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 On porte tous des masques [jewel]

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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
Ace of spades

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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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ϟ Messages : 1111 ϟ Date d'inscription : 23/10/2015 ϟ Disponibilité RP : 1X par semaine ϟ Célébrité : Matt Bomer ϟ Crédits : Moi

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MessageSujet: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty15.12.15 21:02


   

On porte tous des masques... quel est le tient Jewel ?



   
Une silhouette masculine vêtu d'un costard taillé sur-mesure slalomait avec aisance parmi la foule  qui arpentait les rues éternellement bondées de Washington. Grand, élancé, des yeux bleu à vous transpercer au moindre regard et un sourire charmeur collé aux lèvres, il se dégageait de lui quelque chose d'à la fois terriblement attirant et lumineux mais gare à ceux qui s'en approcherait de trop prêt car ils s'y brûleraient les ailes. L'adage populaire prétend que l'on porte tous un masque pour se fondre dans la société, afin d'être accepté ou reconnu, mais à force de porter ce masque, tant d'années durant ne devient-il pas finalement notre essence même où ne reste-t-il qu'un éternel subterfuge ? Ethan avait parfaitement conscience de porter plusieurs masques en fonction des personnes qu'il fréquentait que ce soit lors de ses missions d'infiltrations ou dans sa vie courante de tous les jours. Il était à la fois le grand frère protecteur, l'ami toujours présent, le collègue amusant et pénible à la fois, le charmeur de service, mais dans le fond tous ces masques était une partie de lui-même. Il n'y avait que sa part sombre, celles qui hurlait vengeance qu'il n'avait encore jamais dévoilé à qui que ce soit, pas même à Allison. Surtout pas à Allison.
Personne ne pouvait comprendre ce qu'il pouvait ressentir tant que l'on n'était pas confronté aux mêmes souffrances. Il était si facile de juger autrui en se dissimulant derrière une morale bien pensante alors que dans le fond, on n'en pensait pas un mot. Ethan avait toujours eut parfaitement conscience qu'il ne pouvait dévoiler à qui que ce soit la part d'ombre qui sommeillait en lui, seul Nathan, était parvenu à faire tomber son masque et à l'avoir vu tel qu'il était réellement. Nathan qui avait été son mentor lors son retour aux Etats-unis et qui avait fini par devenir comme un second père pour lui. Nathan qui avait trouvé la mort dans cette effroyable tuerie au Nouveau-Mexique. Son sourire s'était fanée à cette simple pensée et son regard s'était fait beaucoup plus dur, beaucoup plus impitoyable. Il doutait de pouvoir faire jour sur l'assassinat de ses parents, le dossier était bien trop maigre et beaucoup trop vieux pour réussir à obtenir de nouveaux éléments, mais pour Nathan les choses étaient différentes, très différentes, puisque c'était lui qui était en charge de cette enquête. Un sourire ampli de satisfaction revint sur son visage à cette simple pensée.  
Dans le fond, si ce n'était la tragique disparition de celui qui fut son mentor et lui avait ouvert la voie vers le Cercle, si ce n'était ce deuil qu'il n'avait pu ouvertement porter, Ethan avait absolument toutes les raisons de se réjouir. Le Cercle avait fait parler de lui et le nom de ce groupuscule auquel il appartenait et avait voué fidélité, s'était levé pour agir enfin au nom des sorciers et était désormais connu de tous. Leur première action avait été un succès total avec un bilan de zéro perte de leur coté contre une hécatombe du coté des moldus. Jamais il ne pourrait oublier leurs cris et leur terreur lorsque le fleuron de l'armée aérienne s'était retrouvé à la merci de leurs sorts. Une bonne surprise ne venant jamais seule, il avait été officiellement chargé d'enquêter sur « Le Cercle » mais également sur cet obscure groupuscule moldus qui avait osé faire un carnage dans une école. Ceux-là, il comptait bien les débusquer et les soumettre à sa justice. Il leur ferait amèrement regretter de s'en être pris à des enfants ainsi qu'à Nathan. Ethan mettrait tous les moyens mis à sa disposition pour les identifier et les retrouver, pour l'heure leur investigation n'avait encore rien donné, mais il espérait bien que ses recherches soient plus productives avec la nouvelle équipe dont on l'avait affublé. Etre le représentant de Washington et des indépendants dans cette enquête, lui, un des membres du Cercle était une aubaine qu'il avait espéré sans trop y croire même si sa position actuelle au sein de l'executif lui permettait d'avoir toutes les chances de son coté. Grâce à cette position stratégique, il allait pouvoir surveiller l'avancer de ses autres partenaires et les mener vers de mauvaises pistes concernant le Cercle, tout en redoublant d'ardeur pour coincer ces pro-moldus. Il allait devoir la jouer finement pour ne pas lever les soupçons sur lui. Il allait devoir mener cette enquête normalement comme il le ferait s'il n'était pas l'un des principaux suspects, car ce serait une grossière erreur de sa part que de sous-estimer les hommes avec lesquels il allait devoir collaborer. Burton était un Mage-Fondateur qui appartenait au fameux Conseil des 7 et qui dirigeait le service des renseignements. Un homme difficile à tromper qui avait tout d'un chien de chasse et dont il faudrait se méfier, mais celui qu'il garderait vraiment à l'oeil serait l'inquisiteur, Ezekiel Greyson. Déjà il s'agissait d'un inquisiteur et Ethan allait devoir enfuir au plus profond de son être la profonde aversion que ce représentant de ce groupuscule qu'il abhorrait lui insufflait, ensuite, cet homme était parvenu à anéantir brillamment le discours d'un politicien comme Yaxley. C'était un homme très dangereux. Enfin il y avait Fernandes, peut-etre le moins dangereux des trois, mais qui n'en restait pas moins un fin limier. Ce serait une grossière erreur de sa part de ne pas se méfier de lui et de le croire inoffensif.

Fernandes... En ce moment même Jewel De Silva, la chef du cabinet en personne, recevait dans les murs de son bureau le jeune cousin du Marshall, Cyrius Fernandes, un jeune journaliste aux propos enflammés qui avait su séduire leur Leader. Raison pour laquelle le Cercle avait revendiqué l'attentat de Kirtland auprès du USA Today plutot qu'auprès d'un autre journal. Bien sur Fernandes s'était empressé de pondre un article qui démentissait une quelconque implication dans le Cercle, nulle n'était dupe. Fernandes portait un masque aux yeux du monde, un masque qui se voulait bien pensant, mais dans le fond il ne trompait personne, lui aussi avait soif de changement et de reconnaissance. Lui aussi ne pouvait tolérer ce qu'avait infligé les Inquisiteurs à Yaxley. Si on les laissait faire, un jour les Inquisiteurs et par extension les moldus, finiraient par les détruire eux et le monde de la magie, ce qu'il ne pouvait tolérer. Les vibrations de son téléphone portable le tirèrent de ses réflexions. S'en emparant, il s'arrêta pour répondre à sa correspondante.

- Brianne ? S'étonna-t-il

Que la jeune femme lui téléphone n'était pas réellement une surprise en soi car il avait bien remarqué que cette idiote ne lui était pas insensible. Comme s'il pouvait réellement s'intéresser à une femme aussi insignifiante qu'elle, mais autant la laisser se bercer d'illusion, après tout pour obtenir certaines informations c'était toujours plus utile, et cela ne lui demandait pas trop d'effort. Toutefois qu'elle le fasse pendant ses heures de travail était bien plus surprenant et inhabituelle, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : c'était Jewel qui avait demandé à sa secrétaire de le contacter. Ses soupçons furent très vite confirmés lorsque la jeune secrétaire lui exposa la situation, une situation qui lui tira un sourire amusé. Connaissant Jewel, elle n'avait pas du apprécier que l'on n'obéisse pas à ses directives et pour qu'elle le contact aussi vite c'est que ce jeune journaliste avait du mettre sa patience à rude épreuve, c'était l'occasion rêvé d'en apprendre un peu plus. Son regard fit un tour d'horizon avant de s'arrêter en un point bien précis, qui lui étira un peu plus son sourire

- Brianne, je pari que Jewel n'a encore rien avalé ? Oui, je m'en doutais, dites-lui que je serais là dans 5 minutes.

Raccrochant, il se dirigea vers l'excellent traiteur mexicain qui se tenait à proximité de lui....

***

La silhouette masculine s'avança en direction de l'imposante Maison-Blanche, symbole du pouvoir exécutif et de la puissance politique américaine. Les façades extérieurs du bâtiment laissaient entrevoir toute la magnificence des lieux, mais ce n'était rien en comparaison de la beauté qui attendait ses visiteurs avec la richesse de ses ornements, ses dorures et ses peintures, qui n'avaient rien à envier au bâtiments historiques du patrimoine européen dont ces derniers s'en orgueillaient tellement. Cet imposant lieu de vit et de travail grouillait de monde. Les 50 grands collaborateurs du Président Marshall passaient leurs journées ici, sans compter leurs nombres d'heures surtout en cette période où  de nombreux troubles secouaient le pays. Ses pas se mélangeant aux autres résonnaient comme une douce musique dans ce dédale de savoir et de pouvoir.

Une fois arrivé à proximité de la chef du cabinet, il perçu immédiatement le problème. Deux agents étaient postés là, à attendre Cyrius Fernandes. Dès qu'ils l'aperçurent au bout du couloir, leur teint de cire interpella immédiatement Brianne qui fit pivoter son fauteuil pour se tourner dans sa direction. Au sourire qu'elle lui adressait, elle semblait réellement soulagé de le voir enfin arriver. Lui adressant un sourire courtois, il la dépassa sans s'attarder pour se placer devant les deux agents en faction.

- Messieurs, vous pouvez disposer

- Mais Mr Chapman...

L'homme s'interrompit en croisant le regard d'Ethan. Lui qui d'ordinaire était si pétillant était devenu aussi tranchant que la lame d'un couteau.

- Que vous discutiez les ordre du chef du cabinet est une chose, que vous discutiez les miens en est une autre. Je sais ce que Mr Chapman vous a dit, à présent, soit vous exécutez mes ordres, soit je m'assurerais que vous retourniez à la circulation jusqu'à la fin de votre carrière et croyez bien que quelque soit vos états de services ou vos relations cela ne m'empêchera pas de dormir

Les deux agents échangèrent un regard avant de saluer Ethan et de disposer. Rejoignant Brianne, il prit place sur un coin de son bureau pour discuter avec la secrétaire au plus grand plaisir de cette dernière, tout du moins jusqu'à ce que la porte du bureau de Jewel s'ouvre enfin sur le journaliste qui passa devant eux, visiblement furieux sans même leur adresser un regard. Constatant que Jewel lui fit signe de la rejoindre dans son bureau, Ethan se leva et salua la secrétaire

- Je compte sur vous pour filtrer tous les appels pendant au moins une heure, chuchota-t-il dans un sourire

Rejoignant la porte du bureau de Jewel, il frappa deux petits coups avant de faire voguer un canard en aluminium qu'il avait façonné en attendant qu'elle en ait terminé avec le journaliste.

- Je me suis laissé dire que tu n'avais rien mangé et vu ta tête il semblerait que j'ai bien fait. Une petite paella de chez le traiteur pour te requinquer et pour être certain que tu ne puisses pas refuser, je me dévoue pour t'accompagner

Sans lui laisser l'opportunité d'accepter ou de refuser, il s'avança vers elle en affichant un sourire désarmant, et installa leurs plats respectifs l'un en face de l'autre. La bonne odeur qui s'en dégageait le mit en appétit. Faisant apparaître deux verres à vin, il ouvrit une bouteille de vin rouge et les servit tour à tour. Bien calé dans le fauteuil qu'avait occupé le journaliste quelque minutes plus tôt, il observa Jewel avant de reprendre la parole

- Tu as l'air extrêmement épuisée, est-ce que tout va bien ? C'est le Clark Kent des bacs à sable qui t'a mis dans cet état ?

Il avait cherché à la faire sourire en trouvant ce petit sobriquet au jeune journaliste qui venait de quitter son bureau. C'était un petit jeu que les agents avaient entre eux, lorsqu'ils ignoraient l'identité de la personne qu'ils traquaient, il l'affublait d'un surnom, et à ce petit jeu-là, Ethan était très fort. Jewel lui paraissait extrêmement lasse et pâle aussi, mais rien d'étonnant à cela. Plus que tout autre ici, hormis le président lui-même, le chef du cabinet avait une montagne d'affaire en cours à régler qu'elle ne pouvait déléguer, même à ses collaborateurs les plus proches et ça c'était seulement en temps normal alors lorsque c'était tout le pays lui-même qui était au bord de l'implosion il n'imaginait même pas la somme de travail que cela devait impliquer.

- Tu es restée tard hier soir, lorsque je suis parti ta voiture était encore là. Je sais que certaines affaires ne peuvent pas attendre mais on dirait que tu vas finir par t'effondrer. N'oublie pas de te méninger, parce qu'à mon avis le pire n'est pas encore derrière nous et c'est lorsqu'il se présentera que l'on aura tous besoin de toutes tes ressources, alors ne présume pas de tes forces tu veux bien ?

   
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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty23.12.15 0:17


On porte tous des masques… Qui es-tu Ethan ?

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ?
Jewel De Silva & Ethan A. Devaney



Jewel était fatiguée par son entrevue avec le journaliste. Elle se sentait à demi-morte. La politicienne aurait donné toutes une partie de son royaume, si elle en possédait un, pour une demi-heure de sommeil, loin des affaires de l’état. C’était probablement trop demandé de toute manière. Elle n’allait pas pouvoir s’éclipser comme ça sans problème. Jewel s’était promis déjà de s’occuper des deux idiots qu’on lui avait assignés et qui méritait d’aller voir ailleurs si elle y était. Pas étonnant que la presse raille la maison Blanche avec des imbéciles à leur service. Elle avait failli leur tordre le coup. Comme si elle avait besoin de protection. Elle avait fait l’armée et savait très bien se défendre toute seule. On ne donnait pas le titre de capitaine au premier péquenaud qui se pointait dans l’armée. Jewel avait eu l’occasion de faire la formation jusqu’au dernier jour, à faire ce qu’il fallait pour mériter son titre. Au début, il est vrai qu’elle l’avait fait pour oublier les difficultés qu’elle avait eu d’accepter la mort de sa mère et pour ne pas devenir le pur produit de la famille De Silva, connu pour élever des  politiciens. Il faut croire que le destin de la famille l’avait rattrapé. Cependant, c’était le seul moyen qu’elle avait en sa possession pour essayer de faire changer les choses dans le pays pour le rendre meilleur : un monde où sa fille pourrait grandir sans avoir peur de mourir de la main d’un de ces fanatiques.

En ouvrant la porte pour laisser sortir le journaliste fulminant, prêt à exploser à nouveau, d’une minute à l’autre, elle se rendit compte que les deux gardes de la sécurité étaient partis et que Brianne se trouvait avec Ethan. Bien, c’était lui qu’elle voulait voir de toute manière. Si elle avait eu le choix, elle aurait bien mis un peu de temps entre les deux entrevues, mais elle n’en aurait pas l’occasion apparemment. On ne pouvait nier que Brianne était une secrétaire efficace. Peut-être que son affection non dissimulé pour Ethan y était aussi pour quelque chose, cependant, Jewel estimait que ça ne la regardait pas. Elle fit signe à son collègue de la rejoindre dans le bureau. La jolie latino en profita d’ailleurs pour aller fouiller dans ce dernier pour sortir quelque chose capable d’apaiser son mal de tête et si possible de lui empêcher de trop songer à sa maladie. Il fallait qu’elle soit concentrée encore quelques heures avant qu’elle ne puisse rejoindre la sécurité de son appartement et qu’elle s’écroule sur son lit. Ce n’était vraiment pas simple d’effectuer un travail aussi prenant et d’être mère, par la même occasion. Elle avait encore plus de respect pour sa mère qui avait réussi à faire cela, tout en accordant suffisamment de son temps à tous ces galas de charités et les réunions politiques de son mari.

Dans un des tiroirs, elle sortit un flacon qui semblait contenir de l’aspirine, mais qui n’en était pas vraiment. C’était un antidouleur, un peu plus puissant. Elle ne voulait simplement pas qu’on se pose des questions à son sujet. Elle faisait donc semblant d’avoir besoin d’aspirine. Ethan fini par rentrer dans le bureau et il avait avec lui de quoi manger. Pour un peu, Jewel en aurait remercié le seigneur. Un peu de nourriture chaude ne pourrait que lui être profitable. Elle n’allait pas repousser la charmante attention d’Ethan. Il faut dire qu’il était très doué pour se faire apprécier. Elle n’avait presque jamais entendu de mauvaise critique à son sujet dans les locaux de la Maison Blanche. On louait sa personnalité, son charisme, son travail et son efficacité. C’était rare de faire autant d’heureux. Oh, il y avait toujours des gens mécontents. Après tout, on ne peut pas se faire apprécier de tous. C’était une tâche bien trop ardue. Elle n’eut pas le temps de le remercier qu’il plaça les plats devant eux. Il avait pensé à tout, même à emporter un verre de vin. Pas sûr, qu’elle mixe cela avec le médicament qu’elle venait de prendre. Elle ne l’empêcha cependant pas de lui servir ce verre. Qui sait, elle en aurait peut-être besoin dans quelques instants pour tenter de noyer sa lassitude. Ce qui ne serait pas de trop pour y arriver. Elle ne s’était pas rendu compte à quel point, elle était épuisée. Ce qu’Ethan remarqua bien entendu.

« Je suis épuisée, en effet. Il n’y a pas un moment de répit dans cette administration. Entre les crises du pays et les membres du parti Démocrate qui pense à la réélection du Président dans quatre ans. Je ne vois même pas pourquoi, ils y pensent dès maintenant. Le Président doit déjà se concentrer pour accomplir toutes les promesses, qu’il doit aux citoyens de ce pays, avant de penser pouvoir être réélu. » Répondit Jewel toujours lasse. « Ne me parle pas du journaliste. Je te jure que parfois je me demande pourquoi on me colle toujours ces casse-pieds dans les pattes. Je suis sûr que Dorian et Samuel s’amusent bien à me les refiler.  Les journalistes ne peuvent pas s’empêcher de jouer les vertueux sans jamais s’interroger sur leur travail. Après ça, ils viennent te demander des comptes. Celui-là est encore plus teigneux que la moyenne. »

Néanmoins, elle se trouva un instant amusé par le surnom qu’Ethan avait affublé au journaliste. Si seulement, elle savait que c’était la dernière fois qu’elle le croisait. Cependant, ils allaient se revoir parce que le Président restait persuadé que Cyrius Fernandes était la voix capable de toucher l’opinion publique et de participer à son effort de paix dans le pays. De toute évidence, il avait compris, qu’il valait mieux ne pas lui demander parce qu’elle n’était pas vraiment la meilleure personne pour dénicher les journalistes à qui faire confiance, car elle ne leur faisait absolument pas confiance du tout. Depuis toujours, en fait. Elle ne savait pas trop comment ça avait commencé. Beaucoup disait que c’était principalement parce qu’elle avait été très déçue pendant qu’elle occupait la fonction de porte-parole de la Maison-Blanche. En vérité, cela remontait à bien plus loin. Jewel ne l’avouerait jamais, mais il y avait ce journaliste qui remettait en compte le travail de sa mère dans son association qui venait en aide aux victimes de la Grande Catastrophe. Les articles étaient diffamatoires et insistait particulièrement sur le fait que la matriarche De Silva avait passé son temps à cacher sa nature de sorcière. Comment l’avait-il appris ? Nul ne le savait. C’était un secret mieux caché que les infidélités de son père. La mère de Jewel avait toujours détesté être une sorcière et l’avait caché de son mieux… en vain, il semblait. Depuis ce jour, depuis qu’elle avait quatorze ans, Jewel avait appris à ne jamais faire confiance à un journaliste.

Alors qu’elle était plongée dans le passé, Ethan continuait à parler. Il lui parlait de sa santé. Si seulement il savait. Il semblait que de mère en fille chez les De Silva, on avait à cacher quelque chose. Sa mère avait caché sa nature de sorcière dans un état entre trois factions et elle cachait sa maladie dans un pays en pleine implosion intérieure. Même le président ne se doutait pas de la gravité et de l’escalade qu’avait sa maladie sur son système immunitaire. Le stress et la surcharge de travail ne faisaient rien pour arrêter le processus. Son médecin lui avait demandé de réduire sa charge de travail. Jewel pouvait très bien quitter son poste, personne ne le lui reprocherait si ce n’est quelques médias. Elle pourrait se retirer loin de tout ça avec sa fille. Peut-être même immigré au Mexique. La vérité c’est qu’elle craignait de partir là-bas où ils étaient encore plus sectaire qu’aux Etats-Unis. Sa fille pourrait hériter du gène magique. Les premières apparitions n’étaient pas forcément très visibles avant les 10-11 ans. C’était à cette période, que Jasper avait montré qu’il en était un. Jewel savait que c’était une option possible même si les parents étaient tous deux des non-sorciers ou des moldus comme les sorciers les appelaient. Que se passerait-il alors ? Elle ne pourrait jamais laisser sa fille à son père : trop dangereux. Il était instable depuis son retour et il était fort à parier que ces sentiments ne s’étaient pas adoucis à l’encontre des sorciers. Tant de soucis pour le futur… Elle ne pourrait pas partir. Elle devait rester.

« Je te remercie Ethan pour ta prévoyance, mais il y a trop à faire et trop peu de temps pour le faire. Je regrette de ne pas pouvoir avoir des journées de plus de vingt-quatre heures. Cela me serait bien utile. Personne parmi les sorciers n’a pensé à cela ? » Conclu-t-elle en plaisantant. « J’aurai moins de travail si je n’étais pas entourée de personnes qui n’écoutent rien. Où est-ce que Chapman a recruté ses gardes ? Il donne des permis dans des pochettes surprises ? Je te jure que les deux idiots qu’il m’a refilé ont failli me faire perdre mon sang-froid, déjà mise à rude épreuve par Fernandes. » Puis elle ajouta une réflexion qui lui vint tout d’un coup à l’esprit « Crois-le ou non mais Jessica m’a assuré qu’il saurait écouter mes arguments. Est-ce qu’elle dit ça uniquement parce qu’elle porte le même nom ? »

Maintenant qu’elle y pensait, elle trouvait cela étrange. Jewel ne s’était pas trop interrogée sur le passé de Jessica. Les services de sécurité de l’époque l’avaient classé comme sans danger et elle était parfaite pour le poste. Elle savait qu’elle était mariée et que ce mariage ne tenait qu’à un fil. Il semblait que c’était la norme pour toutes les femmes qui travaillaient à des hauts postes dans le gouvernement ou ailleurs. A croire que la carrière ne rimait pas avec félicité conjugale. Elle était bien placée pour le savoir. Entre Dai et Connor, il semblait qu’elle ne faisait que tirer le mauvais lot. La politicienne ne recherchait pas à nouveau le mariage, mais il était toujours intéressant de rentrer chez soi et de trouver les bras réconfortants d’un amant. Elle ne rejetterait pas l’idée de trouver quelqu’un qui prendrait petit à petit une place dans sa vie. Un peu d’amour ne serait pas de trop. Dommage, que cela ne rentre pas vraiment dans son futur proche. Trop de travail pour espérer faire des rencontres. Il était hors de question de se lier avec quiconque dans le milieu politique, on viendrait à se poser des questions sur sa capacité à émettre des jugements personnelles. Quand à rencontrer quelqu’un qui ne soit pas du milieu, c’était presque mission impossible. A l’exception de Margaery, elle ne fréquentait plus que des politiciens ou des militaires.

Enfin, il était plus que temps de mettre Ethan au courant. Avec son implication dans la grande enquête sensée découvrir l’identité des membres des groupuscules qui avaient attaqué le pays, il ne pouvait être tenu plus loin des petites manigances du président. Dorian était contre alors même que Samuel était pour. Jewel ne voyait pas pourquoi on refuserait à Ethan de faire partie de cette petite action extérieure. Cela semblait ridicule de le tenir loin de tout ça. Avant, elle allait devoir lui demander de laver le dossier de Cyrius Fernandes. Sans ça, il serait encore plus surveillé et elle devait l’avoir éloigné des yeux de la sécurité, le plus possible, pour qu’il puisse faire ce que tout journaliste doit savoir faire : fouiner, écrire des articles et poser des questions embarrassantes et gênantes sans avoir le souci de finir sous les verrous. Elle ne comprenait même pas pourquoi on l’avait soupçonné. Certes, la lettre du Cercle le mettait dans la ligne de mire, mais c’était trop facile. N’importe quel débutant aurait pu s’en rendre compte. Il semblait que peu importe le département, il y avait des éléments qui faisaient tout pour retarder le véritable travail. On ne pouvait plus se contenter de faire des erreurs pareilles alors que les yeux de l’opinion publique étaient posés sur eux. Le gouvernement ne pouvait se permettre de faire d’autres bourdes. Le futur de paix, promis par le président risquait de ne pas s’en remettre autrement.

« Ethan, cessons de parler de ma santé ou des incapacités de Chapman à se fournir en gardes de sécurité efficaces. » Insista Jewel avec un ton plus professionnel et moins badin. « Je ne t’ai pas faits appeler pour un problème d’autorité.  En vérité, il faut que l’on parle justement de cet entrevu. Tu n’es pas sans savoir que les services de sécurité ont  pondu un papier sur le journaliste et sa prétendue implication dans le cercle. Je ne sais pas qui dans ton département s’amuse à nous faire perdre notre temps, mais il faut que tu enquêtes pour nous en débarrasser. Ce papier est ridicule. » Elle soupira. « Cette note doit disparaitre de ce dossier. N’importe quel débutant se serait rendu compte en effectuant un filage, que Cyrius Fernandes à autant de chance d’être terroriste que moi de devenir la reine d’Angleterre. » Elle marqua un silence avant de reprendre. « Par ailleurs, il faut que le journaliste ait les mains libres pour accomplir une autre tâche. Ce que je vais te dire doit rester caché. Prends-le comme une directive sous secret défense. Le Président, Samuel et moi-même, pensons que tu dois être prévenu. »

Elle passa sous silence que c’était loin d’être le cas pour le chef des armées ou pour son propre patron, Dorian. Inutile de prouver à Ethan qu’on n’était rarement apprécié totalement, peu importe ce que l’on fait. Il devait bien s’en douter. Elle lui laissa le temps de digérer l’information. Seulement après, elle s’autoriserait à le lui révéler.

© Grey WIND.
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Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty06.01.16 8:48


 

On porte tous des masques... quel est le tient Jewel ?



 
Ainsi l’un en face de l’autre devant un excellent repas tout droit sorti des cuisines 4 étoiles du Mai Lee Thai, le tout arrosé d’un excellent vin, dans l’intimité du bureau de Jewel, il pouvait dire sans se tromper que cet instant serait probablement l’un des moments les plus agréables de sa journée. Une excellente nourriture, du bon vin pour l'accompagner, une agréable compagnie, que pouvait-il bien demander de plus en cet instant ? Beaucoup de choses en réalité. Clairvoyant celui qui disait qu'il ne fallait jamais croire un homme qui ne vivait que de son sourire et de ses petits tours pour obtenir ce qu'il désirait. Un homme comme lui ne faisait jamais rien gratuitement ou de manière totalement désintéressé et ce qui intéressait actuellement Ethan était d’en apprendre un peu plus sur cette entrevue que Jewel venait d’accorder au journaliste qui venait de sortir de son bureau. Cyrius Fernandes, un sorcier Partisan du Nouveau-Monde qui signait également sous la plume de C.C. ou Cesare, avait su attirer l’attention du leader du Cercle par ses propos très engagés contre le gouvernement actuel. Convoqué à la Maison-Blanche pour rencontrer la Chef du cabinet non sans raison, Ethan devait admettre qu’il était bien curieux d’en savoir plus, mais il ne fallait rien précipiter, il préférait laisser venir le sujet de Fernandes tranquillement dans la conversation. Au fil du temps, il était parvenu à établir une relation de confiance et d’amitié avec la plupart des intervenants de la Maison-Blanche et avec Jewel en particulier, ce qui était loin d’être négligeable lorsque l’on connaissait sa position.

Savourant son repas, il l’écouta lui confier combien elle était épuisée en effet par toute la surcharge de travail qui lui incombait. Avec les derniers événements qui ne cessaient de s’accumuler depuis la mort de Roosvelt pour ne pas dire de se précipiter depuis cette foutue Conférence pour la Paix, le gouvernement de Marshall était complétement dépassé, et ce n’était certainement des journées de 24h qui allaient aider Jewel à maintenir la barque. Il devait reconnaitre que dans de telles circonstances, il était absolument ridicule de songer aux prochaines élections, pourtant c’était effecti-vement la grande conversation du moment, celle que l’on entendait dans tous les couloirs comme s'il on cherchait à noyer les sujets réellement préoccupants, qui les dépassaient tous. Arquant ses sourcils d’un air entendu il se contenta d’approuver d’un signe de tête sans l’interrompre.

Il ne fallait pas s’étonner que le Gouvernement actuel soit totalement inefficace puisque chacun des membres qui le composait ne se concentraient tous que sur une seule petite chose : leur bien-être personnel. Chacun des membres de cette administration ici présent avait tout intérêt à gagner les prochaines élections s’ils désiraient conserver leurs petits privilèges de bureaucrates, et avec les problèmes qui secouaient tout le pays autant dire que c’était loin d’être gagné d’avance. Pas étonnant qu’ils s’agitaient tous dans tous les sens en réfléchissant déjà à un programme qui leur permettrait de s’attirer les faveurs de la population. Comme si ces derniers étaient aveugles, sourds et muets. Tous voyaient bien combien le Président moldu était dépassé par tous les événements auquel il ne parvenait pas à faire face de manière convenable et pour ceux qui ne le comprenait pas, la voix du USA Today ne se gênait pas pour le clamer haut et fort, au même titre que le Cercle qui exigeait la démission de Marshall. Mais Marshall était bien comme tous ces politiciens, il préférait s’accrocher à son titre plutôt que d’y renoncer pour le bien commun, pour le bien des sorciers qui avaient assez souffert des persécutions moldus.

- Il me serait difficile de ne pas abonder dans ton sens, je t’avoue que moi aussi je préférais les voir dépenser leurs énergies à essayer de trouver une solution à nos problèmes actuels plutôt qu’à penser à ce genre de choses qui me paraissent bien secondaire, même si je peux comprendre qu’ils s’en inquiètent déjà. Tu as vu les derniers sondages ? Ils ne sont pas très bons et les Républicains sont encore plus hargneux que d'accoutumé avec tout ce qui se passe, Halle en particulier. Comme s’ils auraient été capables de faire mieux, c’est tellement plus facile de critiquer son adversaire politique plutôt que de l’aider et se serrer les coudes en cette période de trouble. Les grands de ce monde ne comprendront jamais rien, fit-il affligé tout en reposant son verre de vin

Et c'est pourquoi des gens comme eux, comme les membres du Cercle, devait impérativement intervenir pour faire du nettoyage dans ce nid de cafard. Quand il fut question de son interrogation concernant les raisons qui avaient bien pu pousser Dorian ou Samuel à lui imposer la corvée de recevoir le mini Clark Kent, Ethan ne pu s’empêcher d’afficher un petit sourire moqueur tout en faisant tourner légèrement son siège de gauche à droite.

- Tu n’as vraiment pas une petite idée ? La questionna-t-il amusé avant de poursuivre. Moi j’ai entendu dire que tu avais titillé Samuel avec une certaine plaisanterie concernant son ex-femme.

Ethan était clairement très amusé par la situation et davantage encore par les propos qu’avait tenu Jewel à ce sujet et qui l’avait beaucoup fait rire, d’autant plus qu’il partageait totalement ses pensées à ce sujet. Son sourire moqueur s’effaça dès qu’il croisa le regard de Jewel. Mais il eut beau faire, il lui était impossible de garder son sérieux et le petit sourire au coin revint naturellement très vite.

- Tu sais très bien qu’il ne faut pas le chatouiller à ce sujet, il est terriblement susceptible lorsque l’on parle de son ex- ou pas, femme. Il n’allait pas te rater, et puis,
rajouta-t-il en reprenant son sérieux, tu ne t’en rends peut-être pas compte mais je crois qu’il n’y avait personne de plus qualifié que toi pour recevoir ce justicier en herbe et ça, que ce soit Samuel ou Dorian, tout le monde en a parfaitement conscience ici. S’il n’avait pas confiance en toi, il ne t'aurait jamais chargé de cette affaire, la vengeance c’était juste la Cerise sur le gâteau, lui sourit-il

Que ce soit Samuel ou Dorian aucun d’eux n’avaient à la fois la souplesse, la fermeté et la diplomatie de Jewel. Il devait reconnaitre que cette femme de pouvoir avait beaucoup d’atout dans sa manche et que malgré sa condition de moldu elle était parvenue à gagner son respect et pourtant c’était très loin d’être gagné, surtout quand il avait découvert en lisant son dossier qu’elle avait été mariée à un Inquisiteur. Une erreur de jeunesse qu’il pouvait essayer d’occulter et qui de toute évidence n’avait aucunement influencé sa manière de percevoir le monde. De toute sa vie, il n’avait pas fréquenté beaucoup de moldus, depuis son plus jeune âge on l'avait tenu éloigné du monde des moldus et une fois adulte il avait très vite compris qu'il ne se sentait en confiance qu'auprès de ses semblables. Il en allait de même pour ses petites amies, la dernière moldu en date avec qui il était sorti n’était que l’insupportable et égocentrique Blue-Ivy Jagger qu'il avait fréquenté dans un but bien précis mais dont il avait été bien content de se défaire assez rapidement. Cette mission était de tisser des liens avec le véritable héritier des entreprises Jagger, seule raison pour laquelle il avait fréquenté la rouquine. Etre les bêtes noires de Blue-Ivy les avait incontestablement beaucoup rapprochés, mais avec Jewel il n’avait absolument pas à se forcer car étrangement, il appréciait sa compagnie.
Un petit rire amusé s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle lui demanda si les sorciers ne s’étaient pas penchés sur le problème du temps qui était beaucoup trop rapide à son goût ou trop long, suivant la perspective dans laquelle on se plaçait.

- Oh s'ils y ont pensé, tu penses bien. Il existe dans le monde magique un artefact qui s'appelle le retourneur de temps, il s’agit d’une sorte de petit sablier en argent que tu suspends à une chaine pour en faire un pendentif, ce qui te permet de l’avoir sur toi en toute circonstance. Il faut cependant savoir que ces objets sont très rares et que leur utilisation est sévèrement surveillé car ils sont très puissant et par conséquent très dangereux. Personnellement je n'ai jamais eu la chance d'en voir un, ce qui n’est peut-être pas plus mal, avoua-t-il songeur tout en faisant glisser les doigts de sa main sur l’accoudoir de son fauteuil avant de se reprendre. Le retourneur de temps, te permet de remonter le temps à la date voulu, de mémoire il me semble qu’un tour de sablier équivaut à une heure… évidemment ça fait rêver. Posséder ce genre d’objet magique nous permettrait de corriger de mauvaises décisions, d’empêcher certaines actions de se produire, d’être à deux endroits à la fois... mais si cela peut faire rêver il faut savoir, comme souvent avec la magie, que c'est une arme à double tranchant. Certains sorciers sont devenus fous à en avoir fait usage. On ne doit pas jouer avec le temps, on doit faire avec. Et dans ton cas c'est préférable, si tu détenais ce pouvoir je suis persuadé que tu t’en servirais pour abattre 10 fois plus de travail qu’on en attendrait de toi

Devenir le maitre du temps, l'idée avait de quoi séduire beaucoup de sorciers, peut-être même tous les êtres humains, mais Ethan n’était pas assez fou pour s’y risquer. Il connaissait ses limites et si à une époque il aurait rêvé, comme tout le monde, de pouvoir remonter le temps pour sauver ses parents, il avait conscience aujourd’hui que l’on ne pouvait pas modifier le passé sans conséquences et qu’il fallait apprendre à l’accepter pour mieux se focaliser sur l’avenir. Pour lui, le bonheur ne signifiait pas d’être immortel, ou de maitriser le temps, mais d’être financièrement à l’abri du besoin entouré des gens qu’il aimait et respectait sans avoir à craindre pour eux qu’un forcené ne vienne leur ôter la vie sous prétexte qu’ils étaient des sorciers. Plus jamais il ne voulait vivre ça, et ses enfants, lorsqu’il en aurait, grandiraient dans un monde en paix dans lequel ils pourraient sortir sans avoir à dissimuler leurs véritables natures et sans craindre de voir leur vie s’arrêter subitement à cause d’un déséquilibré. Et c’était pour l’avènement de ce monde que le Cercle se battait. Délaissant ses considérations personnelles il releva son regard sur la politicienne en l’entendant pester contre Chapman et les deux hommes que ce dernier avait posté devant le bureau de Jewel

- Ne leur en veux pas, ils sont bêtes et disciplinés, mais ce ne sont pas eux le véritable problème

Il n’en dit pas plus, c’était inutile de toute manière, Jewel avait parfaitement saisit l’allusion. Il était plus aisé de s’en prendre directement aux personnes que l’on avait sous la main, mais la véritable source du problème n’était autre que Chapman lui-même, puisque c’était lui qui avait pris cette décision. Afin de faire croire qu’il se désintéressait totalement du sort qu’elle réservait à Chapman, il préféra s’intéresser à sa remarque concernant l’étrange similitude du nom de famille du journaliste et de Jessica

- Oui en effet ça peut jouer, admit-il avec amusement avant de réaliser en croisant son regard qu’elle n’avait effectivement aucune idée du lien de parenté qui unissait le Clark Kent des bacs à sable à Jessica. Attends, tu ignores tout de leurs liens familiaux ? Très bien alors laisse-moi t’éclairer à ce sujet, fit-il en s’adossant un peu plus confortablement contre le dos de son fauteuil. Tu sais que Jessica est marié ? Son mari est Marshall Fédéral et si on n'a jamais le plaisir de le voir dans les parages c’est pour la simple et bonne raison qu’il a choisi de rester vivre à New-Phoenix, le plus loin possible de Washington qu'il juge trop... superficiel. Il s'appelle Elijah Fernandes et il est le cousin de Cyrius Fernandes. Pour avoir été confronté directement à lui, je comprends ta douleur, rajouta-t-il compatissant. Les Fernandes ont, semblerait-il, quelques soucis avec l’autorité, mais en dehors de ça, je n’ai pas à me plaindre de lui, c’est un très bon flic, qui fait de l’excellent travail, il possède l'un des meilleurs taux de réussite de résolution d'enquêtes. L’homme n’est pas facile à vivre mais le flic est brillant, ce n’est d’ailleurs pas surprenant que ce soit lui qui ait été choisi pour représenter les Partisans du Nouveau-Monde concernant l’enquête sur les deux groupes extrémistes.

Il n'était pas particulièrement enchanté à l'idée de de devoir collaborer avec Fernandes sur cette affaire, mais d'un autre coté, ce n'était pas plus mal. Il le connaissait très bien et pouvait le gérer. Le regard de Jewel le surprit alors. Venait-il de dire quelque chose qu’il ne fallait pas ? Elle en donnait la sensation en tout cas, car son attitude se mit à changer subitement. Alors qu’ils passaient un petit moment fort sympathique le ton de Jewel changea, il était soudainement devenu beaucoup plus grave et sérieux. Ethan leva son regard sur la jeune femme tout en plissant ses sourcils signe qu’elle avait capté tout son intérêt.
A vrai dire, il se doutait quelque peu que Jewel ne lui avait pas demandé de passer suite à ce petit affrontement avec les deux imbéciles envoyés par Chapman, mais la gravité qui émanait du son de sa voix lui fit comprendre qu'il se passait quelque chose d'important et qui sommes toutes avait un rapport avec le jeune Fernandes. Qu'avait-elle à lui apprendre à son sujet qu'il ignorait. Prenant son verre de vin, il en but une gorgée tout en écoutant scrupuleusement ce qu'elle avait à lui apprendre. Il n'ignorait pas en effet que les services de sécurités avaient écris tout un dossier sur le journaliste et de toute évidence l'existence de ce dossier mettait Jewel dans tous ses états. Il était vrai qu'associer Fernandes au Cercle était ridicule. Même s'il n'avait pas été personnellement impliqué il n'aurait jamais soupçonné un seul instant que ce dernier puisse y être mêlé, la ficelle était un peu trop grosse pour être avalé, mais il était ravie que Chapman lui, ait mordu à l'hameçon, la trappe était entrain de se refermer sur le vieux sénile. Haussant les épaules en signe d'impuissance, Ethan reposa son verre de vin devant son plat vide avant de s'installer correctement face à Jewel

- Je sais, approuva-t-il, et sache que je partage ton opinion sans la moindre réserve. Tout comme je n'ai nul besoin d'enquête pour identifier la personne à l'origine de ces accusations, fit-il en croisant ses mains devant lui.

Chapman était à la tête du Pentagone depuis bien trop longtemps à présent. Depuis qu'il avait été nommé à Washington, le vieillard voyait son ascension d'un très mauvais oeil. Non pas qu'il se doutait de quoique ce soit le concernant, mais sa jeunesse et sa nature étaient autant de points discriminants qui rendait Chapman terriblement méfiant à son égard. Avec lui sur le dos, Ethan devait constamment  redoubler de vigilance,  sans compter qu'il était un obstacle non négligeable à son ascension au pentagone, il était plus que temps qu'il tire sa révérence. Chapman le voyait comme un requin aux dents longues, il n'imaginait même pas à quel point il avait raison. Lorsque l'on connait les faiblesses de son adversaire, il n'y a rien de plus facile que de les utiliser par la suite pour les retourner contre lui....

- Je suis d'accord avec toi, il ne me simplifie pas la vie, malheureusement, moi aussi j'ai des supérieurs et je suis obligé de faire avec. Je n'ai pas l'autorité d'inciter monsieur Pentagone à prendre sa retraite.

Lui ne l'avait pas en effet, mais Jewel si. L'homme avait l'âge de prendre une retraite bien mérité malheureusement il ne semblait pas du tout décidé à s'en aller, peut-être qu'à force de le pousser discrètement à cumuler les bavures quelqu'un de haut placé, comme Jewel pourrait l'y inciter

- Chapman appartient à la vieille école, il se méfie de tout et de tout le monde, c'est limite s'il ne mettrait pas tous nos téléphones sur écoute si on lui en donnait la possibilité. Il pense qu'il n'y a pas de fumé sans feu. Pour lui, le cas de Fernandes est des plus éloquents, il pense que les terroristes du Cercle ne l'ont pas choisi par hasard, point sur lequel je partage son opinion. Ils ont choisi le USA Today pour une bonne raison, l'étendue de son lectorat et ses journalistes sans langues de bois, mais il n'y a rien d'autre là-dessous, c'est évident. Si je ne peux rien pour Chapman, en revanche je peux te promettre de m'arranger pour faire disparaître le dossier de Fernandes, ça c'est tout à fait dans mes cordes, mais avant que je ne fasse quoi que ce soit en ce sens,  j’aimerai beaucoup que tu m’expliques, pourquoi c’est si important, parce qu’il est évident que cela cache quelque chose.

Jewel ne faisait pas cette demande sans raison et ils le savaient tous les deux. Quel intérêt avait-elle à ce qu’il fasse disparaitre un tel dossier sur un potentiel suspect, aussi ridicule soit-il ? Si elle voulait qu’il lui rende ce service elle allait devoir jouer carte sur table avec lui. Le beau visage de Jewel ne se dérida pas ce qui n'augurait soit rien de bon, soit un gros problème. Elle était déjà parvenue à l'intriguer lorsqu'elle lui apprit que Fernandes devait accomplir une tâche, mais elle l'inquiéta franchement lorsqu'elle se mit à brandir le sceau du secret défense.  Qu'avaient-ils donc prévu avec Fernandes ? Quel rôle espéraient-ils lui faire jouer ? Remonter jusqu'au Cercle ? Impossible ! Que savaient-ils qu'il ignorait ?

- Tu sais très bien que tu peux me faire confiance, lui assura-t-il, rien de ce que tu me diras ne sortira d'ici.

Jewel était comme lui, elle pesait parfaitement ses mots, le fait de nommer les trois personnes qui voulaient le mettre dans la confidence sous-entendait clairement que ce n'était surement pas le cas de Dorian, ni celui du chef des armées avec qui le courant passait difficilement. Peu importait ces deux pions, il avait acquis la confiance du Président lui-même, ainsi que celle de Jewel, c'était ça le plus important, le reste importait peu, même si avoir également le Directeur de la communication de la Maison-Blanche dans la poche en la personne de Samuel Jordan n’était pas non plus négligeable. S’il était au préalable venu déjeuner avec Jewel pour savoir comment s'était déroulé cet entretien avec le fougueux journaliste, il était clair à présent qu'il allait repartir avec une information beaucoup plus importante encore

- Tu viens de piquer ma curiosité, lui avoua-t-il. Je t'écoute


 
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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty19.01.16 23:04


On porte tous des masques… Qui es-tu Ethan ?

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ?
Jewel De Silva & Ethan A. Devaney



Parfois, Jewel s'étonnait d'avoir choisi de poursuivre une carrière dans la politique comme son père et son grand-père avant elle. Elle s'avouait parfois perdu devant les stupidités de certains hommes politiques. Pourtant, Jewel aurait dû être habitué à faire ce genre de choses, puisqu'elle avait grandi dans ce bain. De plus, qu'elle était jeune elle avait vu son père se battre pour la place de conseiller, de sénateur et enfin de gouverneur. Sa mère travaillait dans des associations et des galas de charité. Chacune de ses actions, même si elles étaient louables, avaient eu pour but de venir en aide au patriarche de la famille De Silva. Les enfants de la famille avaient donc grandis dans un milieu rythmé par les élections, les galas et les échecs politiques. C'était une existence pas toujours facile à vivre. En tout cas, Jewel avait eu beaucoup de mal à s'y faire. La mort de sa mère n'avait pas arrangé les choses. Adolescente, la jeune latino avait eu beaucoup de mal avec son père et elle était en conflit permanent avec ce dernier. L'université lui avait permis de s'éloigner de toute cette présence politique autour de la vie des De Silva. Cela l'avait autrefois convaincu que ce n'était pas pour elle et Jewel avait décidé de s'engager dans l'armée pour échapper à l'influence de son père. Cela n'avait pas été très probant puisqu'elle avait fini par choisir une carrière politique, quand même. Elle voulait pouvoir agir pour ses concitoyens et sa carrière dans l'armée ne lui permettait pas de faire cela correctement.

Cependant, quelques années plus tard, elle avait l'impression que cela n'avait pas beaucoup marché. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir misé sur le bon cheval. Malheureusement, elle était plus que déçu. Certes, Barry Marshall n'avait pas eu beaucoup de chance. Il était passé de Vice-Président, à Président, parce que le précédent avait été, mystérieuse, assassiné ainsi que sa femme. On ignorait toujours de qui il s'agissait, d'ailleurs. C'était un sacré casse-tête pour les services d'enquêtes. Plus les mois avançaient, plus il apparaissait qu'on ignorerait, jusqu'à la fin, de qui il s'agissait. Au lieu de s'en préoccuper, les politiciens de tout bord ne pensaient qu'à savoir qui gagnerait la prochaine élection présidentielle. Jewel était fatiguée de voir que personne ne semblait prendre en compte les vraies questions de société. Certes, il était évident qu'avec un Congrès à majorité républicains, il était difficile de faire les bonnes actions qui seraient véritablement utiles au pays. Malgré tout, les démocrates ne sortaient pas du lot en rentrant dans le jeu des républicains. C'était très agaçant et parfaitement déprimant. Il semblait qu'Ethan était de son avis. Il semblait tout aussi affligé par leurs attitudes que l'était Jewel. Au moins, cela avait un petit côté rassurant. Cela voulait dire qu'il y avait encore des personnes qui souhaitaient faire les choses correctement, dans le gouvernement. Au moins, la secrétaire adjointe, n'avait pas l'impression de travailler pour rien.

« J'ai vu ces sondages. Ils ont de quoi me donner des maux de tête, supplémentaires. Cela ne nous donne pas bonne presse. Je sais que Samuel planchait dessus, aux dernières nouvelles. Je ne sais pas trop ce que ça va donner. J'ai l'impression que peu importe ce que l'on fait en matière de communication, on passe surtout pour des gamins de maternelles, incapable de se mettre d'accord et de faire les véritable actions nécessaires pour ce pays. » Répondit Jewel à la question d'Ethan. « Les républicains passent leur temps à nous rabaisser, sans avoir une promesse ou un plan d'action qui soit viable. Je ne voudrais pas être mauvaise langue, mais ils ont eu leur chance avec Roosevelt et cela s'est mal terminé… C'est regrettable, mais il faudra qu'ils attendent le temps des élections présidentielles pour mettre à la tête de ce pays, un républicain. On pourrait agir mieux s'ils ne nous bloquaient pas au Congrès. »

Plusieurs noms tournaient déjà chez les républicains pour un possible héritier de Barry Marshall. Ils espéraient qu'il ne remporterait pas un deuxième mandant. Bien entendu, c'était Charles Halle qui était le favori, mais on murmurait aussi le nom de Stefan Hoob, le sénateur républicain du Wyoming et le membre du congrès Ren Shafiq, sorcier et républicain. Du côté des démocrates, on espérait encore que Barry Marshall allait remonter sa côte de popularité avec la mission jointe des quatre factions pour découvrir les meurtres commis par le Cercle et son homologue pro-moldu. La réponse était pour le moment positive, mais il faudrait espérer que cette mission jointe soit couronné de succès. Cela aurait un réel impact négatif. Bien que cela lui coût de l'admettre, la communication était une partie intégrante de la politique et il fallait savoir bien en jouer pour obtenir des résultats. Si l'opinion populaire gardait un bon souvenir de Barry Marshall et de sa présidence, il aurait une chance de se faire réélire. Jewel ne savait pas si elle pourrait être là pour ça. Cela dépendrait fortement de ses bilans de santé et de l'évolution de sa maladie.

La conversation tourna bien vite sur sa rencontre éprouvante avec le journaliste Cyrius Fernandes, qu'Ethan avait renommé le Clark Kent des bacs à sable. Un surnom, qui avait au moins eu le mérite, de lui rendre un peu le sourire. Elle avait bien affirmé que Dorian et Samuel, lui en voulaient pour une raison qu'elle ignorait. Cela eu pour résultat de faire apparaitre un sourire moqueur sur le visage d'Ethan. Il la taquina en lui demandant comment elle ne pouvait pas avoir une petite idée sur la question. Apparemment, elle aurait fait une remarque sur l'ex-femme de Samuel. Des bruits de couloirs, très certainement. Jewel essaya de se souvenir ce qu'elle aurait pu dire au chef de la communication à ce sujet, mais rien ne lui venait à l'esprit. Il était clair qu'il était difficile de ne pas critiquer Samuel pour son divorce avec sa femme. Ces deux-là, étaient fait pour être ensemble, ils avaient deux magnifiques enfants qu'ils choyaient et aimaient et ils se fichaient bien de leurs différences. Malgré tout, ils avaient fini par divorcer. Jewel avait trop l'impression que les gens divorçaient pour des raisons stupides. Elle était malheureusement, bien placée pour le savoir. La latino avait aussi fait le choix de divorcer de Dai pour des raisons obscures qui aujourd'hui prenaient leur sens, mais qui autrefois n'étaient pas aussi claires.

« Je ne me souviens pas de ce que j’ai dû dire, mais il est probable que ça soit justifié. De plus, malgré tes louages, je ne suis absolument pas qualifié pour discuter avec les journalistes. Je les déteste. Ça sera toujours difficile pour moi de leur prêter une oreille attentive ou de m’intéresser à eux. Je sais ce qu’on dit de mon attitude envers eux. Je ne me vois pas changer d’avis malheureusement, parce qu’aucun journaliste ne m’a donné de raisons de changer d’attitude. » Elle fit une pause. « Je pense que j’ai fait ce que je pouvais pour répondre à la demande du président. J’avoue cependant que les journalistes sont capables de détruire mon calme et ma diplomatie en quelques mots. » Avoua-t-elle.

La conversation avait ensuite tourné sur les longues journées de travail qu'elle avait et elle avait pris soin de ne pas ajouter que cela détruisait petit à petit sa santé physique. Jewel avait ensuite demandé, par simple curiosité, si les sorciers n'avaient pas déjà résolu ce problème, d'une manière ou d'une autre. Apparemment, oui. Ethan lui expliqua le principe de retourneur de temps et de ses conséquences. Aux vues de ces explications, ce n'était pas un objet à mettre dans toutes les mains. Cela prouvait que les sorciers étaient véritablement capables de choses incroyables, mais qu'il valait mieux que ces choses soient dans les mains de personnes sensées et réfléchies. Cependant, que l'on soit sorcier ou non-sorcier, cela n'excluait pas qu'il y ait des individus stupides dans le lot. La preuve avec les pro-sorciers qui semblaient croire que le monde serait meilleur, sans les non-sorciers. Bien entendu, ils avaient leur pendant pro-moldu, tout aussi ridicule. Ethan fit une réflexion, un brin amusé, sur ce qu'elle ferait comme usage du retourneur de temps, si elle en possédait un. Il est vrai qu'elle l'utiliserait certainement pour faire davantage de travail, en peu de temps. Cependant, elle prenait très au sérieux, les conséquences négatives, dont lui avait parlé son interlocuteur et décida qu'il valait mieux qu'elle n'en possède pas un.

« Il vaut mieux, que je n'en ai pas un. Je suis certains que je finirai par devenir folle et il vaut mieux que les sorciers gardent cela pour eux. Ce n'est pas un objet à mettre dans toutes les mains. »

La tonalité de leur conversation, changea quand il fut question de Chapman et des deux gardes du corps complétement bourrins qui lui avait refilé. Rien que d'y penser, Jewel avait envie de pondre un petit mémo assassin. Elle savait que ça ferait mouche, mais c'était un peu mesquin et ça lui prendrait du temps pour rien. Jewel estimait qu'elle était au-dessus de ces petits jeux de politiciens. Ethan lui demanda de ne pas leur en vouloir, car ce n'était pas véritablement eux le cœur du problème et elle ne pouvait qu'être d'accord et comprendre ce qu'il voulait dire. C'est vrai que les deux gardes du corps avaient failli faire capoter la véritable raison pour laquelle, elle avait convoqué le journaliste Fernandes. Heureusement, elle avait réussi à faire ce qu'elle voulait et l'apparition d'Ethan n'avait pas été inutile dans cette affaire. Cependant, Ethan ne continua pas à discuter sur Chapman, mais plutôt sur la remarque qu'elle avait fait sur le nom de Jessica, si semblable à celui du journaliste qu'elle avait dû être obligé de recevoir dans son bureau. Elle découvrit avec stupeur qu'ils avaient évidemment des liens familiaux. Apparemment, elle était la femme du cousin de Cyrius Fernandes. Ce dernier travaillant d'ailleurs pour le FBI. Le monde était trop petit ! Jewel n'avait pas vraiment lu entièrement le dossier de Jessica, elle s'était contentée de l'engager et de croire en ses compétences. De plus, le membre désigné pour les Partisans du Nouveau Monde dans l'enquête était ce fameux Elijah Fernandes. Décidément, la famille Fernandes était partout.

« Je l’ignorais totalement. J’avoue ne pas m’être intéressé à la vie de Jessica. Je la croyais divorcer depuis longtemps, puisqu’elle aurait eu soi-disant, ce flirt poussé avec ce sénateur. Le playboy du Sénat. Je n’ai jamais rencontré son époux, mais si tu dis qu’il est bon, alors c’est une bonne chose pour l’enquête jointe des factions. » Dit-elle.

Mais, elle ne l'avait pas fait venir pour cela. Il y avait des choses plus importantes à discuter et cela s'entendit dans son ton. Tout d'abord, il était question de découvrir qui dans le Pentagone essayait de faire perdre le temps du gouvernement avec des papiers et des enquêtes ridicules. Apparemment, Ethan était déjà sur le coup. Il savait de qui il s'agissait, et Jewel eut un mauvais pressentiment. De toute évidence, il ne pouvait s'agir que de Chapman. Finalement, Jewel se disait qu'il faudrait peut-être qu'elle fasse usage de son poids dans la machine politique pour faire en sorte que cet idiot sorte de la scène. Une idée germa dans son esprit. L'avantage d'avoir grandi dans une famille dont la dynastie était composée essentiellement de politiciens, étaient qu'on avait une grande connaissance des rouges de la machine politique et qu'il était tout à fait possible de l'utiliser à son avantage. Jewel n'en était pas particulièrement fière, mais parfois, il valait mieux faire usages de son savoir et de ses connections dans le milieu. Il valait mieux mettre à sa place quelqu'un qui ferait un véritable travail, plutôt que de garder des vieux, qui étaient incapables de servir correctement leur pays. C'était des gens comme ça qui faisait que l'opinion publique était défavorable et que rien n'avançait dans ce pays pour empêcher l'escalade et la guerre civile. Quand la branche d'un arbre était pourri, on la coupait pour permettre à une jeune branche de prendre sa place.

« Je comprends et j'en suis désolé. Plus tu m'en parles, plus je me rends compte que Chapman est un élément négatif dans notre administration. Tu envisages de continuer ta carrière politique dans un avenir très proche ? » Demanda la secrétaire adjointe de la maison blanche soudain intéressée. « Je pense qu'il arrivera très prochaine une motion de censure sur le bureau du chef de Pentagone… Tu vois ce que je veux dire. »

Elle espérait, qu'il comprendrait. Une motion de censure était une chose relativement importante qui avait pour but de pousser à la démission d'un gouvernement ou d'une partie du gouvernement. Il fallait pour ça que le congrès ait suffisamment de député pour faire cette demande. Jewel en faisait son affaire. Elle n'était peut-être pas douée pour les mondanités avec les journalistes, mais pour ce qui était des politiciens, elle excellait. Convaincre quelques membres du Congrès de faire la motion de censure, serait un jeu d'enfant. Il suffirait ensuite de proposer quelques noms qui pourraient remplacer Chapman. Ce dernier pourrait aller prendre sa retraite à Cape Code ou St Barth et laisser le gouvernement faire un travail correct. Jewel pensait qu'il ne serait pas difficile de faire avancer le nom d'Ethan Devaney parmi les membres du Congrès. Il était jeune, séduisant, charismatique et il faisait un travail excellent. Même si elle n'arrivait pas à lui donner un poste aussi prestigieux, le poste de conseiller principale du chef du Pentagone, serait tout indiqué. De là, il pourrait véritablement faire du bon travail et ne serait plus embêté par une direction agaçante et ennuyante. Heureusement, elle n'avait pas ce problème-là. Certes, parfois elle n'était pas toujours d'accord avec Samuel ou Dorian ou même encore le président, mais ils pouvaient travailler ensemble correctement.

Ethan lui promit qu'il se chargerait de faire disparaitre le dossier sur Fernandes. Bien sûr, il souhaitait comprendre pourquoi. C'était pour ça qu'il fallait qu'elle lui annonce les véritables raisons de permettre à Cyrius Fernandes d'avoir les mains libres. Les raisons, elles n'étaient pas vraiment d'accord avec, mais elle, aussi, avait des supérieurs à qui elle devait obéir. C'était une entreprise de communication encore et toujours. Un travail qui demandait beaucoup trop de précaution pour un résultat presque nul. Le gouvernement avait l'impression d'avoir été envahi et pas par les bonnes personnes. Il était de plus en plus évident que les groupuscules avaient une main dans le gouvernement et qu'ils étaient capables d'en profiter pleinement. La population était trop ignorante de ces choses. Il faut dire que la politique américaine était une des plus opaques du monde. C'était difficile de comprendre tout cela. Les citoyens des Etats-Unis avaient l'impression que le gouvernement n'était plus capable d'assurer leur protection et leur bien-être. Désespérés, ils préféraient se tourner vers des groupes extrémistes qui savaient les caresser du bon poil. C'était une chose dangereuse que la peur et ces groupes avaient bien compris comment en jouer. Ils étaient même plus dangereux que les Inquisiteurs ou les Mages Fondateurs à ce niveau-là. Tellement plus dangereux, qu'on avait décidé d'inviter la peste et le choléra à l'enquête sur le cercle et les pro-moldus extrémistes, alors même que personne n'aurait eu cette idée, dix ans plus tôt.

« Je comprends tout à fait que tu puisses t'interroger à ce sujet. Je te fais confiance, mais je suis tenue de te faire signer la paperasse habituelle dès qu'il est question, de secret défense. » Jewel sortit de son bureau le fameux saint graal avec un stylo et le tendit à Ethan. « Le gouvernement sait que le Cercle et les pro-moldus extrémistes ont réussi d'une manière ou d'une autre à infiltrer les couches dirigeantes du pays. Il y a tout un tas de preuves, mais aucun coupable. Le président, le conseil, le congrès et le sénat sont tous d'accord pour dire qu'il est incroyable que ces groupes ont réussi à rester si secrets, jusqu'à leurs coups d'éclats. Cela veut dire qu'ils ont eu de quoi se cacher des services secrets et autres protections du pays. » Elle prit une gorgée du vin avant de reprendre. « Tu vas me demander pourquoi on s'occupe alors du sort d'un misérable journaliste. Je te tiens tout d'abord à dire que ce n'était pas mon idée. Tu connais ma position face au journaliste et ma rencontre avec le fameux Cyrius Fernandes, ne m'a pas particulièrement convaincu. Cependant, le Président aime ces écrits et le trouve particulièrement doué avec les mots. Il pense pouvoir l'utiliser pour influencer les réflexions des citoyens du pays pour leur donner une voix positive en qui croire, plutôt que celles négatives des groupuscules. Cyrius Fernandes va devenir le petit protégé du gouvernement et c'est pourquoi il vaut mieux qu'il puisse faire ses affaires, sans être espionné. »

C'était en gros l'idée du président. Jewel n'était pas certaine que ça valait tous ces embêtements. Il valait mieux se préoccuper d'autre chose.

© Grey WIND.

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Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty27.01.16 12:19


 

On porte tous des masques... quel est le tient Jewel ?



  Ethan avait haussé les sourcils d'un air entendu, elle avait raison, d'un point de vu extérieur les politiciens ressemblaient tous à des enfants de maternelles qui se disputaient dans la cours de récréation pour obtenir le seul jouet que tout le monde désirait vraiment : le pouvoir. Et pour l'obtenir tous les coups étaient permis : piéger un homme politique en vogue avec une call-girl, en faire tomber un autre pour détournement,... ils étaient tous plus pitoyables les uns que les autres, à côté de ça, Barry Marshall faisait presque office d'enfant de choeur et malheureusement, c'était ça le problème.
A la mort de Roosevelt, Ethan, comme toute la population américaine avait rivé son regard sur le nouveau président, mais il était vite apparu que l'homme n'avait pas les épaules assez solides pour faire face à la situation. Très vite, il s'était laissé déborder par les événements devenue rapidement ingérable et son amitié avec Yaxley était loin de jouer en sa faveur surtout après les révélations concernant l'implication des Yaxley et des Rookwood dans ce que la plupart des gens appelait « le drame californien ». Les Yaxley... Ethan ne les aimait pas. Si ces vieux renards de Yaxley et Rookwood n'avaient pas révélés au monde entier leur existence pour sauver leurs misérables peaux la vie de son père n'aurait pas été chamboulée. Il n'aurait pas commencé à se mêler de la vie politique de son pays, il n'aurait pas pris le parti de ces assassins pour leur éviter leur extradition, il n'aurait pas été "remercié" de Salem... l'enseignement c'était toute sa vie, il adorait ça... Il était encore jeune à l'époque et ses souvenirs de ce passé était désormais flou mais aussi longtemps qu’il vivrait, il n’oublierait jamais ce moment en particulier, comme une cicatrice qui ne disparaitrait jamais. Son père venait d’annoncer que désormais il resterait travailler à la maison, Ethan, loin de se douter de ce que cela signifiait en était ravi, mais il était bien le seul dans leur foyer. Sa mère affichait un visage complétement défait quand à son père, il avait beau lui sourire avec confiance, aujourd'hui quand il repensait à ces instants, il lui apparaissait que c'était un sourire abattu et que dans ses yeux brillaient une infinie tristesse. Lorsque sa mère lui avait demandé d'aller chercher son père dans son bureau pour lui signifier que le repas était prêt, l'enfant avait couru dans la maison mais s'était arrêté interdit devant le bureau de son père. La porte était restée entrouverte et à l'intérieur, pour la première et dernière fois de sa vie, il avait surpris son père pleurant à chaude larmes. Il ne comprenait pas ce qui se passait à l'époque tout ce dont il se souvenait c'était du choc de voir cet homme qui lui avait toujours renvoyé une image forte et invulnérable et dont il avait hérité les yeux, pleurer comme un enfant, il se souvenait aussi de l'immense peine qu'il avait res-senti. Comme si la douleur qu'éprouvait son père s'était transmise à lui au point de lui donner envie de pleurer lui aussi. Il ne se souvenait plus de la suite, ni de ce qui s'était passé après mais cette image resterait gravé à tout jamais dans sa mémoire associé à cette douleur qu'il avait éprouvé.

Heureusement son père n'était pas le genre d'hommes à s'apitoyer sur son sort très longtemps. Libéré des entraves que lui imposait l'enseignement et Salem en particulier, il avait commencé à s'impliquer politiquement et à écrire des essais sociologique, politique et économique sur la paix entre moldus et sorciers. Des écrits récompensés et même étudié aujourd'hui en cours. Il avait courageusement affiché ses prises de positions et avait rencontré à plus d'une reprise Yaxley et Rookwood. Son nom et son visage étaient devenu important.... et dérangeant. Troublé par ce souvenir qui l'avait marqué au fer, Ethan fit un effort pour ne rien laisser paraitre, se reprendre et suivre le flot de paroles de Jewel  qui était entrain de lui parler du Congrès.
Le Congrès... oui, c'était lui qui s'opposait à toutes les décisions que pouvait prendre Barry Marshall, ceux qui faisait du président un homme aux pieds et poings liés. Ne formulant aucune remarque à ce sujet, Ethan préféra laisser Jewel déverser sa verve sur les journalistes en général, ce qui lui tira un sourire amusé

- "Un métier où l’on passe une moitié de sa vie à parler de ce que l’on ne connaît pas et l’autre moitié à taire ce que l’on sait". Cita-t-il dans un sourire entendu. Il faut reconnaître qu'ils sont assez doués pour réussir à énerver même les plus calmes d'entre nous. Ils pensent tout savoir mais la vérité est qu'ils ne savent absolument rien. Plus d'une fois j'ai vu des affaires être compromises à cause de leur « devoir d'information »

Beaucoup de journalistes brandissaient cette excuse comme un bouclier infranchissable que nul ne pouvait leur enlever. Ils se targuaient de faire le travail en toute objectivité ce qui consistait à imposer une certaine distance critique entre les faits et leurs propres interprétations mais la réalité était tout autre. L'un des premiers obstacles à leur soi-disant objectivité n'était autre que l'urgence de la publication, être celui qui parviendrait à révéler une information avant les autres. Or, plus le travail est précipité, moins le journaliste a le temps d'identifier sa propre subjectivité pour la neutraliser. Ils ne connaissaient généralement qu’une vérité partielle qu’ils publiaient s'en s'inquiéter des con-séquences que cela engendrerait ou parce que ça les arrangeait. Rares étaient les journalistes que l’on pouvait qualifier d’intègre et de réfléchis. Ils devaient exister, mais personnellement, il n’en connaissait aucun.
Le leader du Cercle avait jeté son dévolu sur le USA Today et sur Cyrius Fernandes en particulier. Lui aussi appréciait ses articles sans langues de bois, mais l'homme avait à ses yeux perdu tout intérêt dès lors qu'il s'était permis de juger leurs actions sans essayer de chercher à comprendre leur mes-sage de peur d'être assimilé à eux. Fernandes n'était en réalité qu'un homme craintif qui prétendait jouer la carte de la différence alors qu'en vérité il courrait se réfugier dans le moule bien-pensant de la société dès lors qu'il risquait d'être jugé. Pourtant le Cercle avait besoin de faire passer ses messages et le USA Today même s'il n'était pas parfait, restait le meilleur vecteur possible

Laissant les journalistes et leur idéologie derrière eux, Jewel et Ethan parlèrent du temps qui filait entre leurs doigts avec une rapidité affolante et ils en vinrent tout naturellement à parler du retourneur de temps. Même s'il n'était pas sans ignorer que cette femme était d'une remarquable intelligence il ne put s'empêcher d'être agréablement surpris en l'entendant faire preuve d'une sagesse peu commune.

- Wouahhou ! S'exclama-t-il admiratif. La sagesse faite femme. Tu as parfaitement comprit le piège en moins de 5 mn à peine. J'explique remarquablement bien les choses, en déduit-il visiblement satisfait de lui-même, j'aurais pu faire un bon professeur tu crois pas ? Ou alors.... tu es plus futée que la plupart des gens moi compris, mais je compte sur toi pour ne le répéter à personne, plaisanta-t-il. J'ai longtemps rêvé d'en posséder un, lui avoua-t-il plus sérieusement dans un léger sourire le regard un peu vague, plongé dans ses souvenirs, je voulais remonter le temps, changer le court des événements, mais j'ai fini par comprendre en un peu plus que 5 mn, rajouta-t-il sur un ton plus badin, que l'on ne pouvait pas changer le passé, mais qu'il n'appartenait qu'à nous d'apprendre de nos erreurs pour ne pas les répéter

Son père avait eu tort de penser que révéler le monde de la magie était une bonne chose. De penser que les moldus et les sorciers pouvaient cohabiter ensemble. Il avait eu tort de penser que Rookwood et Yaxley étaient des sauveurs,... quelle réaction aurait-il aujourd’hui en découvrant la vérité ? En découvrant qu'il s'était fait manipuler et en constatant à quel point les moldus étaient haineux ? Jamais il ne ferait l'erreur qu'il avait commise. Son père s'était comporté comme un imbécile et ses prises de positions eurent pour conséquences de détruire leur famille. Est-ce que tout cela en valait vraiment la peine ? Ethan en doutait, son père devait se retourner dans sa tombe. Pour autant les moldus étaient-ils tous aussi mauvais qu'il le pensait ? La grande majorité était des incultes envieux mais une infime partie de la population pouvait trouver grâce à ses yeux, comme c'était le cas pour Jewel. C'était une femme remarquable et très intelligente qui se donnait sans compter pour son pays. Il n'avait pas toujours pensé cela d'elle, car lorsqu'il avait découvert qu'elle avait été marié à un Inquisiteur il l'avait immédiatement catalogué chez les nuisibles du gouverne-ment qu'il faudrait éliminer au plus vite. Mais il avait fini par comprendre qu'elle n'embrassait en rien les idéologies des Inquisiteurs et que ce mariage avait plus été une erreur de jeunesse qu'autre chose. Il ne comprenait pas qu'une femme aussi intelligente qu'elle ait pu s'éprendre d'un homme aux convictions si différentes des siennes, s'était voué à l'échec avant même de commencer, mais qui était-il pour la juger ? N'avait-il pas commis exactement la même erreur ? Thémis n'avait jamais su qui il était, et même s'il avait été une fois tenté de lui parler à coeur ouvert, il ne l'avait pas fait car il savait, tout au fond de lui quelle serait sa réponse. Il savait qu'il y avait des limites qu'elle ne franchirait jamais et ce n'était pas ce qu'il voulait. Jamais il ne lui aurait demandé d'aller à l'encontre de ses principes pour lui, et lui,... il était ce qu'il était.  Jamais il ne renoncerait à ses objectifs pour quelqu'un et ce quelque fut l'intensité de ses sentiments pour cette personne. Renoncer à elle et partir sans se retourner avait été nécessaire, et sa mutation pour Washington était tombé à pique, mais cela ne voulait pas dire que c'était facile pour autant...

Plongé dans ses tergiversations internes, il n'écouta que d'une oreille ce qu'elle lui dit au sujet de l'épouse d'Elijah Fernandes, mais toute son attention revint lorsqu'il fut question de Chapman. Chapman qui devenait de plus en plus pénible. L'homme ne se doutait de rien le concernant malgré tout il était devenu une gêne de plus en plus dérangeante et en toucher subtilement deux ou trois mots auprès de Jewel ne pouvait pas lui porter préjudice. Il tâtait prudemment le terrain, en dénonçant certains faits à sa demande, sans pour autant en rajouter, se montrer empressé, ou critiquer l'individu en question envers lequel il restait poli et respectueux. A sa réaction, il saurait déjà quelle attitude adopter : reculer ou avancer.
Il était cependant prêt à parier, que connaissant le caractère entier de Jewel, une femme d'action qui ne faisait pas dans la demi-mesure, qu'elle n'hésiterait pas à se séparer d'éléments qu'elle jugerait  nuisibles pour le bon fonctionnement du gouvernement car rien ne l'insupportait plus que les personnes incompétentes. Et puis, être dans les petits papiers de la chef du cabinet avait ses avantages comme il n'allait pas tarder à le découvrir, car s'il avait bien cerné la personnalité de la politicienne  jamais il n'aurait imaginé qu'elle aille au-delà de ses espérances...
Tout ce qu'il lui demandait c'était de virer Chapman, mais elle, elle lui offrait bien plus en lui ouvrant grandes les portes du Pentagone. Décidément lorsque Jewel prenait une décision ce n'était jamais à moitié.
D'abord compatissante envers ce qu'il était obligé « d'endurer » avec Chapman pour supérieur, elle se mit à lui poser une question qui lui fit lever un regard interrogatif sur elle. Pourquoi lui demandait-elle subitement quelles étaient ses aspirations politiques à venir ? Sous-entendait-elle que s'il voulait poursuivre son ascension et avoir son appui il allait devoir éviter de faire ce genre de remarques ? Non... ce n'était pas ça... il n'y avait aucune menace dans le son de sa voix, et son regard était plus intéressée et encourageant  que menaçant. Ethan leva sur elle un regard aussi intrigué qu’intéressé. Est-ce qu’elle était bien entrain de lui promettre ce à quoi il rêvait d’accéder ? Son verdict ne tarda pas à tomber

« Je pense qu'il arrivera très prochaine une motion de censure sur le bureau du chef de Penta-gone… Tu vois ce que je veux dire. »

Cette phrase ne cessait de tourner dans son esprit, et si extérieurement il restait stupéfait et sans voix devant une telle promesse, intérieurement bien qu’il peinait à y croire, plus il réalisait ce que cela signifiait et plus il devait retenir à grande peine son excitation. Un sourire fini par apparaitre néanmoins sur ses lèvres

- Oui, bien sur que je suis intéressé. Je suis très honoré de ta confiance et je ne te décevrais pas

Avec n'importe qui d'autre, il aurait pu émettre quelques réserves sur la réussite de cette entreprise mais Jewel n'était pas n'importe qui. Lui demander si elle était sûr de pouvoir persuader le Congrès de voter en sa faveur ou si son âge ne serait pas un obstacle, se serait douter de ses compétences et lui manquer de respect. Si elle avait dit qu'elle le ferait, alors le poste serait pour lui. Il n'était pas question de s'assoir dans le siège de Chapman pour le moment, il s’en doutait bien, mais elle allait lui ouvrir les portes du Pentagone et lui donner un poste à responsabilité ce qui était déjà bien plus qu’il n’aurait osé espérer présentement. Il n'arrivait pas à y croire. Cette promotion inattendue allait lui permettre de concrétiser ses objectifs. Et comble de l'ironie c'était à une moldu qui le devait...

Une moldu qui lui faisait totalement confiance et qui s'apprêtait à lui dévoiler un secret confidentiel sous le sceau du gouvernement. Comme de coutume, il se plia au protocole et signa les papiers de confidentialité que lui tendit Jewel. Il se sentait fébrile, et sur un petit nuage. Non seulement Jewel lui ouvrait les portes du Pentagone mais en plus, elle allait le mettre dans la confidence d'une opération gouvernementale classé secret défense dont deux personnes avaient cherché à l'exclure.
Après avoir signé les papiers adéquat, il les lui rendit tout en glissant son stylo dans la poche inté-rieur de sa veste, et croisant les mains devant lui, plongea son regard azuré dans ceux de Jewel, prêt à entendre les révélations qu'elle s'apprêtait à lui faire.

Son sourire s’effaça et ses sourcils se froncèrent lorsque Jewel argua que le gouvernement savait sans l'ombre d'un doute qu’il y avait des infiltrés appartenant aux groupuscules terroristes au sein même du gouvernement. Il ne s'agissait pas là d'une supposition mais bel et bien d'une affirmation sur laquelle ne pesait absolument aucun doute. Ils avaient été très rapide pour en venir à cette conclusion et si cette affirmation était loin de le réjouir comme cela pouvait se lire sur son visage ce n’était certainement pas parce que, comme devait le penser Jewel, l’affaire était grave mais parce que les membres du Cercles qui tout comme lui étaient infiltrés dans le gouvernement allaient devoir redoubler de vigilance. Ethan approuva d’un signe de tête face aux déductions du président, du conseil, du congrès et du sénat qui pour une fois s’étaient tous mis d’accord pour comprendre que si ces groupuscules étaient parvenus à se cacher aussi longtemps des services secrets cela signifiait qu’ils étaient protégés et qu’ils avaient des pions au sein du gouvernement. Leur raisonnement se tenait puisque c’était tout à fait ça, mais alors du coup, cela signifierait que les activistes pro-moldus auraient agis exactement de la même manière qu’eux ? Il n’y avait pas pensé mais c’était tout à fait possible et par conséquent… inquiétant. Il devait les démasquer avant qu’eux ne les démasquent. Faisant légèrement tourner son siège de droite à gauche, Ethan se mit à réfléchir avant de lever son regard avec gravité sur Jewel

- Jusqu’à présent, nous enquêtions sur de possibles traitres et infiltrés dans la base de Kirtland. Nos investigations n’ont rien donné pour le moment, mais si ce que tu dis est vrai c’est très inquiétant. Il va nous être impossible de savoir à qui se fier. Ce serait quand même… fou que les deux groupuscules utilisent le même mode opératoire, cependant, cela pourrait expliquer pourquoi les attaques ont eu lieu le même jour… on tiendrait notre fils conducteur. On a toujours su que l’attaque commise au Nouveau-Mexique était une représailles de l’attaque commise à la base aéronavale de Kirtland mais une tuerie de cette ampleur ne se prépare pas au pied levé, ça signifie que les pro-moldus ont un coup d’avance sur nous parce qu’eux savaient quand le Cercle frapperait… et si ça se trouve ils en savent bien plus encore

Bon sang, il espérait se tromper mais tout se tenait parfaitement. Auraient-ils un informateur, un traitre au sein du Cercle qui informerait le groupuscule pro-moldus ? Il allait devoir en référer dès qu’il quitterait ce bureau et si c’était le cas, le dénicher au plus vite, pour savoir ce qu’il leur avait révélé, qui ils étaient puis le tuer. Son regard préoccupé se leva sur Jewel tandis qu’un autre plan était entrain de germer dans son esprit. C’était peut-être l’occasion de jouer une nouvelle carte et de se débarrasser d’autres gêneurs comme Johnson, le chef des armées qui le détestait ouvertement… mais pour cela, il devrait se montrer encore plus subtil qu’il ne l’avait été jusqu’à présent. Jewel devrait le suspecter toute seule. Il devrait l’aiguiller dans son résonnement mais elle devrait penser que l’idée venait d’elle. Il fut tiré de ses réflexions par la voix de Jewel qui pensait avoir deviné la question qu’il était entrain de se poser. Quel rapport cette affaire avait-elle avec le journaliste du USA TODAY ? A vrai dire, toutes ces révélations lui en avait fait complétement oublier la présence insignifiante de Fernandes

- Je t’avoue que je ne vois pas le rapport avec notre affaire, avoua-t-il intrigué.

Pensait-on qu’il pourrait les guider jusqu’à eux ? De toute évidence, si ce plan avait l’aval du Président, Jewel ne le soutenait pas et ne s’y pliait que parce qu’on ne lui avait pas donné le choix. Les desseins du président furent très vite mise à jour grâce aux explications concises de Jewel. Faire de Cyrius Fernandes le porte-parole non officiel de la Maison-Blanche était un pari risqué il fallait l’avouer, mais c’était aussi brillant en un certain sens. Le président savait que d’une certaine manière Fernandes était intouchable car il jouissait d’une forte popularité auprès de la population, l’avoir dans sa poche c’était également avoir son lectorat.

- C’est finement joué, reconnut-il, même s’il y a quelque chose d’assez ironique de constater que le Président a choisi le même porte-parole que ceux qui réclament sa destitution, pourtant tu n’as pas l’air très convaincu par cette idée, je me trompe ? Lui demanda-t-il amicalement. Pour ma part je trouve que c’est un pari risqué. Fernandes n’a pas sa langue dans sa poche et il parle beaucoup en omettant des données très importantes, à force d’égratigner tous les dirigeants en place il pourrait faire beaucoup de dégâts mais a contrario il pourrait inverser la tangente et cerise sur le gâteau nous aider à obtenir une piste concernant le Cercle et l’autre groupuscule, d’ailleurs, fit-il en fronçant les sourcils, tu ne trouves pas ça surprenant que les pro-moldus ne fassent aucune revendication ? Pour ma part je ne me l'explique pas. Enfin pour en revenir à Kent jr je m’occupe de faire disparaitre son dossier il aura les mains libres mais, est-ce qu’il a compris ce que vous attendiez de lui ou… il n’est pas dans la confidence ? Parce qu’il ne me paraissait pas particulièrement ravi en sortant d’ici

Ne pas le mettre dans la confidence et lui remonter les bretelles pour l’inciter à redoubler d’ardeur dans ses investigations était une manipulation des plus efficaces. Le sujet se pensait ainsi libre d’agir comme il l’entendait en se rebellant contre l’autorité établit alors qu’en réalité il ne faisait que ce qu’on attendait de lui. Les personnes comme Fernandes étaient typiquement le genre de personne avec lesquels ce genre de manipulation était les plus efficaces.

- Je comprends leur plan et je te remercie de m’en avoir informé mais… je ne peux pas m’empêcher de m’interroger. Pourquoi Dorian et Johnson désiraient-ils me laisser dans l’ignorance ? Ben tu ne les as pas cité tout à l’heure, précisa-t-il alors qu’elle semblait l’interroger du regard, c’est pourquoi j’en ai naturellement déduit qu’ils ne faisaient pas parti des personnes qui souhaitaient me voir être dans la confidence… mais bon après tout c’est vrai que ça n’a pas d’importance, balaya-t-il d’un geste de la main, le plus important pour moi est d’avoir ta confiance ainsi que celle de notre Président le reste est secondaire. Et justement en parlant de confiance… as-tu déjà fait part de tes soupçons concernant la possibilité d’avoir des activistes au sein des sphères du pouvoir ? Je veux dire en dehors du Président ? En ce qui me concerne, je pense qu’il serait plus prudent que cela reste entre nous parce que cela peut être n’importe qui de notre entourage et si ça venait à tomber malencontreusement jusqu’à leurs oreilles, non seulement cela pourrait s’avérer dangereux pour toi, mais on perdrait le maigre avantage que nous avons sur eux. Personnellement, je n’en parlerais pas aux autres factions lorsque l’on se réunira à Santa Fe. Je doute qu’ils fassent partis de ceux que nous recherchons mais c’est une information que je préfère ne pas divulguer pour le moment. Plus de monde au courant il y aura, plus le risque de fuite sera grand sans compter que certains d’entre eux pourraient vouloir s’en servir contre nous. On a beau travailler ensemble et faire cause commune pour cette enquête face à un ennemi commun, je ne perds pas de vu que certaines factions seraient ravies de voir tomber le Président Marshall à leur profit, et divulguer une telle information ne jouerait absolument pas en notre faveur

Son résonnement se tenait parfaitement, mais la réalité était surtout qu’il voulait un aval officiel pour ne pas divulguer cette information afin de gagner du temps et bien sur pour éviter le risque de les voir remonter jusqu’à lui… si toutefois ils en étaient capables



 
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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty15.02.16 23:13


On porte tous des masques… Qui es-tu Ethan ?

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ?
Jewel De Silva & Ethan A. Devaney



La politique était un jeu d'échec où les plus sensibles et les plus faibles ne pouvaient pas survivre bien longtemps. Jewel connaissait les risques du métier et malgré les doutes, qui parfois l'assaillaient, elle devait avouer qu'il n'y avait pas meilleur terrain de jeu pour son esprit, toujours à la recherche de nouveau défi. Cela était d'autant plus vrai, maintenant, alors qu'elle savait qu'elle ne risquait pas de vivre beaucoup plus longtemps. Malgré tout, elle avait l'impression que c'était aussi un panier de crabes depuis que le monde magique s'était révélé aux yeux de tous et qu'il fallait maintenant apprendre à vivre avec les différentes factions du pays, des lobbys encore plus puissant que celui des armes, de la religion et de la conquête spatiale. C'était déjà difficile, du temps où il n'y avait qu'eux pour influencer l'opinion publique et la politique, mais là, c'était carrément une mission impossible. Pourtant, elle se souvenait que lorsqu'elle avait participé à la campagne des primaires démocrates pour Barry Marshall, il y avait eu un élan dynamique qui lui avait donné l'impression que ça marcherait. Bien sûr, il n'avait pas gagné, mais ce n'était pas grave parce que le président élu républicain avait proposé à son favori de devenir son vice-président. La mort de Roosevelt, avait précipité l'éligibilité de Barry Marshall, le rendant président, plus vite que son équipe ne l'aurait cru. Malheureusement, c'était peut-être un peu trop rapide. Jewel savait que le président pouvait être un excellent animal politique, et en vérité, il était mis à mal par un congrès et un sénat réticent, un contexte de semi-guerre civile et une expérience politique plutôt faible face à celui qui avait gagné la primaire démocrate, le vieux Kaleb Coyne. Ce dernier était devenu une forme d'opposition, au sein même du parti démocrate. Ce qui était loin de faire plaisir à l'équipe du président Marsall qui se démenait pour faire en sorte que la présidence se passe du mieux possible.

Si l'équipe et le conseil étaient prêts à admettre les limites de leur président, ils étaient moins ravis quand c'était les républicains ou les journalistes qui les mettaient en lumière. En vérité, le véritable problème c'était que Barry Marshall était un humaniste et un idéaliste. Il avait une bonne présence et des discours qui pouvaient galvaniser les populations, cependant, il était un peu rêveur. Le monde de paix qu'il imaginait et que Saevus Yaxley lui avait vendu avec les idéaux des Partisans du nouveau Monde, ne serait jamais un idéal facile à atteindre. La preuve en était, avec les autres factions qui étaient légèrement moins impressionnés. C'était d'autant moins réalisable, qu'on savait, maintenant, sur quelles fondations s'étaient bâties le rêve américain de l'entente, entre le monde magique et celui non-magique. Jewel savait que le Président avait été fortement déçu des conséquences de la Convention pour la paix qui aurait dû être un sacré succès. Malheureusement, c'était sans compter les interventions extérieures. Pourtant, tout avait été réuni pour que cela soit une avancée sur le chemin de la diplomatie. Quelle blague ! Jewel et les autres en étaient encore à ressassé cette événement. Comme si cela n'avait pas été suffisant, il avait fallu se farcir les remarques des journalistes de la télévision. La Fox News s'en était donné à cœur joie accusant le président de toutes sortes d'horreurs. Enfin, même quand les choses se passaient bien, ils se plaignaient de la présidence. Ils n'étaient pas conservateurs pour rien et il était admis que les conservateurs avaient des liens avec les Inquisiteurs. Quant à la presse écrite, cela avait été une débâcle. Quand Samuel voulait plomber l'ambiance, il n'avait qu'à réciter une citation, prise de la presse à ce moment-là, pour plonger, tout le monde, dans une effroyable déprime.

« C'est vrai que les journalistes sont d'affreux vautours. Je ne dis pas que leur travail ne peut pas être remarquable. L'affaire du Watergate ou l'affaire Spotlight ont prouvé qu'ils pouvaient avoir leur utilité. Cependant, ce sont de petits succès face à des milliers d'articles ridicules. Tu ne peux pas savoir à quel point je ne regrette pas d'avoir quitté le poste de porte-parole du gouvernement pour celui que j'occupe à présent. » Avoua Jewel.

Penser à la liberté de la presse et au devoir d'information, ne lui permettait pas d'oublier son effroyable entretien avec Cyrius Fernandes. Cela l'avait vraiment achevé de devoir faire cela. Certes, c'était pour le bien de la nation et dans l'effort de protéger les concitoyen de ce pays, en leur permettant d'avoir de l'information réelle et sous la plume d'un journaliste à succès, malgré tout, cela n'était vraiment pas fait pour elle. Cela ne l'avait jamais été. Jewel préférait retourner dans l'armée et devoir affronter une guerre, plutôt que de repasser par cette entrevue ou une autre avec un quelconque représentant de la fonction journalistique. Il était clair qu'elle ne voyait pas vraiment l'importance de confier cette tâche à un jeune homme, un peu trop épris de sa ferveur journalistique et aux convictions enfermés dans des barrières pleines de bons sentiments. Cependant, dans tout travail, il y a des tâches intéressantes et d'autres beaucoup moins. Il fallait juste l'accepter. Elle savait qu'elle se repassait en boucle ce qui s'était passé, parce qu'elle allait devoir en parler avec Ethan, mais aussi parce que cela l'avait épuisé. Elle voulait juste rentrer chez elle et serrer sa petite Amber, dans ses bras. Cependant, elle n'était pas du genre à fuir les problèmes et espérer qu'ils allaient disparaître, d'eux-mêmes. Cela n'arrivait jamais dans la vraie vie. Il fallait les affronter de face et espérer que tout se passe bien, en faisant du mieux que l'on peut. Ils avaient cependant, laisser un peu de côté le problème des journalistes pour parler du temps qui passaient bien trop vite et durant cette conversation, Jewel avait appris que les sorciers possédaient le moyen de repasser la journée, mais que cet outil n'était pas sans conséquences. Elle donna son avis sur la question à Ethan.

« Je dirais, que tu n'es pas mauvais pour expliquer. Je dois dire que les conséquences négatives de l'utilisation de l'objet sont suffisantes pour faire peur à quiconque de suffisamment censé. » Répondit la politicienne à la remarque de son collègue. « Au moins tu sais ce que tu pourras faire une fois que tu auras pris ta retraite dans ta carrière politique. Tu ne serai pas le premier politicien à devenir professeur, par la suite. Je suis certaine que tu auras l'embarras du choix. Mon grand-père, lui-même, avait fini par travailler pour l'université de Standfort. Il tenait des cours principalement sur le droit des affaires. Il était un libéral jusqu'au bout des ongles. » Répliqua Jewel à la remarque sur le fait qu'Ethan aurait pu être professeur. « Je ne dirai pas que je suis plus futé que la plupart des gens. Il ne faut pas être bien intelligent pour savoir que la folie n'est pas un destin enviable. » Elle l'écouta lui avouer qu'il aurait bien aimer posséder un retourneur de temps, mais qu'il avait compris que ce n'était pas une bonne chance. « C'est faire preuve de sagesse que d'admettre cela. Tu ne peux qu'avancer, en ayant une telle philosophie de vie. »

Dommage que cette façon de penser ne soit pas celle admise par le plus grand nombre. Admettre que le passé ne pouvait être changé et qu'il fallait apprendre de lui pour avancer mieux et bien, ils étaient peu à y croire. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer de faire comprendre à tous, qu'il fallait le faire ainsi. Dès le plus jeune âge, on enseignait aux jeunes gens à comprendre comment les sociétés modernes étaient nées et par quels travers et mauvaises actions, il avait fallu dépasser pour être une civilisation plus évoluée et plus moderne. Malheureusement, il semblait que ces vestiges du passé étaient très vite oubliés, alors même, qu'ils auraient dû permettre à tous de se rendre compte combien, la guerre, la haine et la peur de l'inconnu pouvaient être de bien mauvais choix. Cependant, il fallait admettre que les hommes étaient une espèce qui avait bien du mal à apprendre. Elle refaisait les mêmes erreurs, encore et encore, inlassablement. Même s'il arrivait que les hommes se remettent en cause, cela ne prévenait pas du risque de refaire une erreur déjà commise. C'était un cycle infernal, à tel point que certains hommes étaient persuadés que la destruction pouvait amener la construction. Sur un sol brûlé, il est parfois impossible de refaire pousser quelque chose. Si Ethan avait adopté cette philosophie de vie, ils étaient bien trop rares à penser comme lui. Jewel devait s'avouer qu'elle-même, bien que pleines de bonnes intentions, pouvaient céder au chant de sirène des erreurs et des mauvais jugements. Personnes n'étaient parfaits et il était plus difficile de rester sur le bon chemin que de s'en détourner. Les petites routes, sorties de la grande route du bien, permettaient parfois  d'avancer plus vite, d'obtenir quelque chose plus rapidement et d'avoir des effets immédiats.

Tout fini par dévier sur Chapman et le fait, qu'il devenait de plus en plus un membre indésirable pour le gouvernement. Il faut dire qu'Ethan et Jewel n'étaient pas les premiers à se plaindre de lui. Comme toute administration la Maison Blanche aimait les ragots et les rumeurs. Dans les couloirs on en apprenait des vertes et des pas mûr sur Chapman et ses méthodes, Chapman et ses idées et Chapman et ses affaires de coucheries. Il faut dire qu'il y avait beaucoup à dire et encore plus à redire sur Chapman. L'homme n'avait jamais caché qu'il n'était pas en faveur de la politique du président Marshall. Il avait toujours été un républicain convaincu et servir sous un démocrate n'était pas sa tasse de thé. Son conservatisme avait de quoi trouver des ennemis dans les jeunes politiciens et les partisans de la paix. Il était difficile et ne cachait pas son mépris des sorciers. C'était un élément perturbateur, plus qu'autre chose, pour la présidence de Barry Marshall et pour tous ses collaborateurs. Jewel ne doutait pas de trouver des députés qui seraient contre lui et ravis de se débarrasser d'un perturbateur. Elle pourrait alors avancer le nom d'Ethan Devaney, qui était plus apprécié. Le seul problème risquait d'être son jeune âge. Dans le monde politique, il valait mieux avoir dépassé la cinquantaine que d'être proche de la trentaine. Cependant, dans tous les cas, elle était certaine qu'il aurait un avancement et il serait alors mieux à même de faire un travail plus conséquent. Même si le poste s'accompagnerait d'une augmentation, il y aurait en contrepartie plus de responsabilité. Elle espérait pouvoir lui avoir une place plus proche du chef du pentagone, une fois la motion de censure adoptée par la chambre des députés. Ethan lui assura qu'il était intéressé et très honoré.

« Ne dis pas cela maintenant avant d'y être arrivé. Tu risques fortement de le regretter. Ce genre de promotions sont toujours accompagnées de devoirs supplémentaires à accomplir et de travail à n'en plus finir. Je ne doute pas qu'après un certain moment de ce traitement, tu me maudisses, pour ma générosité. » Affirma la politicienne. « Ne monte pas la barre trop haute, autrement tu risques d'être submergé par une montagne de travail. En plus, ce n'est pas ce qui manque d'ordinaire sans les complications qu'on peut avoir par les groupuscules ou les factions. »

Bien sûr, le cas de Fernandes revint sur le tapis. Après tout, sa demande ne pouvait pas passer inaperçu et elle s'était, bien entendu, attendu, à ce qu'Ethan s'interroge à ce sujet. Elle lui fit signer les papiers habituelles qui pouvaient servir de preuve dans le cas où une personne tromperait la confiance du gouvernement et finirait par avoir un procès. Si elle prenait ces précautions c'étaient parce qu'elles étaient d'usages, mais aussi parce que Dorian et le chef des armées, ne faisant pas assez confiance à Ethan Devaney pour lui révéler des secrets du gouvernement, sans garantis de pouvoir le traîner en prison, avaient insisté pour que les papiers soit dûment remplis. Son interlocuteur les signa sans émettre davantage de réserve et l'écoute lui dévoiler les plans du président concernant le journaliste, mais aussi le fait que le gouvernement se savait espionné par les ennemis divers et variés qu'il avait dans le pays. Elle le vit arrêter de sourire et s'était compréhensible, au vu de la situation. Elle continua à lui parler de ce qui était prévu à ce sujet. Quand on se sait espionné, il est plus simple de semer des miettes de pains dans la mauvaise direction pour espérer prendre les coupables en flagrant délit. La politicienne, ne lui révéla pas tout, car il y avait des choses qu'elle-même n'avait pas le droit de faire circuler, sans en avoir reçu l'ordre signé. La situation était suffisamment grave pour que l'on agisse de cette manière. Elle vit le regard d'Ethan se charger de gravité. Il lui apprit ce qu'il savait sur la base de Kirtland et ses réflexions sur le mode opératoire des groupuscules. C'était aussi ce que pensait certains haut placés de la CIA. Les rapports étaient tombés sur le bureau de Dorian et du président. Il y avait eu des réunions interminables à ce sujet. Le président voulait régler ce problème rapidement pour se consacrer à l'affaire de Saevus Yaxley et des Inquisiteurs. Cela risquait fort d'être aussi difficile que de régler le problème de ces groupuscules, sortit du néant.

« Ce qui est troublant c'est de se dire qu'ils fonctionnent de la même manière alors qu'ils défendent des idées totalement différentes et des combats qui ont déjà des échos à divers degrés dans des factions qui existent déjà depuis au moins trente ans. Cela veut aussi dire qu'il y a dans les rangs des factions, des déçus de la politique de factions qui n'étaient autrefois que des groupes de pression. Étonnant, aussi qu'ils aient attendu aussi longtemps de faire leurs revendications. Il y a plusieurs théories à ce sujet. Je ne peux pas en dire davantage, mais je peux tout de même t'avouer que de nombreux scénarios ont été pensés par les responsables de la CIA. L'avantage qu'il y a, avec ses groupuscules c'est qu'ils sont considérés comme des terroristes contrairement aux factions et que nous avons donc toute l'attitude pour agir avec eux avec plus de force et moins de concession. » Ajouta la latino suite aux informations donnés pas Ethan.

La conversation reprit vraiment sur le rôle que devrait jouer Fernandes dans toute cette machinerie politique. Franchement, elle n'était même pas certaine, qu'il la recontacterait. Elle avait pourtant fait ce qui était nécessaire, même si elle devait avouer qu'elle avait un peu perdu patience, avec lui. Il ne serait pas facile de faire comprendre au président, qu'il y avait d'autres candidats parfait pour ce poste. Le président avait un défaut c'est que lorsqu'il avait une idée en tête, il était difficile de lui faire voir un autre chemin. Heureusement, sur ce point, ils étaient tous égaux dans la difficulté. Jewel se souvint de discussion parfois houleuse avec Dorian qui espérait faire comprendre au Président à quel point son idée était farfelue et impossible à réaliser. C'était, malgré tout, de bons souvenirs. Ethan lui avoua qu'il ne voyait pas le rapport entre le journaliste et les groupuscules émergeants. Si seulement, il était véritablement utile, à ce sujet… Malheureusement, on ne pouvait rien miser sur la réaction des concitoyens de ce pays. Seul des sondages et des interventions directes permettaient de véritablement comprendre ce qu'il voulait. Hors le moindre sondage pouvait finir dans l'oreille d'un journaliste politique avide de dire son avis sur ce que cela pouvait vouloir dire du gouvernement. De ce fait, peu de gouvernement aimait à y recourir officiellement, pour ne pas voir dans les journaux du lendemain des théories fumeuses inventées par un quelconque journaliste zélé. Il fallait trouver un moyen de toucher l'opinion publique autrement. C'était comme ça qu'était né l'idée du président d'utiliser le fougueux journaliste du USA Today. Jewel l'avait donc reçu, bon gré, mal gré, pour répondre à la demande de son patron.

« Oui le président a des éclairs de génie. » Marmonna la politicienne. « Je ne suis pas d'accord avec parce que je ne pense pas que ça va changer quoi que ce soit. La côte de popularité du président ne va pas monter en flèche, comme cela. Fernandes a été suffisamment clair sur sa façon de considérer ce gouvernement. Je pense qu'à ses yeux nous sommes des incapables. De plus, je pense que c'est risqué, car sa sécurité pourrait être grandement compromise à venir en aide à cette présidence. Il pourrait détruire son intégrité journalistique, attirer les foudres des mécontents et la violence de ceux qui préféraient le voir se taire. Si le Cercle l'a choisi, ce n'est pas pour rien. Selon moi, il est en danger et sachant que j'ai un frère proche de son âge, aussi rebelle, je préférai, ne pas le voir être impliqué, dans une affaire dangereuse, comme celle-ci. » Répliqua une Jewel toujours aussi lasse. La question des revendications des pro-moldus entra dans la conversation. « Je pense que les pro-moldu vont à l'encontre de ce que font les Inquisiteurs, qui ont tendance à beaucoup parler de leurs actions et de leurs batailles. Bien sûr, on pourrait aussi penser qu'ils n'ont aucune revendication autre que de faire régner la terreur, sous couvert de protéger les non-sorciers. Quand, ils auront quelque chose à dire, je pense que nous serons les premiers à le savoir. Je crains seulement que ça soit encore sous forme de violence à l'encontre de sorciers. Quel drôle de monde où les gens pensent que la mort résout les problèmes des vivants. » Lâcha la latino avec un ton triste.

Ethan l'interrogea pour savoir si Fernandes était au courant du plan du président. Il est vrai qu'elle ne l'avait pas très bien tenu au courant. Elle était censée lui remonter les bretelles et l'inciter à lui téléphoner à nouveau pour que l'entretien se passe en dehors des murs trop surveillés de la Maison Blanche. Se savoir espionné, par les membres du gouvernement et les groupuscules, n'était pas forcément une aide permettant à ce genre d'affaire de se dérouler, dans le meilleur terme.

« Il ne le sait pas encore, mais il ne devrait pas tarder à s'interroger. Si ce n'est pas le cas, il faudra juste lui trouver un remplaçant. Ça ne devrait pas être trop dur. » Répondit Jewel.

Ethan reprit la parole et voulu savoir pourquoi Dorian et Johnson ne voulaient pas de lui dans la confidence. Elle accusa le coup jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il était évident de deviner que c'était eux, parce qu'elle ne les avait pas cité. Même s'il lui disait que cela n'avait pas d'importance, elle sentait bien, qu'au contraire, cela le travaillait, d'une certaine manière. Elle pouvait le comprendre. Jewel n'aimait pas non plus apprendre qu'on doutait de ces capacités et d'elle-même. C'était un comportement humain. On ne pouvait pas reprocher à Ethan de ressentir cela.

« Je ne peux pas me l'expliquer. Dorian est plus secret sur ses raisons. Il pense que tu es trop jeune et trop impatient. Il pense que tu dois prendre davantage tes marques et que ce genre de confidences devraient arriver plus tard, dans ta carrière. Ne le prends pas trop mal. Dorian a toujours du mal à faire confiance. Je me souviens que lorsque je l'ai rencontré, il ne me lâchait pas les semelles et n'avait aucune envie de me donner la moindre responsabilité. Il a pourtant été mon mentor dans la politique et je l'admire grandement pour cela. Je dirais, que ce qui lui est le plus préjudiciable, c'est d'avoir cru, aux beaux discours de Saevus Yaxley, tout comme le président. Quant à Johnson, j'ignore les raisons de son refus. Nous n'avons pas beaucoup de rapport. Je ne peux pas me l'expliquer. Tu ne devrais pas accorder trop d'importance à cela. En politique, il y a toujours des gens pour railler nos actions : soit on en fait trop, soit on en fait pas assez. Il n'y a jamais de juste milieu. » Argua la politicienne à son confrère. « Ce ne sont pas mes soupçons, mais ceux de la CIA. Le Président, Dorian et quelques autres dignitaires de confiance, sont dans la confidence. Ce n'est pas quelques choses que nous souhaitons mettre en avant, de peur que les agents décident de quitter le navire. Tous ceux dans la confidence doivent garder cela pour eux et ne pas en parler. D'où les papiers secret défense. Je doute que tu aies envie de finir ta carrière en prison et je n'en ai pas plus envie. »

Il ne manquerait plus que ça. La seule information réellement utile contre les groupuscules ne devrait pas leur permettre de s'échapper. Mais la vraie manière de les attirer ce ne serait pas ça, mais la fameuse enquête conjointe. C'était cela, le coup de maître qui allait attirer les regards pendant que le gouvernement mènerait sa propre enquête interne pour démasquer les coupables. Le service de la NSA avait déjà été mise sur le dossier. L'enquête ne serait qu'un écran de fumée. Il importait peu pour le gouvernement qu'elle réussisse ou non. Il était même fort à parier que rien ne sortirait de toute cette mise en scène. L'enquête était vouée à être un échec, mais un échec qui serait utile à quelque chose.

© Grey WIND.
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty26.02.16 12:49


 

On porte tous des masques... quel est le tient Jewel ?



 Ethan n'émit aucun commentaire sur la réflexion de Jewel à l'égard des journalistes, mais son ex-pression faciale parlait pour lui. Il imaginait sans peine combien elle avait dû être ravi de céder son poste de porte-parole du gouvernement à Samuel Jordan au profit de celui-ci, et ce, même si les responsabilités étaient d'une toute autre ampleur. Mais comme elle le disait elle-même, combien de Watergate pour des milliers d'articles sans valeurs ? Le Cercle avait donné l'opportunité au USA Today d'avoir un jour cette notoriété, cette opportunité unique de pouvoir compter dans l'Histoire de sa publication la chance d'avoir un article qui serait à la hauteur de cet événement qui avait fait tomber Nixon. Malheureusement, ils ne semblaient pas encore avoir compris quel rôle important le Cercle allait jouer dans l'avenir de leur pays, mais ils finiraient par le comprendre bien assez tôt.

Il était étrange de constater les tournures surprenantes que certaines conversations pouvaient prendre. Jamais il n'aurait songé un seul instant que parler d'un retourneur de temps leur ferait aborder des thèmes comme l'avenir, la retraite ou l'enseignement. Lui qui allait à peine sur sa trente-troisième année avait beaucoup de mal à se projeter aussi loin, et ça le fit immanquablement sourire car l'idée de se projeter dans 35 ou 40 ans avait quelque chose d'assez amusant.
Jewel l'imaginait bien se reconvertir dans l'enseignement ? Voilà qui était assez ironique. C'était un univers dans lequel il avait longtemps baigné, après tout son père et son parrain étaient professeurs, sans oublier Nathan, et peut-être aurait-il suivi cette voie lui aussi si les choses n'avaient pas été ce qu'elles étaient. Lors d'une mission où il était sous couverture, il s'était retrouvé par accident à enseigner la littérature dans un lycée privé très coté. Ce n'était absolument pas ce que Kevin avait prévu mais suite à un quiproquo dont il avait tiré avantage il avait fini par se trouver promu enseignant. Quand Kevin s'en était rendu compte, Ethan avait bien cru qu'il allait le démonter car son équipier, qui était également son supérieur hiérarchique à l'époque, craignait les retombés qui pouvaient se répercuter sur leur service si jamais des parents d'élèves très aisé venaient à découvrir qu'un Auror enseignait la littérature à leurs rejetons, mais au final, Ethan estimait qu'ils pouvaient le remercier car il s'était montré bien meilleur remplaçant que le professeur stagiaire que le lycée avait préalablement choisi et qui comptait occuper cette première heure de cours en leur visionnant un film, heureusement qu’il l’avait intercepté à temps en lui faisant croire qu’ils n’avaient plus besoin de ses services.
Finalement quand il y réfléchissait ce qui lui manquait le plus dans sa nouvelle fonction c'était les missions sous couverture, après tout changer d'identité et prétendre ce que l'on n'était pas était une seconde nature chez lui, mais à présent qu'il vivait à Washington et qu'il avait intégré l'équipe de Barry Marshall, son visage était devenu un peu trop familier pour ce genre d'opération.

Ethan était resté sous couverture pendant une quinzaine de jours, il ne leur en avait pas fallu beaucoup plus à Kevin et lui pour clore cette affaire dans laquelle le directeur de l'établissement et son trésorier détournaient les fonds des étudiants boursiers. S'il s'était un peu retrouvé devant le fait accomplit au moment de son premier cours, ça ne l'avait pas empêché de s'en être plutôt bien sorti, à croire qu’il avait ça dans le sang, même s'il se doutait bien que ce n'était pas uniquement sa manière d'enseigner la poésie qui avait captivé les jeunes adolescentes qui composaient sa classe. Il espérait quand même qu'elles avaient retenu un peu quelque chose de son enseignement. Par la suite, il avait sérieusement préparé chez lui ses prochains cours, avec l'aide précieuse de Nathan....Nathan qu'il ne reverrait plus....évitant de penser à cela il reporta son attention sur Jewel et sourit d'amusement devant la remarque de cette dernière  concernant le coté libéral de son grand-père et sa sagesse

- Je connais quelques personnes qui ne partageraient surement pas ton point de vu concernant ma prétendue sagesse. Je suis persuadé en tout cas que ton grand-père était un homme très intéressant. Pour être tout à fait franc avec toi, je n'ai jamais pensé à une reconversion mais si cela devait arriver je ne pense pas que je choisirais l'enseignement, je ne pense même pas que je me reconvertirais. Je me vois plutôt profiter d'une retraite bien mérité sur une île avec maison sur la plage en continuant de peindre mes tableaux. Tu y as déjà pensé toi à ce que tu ferais plus tard ?

Même si l'expérience lui avait plu, même s'il avait aimé enseigner à ces jeunes lycéens et qu'il pensait en toute franchise qu'il aurait pu faire un bon professeur, il savait que ce n'était que provisoire. Jamais il ne pourrait penser à enseigner sur du long terme, ça le rapprocherait beaucoup trop de son père or, il ne désirait absolument pas suivre ses traces, que ce soit pour enseigner la littérature à des gamins ou la politique à de futurs dirigeants.
Mais qui sait de quoi demain sera fait, après tout. Ethan n'arrivait vraiment pas à se projeter dans un avenir aussi lointain, par contre il arrivait sans peine à s'imaginer derrière l'un des bureaux de la direction du Pentagone, et cette simple perspective qui allait pouvoir se concrétiser très prochainement grâce au soutien de Jewel le ravissait. Jamais on n’aurait pu lui faire de plus beaux cadeaux. Lorsque cette dernière le mit en garde quand à la charge de travail qui risquait de l'attendre, cela ne tempéra en rien son enthousiasme.

- Le travail et les nuits blanches ne m'ont jamais fait peur, lui assura-t-il, et puis je n'ai aucune obligation, alors je ne risque pas de te maudire

Pas de vie de couple, pas d'enfants, rien qui pouvait l'empêcher de se détourner de son travail et de ses missions et c'était préférable ainsi.
« Ne monte pas la barre trop haut... » Venait de le mettre en garde Jewel, c'était exactement, à peu de chose près, ce que lui avait également conseillé Abigor. « Tu vises trop haut Ethan et ça c'est un véritable point négatif ». C'est ce qu'il lui avait déjà dit, mais il n'était pas d'accord, outre le fait qu'il aimait relever des défis et les réussir, s'il visait haut c'était également parce qu'il savait qu'il en était capable. Accéder au pouvoir décisionnel du Pentagone serait une position stratégique qui allait pouvoir aider le Cercle, c'était indéniable mais surtout et beaucoup plus égoïstement, cela allait lui permettre d'avoir accès à de vieux dossiers classés top secret. Il aurait plus de pouvoir pour découvrir qui avait tué son père, et dans le fond, c'était ce qui lui importait le plus. Il avait beau avoir trente ans, il restait toujours ce petit garçon à qui l'on avait arraché ses parents sous ses yeux. Cet enfant qui voulait savoir pourquoi et qui avait fait ça, dut-il les poursuivre jusqu'en enfer. Et tant qu'il n'obtiendrait pas les réponses à ses questions,  tant qu'il n'aurait pas définitivement clos ce chapitre de son passé, il était intimement convaincu qu'il ne pourrait jamais avancer.

Mais pour l'heure, s'il voulait un jour obtenir les réponses à ces questions qui l'obsédaient, il devait d'abord s'occuper de ce groupe moldus dissident. Il leva un regard contrarié sur Jewel lorsque cette dernière lui fit part du trouble que le constat de cette situation lui inspirait. Dire que le Cercle fonctionnait de la même manière que ces terroristes prouvait qu'elle n'avait strictement rien compris à leur combat. Le Cercle ne se battait pas pour le plaisir d'ôter des vies mais pour une cause qu'il estimait juste : Protéger le monde de la magie et les sorciers suffisamment opprimés par les moldus. Ce groupe terroriste lui, n'avait attaqué cette école qu'en guise de représailles. Ils avaient brisé des vies sans pitié, la vie de jeunes sorciers innocents et plein d'avenir fauchés en pleine jeunesse. Ils étaient le reflet de ce qu'était réellement les moldus. Une race stupide et envieuse qui préférait détruire ce qu'elle ne pouvait pas posséder. Ils craignaient leur magie ? Ils avaient raison de la craindre, il était plus que temps que les sorciers réagissent, se défendent, et qu'ils montrent leur supériorité. On les avait beaucoup trop culpabilisé d'être différents, si les moldus ne pouvaient pas les accepter naturellement alors ils les soumettraient, et tant qu'un président moldu resterait au pouvoir, un président comme Marshall, les sorciers ne seraient jamais écoutés ou défendus, la guerre civile sur les territoires du Nouveaux-Monde en était la preuve. C'était pour ça, et uniquement pour ça, que le Cercle avait décidé d'agir, alors que les moldus eux n'attaquaient que pour le plaisir de tuer des sorciers.

Mais Jewel avait raison sur un point, l'un comme l'autre étaient déçus par les factions en place. Washington aimait le pouvoir que lui conférait son statut de Haut Conseiller. S'il l'avait vraiment voulu, il aurait très bien pu les débarrasser définitivement des Inquisiteurs depuis bien longtemps, mais tant que ces derniers étaient là, nul ne pouvait contester la légitimité de son trône. Il donnait la sensation aux sorciers de son parti qu’ils avaient besoin de lui pour les défendre, lui le sauveur de la bataille de Boston. Les Mages Fondateurs se vantaient d'être les seuls à pouvoir protéger les sorciers, mais leurs méthodes étaient stupides. Ils ne désiraient pas se mélanger aux moldus tout ce qu’ils désiraient c’étaient de vivre en autarcie entre eux, sur leur territoire fermer aux moldus, gardant jalousement leurs secrets et leurs magie. A les entendre, s’ils avaient pu rester caché et ne jamais se dévoiler aux moldus cela aurait été grandement préférable point sur lequel il n’était absolument pas d’accord ! Pourquoi devraient-ils se cacher, taire leur existence et vivre dans l'obscurité pour laisser place aux moldus ? Pourquoi auraient-ils plus de droit qu’eux de vivre librement ? N'avaient-ils pas le droit eux aussi de vivre en plein jour à la vue et aux sus de tous ? Se cacher, vouloir taire leur existence, c'était comme si leur existence était une honte, alors qu'ils n'avaient pas à avoir honte de ce qu'ils étaient. Ils n’étaient pas des monstres, juste des êtres humains, mais ce n’était pas ainsi que la plupart des moldus les voyaient, il n’y avait qu’à voir avec quelle facilité les moldus venus s’installer sur les territoires du Nouveau-Monde soi-disant pour vivre mains dans la mains avec des sorciers, s’étaient retournés contre eux dès qu’ils découvrirent le crime dont était coupable Priscus Yaxley Senior. Une excuse comme une autre pour se retourner contre les sorciers et qui prouvait combien les moldus n’étaient pas prêt à les accepter, même ceux qui prétendaient le contraire. Comme à l’époque des 5 sanglants, il suffisait d’un crime perpétré par un sorcier pour soulever toute une population de moldus contre des sorciers innocents, et faire des victimes comme sa famille. Lorsqu’un moldu assassinait un sorcier, cela ne soulevait pas autant d’indignation et encore moins de mouvement de foule. Il était temps que les choses changent ! On les avait bien assez opprimés. Sans oublier ces maudits Inquisiteurs qui se croyaient au-dessus de tout et qui, avec leurs armes de lâches, toujours plus performantes n’avaient qu’un seul but : celui de les déci-mer ! On les voyait faire, et pourtant le gouvernement ne disait rien ! Méritaient-ils de vivre plus que lui qui ne cherchaient qu’à vivre dans un monde meilleur où les siens ne seraient plus en danger sous prétexte qu’ils étaient des sorciers ? Il en doutait. Jewel ne devait pas s’étonner de voir les sorciers réagir enfin.  
Bien sur, il ne pouvait partager le fond de ses véritables pensées avec la chef du cabinet sans se trahir aussi mesura-t-il ses paroles, adoptant des positions similaires à celles de Jewel avec une aisance déconcertante quand on savait ce qu’il en pensait vraiment.

- Moi ça ne me trouble pas, ça m’inquiète, savoir que parmi nous se trouve des traitres à notre cause qui veulent notre perte… il y a de quoi devenir complétement paranoïaque. Le Président lui-même n’est plus en sécurité mais redoubler le service de sécurité autour de sa personne ne servirait qu’à alerter ceux que nous traquons.

Une idée lui traversa l’esprit et son regard se fit encore plus grave lorsqu’il se posa sur Jewel

- Est-ce que tu penses que l’assassinat de Roosvelt et son épouse est lié ?

Que savaient-ils à ce sujet ? Son intérêt fut d’autant plus aiguisé lorsqu’elle lui révéla que la CIA avait déjà pensé à plusieurs scénarios dont elle ne pouvait lui faire part. S’il lui assurait qu’il comprenait parfaitement, en réalité il réfléchissait déjà à toute allure sur les différents plans qu’il pourrait mettre en œuvre pour obtenir ces dossiers. Il n’avait pas besoin de les voler, juste de les parcourir. Il voyait déjà quel moyen utiliser pour échapper aux caméras de surveillances et pour forcer les codes d’accès….  Ça serait chaud d’autant qu’avec ces histoires d’espions ils allaient probablement redoubler de vigilance, mais ce n’était pas impossible. Il allait devoir agir et vite. Son index posé sur ses lèvres comme s’il était plongé dans ses paroles, il leva son regard sur elle lorsqu’elle lui assura que le gouvernement serait sans pitié pour ces groupuscules qu’ils considéraient comme des terroristes. « oups ! » songea-t-il intérieurement avec amusement. Si elle savait qu’elle s’adressait en toute confiance à l’un de ceux qu’elle considérait comme un terroriste…  Ethan aimait sincèrement son travail, résoudre des affaires avait quelque chose de gratifiant mais il réalisait qu’il aimait encore plus se jouer du système, se montrer plus malin qu’eux et les doubler sans éveiller le moindre soupçon.

- Oui mais Fernandes n’est pas ton frère, lui rappela-t-il alors que Jewel lui faisait part de son inquiétude quand à la sécurité du journaliste du USA Today. Ne crois pas que je ne comprends pas ce que tu veux dire, bien au contraire, je suis dans le même cas de figure que toi, mais Cyrius Fernandes sait très bien ce qu’il fait, il agit en tout état de cause. Si j’en juge par ses écrits, c’est le genre d’homme qui a un idéal très élevé concernant son métier. Il mènera ses enquêtes et publiera ce qu’il a décidé aux mépris des risques que cela comportera comme il l’a toujours fait. Tu ne peux pas le protéger de lui-même, il s’est intéressé à cette affaire avant même que tu ne le convoques et rien ne l’arrêtera, alors autant que ça nous soit profitable. Si le Président pense que cela peut nous servir, faisons lui confiance. Quand aux dissidents pro-moldus j’espère que nous parviendrons à les coincer avant qu’ils n’aient l’occasion de récidiver, et crois-moi, je mettrais tout en œuvre pour les retrouver, lui assura-t-il en plongeant son regard clair dans lequel se reflétait une détermination sans faille, dans les yeux de Jewel  

Il ne permettrait pas aux pro-moldus de récidiver. Il n’était pas question qu’ils puissent à nouveau ôter la vie à d’autres sorciers. Ils devaient à tout prix les identifier, les retrouver et les démanteler avant qu’ils n’agissent à nouveau parce que son instinct lui soufflait que s’ils avaient l’occasion de frapper à nouveau le résultat serait encore plus meurtrier que le précédent. Et savoir qu’il était quasi certain qu’eux aussi aient infiltré les hautes sphères du pouvoir rendait la situation encore plus critique et l’urgence de les débusquer se faisait davantage sentir avant qu’il ne le débusque lui ou d’autres membres du cercle. Il écouta d’ailleurs Jewel lui confier les potentiels raisons qui poussaient Dorian à se méfier de lui. De toute évidence, les raisons de sa prudence se justifiaient totalement, collant parfaitement au personnage et n’avait strictement rien à voir avec de potentiels soupçons. Il était vrai que sa jeunesse et son impatience ne jouaient pas forcément en sa faveur mais il s’agissait de critique parfaitement légitime, et Ethan les approuva d’un signe de tête sans manquer de sourire avec complicité lorsque Jewel lui parla de sa propre expérience personnelle.

- Tu as raison, je ne devrais pas me préoccuper de ça, il y a beaucoup plus important en jeu que mon égo. Et puis je comprends tout à fait la réaction de Dorian, ça lui correspond bien, quand à Johnson, je ne peux pas dire que ça me surprend, on a très peu d’affinités tous les deux si tu vois ce que je veux dire, lui confia-t-il dans un sourire qui s’apparentait plus à une grimace.

Ethan brulait d’envie de connaitre le nom de toutes les personnes qui avaient été mise dans la confidence mais c’était une question qu’il préféra s’abstenir de poser par prudence, mais pas seulement. Si l’un d’eux se rapprochait trop prêt de la vérité et qu’il venait à disparaitre, il était préférable pour lui que l’on pense qu’il ne connaissait pas les noms de ces personnes. De plus, si Jewel avait jugé nécessaire de les lui donner elle n’aurait pas hésité à le faire, le fait qu’elle n’en fasse rien spontanément signifiait qu’elle n’en n’avait pas non plus le droit, lui poser la question serait stupide de sa part et pourrait l’inciter à se méfier, il allait devoir le découvrir par lui-même. Il savait déjà que Jewel, le Président, Dorian, Samuel, Johnson et le directeur de la CIA était dans la confidence. Il allait de soi que le Vice-président l’était également et il ne serait pas surpris de découvrir que la NSA y avait également un de ses agents dans la confidence probablement Simons ou Maxwell.

La menace de ce qui l’attendait si jamais il avait le malheur de violer une seule close du contrat qu’il venait de signer le fit légèrement grimacer

- Non en effet, ce n’est pas vraiment le genre de reconversion à laquelle j’aspire. En plus, ils n'autorisent pas les cravates et ils vous forcent à porter du orange, grimaça-t-il comme si seul les codes vestimentaires étaient les seuls points dissuasifs qui le poussait à ne surtout pas vouloir finir en prison.

Même s’il n’en montrait rien, tout ceci commençait à l’inquiéter malgré tout. Il serait stupide de sa part de se croire invulnérable, bien sur pour le moment il ne faisait l’objet d’aucun soupçons sans quoi Jewel ne se serait surement pas ouverte à lui avec autant de facilité et bien qu’il restait persuadé de n’avoir commis aucune erreur ou imprudence jusqu’ici, il devait rester sur ses gardes et surtout, suivre cette enquête interne de très près. Malheureusement, il n’avait pas encore le don de duplicité et dans quelques jours il allait devoir se rendre à Santa Fe pour mener cette enquête sur les groupuscules terroristes. S’il était important qu’il s’y rende pour surveiller leur enquête afin d’éloigner les enquêteurs de la piste du Cercle et les aider à coincer les pro-moldus, surveiller cette enquête interne était tout aussi vitale et à choisir, la seconde lui paraissait primordiale par rapport à la première dont il doutait que les représentants parviennent à quoique ce soit. Il faudrait déjà qu’ils parviennent à mettre leur différence de côté et à se faire confiance et pour ça, il faudrait un miracle. De toute manière, même si pour l’heure il n’avait aucune raison de s’inquiéter, il allait devoir se préparer une porte de sortie au cas où les choses tourneraient mal. De préférence, monter un dossier qui le disculperait de tout soupçons, et dans le pire des cas... disparaitre. mais il n'était pas prêt à renoncer à tout ce qu'il avait ici pour le moment, même s'il n'hésiterait pas s'il n'avait pas le choix

- Jewel, fit-il en reprenant son sérieux, plus j’y réfléchis et plus je pense que je devrais renoncer à me rendre à Santa Fe. Je serais beaucoup plus utile ici, pour essayer de vous aider à démasquer les taupes, j’ai toujours été très bon dans les missions d’infiltrations. Dobson pourra parfaitement me remplacer pour l’enquête des factions.

Les mains croisés devant lui, il la fixa avec intérêt attendant qu’elle prenne sa décision



 
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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty15.03.16 23:20


On porte tous des masques… Qui es-tu Ethan ?

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ?
Jewel De Silva & Ethan A. Devaney



Penser à l'avenir, Jewel le faisait tout le temps. Pourtant, elle n'était pas un âge si avancée. Elle avait des projets, des désirs et des envies, mais la vie prenait parfois un autre chemin et elle s'en incommodait avec plaisir. Seulement, tout avait changé ce mois de juin, alors qu'elle fêtait son vint-septième anniversaire. Elle avait senti cette douleur lancinante dans le bas de son dos et cela lui avait presque donné l'impression d'être paralysée. La jeune femme n'en avait parlé à personne et s'était adressée à un médecin, dès qu'elle avait pu se le permettre. Il avait fallu une batterie d'examen et un IRM pour que la nouvelle tombe : Elle avait des lésions qui étaient caractéristiques de la sclérose en plaque, nue maladie dans laquelle la gaine d'isolation des cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière, est endommagée. Heureusement pour elle, sa maladie était dans une forme récurrente-rémittente. Ce qui voulait dire qu'elle allait avoir des exacerbations alternant avec des rémissions, lors desquelles on observe une reprise partielle ou totale ou une stabilité des symptômes. Les rémissions peuvent durer des mois ou des années. Les exacerbations peuvent survenir spontanément ou être déclenchées par une infection comme la grippe. A partir de ce jour, il faudrait qu'elle fasse un suivi médical important pour être prêt en cas d'exacerbations. L'évolution de sa maladie est très variable, elle est généralement lente, sur plusieurs décennies avec pour conséquence la perte de la marche en moyenne 20 ans après le début de la maladie. Malheureusement, il n'y avait aucun traitement. Il lui restait à ce jour, tout au plus 10 ans, avant qu'elle ne soit plus capable de se déplacer, si la maladie n'évoluait pas. Quand on lui demandait ce qu'elle comptait faire dans l'avenir, elle était incapable de répondre. Jewel savait que son temps était compté et ce n'était pas son travail qui allait lui faciliter la santé. Le stress avait tendance à aggraver les lésions. Cependant, elle ne se voyait pas faire un autre travail. Celui-là lui plaisait tellement et elle souhaitait que le monde change pour que sa fille puisse grandir dans un meilleur endroit, plus calme et en paix.

Ethan ne se voyait pas en reconversion et elle pouvait le comprendre, puisqu'elle était un peu dans la même situation. De plus, il était fort à parier qu'elle pourrait mourir avant même d'avoir pu mettre fin à sa carrière. La perte de la mobilité n'était qu'une des conséquences les moins dramatiques de sa maladie. Jewel n'était pas certaine qu'être paralysé était une vie qu'elle souhaitait vivre. Elle préférait mourir que d'être incapable de faire quoi que ce soit, par elle-même. Ce serait si difficile de vivre dans ces conditions. Cependant, la remarque de son interlocuteur sur le fait de finir sur une île à profiter d'une retraite bien mérité, la fit sourire. Oui, cela pouvait être une bonne façon de terminer sa vie. C'était un avenir qu'elle ne connaîtrait jamais. Cela avait le goût d'un rêve qui ne deviendrait jamais réalité. C'était presque comme ses cartes postales que l'on envoie de lieux exotiques pour faire rêver notre destinataire. On a l'impression de pouvoir toucher la plage, affiché sur le papier glacé et de sentir la brise du vent contre son visage. Les mots écrits au dos de la carte était un lien vers cette destination inconnue ou rêvée. Si l'on fermait les yeux, on pouvait être transporté vers cet endroit. Ce n'était que lorsqu'on ouvrait à nouveau les yeux, que l'on se rendait compte que ce n'était qu'un mirage. Jewel avait arrêté de rêver à un futur pour elle, à mesure que les années passaient et que la maladie, peu à peu se frayer un chemin en elle. C'était trop difficile d'avoir à rouvrir les yeux pour se rendre compte que tout était un rêve. Il y a des limites à ce que l'esprit peut endurer et c'était une torture insidieuse. L'espoir est une belle chose, mais parfois, il fallait mieux faire preuve d'un certain pragmatisme pour continuer à vivre encore un peu. Les cartes postales restaient dans leur carton et quand Jewel les admirait, c'était avec un certain recul pour protéger son coeur et son esprit. C'était déjà assez difficile de se dire qu'elle allait laisser son enfant derrière elle, pour grandir seule, dans un monde qui ne semblait jamais devenir un lieu où il faisait bon vivre. Amber devrait passer certaines étapes de sa vie, seule.

« Je ne sais pas encore. Je me concentre sur le présent. Il y a déjà tant à faire pour le moment, sans que je ne perde, trop de temps, à penser à ce que sera fait demain. » Répondit la politicienne à la question d'Ethan. « Mais je suis certaine que ton projet à de l'avenir. Cependant, ça ne te ressemble pas tellement. Tu sembles être quelqu'un qui aime relever les défis. Une vie aussi oisive pourrait vite devenir d'un ennuie mortel pour toi. Je suis certaine qu'un peu de vacances t'apporterait davantage, que de te prélasser pendant des années sur une île à peindre. Il se pourrait que tu aies envie de plus. »

Lorsqu'ils en vinrent à parler de la futur promotion d'Ethan, que Jewel comptait bien réussir, à lui acquérir, en tirant les bonnes ficelles, elle le prévint que ça ne serait pas de tout repos. Un grand pouvoir, implique de grandes responsabilités et ce n'était pas ce qui allait manquer à son interlocuteur, quand viendrait le moment de prendre ses fonctions. Elle se souvenait, comme c'était hier, de sa première prise de fonction à la Maison Blanche. Ça ne s'était pas fait sans douleur. Il faut dire que Barry Marshall, avait accédé à la présidence, principalement parce que le président Roosevelt avait perdu la vie avec sa femme. Le changement de staff s'était fait plutôt mal. Les gens en place ne s'était pas attendu à ce que leur candidat succombe et qu'ils soient remplacés, alors même, que cela faisait si peu de temps, qu'ils étaient arrivés. Malgré tout, l'équipe de Marshall restait positif. Ils avaient tous prit leurs fonctions avec un peu d'appréhension. Ce qui était plutôt compréhensible. Jewel se souvint d'être entré dans la salle de presse avec une boule au ventre. Elle n'était déjà particulièrement pas fan des journalistes à l'époque, mais la perspective de passer des journées entières en leur compagnie, avait de quoi filer de l'urticaire. Cependant, on le lui avait demandé et elle ne renâclait pas à la tâche. Jewel avait parcouru la salle avec un œil avisé. C'était un sentiment incroyable de se dire qu'on faisait partie de la machine politique et que son lieu de travail était la Maison Blanche. Bien sûr, ce n'était pas comme si elle n'y avait jamais travaillé, mais pour la première fois, elle allait être, au devant de la scène. Son travail serait plus important, la charge des choses à faire allaient augmenter exponentiellement. Elle ne tarda pas à s'en rendre compte dans les jours qui suivirent sa prise de fonction. Cependant, ce n'était rien par rapport à ce qu'elle allait avoir une fois qu'elle allait acquérir le poste qu'elle occupait à présent. Ethan lui assura qu'il n'avait pas peur du travail et des nuits passées au bureau. Il aurait besoin de cette attitude pour continuer à avancer.

Tout tourna ensuite sur les récents événements meurtriers et violents qui avaient secoué le pays. Jewel regrettait parfois de lire le journal et de découvrir de nouvelles horreurs ou bien d'arriver au travail et de voir des rapports qui parlaient d'autres actes répréhensibles. Cette année 2030 était probablement la plus meurtrière que le pays avait connu depuis longtemps. Il semblait que tous les mois, il y avait une nouvelle catastrophe à gérer, en plus de prendre soin du pays et de garder la machine républicaine et démocratique en marche. C'était assez épuisant et on ne comptait plus le personnel qui prenait l'aide de tranquillisant et d'anti-dépresseurs pour tenir le choc. Cela importait peu qu'ils soient sorciers ou moldus, tous avaient à regretter certaines horreurs, dans ce pays qui semblait imploser de l'intérieur. Jewel, elle-même, regrettait un peu que le système politique du pays ne permettent pas au président de passer outre les prérogatives du Congrès pour imposer des actions plus rapidement. Il fallait parlementer et parler, encore et encore, pour que quelque chose arrive. C'était passablement fatiguant et surtout assez décourageant de voir que l'on ne pouvait rien faire. On se sentait, comme incapable, alors qu'il y avait tant de possibilités, qui pourraient être envisagées. Certains bruits courraient dans le staff du président, comme quoi Dorian et d'autres essayaient de convaincre le président de faire appel au Congrès à plus de pouvoir, ca ils étaient en temps de guerre, afin d'être capable de faire de vraies actions. Bien sûr, il était certain que le Congrès allait se mettre en branle pour empêcher cela. Personne n'aimait perdre son pouvoir et les députés et sénateurs, encore moins. Pourtant, ce n'était pas faux de dire que le pays était en guerre. C'était une forme de guerre civile qui pouvait à tout moment plonger le pays dans la plus grande horreur qu'il n'ait jamais connu. Si le président arrivait à obtenir davantage de latitude pour agir, il pourrait enfin mettre en place de véritables actions qui viseraient à protéger les concitoyens et faire pression sur les factions qui se permettaient de se croire au-dessus des lois. Les groupuscules et leurs arrivées pourraient bien, malgré eux, être la planche de salut, dont avait besoin le groupe de Dorian pour faire du président une figure plus importante.

« Je ne crois pas que le Président souhaite avoir plus de garde du corps. Je ne pense pas que la mort d'un autre président, soit véritablement utile à quiconque. Après tout, il y a toujours quelqu'un pour le remplacer et le pays ne sera jamais sans un élu à sa tête. Devenir paranoïaque est le meilleur cadeau que nous pourrions faire à ses groupes. Il nous suffit d'être prudent. Pourquoi crois-tu, que nous n'en parlons pas, à tout le monde ? Parfois, il vaut mieux cacher quelques choses pour protéger le plus grand nombre. Je ne sais pas vraiment si les groupuscules nous en veulent à nous personnellement, je pense qu'ils ont l'impression de servir un idéal plus grand que la vie de quelques personnes. C'est le cas de tous les despotes. » Répliqua la politicienne aux commentaires d'Ethan sur la nouvelle que des membres des groupuscules se trouvait au cœur même de la Maison Blanche.

Ce dernier posa d'ailleurs une question sur la mort du président Roosevelt et de sa femme, s'interrogeant sur le fait de savoir si ces meurtres étaient liés aux différents événements récents.

« Rien ne tend à prouver que ça soit les groupuscules. Cela peut tout aussi bien être une des factions déjà en place. L'enquête continue. D'autant plus qu'il est difficile de comprendre pourquoi les deux ont été attaqués. Peu de gens le savait, mais la femme de Roosevelt était une sorcière. Elle ne s'en vantait pas particulièrement. Je pense qu'elle ne voulait pas politiser cela. Ils avaient tout pour être de parfait représentant des Partisans du Nouveau Monde. » Fit Jewel avec un sourire triste. « Je ne soutenais pas Roosevelt, mais je peux dire qu'il était un des rares républicains que j'ai admiré. Il a fait une campagne formidable et il méritait d'avoir été choisi par le peuple pour être le Président des États-Unis. » Ajouta-t-elle.

Ils parlèrent ensuite du journaliste Cyrius Fernandes, que Jewel avait eu le déplaisir de coutoyer le temps d'un entretien d'où elle était sortie plus épuisée encore, alors qu'elle ne pensait pas que cela soit possible. Malgré tout, son jeune âge faisait qu'elle le voyait comme un son frère, Jasper. Ils avaient, tout deux, cette même inconscience qui devait être un trait de caractère que de nombreux jeune devaient avoir, surtout en ces temps de folies. Ethan lui signala qu'elle ne devrait pas faire de parallèle, car après tout, Cyrius Fernandes, n'était pas son père. Il fallait qu'elle admette, qu'il savait très bien ce qu'il faisait et qu'on ne pouvait pas le protéger, malgré lui. La petite manœuvre du Président le concernant, pouvait bien ne mener à rien de plus que ce qu'elle avait pour le moment connu, mais si ça marchait, alors ça serait déjà un problème en moins à avoir dans la tête. Ethan pensait qu'il valait mieux faire confiance au Président. En temps normale, Jewel serait d'accord avec lui, mais elle pensait vraiment que ce serait une folie d'avoir confiance dans ce plan délirant. Il faut dire que le Président, quand il avait une idée en tête, c'était difficile de le faire changer d'avis et son staff décidait bien souvent de lui donner raison, pour ne pas avoir à se disputer plus longtemps sur un sujet. Cela n'empêchait pas, que par la suite, ils lui montrent avec des preuves à l'appui, que sa petite lubie, n'était peut-être pas tout à fait réalisable. Le Président se faisait davantage convaincre par des faits que par des hypothèses. Cela était peut-être l'un de ses défauts, mais personne n'est parfait, en ce bas monde. Ethan continua en insistant sur le fait, qu'il ferait tout pour empêcher les pro-moldus de commettre à nouveau des attentats. Jewel trouvait étrange qu'il insiste davantage sur eux que sur le cercle, mais elle se dit que c'était probablement parce qu'il était sorcier et que les meurtres des sorciers devaient le toucher beaucoup plus. Il n'était pas difficile dans ce genre d'affaire de faire un transfert et de s'imaginer à la place des victimes quand celles-ci avec un trait commun avec soi-même.

« Je sais bien que Cyrius Fernandes n'est pas mon frère et j'en suis bien contente. Avoir un frère casse-pied, c'est déjà bien suffisant, si tu veux mon avis. Cependant, je ne trouve pas que ça soit sage qu'un gamin comme lui, se balade partout, en faisant ses petites enquêtes, tout en mettant sa sécurité en danger. Il n'a pas de famille ?! C'est dingue de laisser ses jeunes vadrouiller par maux et pas vents, sans avoir peur pour eux. » S'indigna en quelque sorte Jewel. « Je suis certaine que tu vas faire ton possible pour trouver les responsables de la tuerie à l'université, mais je compte aussi sur toi, pour trouver ce qui s'est passé à l'aéroport. Ne perdons pas de vue, qu'il y a là, deux groupes, tout aussi meurtriers et qu'il faut les empêcher d'agir à nouveau. »

Ils parlèrent ensuite des personnes qui avaient émis quelques réserves à l'inclure dans la confidence. Ce n'était pas un sujet facile à aborder et Jewel avait bien du mal à le faire. Elle se sentait de plus en plus fatigué et elle rêvait de rentrer chez elle et de s'écrouler sur son lit. Ses yeux papillonnaient un peu. Il ne faudrait pas qu'elle oublie de prendre ses médicaments. Ce n'était pas sa partie préférée de la journée, mais elle devait faire attention. Ethan semblait comprendre les raisons de Dorian et mettait la réserve de Johnson sur le fait qu'ils n'avaient pas beaucoup d'atomes crochus. Ce n'était pas toujours facile de faire partie des proches de Johnson. Il était probablement un des hommes qui traversaient la politique, sans la moindre esclandres ou scandales, ce qui relevait presque du quasi-miracle dans une telle profession. Jewel lui conseilla de ne pas trop porter d'attention à cela, ce que son confrère sembla approuver. Il fut ensuite question de ce qu'ils risquaient, si jamais les informations, dont ils venaient de parler, finissaient pas être découvertes. Ce n'était pas que la prison qui pouvait faire grincer des dents. Ils pourraient même être considéré comme des traîtres à la nation et dans ce cas de figure, les autorités pourraient faire usage de moyen peu sympathique pour découvrir toute l'envergure de leur trahison. Jewel avait entendu des choses, sur ce qui se passait derrière les murs et dans le plus grand secret. Le gouvernement ne disait pas tout, pour ne pas effrayer ou choquer la population. Cependant, les services de renseignements, n'obtenait pas toujours leurs informations en faisant usage de bonté. Il arrivait souvent qu'ils fassent usage de la force et rien n'était interdit : vol, mensonge, torture… Pour des traîtres à la nation, il n'y aurait aucune justice, surtout en ces temps difficiles où l'opinion publique souhaitait voir ses dirigeants prendre des mesures pour assurer sa sécurité. On avait recours à des actions qui n'avaient pas été utilisé depuis longtemps. L'armée se dotait de plus en plus d'outil et d'armement capable de contrer la moindre menace. Jewel qui était partisane de la solution diplomatique n'était pas vraiment ravie de ce choix. Ethan la rassura, il n'était pas intéressé par la prison.

« Je suis d'accord, ce n’est pas vraiment l'endroit où j'aimerai finir. Sans compter qu'à divulguer des informations pareilles, le séjour en prison risque de ne pas être de tout repos, si tu vois ce que je veux dire. » Fit la politicienne avec une grimace semblable à celle d'Ethan.

Cependant, elle pensait pouvoir faire confiance à Ethan. Il avait prouvé qu'il pouvait être capable de grandes choses et méritait d'avoir un petit coup de pouce pour sa carrière politique. Dans quelques années, il pourrait être aux mêmes sphères que des politiciens plus âgés, aujourd'hui. Plus il serait amené à faire partie des grands de ce monde, plus il aurait de soutien et d'appuis quand il voudrait faire avancer sa carrière. Il fallait mieux cultiver ses relations, le plus tôt possible, dans leurs métiers. Jewel ne serait probablement plus là, pour le voir à l'œuvre, mais elle pourrait se dire, qu'elle avait contribué à le voir grandir, dans les sphères politiques. Elle-même, avait bénéficié de quelques bonnes personnes à commencer par son père qui restait quand même un des principaux gouverneurs de ce pays. Il avait caressé, un instant, l'ambition de devenir président, mais il n'avait aucune chance. Il faut dire qu'il traînait quelques casseroles derrière lui, une maîtresse qu'il entretenait et qui sait quoi d'autre encore. Jewel ne tenait pas particulièrement à le savoir. Elle préférait appliquer la politique de l'autruche en ce qui concernait son père. Cela lui évitait de tomber sur des informations qu'elle ne préférait pas savoir. Il en faisait de même et ils pouvaient ainsi garder des relations cordiales. Heureusement, qu'elle n'avait pas eu que lui pour se lancer dans la politique. Il y avait bien sût eu le soutien inébranlable de Dorian pour lui permettre d'avancer. Ce qui n'était pas rien, quand on voyait où elle en était, à présent. Elle pouvait s'estimer heureuse. Ce n'était pas rien que d'être arrivé là. Si elle avait plus de temps devant elle, Jewel s'était dit, qu'elle aurait pu envisager le fait de devenir secrétaire adjointe de la Maison Blanche, mais elle pensait n'avoir plus qu'une dizaine d'année et cela ne lui permettrait peut-être pas d'obtenir ce poste. Il fallait rester réaliste. Ethan reprit la parole et ce qu'il dit, fit froncer les sourcils de la politicienne. Il voulait aider à démasquer les taupes et renoncer à se rendre à Santa Fe.

« Je suis désolé Ethan, mais ce n'est pas de mon ressort. Je sais tes compétences dans ce domaine et cela ne m'étonne pas que tu veilles nous aider, mais Dorian et Johnson, ainsi que le Président, ont déjà choisi, les agents nécessaires, pour ce travail. Nous devons nous en remettre, à eux. Tu as une mission et tu pourrais bien arriver à la résoudre, te connaissant. Je sais que cela peut être frustrant, mais malheureusement, il n'y a pas d'autres alternatives. » Dit-elle d'un ton sans appel. « Tu peux toujours demander un rendez-vous avec Dorian, mais tu le connais. Ce que dit le Président est toujours soutenu par sa parole. Cela ne risque pas d'être quelqu'un de facile à convaincre et c'est le seul qui pourrait arriver à t'impliquer dans la recherche interne. » Ajouta la politicienne, un peu désolé pour lui.

Ce que le Président voulait, il l'avait, le plus souvent. Tout n'était qu'une question de temps. Il avait son propre agenda et si une mission ne nous plaisait pas forcément, il fallait tout de même l'accepter.


© Grey WIND.
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Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty21.03.16 13:18



On porte tous des masques... quel est le tient Jewel ?



Parler de l'avenir et de la manière dont ils voyaient tous deux leurs retraites avait quelque chose de surréaliste dont la simple idée le fit rire bien malgré lui. Il était incapable de se projeter aussi loin peut-être bien parce qu'il se doutait sans vouloir véritablement le reconnaitre qu'il ne se voyait pas vieillir. Non pas parce qu'il pensait mourir jeune mais plutôt parce qu'il était le genre d'homme à vivre intensément le moment présent sans se soucier du lendemain. Il était un épicurien dans l'âme, et il n'était pas dans sa nature de faire des projets sur du long terme. Il ne savait même pas ce qu'il ferait dans 3 mois alors dans 30 ans encore moins. Il partageait totalement le point de vu de Jewel qui préférait se consacrer sur le temps présent plutôt que de construire des châteaux en Espagne. De toute manière, ils étaient encore jeunes pour avoir ce genre projet, à ce stade de leurs vies leurs envies et leurs besoins étaient forcément très différents de ce qu'ils seraient dans trois décennies. Il y avait bien des gens qui ne pensaient qu'à cela, qu'à la vie qu'ils mèneraient lorsqu'ils cesseraient enfin toutes leurs activités qui en général leur déplaisaient. Cette fuite en avant leur permettait de s'échapper d'une vie monotone dans laquelle ils ne s'épanouissaient pas pour se rêver un avenir meilleur, mais en général cela ne restait qu'un rêve. Jewel et lui n'avaient pas besoin de s'échapper de leur quotidien, ils aimaient leur vie telle qu'elle était aujourd'hui, même si bien sur ça ne les empêchaient pas de rêver non plus après tout, tout était loin d'être parfait.

- Je pense que tu me connais mieux que je ne me connais moi-même, ria-t-il

Il ignorait quel genre d'homme il deviendrait dans 30 ans, mais à l'heure actuelle, une vie oisive ne lui correspondait pas. Vivre sur une île, dans une maison avec vu sur la mer, peignant à longueur de journée sous le soleil était une idée séduisante. Il pouvait aisément s'imaginer le sable fin s'enfoncer sous ses pieds, faire des balades nocturne sur la plage, rencontrer une femme... Cette idée était des plus séduisante et attrayante mais la vérité était qu'il finirait par vite s'ennuyer sur son île dont il aurait très vite fait le tour. Ça lui plairait probablement pendant 3 ou 4 mois mais certainement pas au-delà. Il était un homme d'action qui avait perpétuellement besoin d'être en mouvement, il avait beau adorer ça, à rester tranquillement chez lui pour peindre, il deviendrait très vite fou. Et puis il fallait être honnête , une île aussi paradisiaque soit-elle, s'était beaucoup trop petit pour lui, il en aurait très vite fait le tour, il était un homme de la ville, plus la ville était grande, plus il y avait de monde, plus il y avait de mouvement et plus ça lui plaisait.
Mais les vacances et la retraite n'étaient vraiment pas à l'ordre du jour surtout pas avec tout ce qui secouait le pays actuellement. Jewel avait raison, il ne fallait pas se montrer paranoïaque juste redoubler de prudence, mais sans exagérer pour autant, il essayait de réagir au plus juste comme n'importe qui pourrait réagir face à une telle nouvelle et en un sens ce n'était pas totalement de la comédie, puisqu'il ne s'attendait pas du tout à ce que les extrémistes pro-moldus aient pu agir comme eux mais plus il y réfléchissait et plus ça tombait sous le sens, en tout cas cela expliquait bien des mystères, à commencé par leur réactivité...
Jewel avait en tout cas raison sur une chose, le Cercle ne leur en voulait pas personnellement, sans quoi ils auraient déjà pu éliminer Marshall depuis fort longtemps. Elle ne se trompait pas non plus lorsqu'elle les soupçonnait de servir un idéal plus grand que la vie de certaines personnes et plus grand que leurs propres vies. Des sacrifices ils en avaient tous fait, lui le premier mais c'était le prix à payer pour protéger le maximum d'entre eux puisque personne d'autre ne semblait en être capable. Combien de sorciers n'avaient-ils pas déjà été les victimes des moldus ? Il était plus que temps que tout ceci cesse enfin ! Il était plus que temps que les sorciers cessent de se cacher et cessent d'être des victimes. Combien y avait-il de moldus persécutés par des sorciers ? Très peu, et lorsque cela arrivait l'affaire était immédiatement monté en épingle, les gens défilaient dans les rues, protestaient contre la menace sorcière et le danger qu'ils représentaient tout en mettant en avant le parti des Inquisiteurs. A l'inverse combien de sorciers étaient persécutés par des moldus ? Beaucoup trop et en général l'affaire était très vite étouffée, comme si c'était quelque chose de regrettable mais de normal. Alors qu'il avait l'espoir de penser que Jewel avait peut-être finalement comprit le but de leur croisade elle lui prouva qu'il avait tort en les comparant à des despotes. Comment aurait-elle pu comprendre leur point de vu ? Elle était une moldu après tout, elle ne pourrait jamais comprendre. Ne laissant rien paraître, il se contenta d'approuver son affirmation en hochant la tête dans un sourire entendu avant de prendre la parole

- C'est un fait, le pays ne sera jamais sans un élu à sa tête mais que ferons-nous si tu as raison et que ces deux groupuscules ont si bien investit les sphères du pouvoir que l'homme ou la femme, qui serait amené à remplacer le président en fonction en cas de malheur appartenait à l'un de ces deux groupes extrémistes ? Le Président est tout à fait remplaçable comme n'importe lequel d'entre nous toute la différence se joue justement sur les idéaux de celui qui le remplacera.


Ce serait une véritable catastrophe pour les sorciers si un pro-moldus venait à se retrouver à la tête du pays, tout comme un Inquisiteur du reste. Mais si pour les seconds c'était une chose qui n'était pas prêt de se produire puisque leurs idées politiques extrémistes étaient beaucoup trop ouvertement affiché pour un jour imaginer l'un d'entre eux accéder au pouvoir, mais un pro-moldu dissimulé dans l'ombre, guettant son heure, c'était une autre histoire, ce serait vraiment le pire des scénarios.

- Je ne pense pas que ce soit le cas,
la rassura-t-il, sinon ils auraient déjà eut maintes occasions de frapper, mais on doit rester prudent malgré tout car le fait que personne ne soit irremplaçable et surtout pas le Président lui-même, pourrait avoir des conséquences désastreuses. Nous avons déjà perdu un Président je ne tiens pas à en perdre un second.

Des pro-moldus dans le gouvernement, ce serait une catastrophe... Il était impératif de les débusquer au plus vite. La discussion prit étonnement un ton plus léger lorsqu'il fut question de l'implication de Fernandes dans les plans du Président et du rôle qu'il devrait jouer. Cela n'avait strictement rien de comique, bien au contraire puisque les desseins du Président Marshall qui pouvaient paraître un peu hasardeux de prime à bord pouvait s'avérer un coup de génie ou... se retourner contre lui cependant la manière dont Jewel réagissait l'avait sincèrement amusé et même fait rire

- Jewel, tu n’es pas sa mère, c’est un adulte, qui fait ses propres choix. Il a encore des choses à apprendre, tu ne peux pas le préserver de la vie et ce n'est pas ton rôle. C’est un fouineur un homme passionné par son travail sur lequel il porte un idéal très élevé, tu ne peux pas le lui reprocher, tu es bien placé pour savoir ce que c’est que de s'investir dans un travail qui nous passionne. Il est jeune, il veut mener sa vie comme il l’entend en s’affranchissant de l’autorité parentale et pensant mieux savoir que tout le monde ce qui est bon pour lui, on est tous passé par là. Tu verras lorsque ce sera le tour d'Amber, tu n'y échapperas pas.


Amber, la fille unique de Jewel, son bien le plus précieux. Il avait déjà eut l'occasion de rencontrer la fillette en compagnie de sa mère à quelques occasions. La petite fille était pleine de vie et d'innocence comme tous les enfants de son âge c'était un bien unique et précieux que Jewel se devait absolument lui préserver aussi longtemps que possible. C'était une chance pour la fillette qu'elle n'ai jamais connu son père pendant les 5 premières années de sa vie , il aurait probablement eut une influence néfaste sur l'enfant. Son retour parmi les vivants n'augurait cependant rien de bon pour l'avenir de la fillette surtout après ce qu'on lui avait fait subir. Pourquoi le garder prisonnier pendant si longtemps ? Quel plaisir sadique pouvait-on éprouver à torturer une personne durant tant d'années ? Il n'éprouvait absolument aucun sentiment d'empathie pour Dai Yong Chang, il se moquait complétement de son sort ou de ce qu'on avait pu lui faire subir cependant ceux qui le détenaient auraient mieux fait de le tuer depuis bien longtemps parce qu'à présent les Inquisiteurs avaient une nouvelle excuse pour voir leur détermination à en finir avec eux être renforcé

- D'ailleurs à ce propos, comment a-t-elle réagit au retour de son père dans sa vie, si ce n'est pas indiscret ? Lui demanda-t-il

Jewel allait-elle laisser l'influence néfaste de son père et des Inquisiteurs empoisonner la vie et l'esprit de sa fille ? Qu'il aimerait que la magie se manifeste en l'enfant... après tout le frère de Jewel était bien sorcier, sa famille avait de toute évidence certaines prédispositions à engendrer des sorciers alors pourquoi pas Jewel. Si Amber s'avérait être une sorcière elle aussi, elle pourrait échapper à l'influence néfaste de son père et son entourage...

Entendre Jewel lui confirmer qu'elle ne doutait pas un instant de ses capacités pour retrouver les responsables de la tuerie qui avait eut lieu dans l'université lui tira un sourire reconnaissant, mais lorsqu'elle souligna qu'il ne devait pas perdre de vu non plus qu'il n'y avait pas un mais deux groupuscules à arrêter, il se rendit compte qu'il avait peut-être fauté en laissant ses sentiments personnels à l'égard des pro-moldus prendre le dessus. Il ne devait pas oublier qu'il devait également donner le change à l'égard du Cercle, fort heureusement il n'avait rien commis d'irréparable et il savait déjà comment il allait pouvoir faire pour rattraper sa bourde, et pour se faire, il allait jouer sur la corde sensible de Jewel

- Désolé, tu as raison… ne crois surtout pas que je minimise l’importance du Cercle et de leur action, bien au contraire c’est juste que… je sais que je ne devrais pas dire ça mais,… je ne peux pas m’empêcher de me sentir plus touché par cette tuerie qui a eut lieu dans cette université et pas seulement parce que je suis un sorcier… Je ne pense pas t’avoir déjà parlé des Collins, ce sont des gens généreux qui m’ont accueillit lorsque j’ai débarqué d’Angleterre. Ils m’ont aidé à m’adapter à mon nouvel environnement et à me sentir chez moi. La vie ne les a pas épargné, ils ont perdu un de leur fils lors de la grande bataille de Boston et Mary a fini par le rejoindre quelques années plus tard victime d'une dragoncelle foudroyante elle a laissé derrière elle un époux qui ne s'est jamais remis de sa perte et 5 enfants. Leur petite dernière s'appelle Lou elle a 10 ans aujourd’hui, malheureusement elle est atteinte d’une maladie très rare qui l'empêchera de devenir une sorcière comme le reste de ses frères et soeur. Sa soeur Lucrezia s'occupe énormément d'elle, c'est une jeune fille de 17 ans, qui malgré les épreuves est une jeune femme pleine de vie, et qui a encore beaucoup de choses à découvrir… Elle vient régulièrement à Washington pour suivre des cours de danses, et lorsque c'est le cas je l'héberge pour le week-end. Je lui suis très attaché à elle comme à toute sa famille et je la considère non pas comme une fille mais plutôt comme une petite sœur, sourit-il avec tendresse avant de se rembrunir en baissant les yeux, c'est pourquoi, lorsque je vois les conséquences de cette tuerie je ne peux pas m’empêcher de penser à elle et me dire qu’elle aurait pu faire partie des victimes, que sa vie aurait pu s’arrêter subitement… Je n’ai pas envie d’apprendre un matin en ouvrant mon journal qu’une autre école a été attaqué par ces fous et de découvrir que son nom vient allonger la terrible liste noir des victimes tout ça parce qu'elle est simplement née sorcière. Alors c’est vrai, ce n’est pas très professionnel de laisser ses sentiments personnels interférer dans ce genre d‘affaire mais je n’arrive pas à faire autrement, toi qui est mère, je pense que tu peux essayer de comprendre mon point de vu. Mon souhait de mettre fin aux agissement des Pro-Moldus est grandement motivée par des intérêts personnelles , mais il va de soi que je ne cautionne absolument pas les actions du Cercle et que je mettrais également tout en œuvre pour les neutraliser

Le discours d'Ethan n'était pas fait que de mensonge car même s'il s'était servi d'eux comme excuse pour justifier son comportement, il n'en pensait pas moins sincèrement chacun des mots qu'il avait prononcé. Lucrezia ou n'importe qui d'autre appartenant à la famille Collins auraient très bien pu faire parti des victimes de cette sanglante attaque et c'était quelque chose qu'il ne pouvait concevoir. Les meilleurs mensonges ont toujours un fond de vérité et celui-ci en était l'exemple même, il se doutait bien que le coeur de mère de Jewel n'y serait pas insensible et que ses soupçons si jamais il avait commis l'erreur d'en éveiller, disparaitrait aussitôt.

Ethan ne savait pas si c'était son affrontement avec le Clark Kent des bacs à sable qui l'avait autant épuisé ou les longues journées de travail cumulés aux innombrables nuits blanche qu'elle devait faire ces derniers temps mais Jewel semblait vraiment épuisée. Jamais encore il ne l'avait vu dans cet état et pourtant cela faisait bien deux ans qu'il la connaissait à présent, cependant jamais encore la situation politique du pays n'avait connu une telle crise. Néanmoins, malgré tout elle donnait parfaitement le change et il n'était pas certain qu'il aurait décelé quoique ce soit dans son comportement qui lui aurait permis de deviner qu'elle n'était pas au mieux de sa forme s'il ne la connaissait pas aussi bien. Professionnelle jusqu'au bout elle ne fit rien pour abréger leur entretien qui n'était pas encore tout à fait terminé. Pour le moment si Chapman était neutralisé ou du moins si ses jours étaient compté concernant Johnson s'était loin d'être gagné. Ethan n'était pas sans savoir qu'il serait beaucoup plus difficile à débouter et se montrer trop insistant à son égard pourrait soulever des interrogations qui n'étaient pas nécessaire... Pourtant lorsqu'il fut question de trahison et de ce qui les attendait si jamais ils se retrouvaient suspecté Ethan vit là une occasion qu'il ne pouvait pas rater. Affichant tout d'abord une mine gêné et détournant le regard, Ethan adoptait clairement les signes d'une personnes qui en savait bien plus long sur le sujet qu'il n'y paraissait. Il y avait beaucoup de rumeurs mais absolument rien de concret à ce sujet et en réalité ceux qui étaient à la tête du pouvoir préféraient rester délibérément dans l'ignorance concernant l'obtention de certaines informations, Marshall en tête, seul comptait le résultat. Malgré tout et quelque soit la situation politique du pays, si cela venait à se savoir, et s'il on découvrait que le Président avait fermé les yeux sur ces agissements sa présidence pouvait courir de gros risques et il devrait faire tomber des têtes pour sauver la sienne. Jewel, qui avait fait l'armée n'était pas dupe de son cinéma et pouvait deviner aisément qu'il lui cachait quelque chose, c'était en tout cas le but recherché. Se sentant obligé de vider son sac, il soupira légèrement mal à l'aise.

- Oui je le sais admit-il, pour l'avoir vu de mes propres yeux je peux te certifier qu'il ne s'agit pas de simple on-dit. Pourquoi crois-tu que Johnson et moi avons quelques difficultés d'ententes ? Il considère les terroristes comme des criminels qui ont perdu toute notion d'humanité, et il n'a aucun scrupule à recourir à certaines méthodes pour obtenir des aveux qu'il obtient sous la contrainte, fit-il pour ne pas employer le mot torture. Je sais que certaines personnes estiment ce genre de méthode tout à fait légitime avec ceux qu’ils considèrent être comme des menaces pour la nation mais je ne suis pas d’accord. Il existe beaucoup d’autres manières de faire avouer des choses à une personne comme avoir recours à des Legilimens pour lire dans l’esprit d’une personne ou lui faire boire du veritasseum, une sorte de sérum de vérité auquel nul ne put résister. Ce genre de méthode est à mon avis beaucoup plus efficace que faire usage de barbarie et surtout ça ne nous fait pas tomber aussi bas que ceux qui recourent à ce genre de méthodes. Et puis tout à fait entre nous que vaut des aveux obtenus sous la menace ? Je sais que ça ne fait pas très héroïque de dire ça mais personnellement, si je devais me retrouver dans ce genre de situation, j’ai conscience que je serais prêt à avouer n’importe quoi pour que mes tourments cessent. Tu te souviens de cet attentat déjoué en mars dernier à New-York autour de la statue de la liberté ? S'il on a pu déjouer cette cellule terroriste c'était grâce à l'arrestation d'un suspect Christopher Maxwell, tu dois t'en souvenir, c'est Johnson qui a mené l'interrogatoire en personne, parce que le temps nous était compté. J'étais là, je l'ai vu faire, et ce qu'il a fait endurer à ce type je ne l'oublierais jamais. Il n'a pas voulu m'écouter lorsque je lui ai demandé de me laisser faire et d'employer d'autres méthodes, le ton est monté très vite entre nous. Finalement il est parvenu à obtenir les informations qu'il désirait et nous avons pu intervenir à temps pour déjouer cet attentat. Aux yeux de beaucoup Johnson est un héros mais pas pour moi. Je suis désolé mais je n'approuve pas ses méthodes qui sont punissables par la loi. Absolument rien ne justifie que l'on recourt à de tels méthodes ni l'instabilité politique ni le fait que l'on se trouve en état de guerre, absolument rien. Alors certes, il a sacrifié une vie pour en sauver des centaines d'autres mais il existe d'autres moyens, magiques ceux-ci et beaucoup plus efficaces, de faire parler un homme.

Johnson était le chef des armées, c'était un homme d'action qui ne reculait devant rien pour obtenir des résultats et à vrai dire, Ethan espérait ne jamais avoir à se retrouver entre ses mains. C'était un homme loyal et dévoué à son pays qui avait mené de nombreuses batailles et traversé de nombreux mandats sans être éclaboussé par le moindre scandale. C'était un homme très respecté par ses paires et par le milieu, mais il n'était pas pour autant irréprochable et ses méthodes radicales ainsi que certaines de ses décisions bien que parfaitement justifiées pouvaient être condamnables. Il ignorait ce que Jewel ferait de cette information mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle condamne les choix de Johnson, du moins pas immédiatement, cela ne servait pour le moment qu'à mettre de l'eau au moulin. Etre envoyé à Santa Fe lui paraissait être une bonne idée jusqu'ici mais à présent qu'il savait qu'une enquête interne allait avoir lieu il voulait également en être afin de mettre la main sur les pro-moldu avant eux. Il devait impérativement savoir ce que ces derniers savaient exactement sur le Cercle avant que ces informations ne tombent entre de très mauvaises mains. Malheureusement si Jewel pouvait intervenir sur sa promotion au Pentagone elle n'avait aucun par contre aucun pouvoir concernant les affectations de ces missions et en un sens bien que déçu il ne pouvait pas prétendre être surprit. Prenant sur lui, il lui sourit en levant les mains d'un air fataliste sans pour autant se départir de sa détermination

- Dans ce cas, je relèverais le défi, lui sourit-il confiant, nous verrons bien, cela ne me coutera rien d’essayer. Au pire il me soufflera dans les oreilles et au mieux je pourrais vous aider. Mais je ne pars pas perdant, je pense que j'ai toute mes chances

Ethan n’obtenait pas toujours ce qu’il voulait mais c’était rare. Il ne se faisait aucune illusion, Dorian ne serait pas facile à convaincre mais ce n'était pas pour autant impossible, il ne perdait rien à ten-ter sa chance, de toute manière partir perdant n'était pas dans sa nature

- Et si jamais il m’envoi malgré tout à santa Fe, je règlerais le problème de ces deux groupuscules au plus vite pour venir vous prêter main forte, lui sourit-il confiant avant de reprendre son sérieux. Jewel je voulais encore te parler d’une dernière chose avant de te laisser… Cela concerne Zachary Heel… J’ai pris quelques mesures et pour cela j'ai décidé de me rendre au Bastion, je pars dans 3 jours le temps de boucler certaines affaires en cours. Etant donné que Barbosa a refusé tout dia-logue avec nous, que mes propositions pour tenter de le faire sortir de là ont été rejeté parce qu'ils étaient jugés trop risqué ce que je peux parfaitement reconnaitre, j'ai décidé de m'y prendre autrement. Je n’ai pas sollicité de rendez-vous cette fois je l'ai averti que je viendrais en personne dans trois jours. Elle a accepté de me recevoir mais elle n’avait pas vraiment le choix si elle ne désirait pas se mettre la maison blanche à dos. J'exigerais de voir Heel. Si comme je le soupçonne il a été torturé et qu'il est blessé, je pourrais invoquer la Convention contre la torture pour le rapatrier à Washington. J'en ai discuté avec Jessica elle m'a dit quoi faire et quel article invoquer. Elle voulait m'accompagner cependant pour sa propre sécurité j'ai préféré refuser mais je n'irais pas seul je serais accompagné d'un de ses conseiller juridique qui lui ne sera pas sorcier. Si jamais Heel se porte bien, au moins, je l’aurais vu et je pourrais essayer de négocier sa libération. Si je t'en parle c'est parce que j'estime que tu dois être averti bien sur mais également parce que je ne suis pas très confiant à l'idée de me jeter dans la gueule du loup. J’ai beau ne pas être Saevus Yaxley et travailler pour le gouvernement je reste un sorcier et les Inquisiteurs ont prouvé qu’il n’y avait pas grand-chose qu’ils redoutaient… de plus… je n’y ait pas que des amis là-bas… Je ne sais pas si tu le sais mais j’ai participé à la guerre de Boston et j’ai affronté ces hommes. Bien sur cela fait 10 ans maintenant et tout ça c’est derrière moi, mais eux, ils n’oublient pas…. Calvin Hasting en particulier, le garde du corps de Barbosa. Je l’ai croisé lors de la conférence pour la paix et je peux t'assurer que si cet homme en avait eut l’opportunité il n’aurait pas hésité à terminer ce qu’il avait commencé à Boston. Au Bastion je serais sans défense, je ne pourrais pas utiliser la magie et je doute que ma carte diplomatique les impressionne… si les choses devaient mal tourner j’ai absolument besoin de m’assurer une porte de sortie, c'est pourquoi j'ai besoin de toi. Si je ne t’ai pas donné de nouvelles au bout de 24h je veux que tu interviennes et que tu me sortes de là. Est-ce que je peux compter sur toi ?





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MessageSujet: Re: On porte tous des masques [jewel]   On porte tous des masques [jewel] Empty28.05.16 4:27


On porte tous des masques… Qui es-tu Ethan ?

Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ?
Jewel De Silva & Ethan A. Devaney



Jewel appréciait la compagnie d'Ethan d'ordinaire, mais la journée avait été longue et difficile et elle ne rêvait plus que d'une chancre : rentrer chez elle. C'était le soucis avec la vie politique : il n'y avait plus aucune minute de son temps qui lui appartenait. C'était sans compte qu'elle devait continuer à être une mère et s'occuper des intérêts de sa fille, en plus de ceux de son demi-frère et de sa demi-sœur. Son père était bien incapable de gérer deux jeunes adultes dont l'un était prêt à exploser à chaque minute. Jasper avait beaucoup de mal à accepter l'idée qu'il était un sorcier et qu'il devait apprendre à contrôler sa magie. A l'inversa sa jumelle semblait être dépourvu de la moindre magie. Jasper se sentait mal à l'aise et infiniment plus seule, alors que le lien qu'il partageait avec Esméralda, semblait être vraiment puissant, à tel point que Jewel se souvint de l'avoir qualifié de magique lorsqu'ils n'étaient encore que des enfants. La politicienne ignorait si les pouvoirs de Jasper lui venait de ses gênes paternel ou maternel. Aucun des deux parents n'étaient pourtant sorcier, mais si cela devait être du côté de leur père, alors il était possible que cela puisse aussi toucher sa petite fille. Jewel ne savait que trop penser de cela. Surtout depuis que Dai était revenu d'entre les morts. Son expérience avait été relativement traumatisante et elle doutait qu'il puisse accepter facilement d'être le père d'une sorcière. Jewel n'était pas certaine d'aimer la direction dans laquelle partait ses pensées. C'était déjà bien assez difficile d'être une mère célibataire exerçant un travail aussi prenant que celui d'être employée à la Maison Blanche. Jewel n'était pas certaine, qu'elle se relancerait dans une nouvelle campagne électoral une fois que le premier mandat du président Marshall se terminerait. Dorian et elle, en avaient déjà discuté et bien qu'il insistait, il semblait ne pas se rendre véritablement compte de ce qu'il demandait.

Cela la ramena au présent et à la discussion un peu surréaliste qu'elle avait avec Ethan en parlant de leur avenir. Celui de son collègue, semblait bien plus brillant que le sien. Jewel serait déjà contente si elle avait encore une décennie devant elle, le temps que sa fille soit assez grande pour comprendre le départ définitif de sa mère. Si elle pouvait négocier avec la maladie, elle préférerait même que cette dernière la laisse tranquille et disparaisse, mais c'était trop demander. Qu'importe les médecins qu'elle voyait, tous étaient formelle, il n'y avait rien qu'on ne puisse faire. Le seul avantage de cette maladie, c'est qu'elle était très lente à prendre feu dans l'organisme. Enfin, ce dont elle était certaine c'est qu'Ethan ne pourrait jamais se contenter d'une vie toute simple et reposante. Il semblait être le genre d'homme à aimer être au centre de l'action et son ambition ne faisait qu'accentuer ce côté de sa personnalité. S'il persistait dans sa carrière politique, il était fort à parier qu'il pourrait atteindre de hautes sphères. Cependant, il lui faudrait être patient, d'autant plus que son jeune âge pouvait jouer contre lui. On aime la jeunesse en politique, mais pas trop au risque de passer pour un blanc-bec qui a encore besoin de se faire les dents avant d'entrer dans l'arène. Il plaisantait en disant qu'elle le connaissait mieux que lui-même, mais surtout elle écoutait les bruits de couloirs et il ne le savait peut-être pas mais de nombreuses personnes suivaient sa carrière avec intérêt ou parce qu'ils craignaient qu'il leur fasse de l'ombre. Dans le staff du président, elle pouvait déjà savoir qui admirait Ethan Devaney et qui aimerait bien le voir finir comme scribouilleur pour le sénateur du Wyoming. Pourquoi lui ? Tout simplement parce que c'était une personne absolument détestable qui avait eu son poste, on ne savait trop comment et qu'aucun politicien sain d'esprit ne pouvait encadrer. Le président l'avait mouché devant la commission l'année dernière et ça restait un sujet de plaisanterie.

Ethan semblait prendre très à cœur la question des groupuscules et si Jewel était d’avis qu'il ne fallait pas trop les regarder de haut, vu les moyens qu'il semblait déployer, la politicienne restait quand même un peu moins catégorique à la pensée qu'ils puissent survivre bien longtemps. Il faut dire que même si les factions ne pouvaient pas s'entendre, si elles travaillaient en commun sur quelque chose, elles pouvaient être plus puissantes que le plus organisés des groupes despotiques de ce pays. Les groupes de pression, le gouvernement et le pays, en avaient vu de nombreux au cours de son existence et il était fort à parier qu'ils en verraient d'autres. Jewel pensait sincèrement que le gouvernement et ses envoyés seraient en mesure de faire en sorte qu'ils ne réussissent pas à faire plus de mal. Ethan pensait que si le président venait à être touché et que son remplaçant était un membre d'un des groupes extrémistes, cela pourrait être un véritable problème. En effet la différence se jouait certainement dans les idéaux. Tout le monde ne souhaitait pas autant arrondir les angles que le président Marshall. Cependant, pour la première fois de la journée, une telle idée fit éclater de rire Jewel. A moins que le Cercle et les pro-moldus s'occupent aussi du vice-président, en plus du président, il n'y avait guère lieu de s'inquiéter. Certes, s'ils s'occupaient des deux, ils auraient alors le président de la chambre des représentants, qui était un politicien clairement mage fondateur, mais mieux valait la peste que le choléra, comme il se disait régulièrement. Il y avait de nombreux responsables qui pouvaient succéder au poste de président, mais c'était surtout le vice-président le plus important et il n'était clairement pas le genre de personne qui pourrait plaire à l'un comme à l'autre des groupuscules. Il fallait dire qu'il était plutôt connu pour être un fervent défenseur des droits indépendantistes et de la non-violence depuis son plus jeune âge.

« Pardonne moi. » Fit Jewel en repoussant avec difficulté son rire, tant l'idée était saugrenue. « Je trouvais risible d'imaginer qu'Antonio Morello puisse être un membre des pro-moldus ou du Cercle. Connaissant Tony comme je le connais, je trouve cela très drôle. En même temps, il pourrait être la solution à tous nos problèmes, sans qu'on le sache réellement. Il fait partie des rares mortels à avoir choisi d'épouser un immortel. Je crois que la conseillère Régina Andropov en ait une des plus célèbres. Lacey ferait une magnifique première dame, à jamais figée dans la trentaine. Elle serait merveilleuse, j'en suis certaine. » Ajouta-t-elle pensive en s'imaginant la scène. « Mais c'est totalement hypothétique. Je ne m'en ferai pas trop à ce sujet là. Les pro-moldus et le Cercle sont certes impliqués dans la politique, mais pas à un si haut niveau. Je les pense très proches du pouvoir, mais pas vraiment dans les places stratégiques. »

Quand Barry Marshall avait choisi son équipe, il avait prit bien soin de prendre des personnalités diverses et variées, mais qui servirait au mieux sa cause. Jewel doutait de beaucoup de personnes au gouvernement, mais elle avait une grande confiance en Dorian et Tony. Le premier lui avait ouvert les portes du monde politique et le second était un ancien ami d'enfance, beaucoup plus âgé que lui. Elle se souvenait qu'il venait déjà aux dîners mondains de sa famille quand elle n'était qu'une adolescente pas encore bien dégrossi. Antonie Morello était un véritable charmeur, bon vivant et avec ce petit côté italien qui fait fondre toutes les jeunes femmes. Cependant, il semblait préféré les beautés froides de la nuit puisqu'il avait fini par épouser Lacey D'Arcy, une vampire qui se refusait à suivre l'autorité du roi des Vampires et qui était la formidable propriétaire de la société « Sang pour Cent » qui fournissait du sang artificiel dans tout le pays. Jewel n'avait pas vraiment testé, sachant que ce n'était pas vraiment son régime alimentaire, mais elle avait entendu dire que cela trouvait des adeptes parmi les Vampires. Elle n'y connaissait pas grand-chose, mais la plupart des informations sur les vampires, elle les devait au bureau du lobbyiste Feliciano. Même si personne n'était irremplaçable, comme le soulignait Ethan, il n'était pas question de céder à la panique. C'était plus prudent, à la fois pour le moral des employés de la Maison Blanche, mais aussi cela faisait montre de la force de caractère de l'équipe entière qui veillait à la sécurité et au maintien des institutions politiques. Cela pouvait sembler être une bravade du président face à son service de sécurité, mais en vérité c'était une manipulation politique qui serait relayée par les journaux et les correspondants politiques, qui donnerait l'impression que tout allait pour le mieux. Plus on vous répète quelque chose, plus vous y croyez et c'était précisément ce que le gouvernement voulait que l'opinion publique pense : tout est sous contrôle ; il y a des horreurs dans le pays, mais le gouvernement est toujours là prêt à effectuer son travail.

« Ton dévouement et ton intérêt sont tout à ton honneur Ethan, mais le service de sécurité s'occupe de cela. C’est pour cela qu'il te laisse le temps de gérer la politique de défense intérieur du pays. Tu n'as pas à t'inquiéter pour le président ou pour son remplaçant. Pour une fois que je peux dire que la situation est sous contrôle, je ne vais pas me priver. Il n'arrivera pas la même chose à Barry Marshall qu'il est arrivé à Roosevelt. » Expliqua Jewel.

La conversation se tourna à nouveau vers son entrevu avec Cyrius Fernandes. Elle avait beau trouver que ces écrits étaient parfois agaçants et pas toujours près du but, elle ne pouvait s'empêcher de superposer son image à celle de Jasper. Ils avaient presque le même âge, des origines latinos et ce comportement révoltés qu'on tous les jeunes à cet âge. Il n'était pas difficile d'imaginer Jasper à sa place. Pour cela, elle se sentait un peu comme la grande sœur presque mère qu'elle avait été pour les jumeaux. Ethan pouvait bien dire qu'elle n'y pouvait rien puisqu'elle ne lui était pas apparentée, elle ne pouvait pas contrôler cela. Heureusement, Jasper avait Esméralda pour veiller sur lui. Ils étaient si proches l'un de l'autre et Jewel savait qu'Esméralda avait un caractère bien plus posé que son jumeau. Les paroles d'Ethan avaient beau être totalement justes, elle n'arrivait pas à laisser passer ce sentiment. Peut-être était-elle trop imprégnée de son rôle de mère pour passer outre. Cela viendrait certainement par lui poser des soucis, dans l'avenir. Son collègue affirma qu'elle avait le temps avant de voir cela avec Amber. Elle essaya d'imaginer sa petite Angelita être en désaccord avec elle, mais c'était une image difficile à visualiser. Jewel espéra, qu'elle tiendrait davantage de sa tante, qui était un modèle de gentillesse et d'amabilité. Un deuxième Jasper, en la personne d'Amber, cela risquait fort d'être difficile à gérer. Elle avait déjà eu beaucoup de mal à se remettre de sa crise adolescente qui semblait en vérité ne jamais se terminer. Amber était si innocente et pleine de vie à son jeune âge. Jewel se demandait même si elle la verrait faire sa crise d'adolescente. Elle avait un peu peur d'imaginer qui s'occuperait d'elle, lorsqu'elle ne serait plus là. D'ailleurs Ethan lui demanda comment l'enfant avait réagi à la nouvelle du retour de son père.

« Elle pensait qu'il était en voyage très loin et elle a envie de faire sa rencontre, mais en vérité, pour Amber, son père n'est autre que Connor. Il faut dire qu'elle n'a pas vraiment eu le temps de connaître son véritable père et Connor a toujours été là, pour nous deux. Il a plus été un père pour elle que n'a pu l'être Dai. Je ne le crois pas non plus prêt à être père. Je ne lui avais pas avoué que j'étais enceinte quand j'ai décidé de divorcer. J'aurai peut-être dû, mais je ne sais pas… quelque chose m'a retenu d'en parler et puis il a fini par disparaître. Amber finira peut-être par l'apprécier, mais elle doit déjà accepter le fait qu'il soit son père et que Connor ne l'était pas, bien qu'il ait agi tout comme. » Répondit Jewel, un brin pensive en pensant à son ancien garde du corps.

Ce n'était un secret pour personne. Sa vie amoureuse avait plus d'une fois fait le tour des journaux. De plus, la politicienne pensait n'avoir rien à cacher. Certes, les vautours qu'étaient les journaux à scandales, devraient vraiment faire autre chose de leurs activités, mais Jewel ne regrettait aucun de ses choix que ce soit professionnellement ou dans ses relations. Il n'y avait pas eu beaucoup d'hommes dans la vie de Jewel. Sa carrière et sa fille lui prenait une grande part de son temps. Malgré tout, elle regrettait un peu de ne pas bénéficier d'une relation saine avec un type génial. C'était presque un souhait impossible à réaliser. Essayer de trouver quelqu'un à Washington était plus difficile que trouver une aiguille dans une botte de foin. La conversation tourna vers l'enquête à venir dans laquelle Ethan allait être le représentant du gouvernement et des indépendants. Il avait beaucoup insisté sur les pro-moldus plus que le Cercle et ce n'était pas tout à fait l'attitude à avoir. Elle le lui fit remarquer et il s'empressa de lui expliquer que ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire. Comme elle l'avait imaginé, il avait fait un simple transfert comme c'est souvent le cas dans ce genre d'affaire. Ce n'est pas sans raison qu'il est parfois difficile de faire face à ce genre de mission. Il lui raconta que ce n'était pas seulement parce qu'il était sorcier qu'il était plus touché par le massacre à l'université, mais aussi parce qu'il avait des connaissances qui avaient une jeune fille qui avait juste l'âge parfait pour faire des études et l'imaginer à la place de ses étudiants morts, le touchait beaucoup. Il insistait sur le fait, qu'il ne fallait pas mêler ses sentiments personnels lors des missions, mais qu'il ne pouvait cependant pas s'en empêcher. Il était bien trop dur avec lui-même. Jewel avait fait l'armée et elle ne s'était jamais mise autant de pression pour mettre de côté ses sentiments personnelles. Au contraire, elle était incapable de les renfermer et de se taire. C'est pour ça qu'elle avait quitté l'armée par la suite. Elle avait besoin de davantage de champs libre pour dire ce qu'elle pensait et ne pas uniquement subir.

« Je comprends. Il est inutile d'être trop sévère avec toi-même. Même les immortels ont un cœur caché quelque part. Faire abstraction de ses sentiments personnels, ne fera pas de toi un meilleur agent. Au contraire, il faut être autant capable de réfléchir que d'avoir des sentiments. C'est une erreur de croire que les sentiments nous rendent faibles. C'est la rhétorique de ceux qui ne servent que leur propre intérêt que de dire ce genre de choses. Une nation a besoin d'être vivant, pas de robot dénué compréhension de l'âme humaine. J'espère que durant cette enquête tu feras autant confiance à ta tête qu'à ton cœur pour faire les bons choix et réussir au mieux cette mission. » Commenta Jewel.

Jewel aurait aimé pouvoir écouter cette entrevue, mais sa conscience professionnelle l'en empêchait. Elle ne pourrait jamais véritablement faire cela. La première chose qu'elle ferait en rentrant ce serait de s'arrêter dans ce petit boui-boui près de chez elle qui servait les meilleurs falafel de la ville, de se faire couler un bain et d'aller s'écrouler dans son lit en serrant son petit ange contre elle. La discussion prit un tour étrange lorsqu'il fut question de Johnson. Ethan avait une tête qui l'intriguait. Elle ne comprenait pas trop où il voulait en venir. Jewel savait que Johnson ne portait pas vraiment Ethan dans son cœur. Il se disait que c'était le jeune âge d'Ethan qui ne lui plaisait pas. Il n'avait pas confiance dans la jeunesse. Il faut dire que le chef des armées était un vieux de la vieille qui n'était pas impressionné par les méthodes modernes et les changements. Il croyait en ses vieux principes et à son honneur. Elle n'avait jamais vu un homme pour qui l'honneur était aussi important. Johnson ferait tout pour son pays. Ethan lui raconta ce qui s'était passé avec Christopher Maxwell et l'interrogation qui avait eu lieu. Ces actions lors de cette interrogation n'avait pas élevé Johnson dans le cœur d'Ethan qui n'était pas d'accord avec ces méthodes. Il n'était pas le seul à se méfier de lui. Il y aurait toujours des adversaires à n'importe quel homme ou femme politique de ce pays. Jewel, elle-même ne se faisait pas que des amis. Jewel savait que l'homme n'était pas tout blanc non plus. Il avait vu des conflits et avait sa propre manière d'y répondre. Ethan pouvait bien avoir raison sur certain point, l'utilisation de la magie dans les interrogatoires étaient encore très peu utilisée. Souvent, on en reparlait au Sénat, mais cela ne passait jamais dans la loi, parce que de nombreux opposants à la magie soulevait le point que rien ne permettait d'être certain que cela ne retirerait pas le libre arbitre. Même un criminel a le droit à son libre arbitre. Il faudrait de nombreux bouleversements pour que puisse s'organiser quoi que ce soit dans ce sens. La magie restait pour le moment écarter des interrogatoires et de la justice en général. Jewel restait perplexe face à tout cela.

« Tu ne risques pas de soigner ta côte de popularité auprès de Johnson avec ce genre d'information. Il est très apprécié et ce n'est pas quelqu'un avec des idées extrémistes. Je ne crois pas que le président ou Dorian ne sachent pas ce qu'il y a, à savoir sur Johnson. Je ne suis pas toujours d'accord avec ces méthodes non plus. Ton meilleur allié dans tout cela, ça serait Tony. Il est d'avis que la non-violence devrait davantage être utilisé. C'est un terrain miné que celui-là, Ethan. A mon avis, je ne m'y risquerais pas, maintenant. Surtout quand ton jeune âge pour un politicien, pourrait être l'arme la plus puissante que Johnson puisse avoir contre toi. » Lui conseilla la politicienne le visage neutre, destiné à ne pas s'impliquer davantage dans cette conversation.

Malgré tout, elle garda ça à l'esprit. Il fut question de l'enquête interne de la Maison Blanche pour trouver les agents du Cercle et des pro-moldus qui auraient pu s'infiltrer dans les sphère politique. L'enquête des factions seraient un moyen de détourner l'attention de la presse sur cette opération qui visait à débarrasser le gouvernement des personnes qui semblaient déterminées à plonger le pays dans le sang et la violence. Ethan, bien entendu, en entendant cela, voulu s'impliquer dans cette mission, malheureusement, il n'avait pas été retenu pour cela. Il avait déjà une mission et Jewel doutait que Dorian lui permettant de l'abandonner. Cependant, elle lui expliqua qu'il pourrait toujours en faire la demande. Après tout, il arrivait que Dorian change d'avis, même s'il faisait son possible pour suivre l'agenda du président qui était parfois secret sur ses objectifs. Son staff faisait tout pour que soit satisfait ses demandes. Ethan se dit prêt à relever le défi. De toute évidence, Dorian ne lui faisait pas peur. C'était une attitude tout à son honneur. Jewel eut un petit sourire en l'entendant lui dire cela. Son interlocuteur reprit un visage plus sérieux pour lui parler d'une autre affaire : celle qui concernait Zachary Heel. Elle fut impressionnée de voir qu'il n'avait pas baissé les bras en ce qui concernait la libération du jeune sorcier retenu prisonnier au Bastion. Si elle l'avait sû, elle l'aurait dit à Cyrius Ferndandes pour lui clouer le bec. Elle n'avait pas eu cette chance. Pourquoi les bonnes répliques arrivaient parfois trop tard ?! Il lui demandait s'il pouvait compter sur elle à ce sujet-là. Il avait monté tout un plan et elle devait reconnaître que ce n'était pas trop mal pensé. Elle devrait probablement aller remonter les bretelles de quelques grattes papiers pour ne pas y avoir pensé avant ou bien elle devrait laisser Jessica houspiller son département de la justice. Oui, ça ne serait pas une mauvaise idée.

« Tu peux compter sur moi, Ethan. Ce serait vraiment une victoire que de réussir à libérer Zachary Heel. Je pense que ce serait un soulagement pour de nombreuses personnes. Ne me prévient pas juste avant que les choses n'explosent. J'ai encore des relations cordiales chez les Inquisiteurs qui pourraient éviter tout cela ne finisse en drame. Ce pauvre jeune homme retenu là-bas… cela doit être vraiment difficile pour ses proches. »

Il était si difficile de poser les visages d'anciens amis et d'êtres aimées sur l'étiquette de tortionnaire inquisiteurs. Jewel ne regrettait pas d'avoir quitté tout cela. C'était trop loin de ses idéaux et de la vie qu'elle voulait mener. Quelques coups se firent entendre et Jewel pria la personne de rentrer. C'était Brianne, elle avait un appel pour Ethan lui demanda de revenir au département de la défense intérieure pour une quelconque affaire. Il semblait que leur conversation touchait à la fin. Jewel aurait bien poussé un soupir de contentement, mais ce n'était pas une attitude à avoir. Elle avait hâte d'être chez elle.

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