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 Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty18.08.16 22:23



I dunno what the futur holds for me



Yaël avait échangé plus de quelques mots avec Ernie Beller, le fabriquant de baguette magique, et ce n'était encore jamais véritablement arrivé. Il était dommage de se dire qu'ils avaient enfin une conversation alors même que ce dernier traversait un moment très difficile. En effet, la tragédie qu'il traversait était très certainement insoutenable. Quand on aime quelqu'un, on ne lui souhaite pas, de finir dans une prison à la merci des Inquisiteurs qui haïssaient les sorciers pour des raisons obscurs. De toute évidence, Ernie Beller avait beaucoup d'affection pour son neveu et ce qui lui arrivait le touchait énormément. Yaël aurait voulu dire quelque chose de véritablement réconfortant, mais ce n'était pas simple de trouver les bons mots. De plus, ne dit-on pas que les actions sont plus fortes que les paroles ? En matière d'action, Yaël était plutôt limitée. Elle n'était qu'une humble médicomage et ses dons se limitaient à guérir des maladies et préparer des breuvages magiques. Bien sûr, accessoirement, elle avait quelques petits flashs du futur, mais les images étaient souvent chaotiques, incompréhensibles, effrayantes et sanglantes. Elle détestait ses visions et ne voyaient guère leurs utilités. Pour elle, sa voyance était une malédiction bien trop difficile à assumer et elle ne rêvait que d'en être débarrassée pour ne plus subir ses flashs qui la mettaient dans des états déplorables et qui étaient responsables des fines cicatrices que l'on trouvait sur ses cuisses. En vérité, elle n'avait rien d'autre que sa compassion et son empathie à offrir. Elle le sentait presque gênée. Pourtant, elle aurait dû apprécier ce moment où elle arrivait à échanger plus que quelques mots à cet homme qui lui faisait un certain effet, alors même que personne n'avait réussi cela depuis qu'elle avait fait la rencontré de Gédéon. Cependant, elle n'avait pas choisi son bon moment. Pourtant, tout semblait être réuni pour que ce moment arrive…

Et soudain, il avait essayé de prendre congé et elle n'avait pu que prononcer un « non » d'une voix plus forte qu'elle n'aurait dû. Yaël avait réfléchi à cent à l'heure pour le garder assis à sa table. Évidemment, ce n'était pas particulièrement simple de trouver une raison, mais elle avait fini par insister et avancer l'idée que cela lui permettait de le récompenser pour le portefeuille qu'il lui avait ramené. En vérité, elle sentait qu'elle ne pouvait pas le laisser partir, en partie parce qu'il semblait vraiment rongé par ce qui arrivait à son neveu et aussi parce qu'elle voulait, au fond d'elle-même, profiter encore un peu des instants en sa présence. Elle le sentit hésiter, mais il finit par sourire et accepter de rester. Quant à elle, elle retient un soupir de soulagement. Il y avait à la fois la médicomage et la femme face à ses sentiments, qui l'avait poussé à agir. La médicomage ne pouvait laisser quelqu'un dans une telle détresse émotionnelle partir. Certes, sa spécialité c'était les conditions magiques rares, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas quelques notions de psychologie et même un aveugle se rendrait compte qu'Ernie Beller vivait très mal la captivité de son neveu. Il fallait lui reconnaître cet extrême dévouement à la famille. Yaël n'était pas certaine, qu'elle pourrait se mettre dans de tels états pour ses parents. Entre son père autoritaire et la faiblesse de sa mère, elle ne s'était jamais sentie à l'aise avec eux et l'amour qui aurait put fleurir, ne s'était jamais épanoui. Bien sûr, elle avait beaucoup d'affection pour ses petits frères et petites sœurs, mais le temps et les épreuves les avaient un peu séparé. Elle avait des amis proches avec qui elle entretenait des relations plus que cordiales et ils étaient tout ce qui lui restait depuis que son époux était décédé.

Alors qu'elle pensait à tout cela, les paroles de son interlocuteur la ramenèrent à l'instant présent alors même qu'il lui demandait s'il ne prenait pas la chaise de son ami. Elle mit quelques secondes à se rappeler qu'il parlait d'Ethan. Yaël aurait dû se sentir un peu mal d'avoir oublié un instant qu'il était parti, mais elle avait été absorbée par sa réflexion sur l'extrême dévotion et la famille. Maintenant, elle commençait à s'inquiéter de ne pas le revoir venir. La sorcière jeta un coup d'œil à droite et à gauche et manqua de l'apercevoir. Il ne devait pas être bien loin pourtant, selon elle. Il lui avait dit qu'il allait saluer une connaissance. Est-ce que des salutations prenaient autant de temps ?! Elle connaissait bien Ethan et elle était persuadée qu'il ne verrait aucun mal à ce que le fabriquant de baguette magique se joigne à eux. Surtout après qu'elle lui ait avoué qu'elle avait des drôles de sentiments en sa présence. Il avait réussi à lui arracher ses aveux alors même qu'elle n'avait pas réussi à en savoir davantage sur cette Susie. Yaël regrettait un peu qu'Ethan n'est pas réussi à construire quelque chose avec Thémis. Quand elle avait rencontré la jeune femme, elle avait été impressionnée par l'entente qu'il y avait entre ses deux-là et cela l'avait rassuré de savoir qu'ils étaient heureux ensemble. Il lui était parfois difficile de comprendre comment deux personnes qui semblaient faites l'une pour l'autre, pouvaient finir par se séparer, se déchirer, ne plus se revoir. Cela faisait peut-être d'elle une romantique indécrottable, mais elle aimait à croire qu'il y avait une belle fin pour ceux qui étaient liés par quelque chose d'aussi incroyable que l'amour.

« Je suis certaine qu'il n'y verra aucun problème. Il comprendra aisément mes raisons. C'est quelqu'un de raisonnable et de compréhensif. Vous verrez. » Dit-elle avec conviction.

C'est en parlant de lui que la sorcière se rendit compte que son amitié avec Ethan pourrait peut-être aider le fabriquant de baguettes magiques. En effet, Ethan travaillait pour la Maison Blanche, le gouvernement des moldus. Il pourrait probablement faire quelque chose de plus que le conseil des mages ne pouvaient accomplir. Après tout, l'autorité des mages fondateurs ne s'étendait que là où se trouvaient leurs territoires. La Maison Blanche était censée être l'autorité suprême dans le pays. Yaël ne faisait pas beaucoup confiance aux moldus, mais elle avait une foi aveugle dans les capacités d'Ethan. S'il pouvait travailler là-bas, cela voulait dire qu'il était capable de faire avec les moldus et elle était certaine qu'il avait suffisamment d'autorité pour trouver une solution. Elle n'était pas très au fait de la politique et encore moins de celle des moldus, mais elle voulait offrir quelque chose à Ernie Beller pour essayer d'effacer un instant ses réflexions moroses sur la condition de son neveu. Elle pouvait aisément comprendre qu'il s'inquiète. La médicomage ne pouvait oublier les ravages des actions des Inquisiteurs quand ils s'étaient attaqués à Boston. Elle avait vu les visages en larmes, les corps meurtris et la mort, de ses propres yeux et cela l'avait effrayé à jamais. Le pouvoir et la cruauté des Inquisiteurs n'étaient plus à prouver. Qui sait ce que ce pauvre garçon devait subir, seul, dans les geôles de ses monstres, ni pourquoi il le gardait aussi longtemps pour aucune raison. Zachary Heel n'était qu'une jeune homme sans histoire, selon les dires des journaux. Il ne méritait pas ce qui lui arrivait. Certains disaient préférés affronter des détracteurs plutôt que de tomber entre les mains des Inquisiteurs. Yaël se disait quant à elle, qu'elle préférait éviter l'un et l'autre puisque la situation n'était guère appréciable aux mains de monstre quel qu'ils soient. Elle fit connaître cette idée à Ernie et elle vit que cette idée faisait son chemin. La sorcière était ravie d'y avoir pensé. Quand il la remercia, elle se sentit toute chose. Elle avait trente ans ! Elle ne pouvait pas continuer à agir comme une jeune adolescente en plein émoi.

« Je vous en prie. Ce n'est rien. » fit-elle modestement. « Je suis simplement contente de pouvoir vous aider à mon échelle. » Ernie Beller enchaîna avec des questions sur Ethan et elle entreprit d'y répondre du mieux qu'elle le pouvait. « Je ne connais pas bien l'administration moldu, mais je ne pense pas me tromper en disant que son poste est important. C'est quelque chose en rapport avec la défense. Je suis certain que ça à un lien avec la situation dans laquelle est votre neveu. Mon ami est plein de ressources. Il trouvera quelque chose ! » Affirma la sorcière.

Alors même qu'elle chantait ses louanges, il apparut à nouveau. Décidément, il avait le sens du spectacle ne put elle s'empêcher de penser. La coïncidence était vraiment impressionnante. Ernie se leva et lui tendit sa main tout en se présentant. Ethan fut parfait et elle aurait presque applaudit si la situation n'aurait pas été gênante après coup. Ernie n'aurait plus l'impression d'être de trop avec ce qu'il venait de dire. On ne pouvait jamais trop compter sur ses amis, surtout s'ils ont vos intérêts à cœur. Enfin, elle pensa cela jusqu'à ce qu'il affirme qu'il ignorait qu'ils se connaissaient et qu'il lui jette le regard qui vous incite à enchaîner. Elle lui fit de gros yeux pour lui faire comprendre que c'était plus qu'elle ne pouvait faire, en espérant être suffisamment discrète pour que le fabriquant de baguettes ne remarque pas leur échange silencieux. Yaël avait des années de retard en charme et en gringue. La sorcière avait fait la rencontre de son mari, dès l'école et n'avait pas vraiment participé à tous les jeux de séductions que ses pairs avaient expérimenté. Après la mort de Gédéon, elle n'avait même pas cherché à rencontrer quelqu'un de nouveau. Elle ne se sentait pas prête et son travail lui prenait tout son temps. En plus de cela, elle avait dû faire le deuil de l'enfant qui n'avait pas survécu en son sein. Son état d'esprit n'était pas prêt à se lancer dans la moindre histoire ou petit flirt. Ethan le savait bien. Certes, ils ne s'étaient pas vus souvent ses derniers temps, mais chaque fois qu'il venait à Boston, ils trouvaient toujours un moment pour discuter. En même temps, elle ne partait jamais de Boston. La dernière expérience au-dehors des murs réconfortants de la ville, lui avait laissé un goût amer.

Soudain, une femme arriva jusqu'à leur table et Yaël fronça les sourcils. Cette dernière affirma qu'Ethan avait oublié quelque chose et la sorcière se demanda si c'était la fameuse connaissance dont il avait été question. Cependant, l'étonnement d'Ethan semblait démontrer le contraire des paroles de femme, qui venait de les interrompre. La suite surprit la médicomage. En effet, la femme s'approcha d'Ethan et l'embrassa à pleine bouche. Il ne manqua pas de lui rendre son baiser et Yaël eut vaguement l'impression qu'elle et Ernie étaient de trop dans cette situation. Elle lui fit un sourire gêné et fini par faire un petit toussotement pour rappeler leur présence à ceux qui s'embrassait. La sorcière n'était pas contre les démonstrations publiques d'affection. Elle admettait volontiers être un brin possessive envers ceux qu'elle aimait, mais elle avait vraiment l'impression que le spectacle était de trop. Quand ils se séparèrent, la femme délesta Ethan de son chapeau et s'ensuivit une série d'échanges, puis un autre baiser et une proposition un peu osé dans la piscine. Yaël leva les yeux aux plafonds. Elle se serait davantage attendu à entendre ce genre de proposition de la part d'Elizabella que d'une femme proche de son âge. Pourtant, elle ne se sentait pas prude du tout, mais faire ce genre de proposition alors que vous êtes entouré de personnes, ce n'était pas des plus fins. Elle eut un autre toussotement. Cette femme n'arrivait pas à la cheville de Thémis, de son point de vue, mais elle ne mêlerait jamais de la vie amoureuse d'Ethan au point de lui dire cela. Peut-être était-elle un peu trop dans le jugement et cela ne lui plut pas du tout. Elle refusait de ressembler autant à son père dans ce domaine-là où il était un véritable champion. Yaël tenta de masquer sa gêne en interrogeant Ethan sur la personne.

« Était-ce Susie ? Ou c'est une autre personne ? » Demanda-t-elle curieuse.

La conversation dévia un instant sur la commande et le fait de tous manger ensemble. Ethan trouvait que cela serait un peu inconvenants s'ils étaient les seuls à manger tandis qu'Ernie les regardait. Il se proposa de l'inviter puis il fut question de la baguette magique qu'Ethan avait acheté au fabriquant. Le serveur interrompit un instant la discussion avant que son ami ne reprenne la conversation en parlant de son travail. C'était bien une chose pour laquelle Yaël était une vraie passionnée. Elle pouvait parler de son travail de médicomage et de ses recherches pendant des heures. C'était un travail gratifiant qui lui donnait l'impression de rendre service et d'aider les gens. La sorcière avait toujours voulu devenir médicomage. Ce n'était pas parce que son père l'était, mais parce qu'elle éprouvait un véritable plaisir à aider son prochain. Son serment à saint patron des guérisseurs et des médicomages lui intimait de toujours sauver une vie, peu importe de qui il s'agit et elle se sentait lié par ce serment aussi bien que s'il était un serment magique. Ce n'était pas un effort cependant de le faire et elle n'avait encore jamais dû l'utiliser pour venir en aide à quelqu'un qu'elle détestait ou ne souhaitait pas, au fond de son cœur, sauver. Ceux qui devaient faire face à ce choix, devaient véritablement prendre sur eux et se souvenir de la foi profonde dans laquelle était ancré leurs métiers pour faire leur travail jusqu'au bout. Elle avait entendu dire que les moldus avaient un équivalent qu'ils nommaient médecin. Ces derniers n'utilisaient ni potion, ni sort magiques, mais ils avaient recours à des outils en fer et ils découpaient les corps et les recousaient. Ca devait être particulièrement éreintant et pas très fiables, mais elle n'avait jamais pu vérifier ces hypothèses. Il faut dire qu'elle ne fréquentait aucun moldu.

« Je ne sais pas si c'est véritablement intéressant pour tout le monde. » Avoua la sorcière pour ne pas forcer Ernie à entendre ce qu'elle avait à dire à propos de son travail, simplement par politesse. « De plus, je pense que monsieur Beller à une faveur à te demander. C'est moi qui l'ait suggéré. Peut-être devrions-nous en parler, avant ? » Interrogea Yaël en se tournant vers le fabriquant de baguettes. « Je lui ai dit que tu travaillais pour le gouvernement des moldus et que tu pourrais peut-être l'aider. »

Après tout, elle n'avait peut-être retenu l'homme qu'en lui promettant de lui venir en aide. Elle aurait fait son devoir de médicomage et leur relation s'arrêterait là. Peut-être ce faisait-elle des idées parce qu'elle appréciait sa compagnie et qu'il remuait quelque chose qu'elle avait cru éteint en elle.

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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty26.08.16 20:52


   

Objet trouvé



Ernie Beller était un homme poli qui n'aimait pas embêter les gens avec ses propres problèmes, aussi attentifs soient-ils. Aussi, dès la première occasion, il s'excusa en se levant, ravi d'avoir trouvé une porte de sortie. Cependant, un cri le retint. Et ce n'était pas un cri dont il avait pris l'habitude dans ses cauchemars. Non, ce cri n'était pas glaçant, douloureux et désespéré. C'était quelque chose de beaucoup plus doux, un mot dit avec véhémence sur un ton plus haut que la norme. Un "non" catégorique.
En plongeant ses yeux dans les siens, l'estomac d'Ernie s'était retourné : la jeune médicomage ne voulait vraiment pas qu'il s'en aille.
Etait-ce dû à son métier ? Certainement, oui. Il présentait tous les symptômes du dépressif et il se savait apprécié du personnel de Ste Pervenche pour lequel il avait toujours un mot gentil. Il les aimait bien ces gens là, dévoués à la santé des autres. Ils avaient une compassion, une patience qu'il admirait profondément.
Ne montrant pas à quel point cela le touchait qu'elle l'invite à rester, il se rassit et commanda une boisson, espérant ne pas gêner le fameux "ami" à qui il prenait la place.
Mais ce dernier finit par arriver et le fabricant, bien élevé par son père et sa grand-mère se leva et s'assura qu'il ne gênait pas d'éventuelles manoeuvres séductrices.

L'homme dont le visage lui disait quelque chose lui serra chaleureusement la main et chassa tout malentendus : Ernie était véritablement le bienvenu à leur table et le fabricant se détendit alors un peu.
Avant que la conversation ne débute réellement, une superbe jeune femme - dont la beauté était peut-être un peu trop voyante pour le Bostonien -  s'empara littéralement des lèvres de l'homme qui s'appelait si on devait croire cette femme fatale, Ethan et rendit Ernie légèrement mal à l'aise.
Il échangea un petit regard confus avec la jolie Yaël et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il faut dire que la jeune femme se donnait en public d'une manière plutôt provocante.
Et dire que, d'après Yaël, Ethan occupait un poste important au gouvernement ! Pourtant, ce petit spectacle ne choqua nullement le fabricant. En fait, ça le faisait plutôt marrer intérieurement et ça, ça faisait longtemps.
Quel mal y avait-il de prendre du bon temps avec la gente féminine ? Si Ernie avait été un peu plus beau, s'il avait eu plus de charme, il ne se serait certainement pas retenu lui aussi. Un homme reste un homme, peu importe ses fonctions.

La conversation reprit naturellement après le départ de la voleuse de chapeau.
Et déjà, Ernie ne savait plus trop où se mettre : non seulement Ethan l'invitait au resto (il protesta vigoureusement mais n'eu pas vraiment son mot à dire, ce qui, en soit, l'aidait à ne pas s'endetter encore plus) mais en plus, il le complimentait sur son travail !
Ernie était modeste mais savait très bien qu'il était le meilleur dans son domaine. Après tout, il avait apprit des plus grands.

- Merci beaucoup. Oui, j'ai eu cette chance durant ma formation. Mr Ollivander avait une technique imparable et, sûrement par affection pour mon père, il m'a beaucoup appris. De plus il connaissait le détenteur de la baguette de Sureau !

Plus il parlait, plus il se sentait mal à l'aise de mettre à l'écart la jeune médicomage. Du moins c'est ce dont il avait l'impression, raison pour laquelle ses réponses étaient plutôt courtes.
Merci Merlin, Ethan semblait être un homme civilisé et il inclut habilement son amie dans la conversation. Selon ce dernier, Yaël était passionnée par son travail ce qui n'étonna guère le fabricant : médicomage n'était pas un métier mais une vocation.
Mais cette dernière semblait gênée, et même, pressée de partager la demande d'Ernie à Ethan.

-Au contraire cela m'intéresse grandement et je n'oublierai pas de vous questionner sur votre fabuleux métier dès que j'aurai posé ma question...

Il était sincère. Il ne voulait pas qu'elle ne pense qu'il prenne avantage de ses connaissances et l'oublie aussi vite.

-Mais puisque vous me proposez si gentiment que mon neveu soit notre premier sujet de conversation...

Il lui fit un petit sourire reconnaissant et très doux avant de se tourner vers Ethan.

-Voilà...mon neveu est ce garçon enlevé en même temps que Yaxley. Zachary Heel. Et... je n'arrive pas à obtenir de ces nouvelles. J'ai tout essayé : les hauts responsables des partisans, des hauts placés ici, rien à faire. Tout le monde semble ne pas se soucier de lui. Ce qui...ce qui me met dans une rage folle.

Hésitant, il se tourna quelques secondes vers la jeune femme et lui fit une petite moue confuse, s'excusant silencieusement de plomber l'ambiance, mais soucieux que son message soit entendu.

-Je...je ne sais plus quoi faire pour lui venir en aide. Zach est prisonnier depuis trop longtemps et... est-ce que... YaËl m'a dit que vous travaillez pour le gouvernement. N'y aurait-il pas moyen que vous fassiez quelque chose pour lui ? J'aimerai organiser peut-être une marche pour secouer l'opinion public mais mon rôle se cantonne malheureusement à ça. Zach a néanmoins besoin de vrais résultats.



   
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Ethan A. Devaney
Ethan A. Devaney
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ϟ Métier : travaille au Département de la Sécurité intérieure des États-Unis ϟ Âge : 32 ans ϟ Race et sang : Sang-mêlé ϟ Particularité : Aucune ϟ Statut civil : Célibataire

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty05.09.16 20:37


 

Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



  Amanda était une femme qui en imposait. Elle dégageait beaucoup de classe, de charme et d'assurance. Elle avait ce quelque chose qui était loin de laisser les hommes de marbre et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle savait en jouer et qu'elle savait très bien ce qu'elle voulait. Alors qu'il la regardait disparaître le regard pétillant et le sourire jusqu'aux oreilles en songeant déjà à ce rendez-vous plein de promesses qu'elle venait de lui susurrer dans le creux de l'oreille la voix de Yael le ramena à la réalité. Se retournant dans sa direction, il fronça légèrement les sourcils intrigué par sa question. Susie ? De qui Yael lui parlait-elle ? Il eut un instant de flottement avant d'ouvrir légèrement la bouche réalisant ce à quoi elle fait référence.

- Susie ? Non ce n'est pas Susie rigola-t-il en reprenant sa place, elle s'est Amanda. Je t'ai dit en m'éclipsant que j'avais vu quelqu'un que je connaissais, et bien il s'avère que je me suis totalement fourvoyé. En vérité, Amanda et moi venons tout juste de faire connaissance, c'est une femme tout à fait charmante lui sourit-il de plus belle dans un grand sourire entendu, mais non ce n'est pas Susie. Tu veux que je t'en parle ? Lui questionna-t-il après avoir fait signe au serveur pour qu'il apporte la carte des menus à Ernie. Susie habite Washington et ce n'est pas une sorcière. Je la retrouve tous les soirs généralement alanguie sur la terrasse prêt de la piscine, elle reste une partie de la nuit mais jamais très longtemps. Il lui arrive parfois de me servir de model, tu veux que je te montre ?

Sans attendre de réponse, un carnet de croquis apparut dans ses mains et Ethan feuilleta quelques pages avant de s'arrêter sur celle qu'il cherchait. Observant durant un instant le croquis qui s'y trouvait et qui s'étirait de tout son long sur la page il le tendit à Yael afin qu'elle puisse l'observer à loisir. Comme si de rien n'était il piqua dans son déjeuner en toute innocence alors qu'en réalité il guettait la réaction de Yael en se retenant de  rire.
Il savait parfaitement ce à quoi Yael songeait en l'entendant évoquer un prénom féminin alors qu'elle lui demandait s'il y avait quelqu'un qu'il voyait régulièrement. Elle faisait bien sur référence à une relation amoureuse stable mais Ethan n'avait pas pu s'empêcher de prendre sa question au premier degrés uniquement pour l'inciter à la confidence et aussi, il devait bien le reconnaître parce que l'idée de la faire marcher l'avait beaucoup amusé sur le moment. Sur le bloc à dessin qu'il venait de lui tendre on pouvait y découvrir un croquis réalisé au fusain d'une vue nocturne de Washington, la vue qu'il avait depuis sa terrasse. Les buildings se dressaient fiers et imposants en arrière plan tandis qu'au premier plan on pouvait apercevoir coin de terrasse avec tout en bas de page un bout de la piscine. Ce qui attirait immédiatement le regard c'était le muret qui encadrait sa terrasse et sur lequel s'étirait un magnifique chat noir aux yeux perçants. Posant un regard amusé sur son amie il mit fin à son supplice en riant.

- Désolé, j'ai pas résisté à te faire marcher. Susie est le chat de mon adorable logeuse. Elle a prit l'habitude de passer par les toits et d'investir les lieux en soirée. Mais pour répondre véritablement à ta question, non, je ne fréquente personne, du moins, pas de manière régulière en tout cas.

La plaisanterie ayant eut son effet, ils passèrent très vite à autre chose. Il s'intéressa d'abord à Ernie et à sa profession avant de faire naturellement le lien avec Yael qui était animée exactement de la même passion que Beller pour son travail L'encourageant à lui parler de ses recherches, cette dernière avec la modestie qui la caractérisait s'y refusa préférant tourner l'attention sur son invité qui souhaitait lui demander une faveur. Intrigué par cette demande particulière, il se tourna en direction du fabriquant de baguette tout en se doutant très bien de quoi ce dernier désirait l'entretenir. Il apprécia cependant de voir le fabriquant de baguette s'empresser de détromper Yael alors qu'elle s'imaginait que ses recherches ne devaient pas beaucoup l'intéresser. Disait-il ceci par pur politesse, pour le mettre dans les meilleurs dispositions possibles ou en toute sincérité ? Il ne connaissait pas suffisamment Beller pour émettre une opinion catégorique mais au vu de son attitude il dirait à 65% de sincérité et à 35% par politesse Il tourna à nouveau son visage en direction de Yael lorsqu'elle lui avoua que c'était son idée, une manoeuvre habile qu'il l'empêchait de lui faire faux bonds même si en soi ce n'était pas dans ses intentions, toutefois ne serait-ce que par amitié, l'appui de Yael l'obligeait à faire montre de beaucoup plus d'implication qu'à la normale ! Posant affectueusement sa main sur la sienne il lui souria gentiment avant que ce dernier ne se torde en une grimacer douloureuse en l'entendant dire avec une certaine candeur qu'il travaillait pour le gouvernement moldus.
Il ne pouvait pas en vouloir à son amie de penser cela, il imaginait sans peine que pour la plupart des sorciers vivant sur le territoire des Mages Fondateurs tout ce qui se rapportait à la politique et à son fonctionnement devait paraître très abstrait. C'était un peu comme si chacun évaluait dans son propre univers sans chercher à savoir ou à comprendre comment les choses se déroulaient ailleurs. Ne pouvant la laisser se méprendre davantage, il se chargea lui-même de la (voir peut-etre même qui sait "de les") détromper immédiatement quand à sa fonction.

- Je ne travaille pas pour le gouvernement des Moldus Yael, ça jamais. Je travaille à Washington, à la Maison-Blanche au cœur du pouvoir censé gouverner tous les citoyens de ce pays et pas uniquement les moldus, loin s’en faut. Le pays est divisé en quatre partis bien différents, pour ne pas dire opposés, qui régentent le pays. Tous, aussi bien le Haut-Conseiller, la Grande Inquisitrice que le Leader du Nouveau-monde, sont censés être régit par Washington, ce qui, soyons honnête, n'est absolument pas le cas. Cependant, travailler pour la Maison-Blanche me permet de ne pas être cantonné dans un champ d’action restreint mais au contraire d'avoir une vu d'ensemble et un pied absolument partout y compris en territoire inquisiteur. Mais jamais je n'ai travaillé et ne travaillerais pour un gouvernement exclusivement moldus parce que ça n'existe pas. Beaucoup de sorciers travaillent à Washington afin que nos droits ne soient pas lésés. Nous travaillons pour le gouvernement américain pas pour une partie de la population en particulier.

Ceci étant éclaircit il écouta Ernie lui expliquer ce qu'il attendait de lui. Le pauvre homme avait les traits tirés et trahissait l'état d'épuisement dans lequel il se trouvait. Il semblait à bout et pourtant il parvenait à garder le sourire et à se montrer aimable alors qu'il aurait été très facile de décharger sa frustration et sa colère sur lui. Cela n'aurait pas forcément été très judicieux mais humain. Un sourire désolé se dessina sur son visage avant qu'il ne prenne la parole

- Je sais qui vous êtes et je connais votre histoire et je me doute que vous avez du entendre ça plus d'une fois mais croyez bien que je suis sincèrement désolé de ce qui vous arrive. Votre colère et votre lassitude par rapport aux gouvernement est parfaitement justifié, ce n'est pas moi qui vous le reprocherais. Je ne peux pas parler au nom des autres factions mais je veux que vous sachiez que même si l'enlèvement de votre neveu ne fait plus la une de l'actualité nous ne nous désintéressons pas pour autant de son sort à la Maison-Blanche, c'est même tout l'inverse. Je vais vous dire ce que j'ai déjà expliqué à Melle Adams il y a quelques jours.

Découvrant l'expression de surprise s'afficher sur le visage d'Ernie, Ethan s'interrompit légèrement étonné par sa réaction avant de comprendre et lui sourire

- De toute évidence vous n'êtes pas au courant mais elle aussi fait tout ce qui est en son pouvoir pour essayer de l'aider. Elle est venue me voir il y a quelques jours à peine, on ne dirait pas en la voyant mais ce n'est pas quelqu'un qui se laisse faire. Parvenir jusqu'à mon bureau sans rendez-vous est déjà un exploit en soi, mais tenir tête à ma secrétaire en est un autre. Je suis heureux de l'avoir rencontré et je vous avouerais que sa ténacité m'a beaucoup impressionnée, mais tout comme vous, elle aussi a été très éprouvé par toutes ces épreuves, je pense que ça vous ferait mutuellement du bien d'en parler à quelqu'un de ce que vous traversez. Je suis sur que Yael pourrait vous conseiller des personnes compétentes. Que vous vous consacriez à libérer votre neveu est une chose mais vous devez également penser à vous si vous voulez vous montrer efficace.

Ernie était à faire peur et à deux doigts de s'effondrer. Il ne connaissait pas l'homme, tout juste l'avait-il rencontrer une fois, mais l'impression qu'il lui avait laissé à l'époque était à des lieux de l'homme qu'il était devenu aujourd'hui et qui n'était plus que l'ombre de lui-même

- Je ne sais pas si ça vous apportera un peu de réconfort ce que je vais vous dire mais sachez que depuis leur intervention musclée à la Tour Yaxley nous n'avons cessé d'ouvrir le dialogue avec les Inquisiteurs. Malheureusement depuis que le pays est divisé en quatre faction chacun fait un peu ce qui lui convient et même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque on ne peut pas envahir le Bastion avec l'armée pour libérer votre neveu ce serait un acte de guerre ouvert. Notre force qui est aussi notre faiblesse, c'est de respecter la Constitution et les lois de notre pays, si on se mettait à agir comme les Partisans du Nouveau-Monde, les Mages Fondateurs ou les Inquisiteurs ce serait l'anarchie. Comme nous ne sommes pas parvenu à ouvrir le dialogue avec ces derniers nous nous sommes tournés vers le Sénateur Heel ainsi qu'Hères Yaxley qui n'ont guère eut plus de succès que nous.

Faisant preuve de diplomatie, Ethan passa sous silence ce qu'il pensait réellement des deux hommes avec lesquels lui et on service était entré en contact. A ses yeux Benjamin Heel n'était qu'un parvenu suffisant et égocentrique prêt à écraser père et mère sans aucune pitié pour assouvir ses ambitions. L'indifférence affichée dont il avait fait preuve lorsqu'il avait été question du sort que les Inquisiteurs réservait à son frère était à mille lieu du discours qu'il tenait devant les journalistes et à mille lieux de celui qu'il devait tenir en privé au près de son cercle restreint. Il était évident que cet homme ne tenterait absolument rien pour venir en aide à son jeune frère bien au contraire cette situation lui était des plus confortable puisqu'elle lui attirait la sympathie de nombreux citoyens. Quand à Hères Yaxley, il avait beau avoir reprit les rennes du pouvoir depuis l'enlèvement et la disparition de son père il n'en demeurait pas moins que n'était pas Saevus Yaxley qui voulait, pas même son fils. Hères n'avait pas les épaules assez large pour faire front à ce genre de situation, et surtout, il n'avait aucun poids en politique face à des monstres comme Washington ou Barbosa.

- Ce qui nous pose problème dans le cas présent c'est que les Inquisiteurs ont habilement détournée à leur profit une loi qui permet à l’armée américaine d’arrêter et d’incarcérer pour une durée indéterminée toutes personnes soupçonnés de terrorisme. Je le sais très bien, le devança-t-il, nous le savons tous, votre neveu n'est pas un terroriste mais sur le territoire des Inquisiteurs il peut être considéré comme tel et c'est ce qui fait toute la différence. En conséquence de quoi, ils peuvent le garder autant de temps que ça leur chante. Je vais vous dire mot pour mot ce que j'ai expliqué à Melle Adams. S'il n'y avait qu'une administration, un gouvernement, le problème serait résolu depuis longtemps, mais depuis que Yaxley et Rookwood se sont amusés à révéler notre existence ce n'est pas uniquement notre façon de vivre qu'ils ont bouleversé mais toutes nos lois, toute notre justice, toute notre politique. Avant de prendre conscience de notre existence les non-sorciers avaient leurs propres gouvernement avec leurs élus et leur administration au même titre que le monde magique et tout se passait très bien. Mais une fois le secret éventré il n'était plus envisageable d'accepter que le pays soit gouverné par deux administrations différentes, l'un sorcier, l'autre moldus. Malheureusement, ni les sorciers, ni les moldus ne parvinrent à prendre en compte les lois et l'administration des uns et des autres pour aboutir à la création d'un gouvernement juste qui conviendrait à toutes les communautés. Aucun des partis ne fut capable de travailler en bonne intelligence puisque chacun souhaitait continuer d'administrer leur propre communauté. De ces dissensions sont nés les différentes factions que nous connaissons aujourd'hui. Le Président essai de faire appliquer la Constitution mais les autres partis ont prit bien trop d'importance pour accepter de se soumettre à son autorité. Dans de telles conditions comment voulez vous que la justice puisse être appliquée ? Je ne dis pas que l'on ne peut rien faire Mr Beller, mais la conjoncture présente ne nous simplifie pas la tâche. Et malheureusement plus ça va et plus les choses vont de mal en pis. Actuellement avec les actes terroristes perpétrés par le Cercle et les Pro-moldus, je vous avouerais que le gouvernement à bien d'autres priorités mais nous ne l'oublions pas pour autant bien au contraire. Notre équipe juridique a travaillé d’arrache-pied ces dernières semaines à ce sujet et je ne veux pas vous voir fonder de faux espoirs mais nous pensons être parvenu à trouver une solution pour les obliger à le relâcher et c'est pourquoi avec la chef du cabinet, je devais me rendre personnellement au Bastion pour rencontrer Camila Barbosa en personne. Je ne lui avais pas laissé le choix, je ne lui ai pas demandé de rendez-vous je l'ai simplement informé de notre arrivé. Malheureusement entre temps le Président m'a confié d'autres responsabilités qui m'empêchent de me rendre au Bastion pour le moment, mais je vous promet que ce n'est que parti remise.

Tout était prêt, ils auraient du quitter Washington pour se rendre au Bastion il y a deux jours déjà, mais le président qui avait eut vent de son initiative lui avait demandé de reporter sa visite en territoire Inquisiteurs en raison du rôle qu'il allait devoir jouer dans l'enquête des factions. Il devait se préparer pour son départ à Santa Fe mais surtout, le Président ne pouvait se permettre que l'homme qu'il avait choisit pour cette mission puisse rencontrer des difficultés qui le rendrait inapte à cette enquête. Nul ne savait ce qui pourrait se passer là-bas et le Président ne tenait pas à courir le moindre risque. Trouver quelqu'un de confiance à la hauteur de cette tâche était devenu une chose ardue lorsque l'on savait qu'une enquête interne avait lieu à Washington en ce moment même pour tenter de débusquer d'éventuels traitres, ce qui sommes toute, était assez ironique compte tenu de sa position. Toutes ces raisons étaient parfaitement valables, on ne pouvait se permettre de compromettre cette enquête dont dépendait des milliers de vies pour sauver celle d'un homme. Peut-etre Beller aurait-il pu le comprendre mais Ethan ne le saurait jamais car il s'agissait de raisons strictement confidentiel qu'il ne pouvait évoquer devant quiconque. Sentant la déception envahir Beller qui devait penser qu'il se trouvait à nouveau en présence d'un politicien qui ne faisait que prononcer des paroles pleines de promesses qu'il ne tiendrait probablement pas Ethan poursuivit

- Vous évoquiez la possibilité d'organiser une manifestation, pour ma part je trouve que c'est une très bonne idée, cela ne libérera pas votre neveu mais cela permettra de raviver son souvenir de faire en sorte qu'il ne soit pas oublié et en un sens de faire pression sur le gouvernement. Pour qu'elle ait de l'impact, il ne faut pas que l'événement soit locale et passe inaperçu, au contraire elle doit avoir lieu dans tout le pays. La grande marche doit absolument se passer à New-Phoenix et devra se terminer aux pieds des Tours Yaxley. Il vous faudra contacter un maximum de journalistes pour couvrir l'événement, j'ai une amie qui travaille au service de communication de la Maison-Blanche, je peux me charger de ça pour vous si vous le désirez. Comme je vous l'ai dit, il faut que le mouvement soit propagé dans toutes les grandes villes du pays et que les élus locaux y participent ça je peux y veiller aussi. Pour ma part, je ne pourrais certainement pas m'y rendre pour les mêmes raisons qui m'ont empêché de me rendre au Bastion mais je vous assure que je ferais mon possible pour vous soutenir dans cette initiative.

Il ne pouvait guère faire plus pour le moment et espérait que cela suffirait à redonner un peu d'espoir à celui qui était devenu cher au coeur de Yael. Une question continuait cependant à le tarauder. Une question qu'il avait posé à Livie Adams qui avait été bien incapable de lui fournir la moindre explication, peut-être en serait-il différent avec Ernie Beller, après tout, l'homme était la plus proche famille de Zachary Heel et si quelqu'un détenait la réponse à cette question c'était forcément lui.

- Jusqu'à présent, les Inquisiteurs sont restés très fermés à toutes nos négociations ce que personne ne s'explique en connaitriez-vous la raison ? Qu'a-t-il de si particulier ? Ils n'ont pas hésité à détruire Yaxley pourtant ils gardent précieusement votre neveu qui pourtant n'a aucun poids en politique. A votre avis, pourquoi font-ils ça ? Il y a forcément une raison qui nous échappe.



 
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty17.11.16 2:57



I dunno what the futur holds for me



Yaël ne s'était pas attendu à ce que ce déjeuner somme tout innocent puisse être si riche en rebondissement. Ceux qui allaient suivre allaient être presque ennuyant après ça. Au départ, il s'était surtout agi de reprendre des nouvelles d'un vieil ami, à savoir Ethan, mais les événements s'étaient enchaînés si vite, qu'ils se retrouvaient à trois à la table. Le nouveau venu n'était autre qu'Ernie Beller, le fabriquant de baguette magique et accessoirement le deuxième homme de sa vie à lui faire se sentir toute chose en sa présence. Ça n'était pas prévu ! Pourtant, ce serait mentir que de dire qu'elle n'était pas heureuse de pouvoir enfin échanger plus que quelques mots en sa présence. Elle se souvenait encore avec un peu de honte de la fois où il avait amené son neveu, à Sainte-Pervenche et qu'elle avait tenté de lui parle. Cela avait plus ressemblé à une potion de babillage ratée avec quelques bafouillements. Bref, pas forcément une expérience particulièrement réussi. Pourtant, aujourd'hui, il avait suffi qu'elle perde son porte-feuille dans la rue pour pouvoir enfin entamer une vraie discussion. La situation difficile dans laquelle se trouvait l'homme permettait d'ailleurs d'échanger. En effet, son neveu était toujours prisonnier des Inquisiteurs et personne ne semblait capable de faire quelque chose. Elle ne supportait pas de voir quelqu'un de malheureux et peut-être que c'était une dérive professionnelle, mais elle voulait toujours alléger le poids des infortunes. Ernie Beller n'échappait pas à la règle. D'autant plus qu'il lui plaisait un peu plus à chaque instant passé en sa présence et elle ne pouvait rester insensible à la forme de détresse qui semblait être la sienne. C'est ainsi que lui était venu l'idée de demander à Ethan s'il pouvait faire quelque chose, après tout il faisait partie de ce gouvernement moldu ou un poste approchant. Elle ne comprenait pas grand-chose à la politique des moldus et elle ne cherchait pas vraiment à en savoir davantage aussi.

Ethan qui avait disparu depuis un moment finit par se joindre à nouveau, à eux. Il fut parfait bien qu'il semblait se jouer un peu de la situation. Par la suite, une femme vint s'interposer et surprit la médicomage en s'affichant ouvertement avec Ethan et en ne prenant pas de pincette pour lui montrer son affection. C'est le genre de situation où l'on se sent de trop et elle avait eu vaguement l'impression que c'était un peu trop long et démonstratif, pourtant elle n'était pas du genre prude. Yaël se sentait un peu mauvaise, mais le reste du dialogue de la femme lui donna envie de ricaner et elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle se demanda un instant s'il s'agissait de la fameuse Susie dont Ethan et elle avaient parlé avant que n'arrive Ernie. La curiosité était un vilain défaut, mais la sorcière pensait qu'il était parfois bien utile pour en savoir davantage. Cela amusa Ethan puisqu'il lui affirma qu'elle n'était pas Susie, mais Amanda, une femme qu'il venait juste de rencontrer. C'était encore plus effarant la démonstration vraiment poussée que la fameuse Amanda leur avait donnée à regarder. Décidément, le charme d'Ethan n'était pas une fausse rumeur. Dommage qu'il ne semble pas vouloir se stabiliser avec une jeune femme. Yaël avait espéré que cela puisse être Thémis, mais il semblait que ce n'était plus que du passé. Elle accordait beaucoup d'importance à la vie de l'ami de son mari. Il avait été un soutien sans faille et elle ne pouvait que lui vouloir du bien. Bien sûr, si Amanda n'était pas la fameuse Susie, cette dernière restait encore un grand mystère. C'est pourquoi lorsqu'Ethan lui demanda si elle voulait en savoir davantage à son sujet, elle ne put que dire oui. Il lui décrivit alors une femme qui n'était pas une sorcière et vivait dans la capitale du pays. Selon sa description, on ne pouvait qu'imaginer une femme sulfureuse, ce genre de papillon de nuit qui attire tous les regards. Ethan lui proposa de la voir et sortit son carnet de croquis.

Cependant, ce qu'elle y vit n'était absolument pas ce qu'elle avait imaginé. Il s'agissait en fait d'un chat noir aux yeux brillants. Pendant un instant, la médicomage ne savait pas comment réagir, puis elle décida de prendre la chose avec beaucoup d'humour et elle éclata de rire. Cela chassa, un instant, toutes les pensées sombres qui pouvaient l'habiter. C'était un rire serein, sans autre arrière pensée que l'hilarité de la situation. De toute évidence, Ethan avait voulu s'amuser à ses dépends et il y était arrivé haut la main. Elle avait vraiment cru qu'il parlait d'une personne avec qui il pourrait avoir une vie amoureuse stable. Il en aurait bien besoin. Elle avait vu à quel point cela pouvait être un moteur dans la vie. Avoir quelqu'un dans sa vie pouvait permettre à certaines personnes d'accomplir des miracles. Bien sûr, tout le monde ne cherchait pas à se caser et il ne valait mieux pas tenter de forcer ces personnes à se ranger. Cependant, il y avait un tout autre genre de personne qui préféraient rester seuls parce qu'ils avaient peur de s'engager ou parce qu'ils gardaient des choses enfouis au fond d'eux. Il était dommage de passer à côté d'une chance d'être heureux parce que l'on se retenait d'avoir droit à ce bonheur. Elle était bien placée pour le savoir. Depuis la mort de Gédéon, elle ne faisait rien d'autre que de travailler et de subir la désapprobation de son père. Rien de cela ne lui apportait entièrement satisfaction. Yaël aimait son travail de médicomage, mais elle faisait partie de cette catégorie de gens qui ne peuvent se suffire d'un travail passionnant et souhaite autre chose de plus. Enfin, cette plaisanterie lui avait permis de rire un peu et d'oublier tous ses tracas qui la maintenait parfois éveillé le soir quand elle était seule dans son lit et qu'elle n'avait que ses souvenirs et ses pensées pour la réconforter.

« Je vois ça ! Tu t'amuses donc à mes dépends ! Bravo ! Heureusement que je t'apprécie trop pour t'en vouloir. » Finit-elle par dire d'un ton amusé.

Une fois la plaisanterie passée, ils passèrent tous à autre chose. Il fut question du travail qu'effectuait Ernie et Ethan fit le lien avec elle. Yaël voyait bien ce qu'il essayait de faire. Il semblait vouloir l'aider à avoir des liens avec le fabriquant de baguette, mais elle ne voulait pas imposer à Ernie le discours sur son travail. Après tout, elle lui avait promis que de discuter avec Ethan lui apporterait probablement une piste de réflexion pour obtenir la libération de son neveu. Elle ne voulait pas que la politesse le retienne d'avoir à faire sa requête. La sorcière ne voulait pas que la politesse finisse par être la seule chose qui les relie. Pourtant, il sembla la contredire, en lui affirmant qu'il la questionnerait à ce sujet après qu'il est pu poser ses interrogations à Ethan. Son sourire doux et reconnaissant la toucha grandement. Ernie ré-expliqua à nouveau la situation dans laquelle était son neveu et ce qu'il désirait : le voir libre à nouveau et rejoindre probablement les siens. Yaël avait insister pour dire que c'était son idée pour qu'Ethan y accorde un peu plus d'importance. Bien sûr, elle avait fait une gaffe en mentionnant qu'il travaillait pour le gouvernement des moldus. Après tout, Ethan était un sorcier et peut-être que c'était le genre de choses qu'il ne voulait pas entendre. Pour Yaël, le véritable gouvernement était celui qui prenait soin des mages fondateurs et des sorciers principalement. Après tout, elle vivait ici et les moldus étaient bien en peine pour comprendre les sorciers, la preuve en était de l'existence des Inquisiteurs. Même ceux qui les appréciaient et qu'on retrouvait chez les Partisans et les Indépendants, lui faisaient peur parce qu'elle doutait de leur sincérité. Sa brève introduction à New Phoenix, de la cohabitation entre les deux, lui avait paru presque anormal. La sorcière craignait les moldus plus qu'elle n'aurait peur de croiser un détraqueur. Ethan leur expliqua que la Maison Blanche et ses institutions se devaient de porter les intérêts de tous à cœur. Il y avait beaucoup de sorciers qui travaillaient à leurs intérêts à Washington. Elle comprenait un peu mieux, mais cela lui semblait toujours une chose un peu flou.

« Je suis désolé Ethan. Je ne voulais pas suggérer que tu travaillais pour des moldus. » S'excusa la sorcière. « Il est vrai que je me suis méprise, car ce qui se passe là-bas me semble n'avoir que peu d'impact jusqu'ici, mais il est rassurant de savoir que des sorciers travaillent là-bas afin de permettre que la cause du monde magique soit pris en compte au même titre que celui du monde technologique des moldus. »

Ethan affirma qu'il savait qu'elle était la situation d'Ernie et que la Maison Blanche ne se désintéressait pas de cette affaire, bien au contraire. Apparemment une certaine mademoiselle Adams souhaitait aussi la libération de Zachary Heel. Yaël n'avait jamais entendu ce nom et elle se demanda un instant de qui il pouvait s'agir. Cela sembla étonner le fabriquant de baguette magique et elle comprit que lui savait qui était cette femme. Elle se contenta d'être une simple spectatrice face à la discussion. Ethan était impressionnant dans son rôle d'homme politique et elle devait avouer qu'il s'en sortait très bien. Elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de le voir dans ce rôle. Plus elle l'écoutait plus elle ressentait cette vieille rancœur face aux actes des Inquisiteurs. Ils semblaient capables de toutes les félonies et n'avaient aucun respect pour ceux qui ne vivaient pas comme eux. Ils étaient décidément une très mauvaise presse pour les moldus. Cela ne lui donnait pas envie d'en fréquenter. La situation semblait vraiment difficile et presque impossible, mais il semblerait que certaines personnes se soient démené pour trouver une solution et qu'il y avait une possibilité infime de permettre au neveu d'Ernie de retrouver les siens. Pourtant, si Ethan devait se rendre au Bastion pour discuter avec la grande Inquisitrice, il était retenu par d'autres affaires qui devaient passer avant et il ne pourrait le faire que bien plus tard. Il était triste de se dire que ce pauvre jeune homme devait attendre encore et encore. Est-ce qu'il avait encore l'espoir de sortir un jour ? Cela faisait tellement longtemps qu'il était enfermé. Yaël ne savait pas si dans la même situation, elle aurait encore un peu d’espérance. Qui sait en plus ce qu'il subissait là-bas. Il devait se sentir tellement seul et impuissant… un peu comme son oncle semblait se sentir pourtant, ce dernier était bien plus libre que lui, mais enchaîné par la politique, les lois et ceux qui arrivent si habillement à la contourner pour servir leurs propres agendas.

« N'est-il pas possible de trouver quelqu'un d'autre pour pouvoir faire le travail que tu devais effectuer au Bastion ? » Demanda la médicomage. « Je comprends parfaitement qu'il y ait d'autres choses importantes, mais il est là-bas depuis un moment maintenant… » Elle se sentait tellement prise d'empathie. « Les Inquisiteurs semblent toujours réussir à faire du mal aux sorciers sans jamais avoir à répondre de leurs actes. » Ajouta-t-elle d'une voix triste.

Les souvenirs de la bataille de Boston ne la quittait jamais quand elle évoquait les Inquisiteurs. Elle se souvenait encore à quel point cela avait été sanglant et horrible. Là encore les Inquisiteurs étaient venus faire du mal aux sorciers et ils s'en étaient sortis sans être véritablement inquiétés. Par ailleurs, il avait fallu déployer des moyens magiques incroyables pour se débarrasser d'eux, avec pour conséquence de perdre la possibilité de se rendre dans quatre continents et que certaines personnes ne puissent jamais s'y rendre ou revoir des êtres chers qui se trouvaient là-bas. Ils s'attaquaient toujours aux sorciers et jamais ils ne payaient pour leurs crimes. Ils avaient réussi à faire toutes ses choses sans jamais que l'on puisse remettre en cause leurs agissements. C'était vraiment frustrant et cela la rendait très triste. Ethan tourna la conversation vers l'idée de manifestation qu'Ernie semblait vouloir mettre en place. Il pensait que c'était une bonne idée. Il donna par ailleurs quelques conseils pour que cette manifestation soit de grande ampleur et qu'elle rappelle à tous, l'existence du jeune homme et de la nécessité de lui permettre d'être à nouveau libre, car il n'était qu'un innocent. Il interrogea ensuite Ernie pour savoir s'il connaissait la raison pour laquelle les Inquisiteurs gardaient le jeune homme alors même qu'ils avaient libérés Saevus Yaxley. Par ailleurs, Zachary Heel ne semblait pas avoir subi le même sort que ce dernier. Il est vrai que l'attitude des Inquisiteurs vis-à-vis du jeune homme était très étrange. Pourquoi le garder alors même qu'il n'était qu'un jeune homme sans histoire. Est-ce qu'il y avait un terrible secret derrière le fait qu'on le gardait prisonnier pour aucune raison ? C'était un mystère qu'on avait plutôt tendance à trouver dans un livre. En fait, tout ce qui se déroulait cette année avait plutôt l'effet d'un mauvais livre que l'on ne pouvait refermer. Cependant, ce n'était pas un mauvais livre, c'était en fait la réalité et c'était très triste que de le constater.

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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty17.11.16 21:53


   

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Les deux jeunes trentenaires offraient une jolie complicité qui prouvait une belle amitié. C'était agréable à voir. Mais également insensé : Ernie était toujours abasourdi de voir que la vie de tout le monde continuait comme avant, sans craintes. Le fabricant lui, n'avait qu'une seule véritable amie et c'était Régina. Il y avait eu Justin mais ils s'étaient malheureusement perdus de vue. Ces derniers temps, il s'était un peu plus éloigné de l'ancienne préfète, engloutis dans son dégoût du système qui abandonnait Zach. Elle lui manquait mais il ne parvenait pas à partager son fardeau avec elle. C'était presque trop intime. Et puis, il détestait embêter les gens avec ses malheurs même si, dans ce cas ci, le malheur c'était Zach qui le portait de manière beaucoup intense que lui. Qu'était-il en train de faire aujourd'hui ? En ce moment précis ? Avait-il mangé en suffisance ? Avait-il été torturé ? Laissé pour mort dans une cellule austère ? Son cœur s'emballa et il se força de chasser cette idée. Il était déjà aller la voir à son sujet mais, ni elle ni son mari ne pouvaient faire grand chose. Comme si les inquisiteurs étaient les maîtres du monde.

Alors que Yaël et Ethan échangeaient sur la fameuse Susie - un chat en réalité - Ernie se sentait de trop, comme hors de l'espace-temps. Mais il revint très rapidement à la réalité grâce à la prévenance de ses interlocuteurs qui l'écoutèrent avec attention. En général, ils faisaient tous ça, de manière plus ou moins polie, c'était la suite qui décevait toujours le fabricant de baguettes. Après avoir écouter Ethan expliquer clairement ses fonctions, Ernie trépignait d'impatience.
Et une bulle d'espoir s'insinua malgré lui en lui lorsque le jeune homme affirma qu'il avait déjà vu Livie.
Il décida de passer outre sa surprise, très attentif au suite des paroles de l'homme politique. Dans tout son discours, Ernie ne put s'empêcher de répéter cette information cruciale: il avait décidé de se déplacer lui-même pour aller voir la grande inquisitrice en personne!
C'était bien la première fois qu'on lui faisait de telles promesses avec autant d'aplomb qui plus est ! Est-ce que le hasard venait d'accélérer les choses ? Est-ce que cette jolie médicomage venait de lui porter chance en le présentant à son ami ?

Un peu abasourdi, Ernie ne répliqua pas tout de suite, ce qui donna l'occasion à Yaël de demander s'il n'y avait personne d'autre que lui pour effectuer ce genre de mission.

-Je crois que peu de politiques du niveau de M. Devaney ne s'intéresse réellement à mon neveu. Son sort n'est pas un intérêt national.

Il se tourna vers la médicomage, et lui fit un petit sourire gêné, pour s'excuser. Il y avait beaucoup de rancoeur dans ces dernières paroles et il ne voulait pas plomber l'ambiance. Mais les faits étaient bien là. Et puis, avec ce qu'Ethan venait de dire sur son besoin voyant de consulter quelqu'un... Le regard frais de la jeune femme sur lui faisait comme un effet miroir et il se rendait compte pour la première fois de l'état misérable dans lequel il se trouvait.

-Je suis d'accord avec vous, les Inquisiteurs agissent sans rien respecter, dit-il avant de se retourner vers Ethan, ayant repris ses esprits.

Le regardant droit dans les yeux, il reformula en quelques mots le discours qu'il venait de dire pour être certain d'avoir bien compris.

-Vous voulez dire que votre visite là bas pourrait vraiment aider à sa libération ? Livie est la petite amie de Zach, expliqua-t-il pour Yaël. Nous nous soutenons mutuellement mais je vous avoue qu'avec le temps qui passe et notre espoir qui s'amenuise nous nous voyons moins souvent.

Il se sentait vraiment comme un con de ne pas savoir ce genre de choses cruciales ! Pourquoi n'en avaient-ils pas parlé ? Il était temps qu'il repasse par chez elle, juste histoire de voir comment elle allait. Et lui parler de la manif qu'il prévoyait. C'est vrai que c'était impensable de l'organiser sans elle à ses côtés. Livie était une femme forte et savoir qu'elle était parvenue à entrer dans le bureau d'un membre du gouvernement américain sans rendez-vous le remplissait de fierté.
Il devait être plus mal qu'il le pensait si, non seulement il s'isolait de Régina mais également de sa nièce de coeur sans même s'en rendre compte.

-Mais c'est une jeune femme très forte et je ne devrais pas être étonnée de ce qu'elle a fait pour parvenir à vous parler.

Qu'il était réconfortant de voir qu'il n'était pas seul à se démener ! Oh il le savait depuis le début, lorsqu'ils s'étaient croisés chez le sénateur Heel. Il savait qu'elle était probablement la seule avec lui dans tous les Etats-Unis à ne pas dormir ses nuits à cause de Zach, de se ronger le sang toute la journée et de ne pas comprendre pourquoi rien ne bougeait. Oui, Livie traversait la même chose que lui, si pas pire car c'était de sa moitié dont il s'agissait... Mais les jours qui passent sans nouvelles, rien qui ne change, tout ça avait peu à peu raison d'Ernie qui était devenu plus que l'ombre de lui-même. Le gamin lui en voudrait certainement qu'il se soit, même malgré lui !, un peu détourné de sa dulcinée.

Le fabricant écouta par la suite Ethan lui demander ce que Zachary avait de si particulier pour qu'ils le gardent.
Cette question, il se l'était répété et répété chaque jour. Pourquoi ? Pourquoi garder si longtemps - et en vie ! - un innocent comme Zachary ? Et à force, il en était venue à une seule solution.

-Zachary est un homme droit. Je ne pense pas que les Inquisiteurs lui en veulent particulièrement à lui. J'y ai beaucoup réfléchi et...

Il détestait parler de ce genre de choses si importantes avec des inconnus. Mais si cet homme pouvait le tirer de là, ne lui devait-il pas toute la vérité possible ?

-...Zach a été adopté par les Heel. Je suis en réalité le cousin de sa mère qui est malheureusement décédée peu après sa naissance. Nous n'avons jamais su qui était le père. Mais peut-être que les Inquisiteurs ont découvert qui il était. Peut-être qu'il font pression sur celui-ci pour une chose ou l'autre...

Il se mordit la lèvre. Il ne s'aventurait jamais dans le domaines de suppositions. Mais celle-ci, la seule piste envisageable pour lui, paraissait être bonne à partager.

-Je n'ai malheureusement aucune piste, ne serait-ce infime sur l'identité de celui-ci...Mais il doit être lié aux Inquisiteurs d'une manière ou d'une autre sinon, Zach aurait déjà été libéré ou...ou tué.

Son coeur s'accéléra et il détourna le regard. Dire ce genre de choses à haute voix était tellement plus effrayant que dans ses cauchemars.

-Je crois que votre ami a raison, dit-il à Yaël sur le ton - raté - de la plaisanterie pour tenter de caché son malaise, j'aurai bien besoin de me retaper un peu à Ste Pervenche. Me faire préscrire quelque chose pour les nerfs.

Moitié sérieux, moitié ironique, il se retourna vers Ethan pour que ce dernier échange son avis sur ce qu'il pensait du paternel inconnu de Zach.
Lui, avait-il une piste ?
Lorsque la conversation sur le gamin sembla au point mort, Ernie réalisa qu'il avait à peine toucher à sa bière. Il la prit et but une gorgée avant de se tourner vers la jeune femme qui venait de rallumer l'interrupteur de son espoir.

-Vous savez, j'étais très sérieux quand j'ai dit tout à l'heure admirer les médicomages. Je l'ai toujours fait et bien avant que mes expéditions m'amènent à vous dans un état parfois précaire. C'est une véritable vocation que de s'occuper des malades et des blessés. Avez-vous toujours voulu soigner les gens ? Il n'y a pas , sans vouloir vous offenser M. Devaney, de plus noble métier que celui-là.

D'où lui venait cette fascination pour ce métier ? Il lui semblait que c'était avant la maladie de son père mais à présent il en n'était plus sur.
Jack Beller était décédé d'une maladie fulgurante et l'avait laissé désemparé lui et sa grand-mère. Mais les infirmières et médicomages avaient toujours su leur expliquer clairement les choses avec empathie malgré tous leurs patients. Et dans les derniers jours de la vie de sa grand-mère, Maria, avec qui il avait sympathisé suite à ses nombreuses visites dans l'hôpital en tant que non visiteur, l'avait aidé à comprendre que la fin approchait pour cette dame si solide qu'elle.
Ernie aurait vraiment voulu l'avoir auprès de lui ces derniers temps. Il partageait beaucoup avec son père, mais ils ne parlaient que de baguettes matin et soir. Avec sa grand-mère c'était différent, il lui confiait depuis tout petit tous ses secrets... Elle aurait su trouver les mots pour lui redonner espoir comme venait de le faire Yaël et Ethan.


   
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Ethan A. Devaney
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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty14.02.17 21:29



Tu ne pourras jamais rattraper la pierre après l'avoir lancé,
les mots après les avoir dit,
l'occasion après l'avoir perdu,
le temps après qu'il soit passé
Alors vis



Le rire de Yael était l'un des sons les plus agréables qui lui eut été d'écouter ces derniers temps, un son d'autant plus agréable qu'il se doutait parfaitement que cela ne devait pas être chose courante chez les jeune femme qui, à ce qu'il en savait, avait très peu d'occasions de s'amuser. Depuis qu'il la connaissait, Yael avait toujours été d'un naturel très discret, elle n'était pas de ces femmes extravagantes qui comme Amanda voyait la moindre opportunité qui se présentait comme un jeu, et c'était là ce qui faisait justement toute sa valeur. Yael avait connu Gédéon au lycée et de ce qu'il en savait depuis qu'ils étaient ensemble, ils partageaient absolument tout ensemble, et principalement les sortis. A sa mort, il avait laissé un grand vide derrière lui et particulièrement la vie de son épouse, qui se retrouva seule beaucoup trop tôt. Cela n'aurait pas du se passer ainsi, et même s'ils le savaient, même s'ils savaient qu'il n'y avait plus rien à faire, personne n'est capable de se préparer à la disparition d'un être cher. Sa mort fut particulièrement terrible et douloureuse pour Yael qui avait aussitôt plongé dans une terrible dépression dont elle eut bien du mal à se relever.
Ethan avait été là pour l'épauler du mieux qu'il pouvait par amitié, tant pour lui que pour elle. Le temps passe et la douleur que l'on pensait insurmontable fini doucement par cicatriser. Malgré la douleur Yael avait fini par reprendre le cours de sa vie mais elle avait perdu cette étincelle de joie qui brillait dans le fond de son regard. Il savait qu'elle sortait très peu préférant de loin se consacrer totalement à son travail qui lui permettait d'occuper son esprit et d'oublier durant un temps imparti, sa douleur. C'était une technique comme une autre, lui-même y avait eut recours plus d'une fois, mais plus le temps passait et moi les choses évoluait la concernant. Elle travaillait, se consacrait à ses recherche, puis rentrait dormir avant d'affronter une nouvelle journée. Les rares sorties qu'il lui connaissaient consistait à rendre visite à Gédéon, au cimetière. Ethan en était presque venu à penser que jamais elle ne parviendrait à se remettre de la perte de son mari, et qu'aussi triste que cela puisse paraitre, elle avait fait le choix de lui rester fidèle, même par-delà la mort.

Pourtant aujourd'hui tout était différent, cette lueur qu'il avait cru à jamais éteinte dans le fond de ses ravissantes prunelles c'était à nouveau mis à briller, son rire s'était mis à résonner et tout cela ils ne le devaient qu'à une seule personne : Ernie Beller
Cet homme, qui était assis à leur table ne réalisait probablement pas tout le bien que sa seule présence avait apporté à son amie. Il était en grande partie responsable de cette renaissance à laquelle il avait commencé à renoncer de croire et rien que pour ça, il s'était fait la promesse, de tout mettre en oeuvre pour l'aider.
Depuis le début de toute cette sombre histoire, le sort de Zachary Heel était loin de le laisser indifférent. Assister impuissant à l'enlèvement et à la séquestration d'un sorcier par un groupe de dissident moldus quel qu'ils soient, le savoir à leur merci, était en soi déjà quelque chose de révoltant, mais pour être parfaitement honnête, officieusement il avait une toute autre raison de s'intéresser à cette affaire et de se rendre au Bastion. Zachary Heel n'était qu'une excuse. Une excuse qui allait lui permettre d'infiltrer le camps de leurs adversaires, de voir comment tout y était agencé, et principalement de découvrir qu'elles étaient les mesures de sécurités. Ces informations étaient précieuses et permettraient au Cercle de préparer au mieux une offensive qui serait aussi fulgurante qu'efficace sans avoir à se mettre en danger inutilement. Mais à présent, il n'y avait pas qu'une seule injustice à réparer, il n'était pas non plus question que du Cercle, non, désormais c'était beaucoup plus que cela. Ernie Beller avait fait naitre en lui ce désir sincère de venir en aide à un homme qui avait énormément apporté et donné à une personne qui lui était particulièrement chère, sans même le savoir. Une personne qui avait perdu jusqu'à sa joie de vivre après la perte de son mari et si aujourd'hui il assistait elle semblait prête à tourner la page, et à s'autoriser de vivre une seconde vie, une seconde chance, c'était uniquement à Ernie Beller qu'il le devait, et à bien les regarder inter agir ensemble, il lui paraissait évident que le courant passait plutôt bien entre ces deux êtres que la vie n'avait pas épargné jusqu'ici, mais il fallait bien reconnaître que s'il laissait faire ces deux empotés dans 10 ans ils y seraient encore...

S'extirpant de son constat personnel, Ethan haussa les épaules avec innocence tout en adressant un immense sourire face à la boutade de la jeune femme, puis le ton léger de leur conversation laissa très rapidement place à une certaine gravité quand ils évoquèrent le sort de Zachary Heel. Il n'était pas toujours aisé d'expliquer les arcanes de la politiques à des personnes qui n'appartenaient pas à ce milieu ou qui avait des idées totalement arrêté voir même préconçues dans le domaine. Entendre Yael dire naïvement qu'il travaillait pour le gouvernement moldus l'avait en réalité profondément agacé mais il avait pris sur lui pour ne rien en laisser paraître et rectifier cet erreur de jugement. Il n'en voulait pas à Yael, car il savait pertinemment qu'elle ne pensait pas à mal et que c'était son ignorance en ce domaine qui était la responsable de cette maladresse, lui-même étant des plus ignorants dans le domaine de prédilection de Yael qu'était la médicomagie et la recherche.

- Ne t'inquiète pas, lui assura-t-il en posant sa main sur la sienne dans un geste qui se voulait rassurant, il n'y a aucun mal, et je comprend parfaitement ta méprise. Nous-mêmes qui y baignons avons parfois quelques mal à suivre alors je comprends tout à fait qu'une personne extérieur à tout cela puisse se méprendre et faire des amalgames, et en toute franchise, tu ne dois pas être la seule, loin s'en faut, lui sourit-il complice

C'est avec beaucoup de patience, en prenant son temps, qu'il expliqua la situation politique du pays aux deux sorciers qui l'écoutaient avec beaucoup d'intérêt. Ethan pouvait lire dans leur regard qu'ils étaient très réceptifs à chacune de ses paroles dont le complément d'information leur permettait d'observer les derniers événements sous un jour nouveau. Grâce à un regard nouveau et éclairé, ils comprenaient parfaitement la situation délicate dans laquelle se trouvait la Maison-Blanche face à cette conjoncture qui était loin d'être aussi évidente qu'elle semblait le paraître de prime abord.
En entendant la doléance presque désespéré de Yael qui se sentait tout aussi impliqué et concerné que le pauvre fabriquant de baguette, tout ce que pu faire Ethan ce fut de lui offrir un regard navré. Il n'eut cependant pas à répondre à sa question car Ernie s'en chargea à sa place et le fabriquant de baguette avaient des mots bien dur à l'encontre des autres politiciens, partageant sa déception face à ces hommes de pouvoir qui lui avaient peut-être certes, offert une oreille attentive en apparence mais qui en réalité n'avaient pas bougé le plus petit doigt pour l'aider d'une quelconque manière, et à ce stade, Ernie Beller avait vraiment tous les droits de se sentir désabusé et en colère. Nul doute que s'ils s'étaient trouvés en période électorale, tous les ambitieux prétendant au trône aurait fait du cas Heel leur priorité. Ethan n'était pas loin de partager son opinion à l'encontre de certains dirigeants à ceci prêt qu'il considérait les Partisans du Nouveau-Monde comme des incapables et les Mages Fondateurs pour des égocentriques, Ethan préféra taire le fond de ses véritables pensées pour jouer la carte de la diplomatie.

- Je ne peux pas parler pour les autres partis, commença-t-il mais soyez assuré que je suis loin d'être le seul à me préoccuper de son sort. Si je refuse de déléguer ce voyage, comme le propose Yael c'est pour une seule bonne raison. Si j'envoyais quelqu'un d'autre de mon département à ma place, cela n'aurait absolument pas le même impact que si je me déplaçais en personne, et cela risquerait de faire complétement échouer la seule chance que nous avons de le libérer. Ce n'est que parti remise, je sais que ce ne doit pas être évident à entendre et encore moins à accepter, mais je vous promet que dès que je le pourrais, je finirais ce que j'ai commencé. Il n'est pas question de l'oublier ou de l'abandonner à son triste sort, vous avez ma parole, leur assura-t-il en cherchant à capter leurs regards à tous deux. Parce que oui, Mr Beller, je pense que mon déplacement au Bastion pourrait changer beaucoup de chose, les Inquisiteurs ne sont pas au-dessus des lois et il serait tant de le leur rappeler

Au fur et à mesure de leur échange, Ethan pouvait observer une certaine évolution s’opérer en Beller. L’homme éteint qui était attablé aux cotés de Yael avant qu’il n’arrive, semblait s'animer à nouveau peu à peu. L’espoir qu'il avait fait renaitre en lui auquel il semblait vouloir se raccrocher sans trop osé de peur d'être à nouveau déçu, eut le mérite de sortir de cet état léthargique dans lequel l’avait plongé cette situation angoissante…
Lorsqu'on l'observait parler de son neveu, lorsqu'on l'écoutait Ernie Beller ressemblait bien plus à un père qu’à un oncle. En un certain sens, il lui rappelait son parrain Sean qu’il n’avait d'ailleurs pas vu depuis un certain temps qui devait se compter en année. C'était ainsi lorsque l'on était un témoin protégé, on ne pouvait se permettre de renouer avec la famille ou d'anciens proches, même si ces derniers connaissaient la vérités...

Evoquer la petite amie du disparu, paru la ramener à son bon souvenir. De toute évidence, Ernie Beller avait essayer de mener son combat seul, de son coté, au lieu de s'allier à cette jeune femme combative. Ce combat qu'il menait seul depuis bien trop longtemps semblait l'avoir complétement vampirisé et à vrai dire il ne serait pas surprit de découvrir que ce soit le cas. Cette affaire, et surtout le moyen de libérer son neveu avait visiblement tourné à l'obsession, le coupant, sans qu'il n'en prenne conscience de tout et de tout le monde dont la seule personne si amène à le comprendre dans sa peine et sa douleur. C'était assez triste à observer comme constat, mais le plus malheureux dans tout ça était de voir le nombre de vie que les moldus et en particuliers les Inquisiteurs avaient une fois de plus détruit. A en juger par sa réaction lorsqu'il évoqua Livie à son bon souvenir, Ethan était prêt à parier que le sorcier allait très vite reprendre contact avec la jeune femme. A deux on se sent beaucoup moins seul pour affronter l’adversité, se soutenir mutuellement ne pouvait leur faire que du bien et s'était exactement ce que semblait réaliser Ernie aussi Ethan ne jugea pas utile d’insister davantage à ce sujet, préférant lui demander pour quelle raison, à son avis, les Inquisiteurs détenaient toujours son neveu.

Ce dernier paraissait aussi perdu que lui à ce sujet malgré tout, Ethan pouvait sentir comme une incertitude dans sa réponse. Intrigué, mais patient, il fixa son interlocuteur silencieusement sans chercher à le pousser ou à le brusquer. Malgré une légère hésitation, Ernie n'eut finalement aucun mal à s’ouvrir à lui confiant alors un sacré de famille entourant la naissance de Zachary Heel, qui n'était pas réellement un Heel puisqu'il n'était pas le fils biologique de ces derniers mais un enfant adopté. Le comportement hostile et pour sa part incompréhensible de Benjamin Heel qui rechignait à secourir son frère, lui paru dès lors beaucoup plus cohérent. Cela n’avait strictement rien à voir avec une quelconque rivalité fraternelle ou un différent d’idéologie, c’était beaucoup plus profond que ça…
Mais une question demeurait. Peu de personnes étaient visiblement au courant de cette histoire, la preuve étant que même les journalistes pourtant friand de ce genre d'anecdote l'ignorait puisque cela n'avait pas encore fait la une des choux gras. Et si Ernie Beller lui-même ne savait rien de l’identité du père, comment les Inquisiteurs pourraient-ils non seulement être au courant de cette histoire, mais en plus la connaître ? Et si dans le plus surprenant des cas ils étaient en possession de toutes ces informations, qui était-il pour avoir suffisamment de poids pour faire garder emprisonné et en vie un sorcier qui avait fait échoué leur enlèvement et qui s’était clairement battu contre eux ?
Ernie était clairement éprouvé par ce que vivait son neveu car ça le touchait indirectement. Il avait bien vu son regard devenir vitreux en émettant à haute voix la pire des probabilités. Nul ne savait comment se portait Zachary Heel même si tout portait à croire, jusqu'à présent, qu'il était toujours en vie. Ernie essaya tant bien que mal de reprendre le dessus par une boutade qui ne trompait personne. Et si Ethan lui sourit, ce fut plus par compassion que parce qu’il avait trouvé sa réplique plaisante

- C’est amusant que vous dites ça car je connais justement une professionnelle toute indiquée,
fit-il en glissant son regard en direction de Yael un sourire complice aux lèvres.

Ernie ne manqua pas de suivre son regard et de sourire à l’intéressée à laquelle il s’adressa en prenant cette fois pour sujet sa profession. Une jolie manière détournée de revenir sur la promesse qu'il lui avait faite un peu plus tot de s'intéresser à ses travaux qu'Ethan avait à peine eut le temps d'évoquer. Une discussion qui, à n'en pas douter leur ferait le plus grand bien à tous les deux. Elle permettrait à Ernie Beller de s'occuper l'esprit et de penser à autre chose pendant un temps, et à Yael de se dévoiler un peu auprès de l'homme qui la faisait rougir comme une collégienne.

- Oh non je vous en pris, lui assura Ethan en levant les mains devant lui, ce n’est pas moi qui vous contredirais. Je suis entièrement d’accord avec vous à ce sujet, lui assura-t-il dans un sourire avant de se lever. Je vous prie de bien vouloir m’excuser, je sais que cela ne se fait pas mais je vais devoir vous abandonner. Je sais que je t’avais promis de passer toute la journée avec toi mais je te promet que je me rattraperais, lui promit-il en déposant un baiser sur son front avant que Yael n'ai le temps de riposter. Je tiens absolument à commencer dès à présent, les recherches sur la piste que Mr Beller viens de me donner et je préfère m’en occuper maintenant que je le peux encore plutôt que de le remettre à plus tard. Mr Beller, vous voulez bien me rendre service ? Ce serait gentil si vous pouviez rester un peu avec mon amie, elle a prit sa journée pour moi et voilà que je l’abandonne lâchement, vous me rendriez un bien grand service en acceptant. Je compte sur vous , fit-il en lui serrant chaleureusement la main, pour ma part je vous recontacte très vite. Oh et… je vous invite, pour me faire pardonner de vous abandonner aussi lâchement, fit-il en s’adressant au couple tout en faisant signe au serveur que tout ce qu’ils commanderaient serait assez frais.

Puis comme si c’était une affaire entendu, sans leur laisser le temps de protester, Ethan transplana après les avoir salué. Il avait tout mis en œuvre pour favoriser leur rencontre et leur permettre de faire plus ample connaissance. A présent c’était à eux de jouer et ils n'avanceraient surement pas avec lui dans les parages, de toute manière il n'était pas dans ses intentions de tenir la chandelle, d'autant plus qu'il avait un chapeau à récupérer et une enquête à mener....


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MessageSujet: Re: Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael]   Il est temps de vivre, la vie que tu t'es imaginé [Yael] - Page 2 Empty12.04.17 0:38



I dunno what the futur holds for me



Yaël était toujours surprise de comment les choses pouvaient se dérouler différemment de ce qu'on avait prévu. Le futur n'était jamais écrit et il y avait toujours un moyen de changer son déroulement. Ainsi, les simples retrouvailles avec Ethan au restaurant, s'était transformé en une discussion sur le sort malheureux du jeune Zachary Heel, le neveu du fabriquant de baguette magique de la ville de Boston. Si la situation avait à ce point changé, c'est parce qu'il s'était joint à eux par un drôle de concours de circonstances. C'était d'autant plus surréaliste, que Yaël avait fini par se rendre compte depuis quelques mois qu'Ernie Beller faisait naître en elle des sentiments qu'elle avait crus mort et enterré. La dernière fois qu'elle avait ressentit cela, elle était encore une jeune étudiante à l'académie de magie traditionnelle de Salem. C'était lorsqu'elle avait finis par remarquer Gédéon Prince et à la fin de leurs études, ils avaient terminé ensemble. Rien ici ne prouvait que cela se terminerait de la même manière. Il n'y avait là que les prémisses du frisson et pour le moment, Yaël sentait que c'était simplement de sa part. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment réussi à vraiment aborder le fabriquant de baguettes magiques, jusqu'à aujourd'hui. Oh, elle avait bien dit quelques paroles, mais rien de fondamentales. Cela aurait pu être une évolution satisfaisante de leurs relations, de voir qu'elle pouvait enfin lui parler s'en se sentir intimidé… si seulement le sujet de leur conversation n'était pas si triste. En effet, Ernie Beller subissait une situation profondément difficile avec la capture de son neveu par les Inquisiteurs et le manque de réactions des grands de ce monde face à cet injuste emprisonnement. Yaël avait été touché par la détresse qui semblait transparaître de la part d'Ernie et elle avait pensé pouvoir l'aider un peu à sa manière en faisant intervenir Ethan. Bien qu'elle se soit débrouillé assez mal puisqu'elle n'avait pas très bien compris la fonction qu'avait son ami par rapport au gouvernement des moldus.

Yaël avait du mal à comprendre la politique même celle des Mages Fondateurs. Il faut dire que depuis que le Conseil des familles fondatrices était devenu si important, le rôle du gouvernement magique semblait n'être plus qu'une machine administrative avec peu de pouvoir. Comment aurait-elle pu comprendre alors comment les moldus étaient gouvernés ?! D'autant plus qu'il semblait que pu de monde écoutait vraiment le gouvernement puisque les Inquisiteurs avaient leur propre pouvoir décisionnel ainsi que les Partisans du Nouveau Monde qui semblait se complaire dans une forme de monarchie avec à leur tête la lignée des Yaxley. Elle resta muette pendant qu'Ethan annonçait que la petite amie du prisonnier Heel était venu le rencontrer. Elle ne comprit qui elle était que lorsque Ernie Beller le lui expliqua. Cela devait être si dure pour la jeune femme en question. Se sentir impuissant face à la situation de l'être aimé, elle connaissait cela. C'était épuisant, car chaque geste, même le plus fou pouvait apporter un peu d'espoir, mais au final, cela apportait rarement la réponse attendue. Yaël se sentait de plus en plus touché par ce drame, parce qu'il réveillait des souvenirs de sa propre impuissance face à une situation incompréhensible. Il fut ensuite question de la raison pour laquelle les Inquisiteurs pourraient retenir le neveu de Beller. En ce qui la concernait, elle ne voyait pas vraiment la raison, mais elle ne connaissait pas le jeune homme. Ernie finit par donner quelques informations sur le sorcier. Yaël se doutait que ce soit pour permettre à Ethan de mieux comprendre la problématique. Apparemment cela pourrait avoir un lien avec l'identité mystérieuse de son père. Décidément, la famille c'est toujours là que se trouvait le plus grand drame. Il semblait que personne ne pouvait échapper à cela. Yaël, elle-même comprenait bien combien les secrets dans une famille pouvaient avoir un impact dans le présent, voir le futur. Même si Ernie pensait que c'était de simples suppositions, rien ne pouvait être éloigné.

De toute évidence, l'évocation de tout ce qui pouvait toucher à Zachary Heel mettait Ernie dans un mauvais état. C'était compréhensible. Il vivait une épreuve ! Elle devait paraître d'autant plus difficile qu'il semblait, que cette situation n'évoluerait jamais et il restait l'impossibilité de savoir ce qu'il allait arriver au prisonnier. Il ne pouvait certainement pas passer une journée sans penser à ce qui pouvait arriver à son neveu. Cela devait être une torture de chaque instant et dans ces moments-là, l'esprit va souvent plus loin que la réalité et nous fait envisager mille et uns scénarios plus horribles les uns que les autres parce que la situation était loin d'aller dans une direction positive. Alors qu'elle allait prendre la parole, elle entendit Ernie essayé de plaisanter (ce qui ne marcha d'ailleurs pas vraiment) sur le fait de se faire prescrire quelques choses pour les nerfs. Yaël ne pouvait même pas esquisser un semblant de sourire, car elle se sentait si mal pour lui, qu'elle aurait eu l'impression de se trahir en faisant cela. Ethan essaya probablement d'alléger l'atmosphère en affirmant à Ernie qu'elle était la professionnelle tout indiqué, tout en lui souriant avec complicité. La sorcière n'était pas certaine que prescrire quelques choses pour calmer les nerfs d'Ernie soient vraiment les prémices d'une relation. En vérité, elle avait de plus en plus l'impression qu'elle n'aurait pu choisir plus mauvais moment pour enfin discuter avec Ernie. Il était prit par ses problèmes avec son neveu et elle doutait, qu'il aurait la tête à autre chose de plus léger. Elle allait devoir admettre qu'elle n'était vraiment pas faite pour se relancer dans une nouvelle relation. Cela l'attristait un peu, car après avoir échangé un peu avec le fabriquant de baguettes magiques, elle sentait vraiment qu'il y avait une petite étincelle qui ne demandait qu'à se développer. Mais les paroles d'Ernie s'intéressant à nouveau à sa profession lui donnerait encore une raison de penser qu'il pourrait peut-être y avoir quelque chose…

« J'ai toujours voulu devenir soigner des gens. Mon père fait ce métier et mon grand-père le faisait avant lui. C'est un peu une tradition, bien qu'aucun de mes frères et sœurs n'aient choisis cette voie. Si j'ai pris la décision de devenir médicomage, c'est principalement parce que je ne peux pas rester insensible à la souffrance des autres. Je suis du genre empathique et j'aime pouvoir me rendre utile. La voie du guérisseur me semblait la plus approprié à mes aspirations et mon caractère. » Avoua Yaël d'un ton passionné.

Cet homme, il était aussi prévenant que son Gédéon. Combien y avait-il de chance de retrouver quelqu'un qui soit aussi bon que son premier amour ? Elle l'ignorait et elle essayait de ne pas avoir trop d'espoir. Rien ne pouvait prouver qu'Ernie Belle n'avait pas déjà quelqu'un dans sa vie. Il était le genre d'homme qui pouvait plaire à de nombreuses femmes. Il lui plaisait en tout cas… de plus en plus. Soudain Ethan se leva. Il s'excusa auprès d'elle, car il lui avait promis de passer la journée avec elle. Il expliqua la raison de ce changement et demanda à Ernie de rester avec elle, à sa place. Ethan ajouta que le repas était à sa charge avant de transplaner. Yaël voulut reprendre la parole, mais cette fois-ci, Ernie et elle furent interrompu par une Bella essoufflée. Yaël fut surpris de la voir. Pourquoi donc était-elle venu ? Elle n'eut pas à attendre longtemps avant d'avoir sa réponse. Bella lui avoua qu'elle l'avait cherché partout ! On avait besoin d'elle à St Pervenche. Il semblait qu'il y avait besoin de sa présence et qu'on l'avait fait chercher partout. Yaël se leva d'un coup. Elle s'excusa alors auprès d'Ernie pour tout cela.

« Je suis désolé ! Il semble qu'on est besoin de moi… J'aurais aimé passer plus de temps avec vous. » Finit-elle par avouer en rougissant furieusement. Décidément, il allait falloir qu'elle travaille sur ça. « J'espère que nous pourrons refaire cela. En attendant, sachez que vous avez tout mon soutien concernant votre neveu. Prenez soin de vous et si jamais vous allez mal, sachez que vous pourrez toujours me joindre à St Pervenche. »

Elle quitta alors le restaurant et le fabriquant de baguettes magiques avec un dernier sourire avant de suivre Bella vers l'établissement de santé.

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