sa faute, car cela l'inquiétait beaucoup. Sa voix s'était faite grave pour lui inspirer la peur du châtiment, mais en réalité il allait devoir se montrer  plus fin. Hors de question de la soumettre à la cruauté, mais en même temps s'il lui donnait une peine trop douce, elle risquait d'être tenté de s'en infliger une elle même. Pour savoir quoi faire, il lui demanda de lui parler d'elle. Bien entendu ce n'était pas que pour cela, il aussi avait très envie de mieux la connaître. Tout décontenancée par son intonation qui s'était fait plus grave qu'escompté, elle lui affirma vivre à New Phoenix et y avoir une galerie d'art. Armand en fut immédiatement surpris. Ce n'était pas un milieu qu'il fréquentait, car n'ayant pas un sous en poche, il avait bien trop honte d'oser même pousser la porte d'un de ces endroits. Mais peut être n'était ce genre d'endroit très sophistiqués qu'on pouvait voir dans les grandes villes, peut être qu'elle en avait fait quelque chose de plus à son image.

Et cette image qu'elle lui renvoyait était absolument sublime.
Qui plus est elle s'adonnait à la peinture, elle n'aurait rien pu ajouter de plus afin de le charmer davantage. Enfin ça c'est ce qu'il cru pendant quelques secondes. La jeune femme détourna les yeux et se sentit comme troublée. La peine qui brisait son cœur remontait, serrant le sien à son tour. Elle disait ignorer tout de ce qu'elle était. Dans quelle détresse affreuse s'était elle enfoncée ? Elle lui parla de ses seuls amours, avant de lui demander si lui aussi aimait cela. A cette question il répondit comme elle, avec une sincérité plus pure que le cristal.


« Bien sur que j'aime l'art, infiniment même. Elle est la sœur de la théologie, et ensemble elles sont deux des magnifiques cadeaux que le Créateur fit à l'esprit humain. S'il vous est possible de peindre les images qui traversent votre cœur, il vous est également possible de vous décrire vous même avec les mots. Sans doute cela vous est il difficile, parce que votre cœur est encore blessée, mais je suis sur que vous y arriverez bientôt. Je vais vous aider un peu. Vous Alice, vous êtes une personne sublime. Vous êtes un enfant de Dieu, et il vous aime et vous chéri comme chacun d'entre nous. Il vous rend votre amour, il se tourne vers vous à chaque instant et vous apporte mille fois plus que ce que vous ressentez pour lui. Il vous a donné un don sublime et une grande sensibilité, ce que peu de gens possèdent car vous êtes une élue. Vous êtes l'enfant chérie, l'être le plus important dans tout l'univers. Voilà l'amour qu'il vous offre, et vous devez vivre chaque jour en étant fière de cette puissance qu'abrite votre cœur. Cet force vous rend unique, mais pas d'inquiétude, elle ne vous fera pas écraser votre prochain, car vous détenez aussi l’humilité et la vertu. Vous ne vous renfermez pas  parce que vous êtes une solitaire, mais parce que ça vous permet de plonger votre regard à l'intérieur de votre âme et d'y puiser la force créatrice qui vous sert à peindre. »

Un sourire affectueux illumina son visage, il avait enfin une idée.

« J'ai tranché, écoutez bien, voilà comment vous allez vous repentir. Vous allez utiliser votre qualité unique pour servir Dieu. Voyez le mur qui est là, il est certes pas très droit ni très solide, mais il est grand et recouvert d'un enduit blanc. Il sera votre support. Peigner ce que vous voulez, mais dédiez le à Dieu et à son pardon. Si vous désirez illustrer un passage des Écritures, je peux vous apporter mon aide pour vous apporter les textes. Quand vous aurez fait cela, alors vous vous sentirez en paix avec votre conscience et votre âme sera grandit par votre acte de foi. Je veux vous voir vous élever au dessus des cimes, briller de joie comme un soleil ardent. C'est un acte important que vous aurez à faire, et la fierté que vous en tirerez n'aura comme seul égale la paix dans votre âme. Bien entendu je me charge de payer tout ce dont vous aurez besoin, mais sachez que nous ne sommes pas dans une paroisse très riche et qu'il faudra faire avec. J'en suis d'ailleurs profondément désolé, cela mis à part qu'en pensez vous Alice ? »
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty13.09.16 1:26


Deus In Absentia
Armand R Altaïr & Alice Thompson
 Les paroles de l'homme de Foi l'hypnotisait presque alors qu'elle buvait ses paroles, impressionnée par la sagesse qui s'en dégageait. Il avait beau ne pas reconnaître qu'il était à son point rempli de bonté, elle ne changeait pas d'idée. C'était la première fois qu'elle faisait la rencontre d'un homme tel que lui, la première fois qu'elle sentait qu'elle avait sa place dans un lieu sacré. Ne répondant rien, elle se contentait de hocher la tête. Il lui faudrait surement beaucoup de temps pour tenter de croire et d'appliquer ses paroles et pour être honnête, elle n'était pas certaine que son coeur glacé y arriverait un jour, mais elle comptait au moins essayer. Un sourire naissait contre son visage alors qu'il lui faisait la promesse de prier pour elle et pour les gens se trouvant dans une situation similaire à la sienne. Son sourire s'affaissait légèrement en entendant le père lui confier qu'il s'en chargerait personnellement. Son aide avait beau lui être précieuse, l'idée qu'il puisse se mettre dans une situation dangereuse par sa faute lui semblait inacceptable. S'il devait lui arriver quelque chose, elle ne se pardonnerait pas d'avoir causé le moindre tort à un être aussi honorable.

« Mon père... Êtes-vous sure que ce soit prudent. S'il devait vous arriver quoi que ce soit...  »

Le contact de sa main contre la sienne suffit à la faire taire. Elle n'était pas habituée du moindre contact et encore moins avec le sexe opposé, mais toute la noblesse de ce contact suffit à lui faire oublier le malaise qu'elle aurait pu ressentir et au contraire il lui apporta la paix qu'elle recherchait tant. L'ordre qu'il lui avait lancé l'avait prise par surprise et elle s'était immédiatement exécute, suivant son mouvement. Sa proposition de prière suffisait à lui faire retrouver son sourire, il lui faisait tant de bien de se sentir à nouveau comme une enfant de dieu et non comme un démon. S'exécutant pour la prière, la douleur engendré par la chevalière lui retira une légère grimace et voyant l'air immédiatement confus et navré du père, elle voulu se dépêcher de le rassurer.

« Non ce n'est rien. Ne vous en faites pas, dans quelques minutes ce sera guérit. »

Ses mains à nouveaux dans les siennes, elle l'imita et se ferma les yeux, se concentrant sur ses paroles qu'elle trouvait magnifique. Il y avait une sagesse dans cet homme pourquoi si jeune lorsqu'elle se comparait à lui. Cette prière était aussi douce qu'un poème à son oreille et il savait sincèrement l’apaisée, la rassurée car elle croyait en ces paroles, elle croyait désormais que Dieu allait réellement la guider. Alice se laissait littéralement bercée par ses mots et l'émotion sincère qu'il y mettait. Elle aurait pu restée ainsi pendant le restant de la nuit qu'elle n'en aurait pas été lassé. Elle sentait que désormais les choses allaient tourner, qu'elle n'était plus seule et que ce carnage que faisait les hommes utilisant le sang des vampires pour intoxiquer de simples humains allait s'arrêter. Ouvrant finalement les yeux, elle fit une légère révérence tout en encrant en elle ses paroles.

« Amen »

Restant légèrement plus longuement dans cette position, elle remerciait ainsi son dieu qui lui ouvrait les portes d'un endroit où elle pourrait trouver le calme et l’apaisement. Répondre aux questions du père était plus difficile que l'on pourrait le croire pour la vampire, mais elle tentait néanmoins de le faire avec sincérité et honnêteté. Parler ainsi était difficile pour elle car ainsi elle lui avouait à demi-mot les sombres pensées qui l'avaient pendant si longtemps habitée. La légèreté repris néanmoins rapidement le dessus alors que le père Armand lui évoquait partager son amour pour l'art ce qui ne fit que l'attachée d'avantage à cet homme charmant. Jamais ne lui avait-on ainsi parlé, jamais n'avait-elle vu son existence de cette façon. Elle qui avait passé des centaines d'années à se maudire, à se traiter comme un démon et un fléau, elle ressentait un début de paix quant à sa condition. Ce travail risquait d'être long, après tout, on ne changeait pas des centaines d'années d'habitude en quelques secondes, mais pour la première fois elle voyait une lueur d'espoir à cette idée. Pour une première fois, elle ne se voyait pas comme un fléau.

« Merci mon père. Je ne sais quoi répondre, mais sachez que vos paroles resteront gravées dans ma mémoire et je vous promet de m'y accrocher pour continuer de grandir. »

Que dire de plus. Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas senti ce genre d'émotion et elle se demandait ce que ses paroles lui ferait si elle était toujours humaine. Elle aurait fort probablement pleuré, touchée par ses mots qui lui permettait de croire en un amour pour son Dieu qui ne soit pas à sens unique. En entendant de quelle façon il comptait la voir se repentir, Alice ne put s'empêcher d'être surprise par cette idée. Autant l'idée de peindre lui plaisait, autant elle comprenait qu'il avait parfaitement raison. Aucun autre acte ne lui permettait de songer aussi profondément et il était vrai que c'était ainsi qu'elle laissait parler ce qu'il y avait de plus profond en elle.

« Ce sera un honneur et croyez-moi, je vais y mettre toute l'attention et le dévouement dont je suis capable. Je vais prendre le temps de bien y réfléchir afin de vous donner le meilleur de moi et bien que je compte laisser mon coeur parler, j'aimerais beaucoup que vous me fournissiez ces textes qui représentent particulièrement votre Église, je pourrais m'en inspirer afin de créer une oeuvre représentant l'amour et le pardon tout en symbolisant d'une certaine manière votre communauté. Sachez que j'aimerais beaucoup pouvoir vous offrir les ressources dont je dispose, je ne veux pas que votre paroisse dépense pour mon repentance, j'aimerais que vous voyez cette acte également comme un don à votre communauté. Après tout ce que vous avez fait pour moi ce soir, j'aimerais vous remercier ainsi.  »

Alice ne savait pas si le père Armand allait prendre d'un mauvais oeil le fait qu'elle propose son argent, mais son but n'était pas de refuser son offre, mais bien de faire un don qui lui tenait sincèrement à coeur. Elle voulait participer et offrir un peu à cette communauté, à cet homme d'Église qui venait - peut-être même sans s'en rendre compte - de marquer à jamais sa vie en lui apportant un réconfort qu'elle n'aurait pas cru possible.

« Si un jour vous êtes de passage à New-Phoenix, j'aimerais énormément vous faire visiter ma galerie. Bien sure, elle est uniquement ouverte la nuit.. » Précisait-elle même si ce n'était surement pas nécessaire. « Mes toiles sont sans aucun doute le meilleur moyen pour moi de vous parler de ce qui je suis. Elle parle de moi bien plus que je ne pourrai jamais le faire. »

Elle ne savait pas s'il était dans les habitudes du Padre de voyagé ainsi dans le pays, mais elle espérait sincèrement pouvoir le voir un jour, il y aurait tant de choses qu'elle aimerait lui montrer, lui faire découvrir. Alice avait beau se sentir très bien ici et avoir l'intention d'y faire de nombreuses visites, il y aurait tout de même des moments où elle retournerait chez elle pour se barricader à créer. Son passage à Santa Fe était par contre bien loin d'être terminé et elle avait bien l'intention de peindre en regardant la ville pendant les prochains jours afin de préparer la création qu'elle réservait à cette charmante Église.

« Dites-moi, avez-vous un mouvement favoris ? Je vous les avoir presque tous essayés bien que ma maîtrise de certains soit assez limitée, j'aimerais beaucoup connaître vos goûts.  »

Parler d'elle avait beau être difficile, mais parler d'art était pour elle un pur plaisir si bien qu'elle pourrait le faire pendant la nuit entière bien qu'elle ne resterait jamais aussi longtemps dans cette Église à accaparer ainsi le temps du père Armand.


electric bird.
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Armand R Altaïr
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MessageSujet: Re: Deus In Absentia - PV Alice Thompson   Deus In Absentia - PV Alice Thompson Empty03.10.16 13:53


   

Deus In Absentia




Alice était de toute évidence une personne d'exception, et il pensait avec sincérité chacun des mots qu'il lui avait dit. Il ne s'agissait pas là de flatteries, et bien qu'il la trouvait très belle, son esprit était tout aussi éloigné de la moindre galanterie, que son corps l'était des étoiles les plus lointaines. Pourtant lui même pouvait se montrer particulièrement sensibles aux choses de l'amour, mais pas à cet instant, et certainement pas dans ce contexte. Il se dégageait d'Alice une pureté et une fragilité qui le fascinait.  L'aspect délicat de son visage, de son maintient et de la retenue qu'elle mettait dans ses mots, tout chez elle était particulièrement admirable. Cette image de femme noble et pieuse lui resta longtemps dans l'esprit, sans qu'il ne puisse réellement la chasser de ses pensées.

Pouvait il réellement y avoir une amitié entre eux ? En tout cas pour le moment il se plaisait à le croire. Cela faisait un moment qu'il recherchait la compagnie de quelqu'un d'éclairé pour échanger sur la théologie, et si en plus la dame était intéressée par l'art, il ne pouvait rien souhaiter de mieux. Le fait quelle soit artiste lui plaisait énormément, et il avait de plus en plus envie de la connaître. Sans doute pouvait elle lui enseigner des choses qu'il ignorait, car après tout c'était un sujet dont on n'arrivait jamais à faire le tour. Et puis en temps que peintre, elle avait sans doute un point de vu sur la question que lui n'aurait jamais la chance d'avoir.

Certes il avait une sensibilité, mais était dénué de toute capacité créative. Il se sentait confiné à l'observation et à l'analyse, et avec le temps il avait fini par apprécier même cette petite frustration. Il comprenait l'art des compositions, savait les lois géométriques et la proportion. Cependant il lui manquait toujours ce petit quelque chose qui faisait que la magie opérait. Et puis il dessinait horriblement mal dès qu'il s'agissait de faire dans le figuratif. En calligraphiant il avait apprit quelques tours, mais rien d'exceptionnel. Et la pratique des  pentacles kabbalistiques lui avait donné la surprenante capacité de tracer d'un coup à main levée, un cercle parfaitement régulier. Ses caractères comme ses figures étaient particulièrement sublimes à regarder, mais lui même reconnaissait qu'il n'y avait rien d'artistique là dedans. C'était des outils, qui servaient à des transferts d'énergie, et non pas des ornements.

Dans la symbolique en revanche il était fort, car il avait une bonne mémoire et appréciait connaître le sens réel des choses. Et c'est en celui qu'il proposa son aide à Alice pour la composition de la fresque. Très enthousiasme, il s'illumina d'une expression ravie quand elle accepta son idée. Bien sur il n'avait pas présenté la chose comme une suggestion, mais bien comme la seule et véritable issue pour alléger sa conscience au jour dernier où son âme serait pesée par les mains des anges, et éviter ainsi de bouillir pour l'éternité dans les chaudrons infernaux. Dans ces circonstances un refus aurait été bien malvenu, mais il ne voyait pas ça sous cet angle et trépigna presque de joie qu'elle soit d'accord.  

Tout content,  il alla jusqu'au lutrin, et s'empara d'un gros livre couvert de velours noir brodé de motifs floraux. Le prêtre retourna s'asseoir près d'Alice, et posant le livre en équilibre sur ses genoux, commença a en tourner les pages.


« C'est une église dédiée à la Vierge, et à l'enfantement du Christ. Si vous désirez illustrer ce miracle, cela serait un véritable bonheur. Mais vous pouvez tout aussi bien choisir autre chose. C'est votre châtiment, et vous le menez comme le dirige votre cœur. Personne n'a son mot à dire sur ce que vous choisirez de faire. L'important c'est que cela vous apporte le pardon et la plénitude. Je pourrais même dire que ce n'est pas forcé d'être joli, mais je suis certain que vous ferez quelque chose de plaisant pour l’œil du pauvre homme que je suis, qui va devoir contempler votre peinture dès le matin en se levant. Je plaisante bien sur, mais j'insiste encore pour qu'il n'y ait pas de malentendu. Je ne vous ai pas engagé pour repeindre ma maison, ou celle des paroissiens qui viennent ici. Je vous ai demandé de libérer votre âme de toute cette souffrance, et de demander pardon au Seigneur. Alors ne pensez pas trop à nous et à ce qui pourrait nous plaire, et peignez selon votre âme et conscience pour le Très Haut à qui s'adresse votre prière. »


Son ton était amical, mais il ne pouvait s'empêcher de darder ses yeux verts dans les siens. Son enthousiasme était parfaitement perceptible et le rendait sans doute un peu trop détendu. Du coup la proposition de l'artiste de payer les frais de son grand délire lui fit un effet douche froide. Il reposa son regard sur les formules latines du livre, laissant ses doigts glisser sur l'épaisseur mince de l'encre des caractères gothiques.

« Hum... Si seulement je pouvais me permettre de refuser, je vous avoue que je n'hésiterais pas. C'est tout à fait honorable de vouloir tout financer par vous même, mais cela me semble difficile. Je participerais aussi, et je me charge de trouver rapidement davantage de fonds. Nous ferons avec ce que nous avons, mais je ne tiens pas à ce que ça vous bride de quelque façon. »


Il se sentait triste de toujours avoir à se préoccuper de ces considérations bassement matérielles. Pourtant c'était à la fois le nerf de la guerre et celui des grandes créations humaines. On n'allait pas bien loin sans argent et sans matériaux. Et un projet aussi beau soit il, pouvait rapidement être enterré si ces deux composantes venaient à faire défaut.


« En tout cas il est hors de question que vous vous préoccupiez de ça maintenant ! Vous avez un autre rôle à tenir dans cette affaire. »


Se sentant comme épuisé d'avance des astuces qu'il allait devoir utiliser pour assurer le solde de sa trésorerie, il essaya d'oublier tout ça pour le moment et de penser à autre chose.

Alice Thomson lui fit une proposition on ne peut plus charmante en l'invitant à venir lui rendre visite dans sa galerie d'art. Son regard se mit à pétiller et il se laissa aller à une joie on ne peut plus adorable.


« C'est très attentionné de votre part, je viendrais voir vos tableaux avec grand plaisir. Je ne sais pas encore exactement quand, mais bientôt je pense. Je suis assez impatient il faut le reconnaître. »

Une fois de plus il partait au quart de tour et se mettait à faire des plans sur la comète. Bien sur il ne lui en disait rien, mais dans sa tête tout tournait très vite. Il appréciait le temps passé avec elle, et alors qu'ils ne s'étaient pas encore quitté, mourrait déjà d'envie de la revoir. Ce projet de fresque lui donnait bien entendu un excellent prétexte pour cela, et il était absolument satisfait d'avoir eu cette idée.

Elle lui parla à nouveau d'art, et dès qu'il perçu le son de sa voix, il se redressa plus élégamment pour l'écouter.


« Le baroque assurément. Il y a une force et tension qu'on ne perçoit nul part ailleurs. C'est comme si la vie ou la colère possédaient les peintures, et dès que l'on se retrouve en leur présence on est comme écrasé par leur aura. Il y a des œuvres qui ont plus de vie que certains hommes, et cela sans compter la charge spirituelle qu'ajoute le fait de les placer dans des lieux saints. J'aime aussi cela, les thèmes laïcs ont autant de force que les thèmes bibliques, et sous la main du maître on peut se sentir foudroyé par la beauté d'une simple cruche d'eau. La lumière est le seul sujet de ces tableaux. La nature même n'arrive pas à égaler la profondeur et la force des ombres baroques. J'ai longtemps pensé que le noir était austère, et il m'était insupportable dans sa façon de gommer ou de dissimuler les choses. Hors je me trompait. L'obscurité met du relief à tout ce qui est puissant et beau, et rehausse par sa neutralité tout ce qui éclaire. Il est le seul moyen d'apprécier réellement la splendeur des métaux précieux, qui se mettent à irradier de lumière en sa présence. Tout comme la courbe et l'irrégularité, qui nous sont par nature agréables à l’œil. Vous qui êtes une enfant de la nuit, sans doute vous me comprenez quand je parle de l'obscurité et de la lumière. Rien n'est plus fade qu'un plein soleil, car c'est à la lueur d'une chandelle que les ombres prennent vie dans le creux des reliefs. Certes il n'y a aucune fraîcheur, ni aucune spontanéité dans ces peintures, mais quelle importance ? C'est la majesté, la solennité et la théâtralité qui nous font ployer sous leur splendeur écrasante. J'ai vu des gens tomber littéralement à genoux, car lorsque l'on est un tant soit peu sensible, c'est une véritable sensation physique de puissance et de grandeur qui nous submerge.  »

Il leva les yeux vers le plafond, qu'il avait comme les murs chargé magiquement de rouge, de bleu et d'or. Les flammes des cierges faisaient danser des ombres vacillantes qu'avec le temps il avait fini par ne plus trouver inquiétantes. Cet endroit était maudit et infesté de créatures immondes et contre nature. Pourtant c'était désormais sa maison et l'aimait et en prenait soin autant qu'il lui était possible de le faire. Il y avait quelque chose de mystérieux dans ces murs, ce sol et dans chaque craquement du bois. Quelque chose qui, il l'avait comprit maintenant, n'avait pas attrait aux forces infernales, mais à d'autres phénomènes auxquels il n'avait pas été préparé. Cet endroit le torturait depuis maintenant dix longues années, et à chaque fois qu'il avait impression d'avancer dans les ténèbres, il se perdait davantage dans ce labyrinthe tortueux. Pourtant si cette affreuse église pouvait aider à soulager cette pauvre âme, c'est qu'au moins tout ne serait pas complètement perdu. Ils discutèrent encore un long moment dans la pénombre des lieux. Et quand il se sentit complètement épuisé, prit congé tout en lui promettant de la revoir bientôt ; Et alla se coucher, laissant ses rêves l'emporter au lointain et fascinant pays des songes.
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