« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met plus de temps mais elle fini toujours par arriver. »

   
Les yeux de tous se lèvent avec espoir vers Toi, Seigneur,
Et Tu leur donnes la nourriture en temps voulu.
Tu ouvres Ta main généreuse,
Et Tu combles toute être vivant de Ta bienveillance.
Notre Père, Qui es aux Cieux, que Ton Nom soit sanctifié,
Que Ton Règne vienne,
Que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au Ciel.
Donnes-nous aujourd’hui notre pain substantiel,
Remets-nous nos dettes comme nous aussi les remettons à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer dans l’épreuve,
Mais délivre-nous du Malin.
Amen.

Les mains des trois convives qui se trouvaient autour de la table de la salle à manger se lâchèrent puis le père de famille leva un regard complice sur son fils tout en se levant de sa chaise pour s’emparer du couteau qui allait servir à couper la dinde de Thanksgiving lorsqu’un énorme bruit provenant de la porte d’entrée les incita à se tourner en direction de celle-ci….



Allongé en position fœtal sur le canapé, complétement assommé par antalgiques qu’on lui avait administré à l’hôpital, Ethan battit péniblement des paupières avant de parvenir à entre ouvrir les yeux. Face à lui, il pouvait deviner les contours encore flou d'un salon qui n'était pas le sien avant de reconnaitre le salon de la suite qu'il occupait à l'hôtel Rosewood Inn Of the Anasazi. Les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire, il s’était littéralement écroulé sur le canapé en rentrant de l’hôpital, il n’avait même pas pris la peine de se changer et portait toujours ses vêtements de la veille. Comprenant qu’il venait de faire encore et toujours le même cauchemar, il referma les yeux pour essayer de se rendormir à nouveau tout en remontant un peu plus le plaid sur son visage pour protéger ses yeux de la lumière du jour mais de nouveaux coups se mirent à tambouriner contre la porte le contraignant à ouvrir cette fois définitivement les yeux. Il n’avait donc pas totalement rêvé, quelqu’un était entrain de cogner à sa porte avec un acharnement tout ce qu'il y avait de plus perceptible. Qui était-ce ? Se demanda-t-il tout en se mettant assis correctement sur le canapé en se frottant les yeux pour essayer de se réveiller. Etait-ce Ali qui aurait entendu parler de ce qui s’était passé hier soir ? Oui cela aurait très bien pu, à l’exception près que sa sœur ne s’embarrassait jamais de s’annoncer lorsqu’elle venait chez lui, qu’il loge dans une chambre d’hôtel ou non, qu'il soit accompagné ou pas.
Tâtonnant le canapé à ses côtés, sa main se referma sur sa baguette qu’il pointa sur la porte afin que cette dernière s’ouvre sur son bruyant visiteur qui semblait bien décidé à réveiller les morts

- Inutile de défoncer la porte, fit-il remarquer d'une voix pâteuse alors que cette dernière s’ouvrait sur une Thémis visiblement hors d’elle, ce qui eut tôt fait de finir de le réveiller.

Il était surprenant de la voir débarquer dans sa chambre mais dans le fond, peut-etre pas tant que ça... Devinant qu'il allait passer un sale quart d'heure et trop crevé pour, il ne prit même pas la peine de se lever, se contentant simplement de repousser le plaid à côté de lui avant de lever son regard innocent sur elle. Il se doutait bien qu’après ce qu’il lui avait fait, elle serait furieuse mais en réalité elle était encore plus en colère qu’il le craignait…

- Euh… à rien, jusqu’à ce que tu arrives et ne tentes de défoncer ma porte je dormais, répondit-il à sa question alors que la porte de sa suite, derrière elle, se referma par magie.

A quoi jouait-il ? Aux imbéciles bien sur puisqu’il comprenait très bien le sens de sa question. Il savait parfaitement à quoi elle faisait référence. Elle parlait de ce baiser qu’ils avaient échangé après la bataille, à ce moment où la tenant dans ses bras il n’avait pu résister à l’envie de l’embrasser encore une fois.

- Je suis content de voir que tu vas bien, moi aussi ça va mieux c’est gentil de demander

Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi se montrait-il aussi agaçant avec elle ? Parce que c’était une manière comme une autre de déstabiliser une personne qui venait décharger sa colère contre vous. En général avoir recours à cette méthode n’arrangeait jamais les relations et aplanissait encore moins les tensions mais il espérait bien mettre Thémis tellement hors d’elle qu’elle préférait tourner les talons et s’en aller que de rester ici parce qu’il n’avait absolument aucune envie de commencer une discussion autour de ce baiser qu’il lui avait donné.
Encore plus furieuse, il sentit que Thémis était malheureusement bien partie pour décharger toute sa colère contre lui et qu’elle ne partirait pas d’ici tant qu’elle ne lui aurait pas dit tout ce qu’elle avait sur le coeur. Décidé à en finir au plus vite, il préféra la laisser déverser toute sa colère sans l’interrompre, elle piqua cependant malgré lui son intérêt, lorsqu’il fut question d’une certaine Elisabeth. Il leva sur elle son regard qui se fit plus perçant alors que ses sourcils se froncèrent… qui lui avait dit quoi ? Elisabeth ? Parlait-elle d’El… non, elle ignorait qu’ils se connaissaient, et les deux femmes ne s'étaient encore jamais rencontrées du moins, à sa connaissance, cela ne pouvait pas être elle…

- Je ne sais pas de quoi ni de qui tu me parles et je comprends rien à tes accusations mais une chose est sûre, ces fiançailles ridicules avec Fernandes c’est le truc le plus stupide et idiot que tu n’aies jamais fait de ta vie. Ne t’imagines surtout pas que je vais m’excuser. Si tu es tellement sur de toi sur le fait que je ne puisse pas briser votre relation que fais-tu ici ? Et puis entre nous, ton fiancé serait plutôt mal placé pour te faire des réflexions à ce sujet, parce qu’on ne peut pas dire qu’il soit un modèle de vertu. Si ça peut te rassurer ça ne m’a même pas effleuré l’esprit de semer la zizanie entre vous parce que cette histoire est vouée à l’échec de toute manière y mettre un terme dès maintenant est le plus grand service que tu pourrais te rendre à toi-même. Et puis sérieusement, tu ne vas pas me faire croire que tu y crois sincèrement ? Lui demanda-t-il sur un ton légèrement moqueur tout en lui jetant un regard perplexe.

Il avait rajouté cette remarque en secouant la tête négativement de gauche à droite tout en jetant un sort sur la cafetière. Vu comment la journée démarrait, il allait avoir besoin d’un café bien serré. Le café s’écoula dans la tasse bien trop lentement à son gout tout en répandant son doux parfum dans la pièce, puis une fois qu’elle fut remplie il se leva de son canapé pour aller la chercher.

- Je ne t’en propose pas, tu es suffisamment nerveuse, lâcha-t-il en attrapant sa tasse avant d’y tremper ses lèvres.

Prenant appui contre le meuble bas, il détourna le regard lorsqu’elle fit référence au mal qu’il lui avait fait, il en avait parfaitement conscience, elle n’avait pas besoin de le lui rappeler parce qu’il devrait vivre avec, mais le sentiment de honte laissa bien rapidement place à la surprise. Se tournant dans sa direction, il ne put dissimuler un petit sourire facétieux lorsqu’il l’entendit faire références à ses précédentes relations

- Parce que tu surveilles mes fréquentations maintenant ?! Etonnant venant de la part de quelqu’un qui a tourné la page, lui fit-il marqué

Ce petit pique et cette pointe de jalousie n’était pas pour lui déplaire, ça lui indiquait que malgré la rancune et la colère qu’elle éprouvait à son encontre, elle tenait toujours à lui, quoi qu’elle en dise et ça lui redonnait espoir. Il avait tout gâché, il en avait bien conscience, mais peut-être que finalement tout n’était pas perdu, peut-être avaient-ils encore une chance malgré tout… quand tout ceci serait enfin terminé, quand les sorciers pourraient enfin vivre en paix sans craindre qu’un moldu n’attente à sa vie sous prétexte qu’il était né sorcier.
Il manqua cependant de s’étouffer avec son café lorsqu’elle lui fit part de ses conclusions concernant leur rupture. Abasourdit par ce qu’il venait d’entendre il leva un regard lourd d’incompréhension sur la jeune femme. Comment pouvait-elle penser ça ?!! C’était complétement grotesque !

- Non mais t’es vraiment sérieuse ? Lui demanda-t-il tout en reposant sa tasse sur sa soucoupe. C’est ton petit scribouillard qui t’a mis ces idées ridicules en tête ?! Jamais, pas une seule fois je n’ai eu honte de toi, c’est même tout l’inverse, lui assura-t-il. Tu es en colère parce que je t’ai embrassé d’accord je peux le comprendre, j’ai pas réfléchis je me suis laissé emporter par l’euphorie du moment je le reconnais. Est-ce que je regrette pour autant d’avoir agi comme je l’ai fait ? Absolument pas, mais si ça te dérange tant que ça, je te promets que ça ne se reproduira plus mais ne commence pas à raconter n’importe quoi

Il porta ses doigts à sa tempe qu’il se massa pour tenter d’éradiquer cette migraine de contrariété qui pointait dangereusement le bout de son nez, mais aussi et surtout pour se calmer. Il n’était pas question qu’il se mette en colère, ce n'était de toute manière pas dans sa nature sans compter qu'il était bien placé pour savoir qu'elle était très mauvaise conseillère et elle finirait par lui faire dire à son tour des choses qu’il pourrait regretter et qu’il ne penserait bien sûr pas vraiment. Jugeant préférable de changer de sujet il dévia la conversation en passant du personnel au professionnel. Un bon moyen selon lui de passer définitivement à autre chose

- Alors dis-moi, tu comptes me dire ce que tu as trouvé là-bas ou est-ce qu’il faut que je le découvre par moi-même ?

La question avait été posée sur un ton badin, qui en réalité était loin d'être aussi innocent que ça en avait l'air. Il n'avait pas pu s'emparer du document comme il l'avait espéré et à l'heure actuelle elle avait surement du en prendre connaissance avec Elijah. Il ne pouvait peut-être plus rien y faire si ce n'est lui faire comprendre qu'il savait et que d’une manière ou d’une autre il mettrait la main dessus

Bloody Storm

« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met plus de temps mais elle fini toujours par arriver. »

 
Il savait très bien au fond de lui qu'il s'agissait d'elle, après tout, il n'avait pas dans ses connaissances beaucoup d'Elisabeth et le nombre se réduisait de manière encore plus drastique s'il se referait à la seule ville de Santa Fe. Pourtant malgré tout ces indices, il avait refusé de tirer des conclusions attives, il lui avait accordé le bénéfice du doute parce qu'il refusait d'y croire, mais il avait tort. Savoir qu'Elisabeth Brown, la femme de son parrain, était délibérément allée parler de lui avec Themis lui fit le même effet que s'il on venait de lui couper les jambes. Il n'arrivait pas à croire qu'elle ait pu lui faire ça. Pourquoi El, était-elle allée lui parler ?! Encore abasourdit par cette révélation, il se passa la main dans les cheveux sans chercher le moins du monde à cacher le trouble que cette nouvelle venait de lui faire, de toute manière, il en aurait été incapable. C'est à peine s'il l'entendit l’accuser d’avoir joué les malheureux auprès de cette dernière ou qu’il était un véritable salaud, la seule information qui lui était parvenue et qu'il avait retenu était qu’Elisabeth était allée lui parler

- Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? De quoi avez-vous parlé ?

Comment avait-elle pu lui faire ça ? Et surtout pour quelle raison ?!! Il n'était pas dans la nature d'Elisabeth d'agir inconsidérément alors pourquoi ?! Ethan était en colère après El, elle n'aurait jamais du prendre cette initiative ! Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de révéler à Thémis qu’ils se connaissaient ?! Mais plus que la colère c'était l’inquiétude de ce qui avait pu être dit au cours de leur conversation qui l’alarma davantage. S'il n'avait pas été aussi stupide et confiant, jamais les deux femmes ne se seraient rencontrées
Dès qu'il repensait à cet instant qui aurait pu être décisif pour son avenir, il ne pouvait s'empêcher de regretter que sa soeur ne les ait pas interrompus un peu plus tard. Il aurait aimé avoir le temps de faire sa demande en mariage mais surtout il aurait aimé entendre la réponse de Thémis. S'il avait eu le temps, si elle avait accepté, peut-être les choses auraient-elles été différentes... ou peut-être pas. Mais aujourd'hui, pour la première fois de sa vie, il se mettait à regretter qu’Allison ne soit pas intervenue plus tôt. Si Ali était arrivé un peu plus tôt elle l’aurait empêché de faire la plus grosse bêtise de sa vie en lui révélant la vérité sur leur passé et leur identité, mais à l'époque, il pensait sincèrement qu'il pouvait tout lui dire....

- N’en parle à personne s’il te plait. Ne dis à personne que je connais les Brown. Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais-le au moins pour eux

Il ne voulait pas que les autres enquêteurs apprennent la vérité, il pensait garder cet atout secret dans sa manche au cas où il aurait eu besoin du soutien de Sean mais à présent à cause d’Elisabeth s’était terminé puisqu’une personne désormais connaissait leur liens de parenté.
Il connaissait suffisamment Elisabeth pour savoir qu’elle n’avait eu aucune mauvaise intention en allant parler avec Thémis mais il ne pouvait s’empêcher de se sentir trahit. Malgré tout ce fut Thémis qui lui porta un véritable coup au cœur lorsqu’elle se mit à parler de sa relation avec Cyrius. Elle n’ignorait rien des incartades de son fiancé et pourtant elle n’avait aucune envie qu’il quitte sa vie ? Elle était prête à lui pardonner ce genre de choses ? Ça ne lui ressemblait pourtant pas et l’incompréhension pouvait se lire sur son visage. Que lui était-il arrivé pour qu'elle en arrive à laisser courir ce genre d'incartade ?! La solitude lui pesait à ce point ? Elle pouvait trouver nettement mieux que Fernandes ! Mais ce qui lui fit le plus mal, ce qu’il avait du mal à avaler c’était de constater à quel point elle tenait à lui. Visiblement elle était prête à se battre pour leur relation, bien davantage que la leur, quitte pour cela, à jouer les autruches. Il avait la désagréable sensation que son histoire avec Cyrius était bien plus importante à ses yeux que tout ce qu'ils avaient partagé. D'un côté Ethan se sentait trahi et offensé, si bien qu’une série de reproches lui avait traversé l’esprit : Pourquoi lui ? Pourquoi cet homme ? Comment pouvait-elle songer un seul instant à faire sa vie auprès de ce guignol ? Comment avait-elle pu l'oublier aussi vite ? Est-ce qu’il représentait donc si peu à ses yeux pour qu'elle lui ait trouvé un remplaçant si facilement ? Aime-t-elle cet homme autant qu'elle lui avait fait croire qu’elle l’avait aimé...

D'un autre côté les mêmes reproches, tel un boomerang, le frappait en retour avec une telle force qu’il était obligé de réaliser que la seule personne à blâmer de cette situation n'était nul autre que lui-même : A quoi s’attendait-il ? A ce qu’elle vive sa vie seule après leur séparation ? N'était-elle pas merveilleusement belle, intelligente, drôle ? Comment ne pas tomber amoureux d’elle ? De quel droit pouvait-il la blâmer alors qu’il avait renoncé à ce qu’ils avaient partagé ? Comment pouvait-il lui en vouloir d'être heureuse ? N'était-ce pas son désir ? Mais Ce type la rendait-il vraiment heureuse ? A cette dernière question, il n’y croyait pas une seule seconde
Malgré tout, le constat n’en restait pas moins douloureux et lui donnait la désagréable impression qu’on lui arrachait le cœur une seconde fois. Ne lui laissant aucun répit, le deuxième coup l’atteignit très rapidement avec la même intensité qu’une salve de sortilège Doloris. ❝ Et puis en ce moment je me demande vraiment comment j'ai pu tomber amoureuse de toi. ❞
Il détestait quand elle faisait ça, quand elle lui jetait ce regard haineux et qu'elle lui crachait tout son mépris au visage. Il l'avait certes chassé de sa vie, s’était de sa faute s'ils n'étaient plus ensemble aujourd'hui, mais cela n'en restait pas moins douloureux de la voir ainsi remettre en question toute leur relation tout ce qu’ils avaient vécu. Il avait la gorge noué mais le fait qu'elle fasse référence à la presse people et par association aux journalistes en général réveilla en lui une certaine rancœur

- Je n'ai aucun compte à te rendre concernant mes fréquentations passé, peu importe avec qui j'étais ou ce que j'ai fait pendant ces deux ans, tout ce que tu as besoin de savoir c'est que moi je n'ai jamais eu besoin d'aller voir ailleurs quand je t'avais toi, contrairement à ton « fiancé » moi je connaissais ma chance. Et pour ta gouverne, ce n’est pas parce que j’ai été vu avec certaines personnes que je couchais automatiquement avec elles. Les journalistes sont très doués pour déformer la vérité et écrire ce qui les arrange, tu devrais le savoir tu vis avec l’un d’entre eux.

Pourtant elle n’en démordait pas, elle était convaincue de ce qu’elle avançait. Elle le dépeignait comme un arriviste sans scrupule et dans le fond, elle n’avait pas tout à fait tort. Il avait déjà séduit et même couché avec des femmes dans des buts pas très louables comme avec la fille Jagger, mais jamais, jamais, il n’avait renoncé à Thémis parce qu’elle n’était pas assez bien pour lui ! Comment pouvait-elle penser une chose pareille ?! Dirait-elle toujours ça si elle savait qu’il avait voulu la demander en mariage ? Qu’il voulait plus que tout fonder une famille avec elle ?! Pensait-elle donc que leur relation avait si peu d’importance à ses yeux qu’il était prêt à y renoncer pour de l’argent et du prestige ?! C’était donc ça l’opinion qu’elle avait de lui ? Mais pour quel genre d’homme le prenait-elle ?!! Bien sur qu’il voulait d’elle à ses côtés, mais il ne pouvait pas lui dire. Sa main se referma sur le rebord du meuble contre lequel il était adossé pour ne pas exploser et se retenir de dire des choses qu’il mourrait d’envie de lui révéler tandis qu’un poison violent, appelé jalousie, emplit le cœur d’Ethan. Il se sentait acculé mais il devait reprendre la main, détourner la conversation, c’est pourquoi il fit référence à ce que Thémis avait découvert, car il savait qu’elle avait découvert quelque chose mais sa réponse le glaça complétement.

Il ne savait trop comment elle était parvenue à réaliser ce miracle mais la jeune femme avait réussi à trouver les documents que tous convoitaient. Il s'agissait de document concernant les pro-moldus que le Cercle gardait jalousement. De toute évidence, à en juger par la réaction de Thémis, il n'y avait rien de compromettant sur le Cercle, mais que contenaient-ils exactement ? Comment le Cercle l'avait-il obtenu ?! Où était-il caché ? Est-ce que cette cachette était une piste qui pourrait les faire remonter vers eux ? Mais pour le savoir il allait devoir attendre car contrairement à ce qu’elle lui avait promis avant la bataille elle ne comptait pas lui en révéler davantage. Il se sentait à la fois floué et rejeté. La veille au soir, pendant cette bataille, alors qu'ils faisaient équipe, il avait cru que leur complicité revenait tout doucement. Il avait cru qu’ils étaient à nouveau sur la même longueur d’onde mais il se leurrait complétement, tout ça ce n'était que du cinéma. Elle s'était jouée de lui, pour elle, il n’avait pas plus de valeur que Grayson, peut-être même encore moins…. Mais avait-il le droit pour autant de s’en offusquer ? Ne faisait-il pas la même chose de son côté ? Il n’avait, pour le moment du moins, aucune intention de lui parler de la conversation qu'il avait surpris, mais il comptait bien se renseigner sur cette affaire. Il avait d’ailleurs déjà commencé avant de s’endormir comme une masse sur le canapé. S’il avait déjà le rapport d’enquête en sa possession c’est parce qu’il avait réveillé Rebecca aux premières lueurs de l’aube pour que sa secrétaire mette la main sur tout ce qui était relatif à ce dossier et le lui apporte séance tenante. Une fois qu'il aurait toutes les données en main il comptait bien confronter Abigor sur cette histoire et en fonction de ses réponses il avait songé à peut-être en parler avec elle, mais à présent il savait qu'il n'en ferait rien. Il s’était tourné face au mur dos à elle, il ne devait pas la regarder pour maitriser un semblant de calme et ne surtout pas laisser les émotions le submerger. Il resta immobile durant un instant pour lutter contre lui-même avant de reprendre la parole

- Demain matin en réunion… avec Grayson donc. Finalement, tu te ranges de l’avis de Fernandes… Vous avez décidé de lui faire confiance… très bien,…. Cette fois c’est moi qui te retourne la question : à quoi tu joues au juste ? C’est pourtant toi qui es venue me trouver pour ne pas divulguer la moindre information au mentaliste. C’était quoi ? Un jeu ? Un test ? Lui demanda-t-il en lui jetant un regard lourd de reproche

Il avait ses secrets qu’il ne pouvait partager mais savoir que Thémis en faisait désormais autant avec lui était un constat amer. Plus ils parlaient et plus il avait l’impression de s’éloigner d’elle de manière irréversible. Il se sentait rejeté et c’était un sentiment très difficile à supporter surtout de la part de la personne dont il était toujours amoureux. Pour la première fois depuis longtemps il se sentait confus et perdu, avec en prime cette sensation désagréable de se noyer et de s’étouffer
Les images de leur passé commun lui revint douloureusement en mémoire : leur complicité, leurs rires, leur proximité, l’excitation qu'ils partageaient lorsqu’ils travaillaient ensemble sur une affaire et qu'ils étaient sur le point de la résoudre, leur vie commune,… tout ça lui manquait cruellement d’autant plus depuis qu’ils étaient amenés à travailler ensemble mais il savait qu’il devait enfin accepter d’ouvrir les yeux et prendre conscience de la réalité brutale : tout ceci n’était plus et ne serait plus jamais. Il l’avait perdu et s’il avait cru un instant qu’il pourrait peut-être un jour la reconquérir, il devait admettre à présent qu’il se trompait et qu’il avait absolument tout perdu, pour une vengeance qu’il commençait à douter de voir s’accomplir un jour….Tout ceci serait tellement plus simple s’il consentait à l’accepter pourtant une partie de lui refusait de renoncer et c’était peut-etre ce qui était le plus douloureux. Il aurait souhaité ne plus avoir de coeur pour ne plus rien ressentir et tout oublier pour ne plus souffrir. Existait-il un sortilège qui pourrait le libérer une fois pour toute ? Pour toute réponse, le visage de Milady s'imposa dans son esprit mais il le chassa bien vite, ce n'était pas ça la solution.

- Tu sais, hier soir,… jusqu’à ce que tu viennes ce matin, je commençais à croire que… qu’on était entrain de se rapprocher à nouveau, du moins professionnellement. Après tout avant d’être amant on formait une bonne équipe tous les deux mais je constate que même ça on ne l’a plus. On est incapable de se retrouver dans une pièce sans se faire du mal, ou de travailler ensemble, pourtant je commençais à croire qu’on avait dépassé tout ça, mais de toute évidence je me suis trompé ! D’ailleurs je ne comprends pas ce que tu fais ici, je croyais que tu voulais limiter nos rapports. Il faudrait savoir ce que tu veux et arrête d’utiliser ce baiser comme excuse parce que je ne me souviens pas que tu ai cherché à me repousser

Elle était entrain de le pousser à bout et là, il n'était vraiment pas d'humeur. S’il pouvait lâcher cette affaire il le ferait de suite. Il était incapable de travailler avec elle, il n’y arrivait pas, tout comme il était incapable de se trouver dans la même pièce qu’elle désormais sans réaliser tout ce à quoi il avait renoncé et tout ce qu’il avait perdu. Il avait envie de tout envoyer bouler, Washington, le Cercle, tout ! Il serait tellement plus facile de disparaitre, ce choisir une nouvelle identité et tout recommencer ailleurs mais il avait sacrifié bien trop de chose pour en arriver là où il était, il ne pouvait accepter d’avoir fait tout ça pour rien, il ne pouvait tolérer avoir renoncé à une vie de bonheur auprès de Thémis pour rien. Il voulait sa vengeance, la justice de ce pays n’était pas parvenue à retrouver les assassins de ses parents, le Cercle le ferait. La voix insistante de Thémis le tira de ses réflexions et le rappela à la réalité

Devaney

Elle l’appelait à nouveau comme ça, lui qui pensait qu’ils étaient passés à une autre étape… L’ignorant, il se dirigea vers le bar et se servit un whisky sans lui répondre ni même la regarder. Ethan avait toujours aimé boire, pas pour s’enivrer mais pour apprécier le bon vin, le bon alcool, mais cette fois, il avait besoin d’un remontant. Il termina son verre et s’en servit un second avant de daigner enfin poser son regard sur elle

"Je ne peux pas te dire ce que tu me demandes, c'est impossible et tu le sais très bien" C'était ce qu'il s'apprêtait à lui dire pourtant ce fut tout à fait autre chose qui sorti de ses lèvres


- Pourquoi tu veux que je te dise ça ? Qu’est-ce que tu veux au juste ? Qu’est-ce que ça va changer dans ta vie que je te le dise ou non ? Tu ne veux pas partir d’ici tant que je ne t’aurais pas répondu ? Très bien, fit-il en haussant légèrement les épaules, veux-tu que j’appelle le service d’étage pour leur demander de déménager tes affaires ici, comme au bon vieux temps ? La provoqua-t-il dans un petit sourire qui s’effaça alors qu’il faisait légèrement tournoyer le liquide ambré dans son verre. Elisabeth, Sean, toi… je sais à présent que je ne peux faire confiance à personne hormis ma sœur, c’est une leçon que je ne suis pas prêt d’oublier. Maintenant va retrouver ton scribouillard, je te l’ai déjà dit, on n’a plus rien à se dire !

Il la rejetait clairement une fois encore alors que ce n'était pas ce qu'il voulait, en réalité, il était entrain de faire absolument tout l'inverse de ce qu'il désirait vraiment. C’était cruel, d’employer à nouveau ses mots qu’il avait utilisé la dernière fois qu’ils s’étaient séparés, il le savait très bien mais il voulait se montrer aussi blessant qu’elle l’avait été avec lui, et c'était l'alcool qui lui donnait ce courage de ne pas flancher. Il l’avait regardé droit dans les yeux avant de porter son verre à ses lèvres, de le boire cul-sec et de reposer sèchement le verre sur le bar sans la quitter du regard attendant qu’elle prenne la porte comme la dernière fois.

Bloody Storm

« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met plus de temps mais elle fini toujours par arriver. »

 

Ethan avait connu beaucoup de femmes, il ne pouvait le nier mais une seule avait compté dans sa vie : Thémis. Il l'avait aimé plus que n'importe qui et pour elle il aurait fait n'importe quoi. La perdre lui avait fait du mal, beaucoup de mal, mais peut-être moins que de constater qu'aujourd'hui ils ne pouvaient plus rester dans la même pièce sans parvenir à se supporter. On disait que la douleur s'atténuait avec le temps il n'en n'était rien, jamais elle n'avait été aussi vivace qu'en cet instant. Il avait l'impression que son coeur avait cessé de battre et qu'il lui était devenu impossible de respirer lorsqu'il comprit trop tardivement qu'il n'avait pas été le seul à avoir été brisé par sa décision. Il se doutait bien que Thémis allait souffrir mais il pensait qu'après l'avoir haït elle passerait à autre chose, que ce serait plus facile pour elle, il ignorait alors combien il s'était fourvoyé...

Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui recrache ses propres mots avec une certaine violence lorsqu'il lui avait avoué combien il connaissait sa chance d'avoir partagé sa vie. Il était sincère et tout ce qu'il voulait c'était lui faire comprendre l'erreur qu'elle commettait en se fiançant avec un homme qui ne la méritait pas, qui ne la respectait pas... mais elle, tout ce qu'elle voyait dans ses propos, c'était des mensonges. Comment osait-il prétendre une telle chose alors qu'il l'avait quitté du jour au lendemain sans ménagement ? Comment pouvait-il imaginer une seule seconde qu'elle pourrait l'écouter et le croire alors qu'il avait tout fait pour l'éloigner de lui, pour qu'elle le déteste. Il savait quand elle était venue le retrouver à Washington pleine d'espoir qu'il n'avait pas le droit à l'erreur, que cela devrait être rapide et efficace sous peine de se voir perdre ses moyens et le courage de faire ce qu'il avait à faire. Pendant deux ans, ils s'étaient tenus éloignés l'un de l'autre. Pendant ces deux années il avait cumulé les aventures, essayant de l'oublier en fréquentant d'autres femmes mais aucune d'elles n'étaient parvenues à toucher son coeur comme Thémis l'avait fait. Allison avait été là, l'épaulant sans relâche à sa manière, sans poser de questions auxquels il n'avait aucune envie de répondre. Et puis elle était réapparue dans sa vie et cette fois, ces retrouvailles furent nettement moins agréables que la première fois. Il lui avait suffit que leurs regards se croisent à nouveau pour que tout parte en vrille : ses choix, ses convictions,... et qu'il se retrouve déchiré entre ce qu'il savait qu'il devait faire et ce qu'il désirait vraiment.

Pour la première fois de sa vie, Ethan qui avait toujours affiché une assurance à toute épreuve se retrouvait noyé dans la plus grande confusion. Plus rien n'allait, et alors que cette enquête aurait du rester sa priorité, il se fichait complétement de Grayson ou de Fernandes tout ce qu'il voyait c'était elle et le mal qu'ils se faisaient. Bien sur, ça ne le réjouissait pas de constater que Grayson ne serait plus écarté de l'enquête comme il en avait été convenu, et bien sur qu'il haissait l'influence que Fernandes avait sur elle mais tout cela était relégué au second plan, tout ce qui lui importait présentement c'était elle. Jamais auparavant, ils n'avaient eut un mot plus haut que l'autre lorsqu'ils étaient ensemble, il n'avait même pas le souvenir de l'ombre d'une dispute. Jamais non plus elle ne l'avait regardé comme elle le regardait aujourd'hui avec tout ce ressentiment, ce dégout, cette colère, cette amertume... et bien qu'il n'en montrait rien à personne, ça le tuait à petit feu.

Il savait qu'il perdait pieds et que son comportement n'était pas stable, il ne cessait d'osciller entre le rejet et l'espoir. Hier soir pendant ce combat qu'ils avaient livré, lorsqu'ils s'étaient retrouvés plus que tous les deux, qu'ils étaient parvenus à faire plier leurs adversaires il avait, l'espace d'un instant, eut la sensation de se retrouver deux ans plus tôt, lorsqu'ils ne formaient plus qu'un. Le baiser qu'ils avaient échangé était probablement déplacé mais il lui avait fait comprendre combien il avait besoin d'elle dans sa vie, combien il désirait retrouver leur vie d'avant... Mais Fernandes était arrivé et elle l'avait abandonné pour le rejoindre, lui rappelant violemment que c'était lui désormais son co-équipier et que lui, il était le criminel dans cette histoire. Et elle avait raison, il était incapable de la manipuler tout simplement parce qu'il ne parvenait plus à mettre ses sentiments personnels de coté, et s'il ne se reprenait pas bien vite, s'il continuait à perdre le contrôle, s'il continuait dans cette direction, il finirait par perdre bien plus que Thémis. C'était exactement ce que Nathan lui avait reproché, aux côtés de Thémis il était instable et quoiqu'il prétende ses convictions perdaient de leurs forces

- Je n'ai pas voulu....

...te blesser", voulut-il l'interrompre mais elle ne l'écouta même pas et elle continua sur sa lancé, comme si elle était désormais incapable de s'arrêter, comme si elle pouvait enfin lui dire tout ce qu'elle avait gardé sur le coeur pendant de si longues années, et qu'à l'image d'une digue qui venait de céder, elle pouvait enfin déverser sur lui ce déluge de colère trop longtemps endigué. S'il pouvait accepter qu'elle lui reproche son comportement lorsqu'il l'avait quitté, qu'elle le maudisse pour son attitude, il ne pouvait rester là à l'écouter nier les sentiments qu'il avait eut pour elle, à faire comme si leur relation n'avait jamais compté pour lui alors qu'elle était la chose la plus précieuse qu'il possédait. Elle lui faisait mal et même s'il ne l'avait pas volé, il voulait que ça cesse. Il voulait qu'elle parte avant qu'il ne finisse par craquer car il se connaissait, si elle continuait dans cette voie il ne pourrait plus se retenir longtemps. Ethan se sentait mal, il éprouvait exactement les même sensations que lorsque le poison de la Corneille s'écoulait dans ses veines. Il avait chaud, et il avait la sensation d'avoir du mal à respirer mais cette fois, cela n'avait rien à voir avec un quelconque empoisonnement, ce poison-là qui s'insinuait en lui était différents mais tout aussi implacable et destructeur...

Il ne supportait plus son regard, ni ses accusations, il n'espérait même pas qu'elle puisse un jour le comprendre, tout ce qu'il voulait c'était qu'elle parte, qu'elle parte avant qu'il ne puisse plus se contrôler, qu'elle parte avant que la colère ne prenne le pas sur sa raison et lui fasse dire des choses qu'il allait regretter inévitablement.
Il avait eut besoin de sentir la coulée chaude de ce whisky-pur-feu qui s'écoulait en lui. Elle lui brûla la gorge mais n'étancha pas pour autant sa soif. Il méritait tout qu'elle lui balançait au visage toutes ces vérités, le plus sage aurait été de la laisser déverser toute sa colère et d'en rester là, mais comme tout le monde il avait ses limites. Elle se trompait sur lui et le regard qu'elle portait sur leur relation lui était intolérable, il fallait qu'elle parte maintenant. Il devait la chasser avant qu'elle ne le pousse à bout et qu'il craque. Loin de l'aider à retrouver son sang-froid, l'alcool lui monta à la tête et lui insuffla ce besoin incontrôlable de surenchérir et de lui faire le plus de mal possible pour qu'elle s'en aille... encore une fois. Alors il l'avait dit, il l'avait fait, il avait prononcé ces paroles ô combien cruelles, ces mêmes paroles qu'il avait prononcé deux ans plus tôt pour la faire quitter Wahington. Sa réaction ne se fit pas attendre et un silence de mort se mit à planer dans la suite tandis que ses magnifiques saphirs dans lesquels il aimait tant se perdre, s'embuèrent de larmes, encore une fois par sa faute. Il se dégoutta presque aussitôt de lui infliger une telle épreuve supplémentaire comme s'il ne lui en n'avait pas déjà suffisamment fait de mal.

Les yeux à son tour vitreux, il sentit son coeur cesser de battre pendant un moment qui lui parut être une éternité. Se sont ses sanglots qui le brisèrent totalement. Pourtant cette fois-ci, loin de prendre la fuite, elle vint vers lui sans fléchir, son visage reflétait clairement son bouleversement mais elle continuait d'avancer dans sa direction, déterminée à en finir avec lui quand elle l'aurait décidé. Fébrile, il se recula d'un pas, comme si la voir s'approcher ainsi de lui risquait de le brûler et de le consumer définitivement. Avec douceur et fermeté, elle lui prit la bouteille d'alcool des mains mais le regard qu'elle lui lança acheva de le briser totalement

Comment pouvait-elle croire qu'il prenait plaisir à lui faire du mal ?!! Il n'était cependant pas au bout de ses surprises car jamais, pas un instant, il n'aurait pu imaginer une seule seconde qu'elle n'était pas parvenue à l'oublier, ou à passer à autre chose. Il comprenait mieux à présent pourquoi elle se moquait des infidélités de son fiancé puisqu'elle ne l'aimait pas. Mais dans ce cas,... pourquoi vouloir à tout prix l'épouser ? Et alors qu'il aurait du se sentir soulagé de découvrir qu'elle n'en n'avait pas aimé d'autre que lui, il sentit le poids de la culpabilité écraser ses épaules en l'entendant lui révéler que non content de la blesser, il l'avait littéralement détruite. Il pouvait lire dans le bleu de ses yeux combien elle était anéantie, il ouvrit la bouche pour s'excuser mais aucun son ne parvenait en sortir. Ce n'était pas ce qu'il voulait, ce n'était pas ce qu'il voulait

- Arrêtes..., la pria-t-il en fermant les yeux alors qu'elle l'invitait à sabrer le champagne

Mais bien sur, elle n'en fit rien et stupéfait, il ouvrit les yeux pour les poser sur elle avec incompréhension lorsqu'il entendit la suite... ces fiançailles n'étaient en réalité qu'une horrible mascarade ? Le monde entier aurait pu s’écrouler à cet instant précis qu'il n’aurait absolument rien remarqué. Thémis n’était attachée à aucun homme... elle était libre ! Après toutes ces années....  Ethan ne savait pas s’il devait rire ou pleurer. Elle n'avait pas tourné la page, elle ne l'avait pas oublié, elle n'était pas fiancée, oui mais.... elle le détestait. Et elle s'était dressée de lui le tableau d'un monstre qui se réjouissait de son malheur et de sa tristesse...

- Arrêtes, lui demanda-t-il une seconde fois

Mais elle l'ignora, une fois encore, alors il perdit ses moyens et lâcha enfin ce qu'il avait sur le coeur.

- JE L'AI FAIS POUR TOI !!! POUR TE PROTEGER ! .Hurla-t-il la voix rauque les yeux vitreux

C'était plus qu'il n'avait pu en supporter, il lui aurait pourtant suffit de se taire, d'acquiescer en silence ou de répondre oui à sa dernière question et tout aurait été terminé une fois pour toute... sauf que ce n'était pas ce qu'il voulait. Comment pouvait-il rester impassible devant la détresse de la femme qu'il prétendait aimer et qu'il avait pourtant fait souffrir plus que de raison ? Il lui restait une chance, une chance de tout lui expliquer. Pas pour lui, car il n'espérait aucun pardon, il lui avait fait bien trop de mal, mais pour elle. Elle avait suffisamment souffert à cause de lui, il l'aimait et il lui devait bien ça. Il était la cause de ses tourments, il était aussi celui qui pouvait les faire cesser définitivement.
De prime à bord Thémis était une femme pleine d'assurance et de mordant mais en réalité elle s'était forgée une carapace plus dur à pénétrer que fort Knox, mais une fois qu'elle abaissait sa garde, se dévoilait une femme d'une grande douceur, d'une compréhension extrême, auxquelles s'additionnait une générosité sans faille. Ils avait vécus huit mois ensemble, huit mois durant lesquels il s'était sentit revivre, quittant enfin les profondeurs du désespoirs pour goûter au bonheur d'être deux, d'aimer et d'être aimé sans condition. Bien sûr, il lui avait mentit sur certaines choses, après tout s'était dans sa nature, mais jamais il n'avait mentit sur ce qu'il ressentait pour elle. Il n'en prit pas conscience immédiatement mais les larmes qu'il retenait avec difficulté avait fini par couler sur ses joues.

- J'peux pas, répondit-il finalement dans un murmure la voix étranglée par l'émotion. Je peux pas faire ça...  Tu as changé ma vie. Je sais que je t'ai menti sur un tas de choses, et... je continuerais surement parce que c'est dans ma nature, mais jamais je n'ai menti sur mes sentiments pour toi, tu le sais n'est-ce pas ? Demanda-t-il hésitant.

Passant sa main sur son visage, il leva ses yeux humides vers le plafond avant de lui offrir un semblant de sourire

- Tu crois vraiment que je ne te croyais pas digne de venir avec moi à Washingon ? Il lâcha un petit rire amer, avant de plonger son regard dans le sien. Tu te souviens de ce fameux jours où je t'ai révélé la vérité concernant mon passé ? Tu te souviens de ce que je t'ai dit juste avant qu'Allison ne débarque ? Moi je m'en souviens...

La première fois que tu as posé les yeux sur moi, récita-t-il, tu m’as demandé ce que je voulais, tu ne savais pas que j’étais ton supérieur, et que j’allais mener cette enquête avec toi, je crois que tu m’as pris pour un type qui cherchait juste à te séduire, ce qui n’était pas tout à fait faux. La première fois que nous sommes allés ensemble sur une scène de crime, tu t’es effondrée dans mes bras. La première fois que je t'ai embrassé, j'ai su que je ne voudrais rien d'autre.... Excepté toi

Voici à présent la suite que tu n'as jamais entendu : Aujourd’hui, je voudrais savoir si tu veux poursuivre cette aventure avec moi, Thémis Baldwin, veux-tu m’épouser ?

Je ne voulais pas que tu me suives à Washington en étant ma petite amie, je voulais que tu me suives en devenant ma femme, et je crois que si tu avais refusé, j'aurais été prêt à renoncer à ce poste, lui avoua-t-il dans un pauvre sourire alors que ses larmes continuait de couler. Je n'ai jamais voulu me séparer de toi, tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie, mais... ce n'est pas si simple, commença-t-il. Et si j'ai agis comme un odieux connard avec toi jusqu'à aujourd'hui c'est parce que je sais que je dois faire mon possible pour te tenir éloigné de moi mais que j'en suis absolument incapable. Je comprend que tu n'ai plus confiance en moi, que tu me détestes et je suis désolé que tu souffres par ma faute. je n'ai jamais voulu te faire de mal, et contrairement à ce que tu penses, je n'y prend aucun plaisir.

Bloody Storm

« Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met plus de temps mais elle fini toujours par arriver. »

 
Lorsqu'elle avait déboulé dans sa chambre visiblement remonté contre lui, il n'avait pas imaginé un seul instant qu'elle parviendrait à lui faire perdre ses moyens, et lorsqu'il avait sentit qu'il commençait à perdre pied, il avait tenté de la repousser une dernière fois, mais elle n'avait rien lâché, contre toute attente elle s'était montrée beaucoup plus forte que dans ses souvenirs et que lui... mais peut-être était-ce là dans le fond qu'une excuse. Peut-être n'avait-il aucune envie de résister, peut-être n'avait-il qu'une envie en réalité, celle d'avoir une chance de tout lui avouer...
Cette situation était devenue intolérable et invivable, il pouvait certes lui mentir sur certaines choses en la regardant droit dans les yeux, mais on ne pouvait pas lui demander de nier ce qu'il ressentait toujours pour elle. On ne pouvait pas lui demander d'accepter de la voir se détruire par sa faute alors qu'il avait la possibilité de mettre fin à son supplice. On ne pouvait pas lui demander de la laisser croire que ce qui avait été le plus beau dans sa vie soit complétement souillé par un mensonge. Il n'était pas question qu'elle puisse croire ne serait-ce qu'une seule seconde que leur histoire n'avait pas compté car il n'y avait rien de plus faux. Il l'avait donc interrompu ou couvrant de sa voix les derniers reproches qu'elle lui faisait. La réaction fut instantanée et face à ce cri du coeur la jeune femme resta pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans sa suite sans voix, interdite, semblant avoir du mal à assimiler ce qu'il venait de lui dire. Conscient qu'il en avait trop dit, ou pas assez selon les points de vu, il lui avoua que jamais il ne pourrait prétendre ne plus l'aimer comme elle le lui avait demandé, et qu'elle ne devait pas douter un seul instant des sentiments qu'il lui avait toujours porté, et lui portait toujours, car même s'il lui était arrivé de lui mentir, jamais il ne l'avait fait concernant les sentiments qu'elle avait su éveiller en lui.
D'abord perdu elle fini par lui balancer qu'il avait une bien étrange manière d'aimer. Il n'y avait plus ni colère ni rage dans le son de sa voix et pourtant ses mots firent peut-être plus mal que lorsqu'elle se laissait porter par la colère. Ne sachant que répondre, il resta durant un instant silencieux tout en fixant le sol, bien conscient de l'avoir profondément déçue. Lentement, il releva son regard sur elle et fini par admettre

- Peut-être, mais j’ai toujours été sincère

Peut-être bien que sa manière d'aimer était différente des autres, mais il n'en n'était pas moins sincère. Il l'avait et l'aimait toujours comme personne avant elle. D'ailleurs n'était-elle pas la seule qui lui eut donné envie de se marier et de fonder une famille ?
Il y avait quelque chose de douloureux à réciter à nouveau ces mots qu’il avait prononcé durant ce qu’il pensait être l’un des moments les plus importants de sa vie. En les récitant mais surtout en allant au bout de ce qui aurait du être sa demande en mariage, en dévoilant ses véritables intentions, Ethan en avait ressenti une certaine amertume, comme si le fait de prononcer à haute voix ces derniers mots qui auraient du changer sa vie, lui donnait la sensation de renoncer définitivement à ce moment-là à tout jamais, parce que ce n'était pas ainsi que cela aurait du se passer.
Bouleversée, elle voulu légitimement savoir s'il avait agit ainsi à cause de son passé, s'empressant de rajouter que cette fois elle ne voulait pas de mensonge. Levant son regard sur elle pour plonger ses yeux dans les siens il répondit à sa question d'un signe de tête

- Oui, répondit-il d’une voix étranglé en posant un regard anxieux sur elle. C'est pas directement lié mais c'est en rapport avec mon passé. Je ne te mentirais pas, lui promit-il. Plus de mensonge maintenant, je te dois bien ça. Si tes questions me dérangent je ne te répondrais pas, mais autrement, je te dirais la vérité.

Déglutissant légèrement, il inspira légèrement avant de se laisser tomber sur l'un des fauteuils de la suite. Se montrer honnête, ne pas avoir la possibilité de se dissimuler derrière un mensonge ou un non dit n'était pas vraiment le genre d'exercice dans lequel il excellait, après tout, on ne se défaisait pas d'une vieille habitude aussi facilement. Alors qu'il se préparait déjà à trouver des réponses satisfaisantes aux éventuelles questions qu'elle allait lui poser, il releva la tête dans sa direction en l'entendant lui rappeler la promesse qu'elle lui avait faites quand il lui avait révélé la vérité. Que si il l'avait voulu, si il lui avait demandé, elle l'aurait aidé

- Je sais, approuva-t-il, et je sais que tu étais sincère c'est juste... je sais pas comment on fait

D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait toujours pu compter que sur lui-même, se reposer sur les autres n'étaient pas dans sa nature parce qu'il ne faisait confiance qu'à lui-même. On pouvait assimiler cela à de l'arrogance mais il y avait des choses qu'il n'était pas prêt à risquer en s'en remettant à d'autres personnes. Quand à ses problèmes il n'avait pas pour habitude de se confier tout d'abord parce qu'on lui avait apprit à ne jamais rien révéler et qu'on ne se défaisait pas aussi facilement de toute une éducation, mais aussi et surtout parce que de toute manière, il n'y avait que lui qui pouvait régler ses problèmes, personne ne pouvait le faire à sa place.
Un sourire amer se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle lui affirma qu'elle savait se défendre

- Tu te trompes, lui assura-t-il d'une voix douce. Pas cette fois, et même si c’était vrai, jamais je n’aurais couru ce risque. Il n'était pas question de t'impliquer, jamais je ne t'aurais fais ça.

Existait-il une autre solution ? Peut-être bien, mais si c'était le cas, il ne l'avait pas trouvé et pourtant il avait réfléchis à toutes les possibilités imaginables qui lui permettrait d'obtenir à la fois sa vengeance et de garder Thémis auprès de lui, mais comme Nathan le lui avait dit, dans le vie, on ne peut pas tout avoir. Il devait faire un choix entre sa vengeance et Thémis. S'il avait choisit Thémis, le Cercle le lui aurait fait regretter parce qu'on ne tournait pas le dos au Cercle une fois qu'on l'intégrait, et même sans cette menace implicite il se savait enchainé à son passé. Tant qu'il ne serait pas parvenu à s'en libérer il ne pourrait pas être pleinement heureux. Une parti de lui avait pleinement conscience qu'il devrait enfin accepter que certaines questions restent sans réponse, enterrées dans le passé. Il aurait du s'en accommoder mais il n'y arrivait pas et il avait conscience que s'il le faisait il aurait fini par le lui reprocher un jour ou l'autre. Tout aurait été tellement plus simple s'il n'était pas tomber amoureux de cette femme qui faisait battre son coeur à chaque fois qu'il posait son regard sur elle. Comment avait-il pu lui faire une telle chose ? Il n'en savait rien lui-même. Tel un enfant pris en faute, il baissa le regard sur ses mains jointes devant lui.
Comme s'il ne se sentait pas suffisamment mal, il eut la sensation d'un nouveau coup de poignard en l'entendant lui dire à quel point elle état heureuse et soulagée qu'Allison soit intervenu à temps pour les interrompre. Même s'il le savait, même s'il s'y attendait, même s'il comprenait qu'elle puisse le détester et ne jamais être capable de lui pardonner la souffrance qu'il lui avait délibérément infligé, l'entendre de sa propre bouche était beaucoup plus douloureux que le supposer.

Il avait laissé Thémis débiter son long monologue d'une seule traite, la colère, l'amertume et la tristesse la désinhibant totalement. Les larmes avaient recommencer à couler, roulant le long de ses joues avant de s'écraser à la base de son cou. Jamais il n'aurait cru avoir aussi mal. Elle voulait juste qu'il lui réponde et il savait qu'il lui devait la vérité c'est pourquoi il la lui avait dite. Il avait bien conscience que toutes ces révélations c'était beaucoup trop pour elle. Elle qui l'avait haït durant tant d'années, découvrait qu'il l'avait trompé et manipulé. Que les vérités qu'elle croyaient vraies n'étaient en réalité que des mensonges. Elle qui désirait tant connaître la vérité ne savait désormais plus où elle en était, elle avait même l'impression de ne plus savoir qui il était.

- Pourtant répondit-il tristement dans un pauvre sourire, tu es celle avec Ally qui me connait le mieux. C’est vrai que je t’ai menti à plusieurs reprises mais c’était toujours pour te protéger, pour ne pas t’impliquer. Je n’ai jamais été mal attentionné et dans le fond tu as toujours su qui j’étais dès le début de notre relation, je ne te l’ai jamais caché. Je suis un homme qui n’en fait qu’à sa tête, un brin insolent, têtu, j’ai une facilité innée pour obtenir tout ce que je veux et j’ai parfaitement conscience d'en abuser. Je ne suis pas parfait, loin de là mais je ne te l’ai jamais caché.

Combien de fois ne l'avait-elle pas vu n'en faire qu'à sa tête et désobeir aux ordres pour mener à bien ses enquêtes ? Il savait que Kevin lui-même l'avait déjà mis en garde contre ses mauvais penchants. Kevin... il s'était toujours comporté comme un père avec lui, c'est vrai qu'il leur arrivait de s'engueuler et qu'il le rendait chèvre, mais il l'aimait sincèrement et c'était réciproque. On ne cherchait pas à protéger de lui-même quelqu'un dont on se fichait.

- J’aurais toujours mes secrets, même pour Ally, je suis comme ça je n’y peux rien, mais ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas où que je ne suis pas sincère avec toi. Tout le monde ment, c'est dans la nature humaine, même toi. En ce qui me concerne on m’a appris à mentir depuis que j’ai 7 ans : mon identité, mes origines, mon passé…  En fait tu as raison, comment peux-tu me connaître puisque moi-même je ne sais pas qui je suis. Pour tout te dire, Allison vit cette situation bien mieux que moi, ria-t-il nerveusement. Tu sais pourquoi je peins si peu d’œuvres originales ? Parce que je ne sais pas comment les signer. J’ai déjà changé 2 fois d'identité et j’en ai une troisième toute prête qui n'attend que d'être utilisé au moindre problème. Si on ajoute à cela mes nombreuses couvertures avant que je n’aille à Washington, je dois frôler la vingtaine d’identité. C’est ça que tu aurais voulu comme vie ? Je ne te le souhaite pas. J’aurais… j’aurais aimé qu’on se rencontre dans une autre vie, un autre temps, fit-il en se levant pour la rejoindre et lui effleurer timidement sa joue humide. Je suis persuadé qu’on aurait pu être heureux. Passer le reste de ma vie avec toi, c’est tout ce que j’ai toujours voulu, et que je veux encore, parce que je t'aime. Si je pouvais revenir en arrière, changer les choses,… Les plus beaux moments de ma vie, c’est à tes cotés que je les ai passé. Tu es une femme exceptionnelle, je l’ai su dès que j’ai posé les yeux sur toi.

Dès que son regard avait croisé le sien, dès qu'elle l'avait rembarré en le prenant pour un vile charmeur alors même qu'elle ignorait qui il était, il était tombé sous son charme. Bien sûr qu'il avait remarqué à quel point elle était superbe, à quel point sa silhouette était parfaite, à quel point ses grands yeux azurés étaient magnifiques, quand à sa voix, elle aurait donné des frissons à n'importe qui, mais elle n'était pas que ça, elle était bien plus encore. Ils étaient si proches... il lui suffisait de tendre légèrement le bras pour l'attirer vers lui et capturer ses lèvres, mais il savait qu'il ne devait pas, il en avait assez fait. Se détournant légèrement pour ne pas céder à la tentation et à ses pulsions, il reprit la parole

- Et, sourit-il, tu sais très bien que c’est faux. Si j’avais pris le temps de m’assoir et de t’expliquer que malgré mes sentiments pour toi et pour une raison mystérieuse dont il m'était impossible de parler on devait se séparer, jamais tu n'auras accepté ça. Tu te serais indignée et tu aurais voulu te battre, connaitre la vérité et tout faire pour empêcher que l'on soit séparer. Moi aussi je te connais, tu n’es pas le genre de femme a accepter bien docilement qu'on lui dicte des règles qu'elle n'approuve pas surtout lorsqu'il est questions des personnes que tu aimes. Et puis, laisse-moi te reprendre sur un sujet, à aucun moment je n’ai eu à supporter ta présence, et jamais je n’ai cessé de vouloir de toi dans ma vie. Tu crois que ça a été facile pour moi de prendre la fuite en t’abandonnant derrière moi ? Tu crois que c’était facile pour moi de te dire toutes ces horreurs et de te repousser ? Rester impassible devant tes larmes m’a complétement brisé, j’ai même fini par te poursuivre, ne t’imagines surtout pas que j’ai fait ça de gaieté de cœur. Je pensais simplement que si tu me détestais, ce serait plus facile pour toi de tourner la page, jamais il n’a été dans mes intentions de te briser et de te faire davantage de mal, c'était même tout l'inverse, j'étais sincèrement convaincu de faire ce qu'il y avait de mieux pour toi. Je sais que ça ne changera rien mais... je suis sincèrement désolé.

Il la regardait avec tant de sincérité, et s'était excusé d'une voix, rauque et suave, peut-être qu'à présent elle pourrait aller de l'avant, d'ailleurs, maintenant qu'elle avait obtenue ce qu'elle était venue chercher, il la trouvait légèrement plus apaisé... Lentement, il s'approcha d'elle et posa sa main gauche sur son bras tandis que de sa main droite se dirigea vers son visage. Comme s'il craignait de lui faire du mal, son pouce caressa très doucement sa joue pour essuyer ce sillon de larme qui baignait son visage.

- J'imagine que c'est à ce moment-là qu'on se dit au revoir, lui sourit-il, mais avant que tu partes je tenais à te dire une dernière chose, ce qui existait entre nous tout était vrai, ça avait du sens pour moi, n'en doute plus jamais quoi qu'il arrive

Bloody Storm