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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty10.08.15 11:35


   
What are you talking about ?
With this heart i have the power to blame youre eyes, I sing till the day wakes up a bright shine at the heavens sky, my heart burns. They come to you at night, deamons, ghosts and black elves. They crawl up from the cellar rows and will take a lok under your bed. They come to you at night, like ghosts.

   
Ernie avait dû revenir dans sa boutique pour quelques jours alors que leur recherche avec Livie était presque devenue une quête.
Il avait tenu les comptes des nuits d’hôtel, des restaurants et des verres qu'elle lui avait payée avec l'argent moldu. Sans qu'elle ne soupçonne rien, elle lui avait apprit à faire la conversion en argent sorcier et il était passé à la banque pour lui faire remettre le montant qu'il lui devait. Ses économies étaient parties en lambeau et Ernie avait fixé la dernière petite pile de pièces qui lui restait. Il ne pourrait plus tenir très longtemps et l'urgence de retrouver son neveu se faisait donc sentir sur tous les fronts.
En chemin, il avait eu en main un exemplaire d'USA Today et avait lu un article annonçant que Yaxley avait été libéré, précisant qu'il n'y avait toujours aucune nouvelle de Zachary.
Le fabricant avait dévoré les quelques mots, l'espoir devenant peu à peu désespoir au fil de sa lecture. Il n'était pas dupe et entendait ce que disaient les gens autour de lui : les chances pour que son neveu soit encore en vie étaient bien minces.
Ernie devait mettre beaucoup d'énergie pour empêcher des sombres pensées comme celles ci s'infiltrer dans son esprit. Son coeur était certain qu'il ne pouvait pas être mort. Il était encore là, quelque part dans une prison des Inquisiteurs... Mais pourquoi le gardait-il ? Est-ce que ses connaissances leur fournissaient-ils assez pour le laisser respirer ? Mais encore, pourquoi est-ce que Zach partagerait tout ça avec eux ? Ernie se demandait vraiment comment le gamin était en train de réagir face à la menace. Jouait-il les têtus ? Ou faisait-il preuve d'intelligence et de compromis ?

Sa boutique était presque devenue étrangère à ses yeux. Il avait confié Salem à une voisine en qui il avait entièrement confiance en lui précisant qu'il devait partir récolter de nouveaux ingrédients ou, pour une fois, son chien ne pouvait pas l'accompagner. Il en avait donc profité pour aller le voir et lui faire faire une petite promenade. Fou de joie, son ami animal lui avait fait longtemps la fête. Sans sa présence dans la boutique, elle aurait vraiment eu l'air abandonnée, alors qu'il ne l'avait quitté qu'il n'y a quelques jours.
Il monta quatre à quatre les escaliers de bois menant à son petit appartement du dessus pour prendre de nouveau vêtements dans son sac quand il entendit la sonnerie caractéristique de la porte s'ouvrant sur un client.
Soupirant, il se dit pourtant que si la commande ne nécessitait pas trop de travail il pourrait se permettre de satisfaire la personne. L'argent était toujours le bienvenu après tout.

Sa surprise fut immense lorsqu'il reconnu son visiteur.

   
Bloody Storm
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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty13.08.15 12:22


   

I serve only myself



   Cela faisait des semaines qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de Ernie Beller, le fabricant de baguette, depuis la dernière fois où elle l'avait vu complétement ivre dans cette ruelle. L'homme jovial qu'elle avait rencontré par hasard en territoire indépendant, chassant un Botruc n'était plus qu'une épave. Il était totalement brisé et anéanti par l'enlèvement de son seul parent, son neveu, par les inquisiteurs. Sofia avait été très intrigué par sa réaction, car plus que de l'inquiétude, Ernie souffrait véritablement, comme si en enlevant Zachary on lui avait arraché une part de lui-même. C'était une réaction qui avait résonné comme un écho en elle. Pas pour sa véritable famille à laquelle elle n'était nullement attachée, mais à sa nouvelle famille, celle de sa meute. C'était d'ailleurs pour elle, qu'elle avait décidé d'agir et de tout sacrifier. Il était grand temps que Cecil de Cormontaigne qui n'était bon qu'à courber l'échine devant Jaroslav, agisse enfin ou cède sa place à un véritable meneur. Mais Sofia connaissait suffisamment l'homme pour savoir qu'il n'en ferait rien, aussi avait-elle décidé d'agir. Il ne pouvait y avoir de meilleurs moment qu'actuellement avec toutes ces tensions politiques entre Mages Fondateurs, Partisans du Nouveau-Monde et Inquisiteurs. C'était le moment idéal, et le fait que Yaxley se retrouvait désormais entre les mains des Mages Fondateurs l'avait décidé à agir. C'était pour cette raison qu'elle avait posé un congé de dernière minute auprès de Charles Jagger son patron et ami, dont elle était l’assistante personnel. Elle savait que pour mener à bien son projet, elle serait dans l'incapacité d'assurer son travail car son plan lui demanderait énormément de temps et d’investissement et pour le mener à bien, elle avait besoin d'un homme. Un homme que le hasard ou le destin avait mis sur son chemin. Le meilleur dans sa profession : Ernie Beller.

A chaque fois qu'elle pensait à lui, ses idées s'en voyaient complétement perturbé par le chaste baiser qu'il lui avait donné ce matin-là à l'hôtel dans la ville de New-Phoenix, après qu'elle l'eut recueilli et forcé à se dessaouler. Elle devait s'avouer à elle-même qu'elle n'était pas insensible à cet homme, et qu'elle aurait clairement pu tomber sous son charme si les choses avaient été différentes. Mais elle était une louve, et pas n'importe quelle louve. Une louve Freki, le bras droit du Marrok. Elle était parvenue à se faire une place importante dans la meute des loups des Etats-Unis d'Amérique. S'unir avec un homme qu'il soit moldu ou sorcier, qui n'appartenait pas à leur meute, revenait à se bannir elle-même de sa nouvelle famille. Or, elle n'était pas prête à accepter à tel sacrifice, encore moins pour un homme, dut-il s'appeler Ernie Beller. L'autre solution aurait été de le transformer mais c'était quelque chose à laquelle elle se refusait. Jamais elle ne voudrait imposer sa malédiction à l'homme qu'elle aurait pu aimer, c'était bien trop de souffrance, mais elle savait que ce serait un risque qu'il courrait quotidiennement en vivant à ses côtés. Si elle ne reniait pas ce qu'elle était, elle ne désirait pas l'imposer à quelqu'un qui ne le méritait pas. Quand à fonder une famille, leurs enfants seraient obligatoirement contaminés... Non décidément ce n’était pas une vie pour un homme comme lui. Et puis Ernie ignorait ce qu'elle était réellement, son attitude envers elle changerait probablement du tout au tout s'il connaissait la vérité, mais tout cela n'avait guère plus d'importance car à partir d'aujourd'hui, il allait la haïr et c'était peut-être mieux ainsi. Ce sera surement moins douloureux pour lui.

Une surprise de taille l'avait cependant attendu lorsqu’elle arriva à Boston : la boutique du fabriquant de baguettes était fermée pour une absence... indéterminée ?! C'était du moins ce qu'indiquait le panneau. Ernie s'était-il enfermé chez lui, se coupant volontairement du monde à cause de l'enlèvement de son neveu ?! Elle devait agir, quitte à le séduire et à lui faire penser à autre chose qu'à son neveu qu’il ne reverrait de toute manière probablement jamais. Il devait absolument se reprendre en main et surtout son activité. Alors qu'elle s'inquiétait de voir ses plans réduit à néant, une vieille voisine, promenant son chien s'arrêta à sa hauteur et lui expliqua que Ernie était partie en voyage et que le fabriquant ignorait lui-même quand est-ce qu'il reviendrait. Dans l'attente de son retour c'était elle qui s'occupait de son chien. La femme était âgée et bavarde, et Sofia s'était montrée charmante et prévenante. Elles avaient pris le thé ensemble et ainsi, la louve pu en apprendre un peu plus, même si elle se doutait bien que Ernie ne lui avait pas dit toute la vérité.

Le pauvre fou avait agit de manière totalement inconsidéré, que comptait-il donc faire ? Envahir le territoire des Inquisiteurs pour libérer son neveu ? Il rêvait.
Bien que son absence imprévu avait quelques peu contrarié ses plans, il lui avait permis de se renseigner un peu plus sur Ernie Beller et de découvrir ainsi, grâce aux bavardages incessant de sa charmante voisine, qu'il était très ami avec Régina Andropova,.. Quelle heureuse coïncidence. Décidément Ernie Beller était l'homme de la situation et lorsqu'il reviendrait, car il finirait bien par revenir, elle serait là pour l'attendre. D’ici là, elle avait le temps de modifier quelques peu son plan…

Il avait fini par revenir, quelque jours plus tard, un matin sous la grisaille. Derrière sa fenêtre, elle l'avait aperçu affronter la pluie pour sortir son chien. L’homme et l’animal semblaient heureux de s’être retrouver, puis il s’en était retourné dans sa boutique. Sofia n’avait pas perdu un instant, il n’était pas question qu’il lui file à nouveau entre les doigts. Elle traversa la rue, sa robe rouge ondoyant sous le vent derrière elle, ses longs cheveux blonds tombant en cascade sur son dos, elle avait le port altier et le regard hautain. Lorsqu’elle pénétra dans la boutique, le carillon si caractéristique des petites boutiques se mit à retentir gaiement, lui faisant instinctivement lever son regard sur l’objet en question. Des pas précipités se mirent à retentir à l’autre bout de la pièce, quelqu’un était en train de descendre les escaliers d’un pas rapide. Alors qu’elle retournait tranquillement le panneau Open qui se trouvait sur la porte vitrée pour laisser apparaitre à la place Closed, elle aperçut un homme et sa fille qui couraient en direction de la boutique d’Ernie. Leurs courses s’arrêtèrent subitement lorsqu’ils réalisèrent que la boutique était à nouveau fermée. Désappointés, ils la supplièrent du regard de leur ouvrir mais le regard glacial Sofia abaissa le rideau d’un coup sec avant de se retourner pour faire face à Ernie.

- Vous êtes un homme difficile à joindre Ernie, lui dit-elle dans un sourire. Maintenant que je vous ai, je vais vous garder tout à moi, mais avant…

Elle se retourna et abaisser tous les stores de la boutique à l’aide d’un sort. Satisfaite, elle se tourna en direction du fabricant tout en dénouant sa cape qui glissa sur le sol

- Ainsi nous ne serons pas dérangés. Si je suis venue c’est parce que j’ai besoin de vous et de vos compétences pour un travail très particulier qui requiert toute votre attention. Ceci, dit-elle en posant une bourse remplie de Mornilles sur le comptoir, c’est pour la tâche à effectuer, et cela, dit-elle en posant une seconde bourse, c’est pour acheter votre silence, je sais que je peux vous faire confiance parce que vous êtes un homme de parole. Je veux que vous me reproduisiez à l’identique la baguette de Régina Andropova et ne me dites pas que c’est impossible car je sais que c’est faux. Acceptez et je vous promets que vous serez généreusement payé.

Elle priait intérieurement pour que Ernie accepte son marché sans poser de questions. Elle espérait de tout cœur qu’il dirait oui car elle ne désirait vraiment pas le contraindre à faire quoique ce soit, mais si elle n’avait pas le choix, alors elle n’hésiterait pas à employer la manière forte…


   
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Ernie Beller
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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty13.08.15 17:47


 
What are you talking about ?

 
Sofia Lewis se tenait devant lui. Ébahi, Ernie ne protesta même pas lorsqu'elle ferma magiquement son volet. Retirant sa cape qui glissa sensuellement sur le sol, le fabricant ne put pas croire longtemps au fantasme de la voir se jeter sur lui pour un moment d'intimité des plus agréables (quoique déplacé vu les circonstances) car, malgré son sourire, elle n'alla pas par quatre chemin pour lui expliquer la raison de sa visite.
Elle avait besoin de lui.
Évidemment. Une femme comme elle ne pouvait pas être attiré par un homme comme lui et il se sentit soudainement très stupide d'avoir échangé un chaste baiser avec elle il y a quelques semaines.
Ce qui lui avait semblé tout indiqué sur le moment (où il était plein de détresse et où elle l'avait accueillit quelques heures chez elle pour le dessaouler) avait à présent un gout de honte cuisante. Peut-être était-elle aller se moquer de son geste maladroit auprès des ses amies ?
Qu'est ce qui lui avait pris de s'être laissé aller à ce point ce matin là? Il ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam et cette affirmation se confirma par ce qu'elle lui annonça.

Elle posa deux bourses très alléchantes sur le comptoir tout en lui expliquant ce qu'elle attendait de lui.
Ernie descendit les dernières marches de l'escalier de bois pour se rapprocher d'elle, les bras croisés, les sourcils froncés.
Elle voulait une réplique de la baguette de Régina. Pourquoi ? Pour la nuire ?
Elle semblait également persuadée de ses capacités à réussir une telle entreprise, lui qui n'avait jamais parlé à personne de ses expériences poussées sur le sujet et qui même, martelait à quiconque voulait l'entendre, que reproduire à l'identique une baguette magique était impossible.

-Voilà bien une étrange requête...Finit-il par dire en la fixant dans les yeux. Requête que j'aurai plutôt tendance à ne pas accepter en vu des éléments que vous venez de m'apporter.

Ernie employait rarement ce type de langage. Il le maniait pourtant avec brio mais évitait toujours de discourir sur un ton trop pompeux, si ce n'est quand il se sentait en danger.
Et en la présence de Sofia, le fabricant se sentait menacé : parce qu'elle lui faisait de l'effet et parce que ce qu'elle lui demandait était très louche.

-Je vais vous expliquer pourquoi : je n'ai jamais réellement reproduit un baguette à l'identique. De plus, je ne tiens pas à nuire à Madame Andropova, or, votre demande me semble des plus suspectes. Enfin, comme vous le savez, mon neveu est toujours porté disparu. Je n'ai pas le temps pour des expériences de ce type.

Ernie, le coeur battant, se sentait réellement ridicule. Il détestait le ton qu'il avait prit mais il détestait surtout la situation face à lui, qui le mettait terriblement mal à l'aise.
Pourquoi voulait-elle reproduire la baguette de Régina dans des temps si troubles ?
Sa réponse froide allait peut-être lui permettre d'obtenir plus d'informations sur ses réelles intentions.
Ernie passa sa main dans ses cheveux, ce qui, pour ceux qui le connaissaient bien, suffisait à le trahir et prouver à quel point il était mal à l'aise.
Il n'avait pas imaginé revoir la jeune femme dans de pareilles circonstances avec un tel sujet de conversation. Il s'était plutôt imaginé s'excuser de son geste déplacé de l'autre jour auquel elle aurait répondu que cela n'était pas grave et lui aurait offrit à nouveau ses lèvres pour le lui prouver.
De toute évidence, Ernie vivait dans un fantasme. Il avait construit de toute pièce qui était Sofia et aujourd'hui, il réalisait qu'il ne la connaissait absolument pas. La méfiance ne le quittait pas suite à cette étrange demande. Était-ce un trait de caractère qui allait le suivre depuis qu'il était passé par le territoire des Inquisiteurs ? Ces derniers jours, seule Livie n'avait pas été suspecte dans son champ de vision.
Cependant, en analysant rationnellement le fait de reproduire la baguette de Régina, il comprit que sa méfiance avait toute sa place ici.  


 
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Dernière édition par Ernie Beller le 17.08.15 17:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty17.08.15 12:19


 

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  En entendant la réponse d'Ernie, Sofia secoua la tête d'un air désolé. Elle se doutait de son refus mais elle avait malgré tout gardé l'espoir qu'Ernie accepterait son argent sans poser de question. C'était de toute évidence trop demander. Lorsque le fabriquant cru bon de se justifier un éclair de rage passa dans son regard et avant que l'homme n'ait eut le temps de réagir il vola dans les airs et alla percuter un mur contre lequel il resta cloué. Il avait beau se débattre la pression restait toujours aussi puissante et le compressait sans pitié. Sofia s'approcha de lui le bras droit toujours tendu en avant, sans cesser de le fixer d'un air navré mais néanmoins décidé. Sa robe qui flottait derrière elle lui donnait l'impression de glisser sur le sol. Lorsqu'enfin elle s'arrêta devant Ernie elle était plus menaçante que jamais.

- Tout aurait été si simple si vous vous étiez contenté d'accepter cet argent sans rechigner, à présent, je vais être obligé de me montrer beaucoup plus insistante et vous n'allez pas aimer cela, le prévint-elle tout en exerçant davantage de pression. C'est de famille de vouloir jouer aux héros et d'agir stupidement ? Demanda-t-elle en glissant son regard sur une photo où Ernie et Zachary juchés sur leurs balais s'apprêtaient à disputer un petit match amical de Quodpot. Il semblerait. Que pensez-vous faire pour lui ? Voilà trois semaines que vous vous agitez dans tous les sens pour essayer de le retrouver. Pour quel résultat dites-moi ? Il est perdu et vous le savez très bien seulement vous refusez de l'admettre. Vous ne le reverrez jamais, autant vous y faire tout de suite, mais je ne suis pas là pour ça. Faites ce que bon vous semble, mais... après avoir exécuté ma demande ! Et je ne vous demande pas si c'est réalisable ou non, vous le ferez si vous ne voulez pas qu'il arrive malheur à la dernière personne de votre famille qu'il vous reste.

Sofia plongea son regard implacable dans celui d'Ernie. Elle ne flancherait pas, sa mission était beaucoup trop importante et elle était bien trop près du but pour renoncer maintenant. Ernie devrait donner de sa personne que ça lui convienne ou non, et pour qu'il lui obéisse il devait la craindre, elle devait lui faire peur, et ce qu'elle s'apprêtait à lui révéler lui assurerait son soutien indéfectible. Le sourire mauvais, elle s'approcha du comptoir qu'elle effleura de ses doigts fins.

- Je me rends compte que je n'ai jamais eu l'occasion de vous parler de moi... En réalité, j'ai toujours rêvé de posséder une baguette magique. Depuis que j'ai pris connaissance de mes pouvoir magique je ne rêvais que d'une chose, entrer dans cette boutique, et me voir remettre ma baguette. Mais Salem a refusé mon inscription à l'école de sorcellerie sous prétexte que j'étais née moldu, dit-elle en lui jetant un regard lourd de reproche. Vous, les sang-pur et sang-mêlé vous ne pourrez jamais comprendre ce que l'on ressent lorsque l'on se retrouve ainsi injustement exclue ! L'école de Poppins n'existait pas encore alors j'ai été contrainte de suivre ma scolarité à l'institut Yaxley j'ai donc dû renoncer à mon rêve de posséder un jour une baguette magique. Pour passer outre cette humiliation que les vôtres m'avaient infligée, j'ai étudié comme une forcenée et j'étais une sorcière plutôt brillante... notamment en potion et en sortilège. A l'époque, je ne sais pas si vous y aviez prêté attention mais un loup-garou attaquait les sorciers nés moldus et les cracmols... Comme par hasard ni les Aurors ni les Brigadiers n'étaient parvenus à l'arrêter alors que moi, quelques années plus tard, j’ai retrouvé sa trace sans aucune difficulté, précisa-t-elle en accentuant son retard laissant sous-entendre le sort qu’elle lui avait réservé. J’étais l’une de ses victimes. Ce monstre m'a griffé alors que je n’étais qu’une adolescente.

Ses yeux s'humidifièrent à ce souvenir. Cette nuit-là, sa vie avait totalement basculé. Plus mauvaise que jamais, elle se tourna vers Ernie pour lui faire face.

- Dans 3 nuits se sera la pleine lune et je me transformerai. La transformation sera lente et douloureuse, mais aussi très intense et violente. Aucun être humain, qu'il soit moldus ou sorciers ne survivraient à la douleur qu'elle inflige. Livie Adams, la petite amie de votre neveu n'y survivra pas. Oh, j'ai oublié de vous dire, nous sommes désormais liées toutes les deux, grâce à un sort que j'ai jeté. Si elle se blesse, la même blessure me sera infligée, et si je me blesse, dit-elle en s'emparant d'une paire de ciseaux, il en ira de même pour elle.

Et sans baisser le regard toujours plongé dans les yeux d'Ernie, elle se coupa délibérément sur la paume de sa main droite d'où un mince filet de sang se mit à jaillir.

- Autant vous dire que pour elle, dans 3 nuits, la douleur sera tout bonnement insupportable. Ne rêvez cependant pas, certes, si elle meurt, je meurs aussi, mais lorsqu'elle décédera sous la douleur infligée par ma transformation à ce moment-là, moi je serais sous la protection du pouvoir du Loup-garou et de la lune, et je ne mourrais pas. Mais vous n'êtes pas le genre d'homme à laisser mourir une innocente pour avoir le plaisir de me voir trépasser n'est-ce pas ? Même si vous en mourrez d'envie

A la base, celui sur qui elle devait lancer ce sort était Zachary, mais ce dernier étant prisonnier des Inquisiteurs, Sofia ne pouvait pas se permettre de se servir de lui comme réceptacle c'était beaucoup trop risqué et dangereux pour elle. Les Inquisiteurs devaient probablement le torturer et il n'était pas question qu'elle endure ses souffrances ni même qu'elle se risque de mourir, alors elle s'était rabattue sur la petite amie de son neveu dont Ernie lui avait parlé ce soir-là à l'hôtel. Cela aurait peut-être moins d'impact que s'il s'était s'agit de Zachary mais c'était une bonne solution de rechange. Il ne l'aimait peut-être pas elle, mais il aimait son neveu et il ne ferait jamais rien qui le ferait souffrir.

- Je vous laisse le choix, soit vous m'aidez, soit vous expliquerez à votre neveu lorsqu'il reviendra comment vous avez laissé mourir sa petite amie


Relâchant enfin la pression, elle laissa Ernie tomber lourdement sur le sol, à ses pieds et le toisa de toute sa hauteur.

- Si vous voulez que je lève le sors, vous allez devoir faire deux choses pour moi. Tout d'abord, créer une baguette à l'identique de Régina Andropova, et ne me dites pas que ce n'est pas possible, vous avez trois jours pour rendre possible l'impossible. Ensuite, il faudra lui subtiliser la sienne quand je vous en donnerai l'ordre et l'échanger avec celle que vous allez me fabriquer. A ce moment-là, seulement, je la libérerais de mon sort. Bien sur vous ne parlerez de notre petit marché à personne, et vous ne tenterez rien contre moi, pour la survie de Melle Adams se serait préférable, une si jolie jeune femme

Le sourire mauvais, elle se pencha vers lui pour le regarder

- Mais vous pouvez vous réjouir, vous allez pouvoir profiter de ma compagnie exclusive pendant 3 jours entiers et... 2 nuits,
susurra-t-elle moqueuse à son oreille, n'est-ce pas ce que vous avez toujours voulu ?

Oui c'était cruel, elle se servait des sentiments qu'elle lui avait inspiré pour se moquer de lui et agir de la sorte lui brisait le coeur mais elle n'avait pas d'autre choix..... Elle se releva et le toisant de toute sa hauteur le ramena très vite à la réalité

- Ne tardez pas, le décompte vient de commencer. Le temps qui s'écoule est perdu à jamais



 
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Ernie Beller
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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty17.08.15 18:36


 
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Avant qu'il n'ait le temps d'anticiper la réponse de son interlocutrice, il se sentit soulever et percuter violemment le mur. L'onde de choc fit trembler les étagères à sa droite et quelques boites de baguettes tombèrent sur le sol. Une force invisible appuyait sur son torse - là où il gardait un souvenir cuisant du No Man's Land - et malgré ses efforts pour se débattre, il restait cloué contre les briques irrégulières.

-Qu'est ce que...? Dit-il, tout en continuant à gigoter.

Qu'est ce qui lui prenait donc ? Sofia Lewis glissa jusqu'à lui avec ce même air menaçant qu'elle avait eu en tuant cette petite araignée lors de leur première rencontre. Jamais Ernie n'aurait pu croire qu'elle tournerait tout cela contre lui.
Dans son dos, il sentait sa baguette, écrasée contre le mur, hors d'atteinte. En revenant ici, il s'était évidemment empressé de récupérer la précieuse source de ses pouvoirs et l'avait glisser dans la poche arrière de son pantalon. A sa droite, de nombreuses autres baguettes n'attendaient que leur puissant fabricant mais il s'était fait avoir comme un débutant.
C'est alors que la jeune femme commença à parler. Il mordit sa joue pour ne pas gémir quand elle exerça plus de pression sur son ancienne blessure qu'il avait cru guérie. Avec tous les coups reçus à cet endroit, il doutait qu'un jour elle puisse correctement se soigner.
Alors qu'elle continuait d'aligner les mots, une sourde colère s'emparait du sorcier. Elle l'avait charmée et avait réussi qu'il ressente des choses envers elle, cette parfaite inconnue. Tout ça pour quoi ? Arriver à ses fins. Et au passage, elle ne se priva pas la cruauté de lui dire ce qu'elle pensait du sort de son neveu. Mort. Quelle sotte. Ses étranges sentiments pour elle se transformaient bien vite en une haine profonde. Parler sur ce ton dédaigneux de Zach le mettait hors de lui. Il aurait voulu lui vociférer ce que lui et Livie avaient découvert mais il se retint. Il ne devait plus rien lui dire à cette folle. Pas étonnant qu'il soit encore célibataire à toujours s'enticher des plus dingues.

Sa curiosité fut piqué à vif quand elle le menaça de s'en prendre à la seule famille qui lui restait. Il ne voyait pas de qui elle pouvait bien parler : sa seule famille restante était son neveu et il ne voyait pas comment elle pourrait lui faire du mal alors qu'il était suffisamment en danger entre les mains des Inquisiteurs. De plus, elle le pensait perdu. A quoi jouait-elle ?
A présent, seuls quelques réflexes d'instinct de survie tentaient de libérer son corps de l'emprise magique, mais rien à faire : il restait indéniablement coincé, à sa merci.
Et pendant ce temps, elle lui parla un peu d'elle. Le ton qu'elle employait lui fit croire qu'elle disait la vérité. Elle reversait sur lui sa haine d'avoir été recalée à Salem à cause de ses origines moldues. De nouveau, Ernie garda le silence. Il n'était pas pour cette politique : un né moldu restait un sorcier et l'empêcher d'étudier dans la prestigieuse école jetait l'âme sensible vers les Partisans du Nouveau Monde. C'est d'ailleurs ce que Sofia fit, même si elle gardait une certaine lucidité : elle semblait véritablement regrettée de ne pas avoir eu de baguette pour elle. Au moins, elle était consciente d'où venait la véritable magie.

Les mouvements brusques d'Ernie stoppèrent net quand il comprit qu'elle avait été mordue par un loup garou. Si d'abord la compassion vint en premier, lorsqu'elle se retourna de nouveau, abandonnant son comptoir pour lui faire face, son regard mauvais lui fit pour la première fois peur : il ne voulait pas qu'elle le transforme.
Quand elle termina son explication et qu'il réalisa que la famille dont elle parlait tout à l'heure était en réalité Livie, une rage folle monta en flèche dans son cerveau, brûlant tout sur son passage. Livie, douce Livie, le bonheur de Zachary, risquait de souffrir et de mourir à cause d'une loup garou ?! Des étincelles étaient en train de jaillirent de lui et il sentait sa baguette lui brûler le bas de son dos, ayant transpercer ses vêtements. Dans un soubresaut, il parvint à tordre son bras et le mettre derrière lui, sa main serrant désormais la tige de bois. Cependant, ayant vu que sa colère à lui pouvait également être menaçante, la pression exercée sur lui se fit plus forte et bientôt, il eu du mal à respirer.
Le fabricant l'observa se couper la paume de sa main dans un acte qu'il jugeait provocateur. Et dire qu'il y a moins de cinq minutes il avait eu envie d'elle ! Quel adolescent il avait été ! Ernie se maudissait, la maudissait elle, elle et puis tous les autres qui voulaient faire le mal autour de lui, dont beaucoup d'Inquisiteurs. Pourquoi était-ce lui qui devait regarder les gens qu'il aimait souffrir ?
Elle fit semblant de lui laisser le choix avant de brusquement relâché la pression et il alla s'écraser lamentablement sur le sol tandis qu'un sale craquement et une douleur vint lui confirmer qu'il venait de se tordre véritablement le bras.
Toujours à terre, il se sentait lamentable alors qu'elle le toisait de toute sa hauteur. Lui expliquant sa marche à suivre, elle en vint même à se moqueur ouvertement de lui et des sentiments qu'elle avait compris qu'il avait pour elle. Savoir à présent qu'elle serait dans son dos pendant trois jours le faisaient frissonner : il était piégé.
Non seulement elle le menaçait, mais elle contrecarrait ses plans de retourner à la recherche d'infos sur son neveu. Qui sait, rencontres après rencontres, ils tomberont peut-être enfin sur un homme ayant un quelconque pouvoir envers Zach. Ou peut-être un besoin d'argent... Il pouvait demander à Régina de lui en prêter après tout. Son amie était capable de le lui fournir sans trop poser de questions...Son amie que Sofia le forçait à mettre en danger... Mais que pouvait-il faire d'autre ?

Alors qu'elle se redressa, il sortit doucement sa baguette et lui dit d'un ton dédaigneux.

-Je ne suis pas si stupide que j'en ai l'air. Je ne vais pas utiliser de la magie sur vous.

Pas question qu'il prenne le risque de faire du mal à Livie qui souffrait déjà assez de l'absence de son amoureux. Sans prononcer un autre mot, il fit un petit geste suffisant pour soulager son bras démis. Il fit bouger ses doigt, puis fit un ample mouvement de bras. Satisfait et sans prêter attention à sa "cliente", il se releva avec toute la dignité qui lui restait.

-Ne faites pas semblant de me laisser le choix, dit-il. Votre plan ne semble pas avoir de défaut, vous avez du le peaufiner longtemps pour un tel résultat. Cependant...je tiens donc à vous signaler une chose : je vais devoir contacter Livie qui avait prévu de passer par chez moi.

Inutile qu'elle sache que la jeune femme partait avec lui à la recherche de Zachary. Moins elle en savait mieux ses proches se portaient.
Ses yeux étaient d'une froideur extrême et il croisa les bras. Elle ne savait peut-être pas sa proximité avec Régina et il tenta donc un coup de bluff pour lui faire gagner du temps pour trouver une solution à son problème.

-Pour tenter de copier une baguette, il faut au moins avoir l'original à mes côtés. Avez-vous la moindre informations concernant cette dernière ? Taille ? Coeur ? Bois utilisé?

Il se traita d'idiot : gagner du temps pourquoi ? Dans trois jours, Livie n'aura pas le choix que de se transformer en binôme avec son bourreau. Et elle n'y survivrait pas. Il ne voyait aucune solution : seule Sofia était capable de mettre fin au lien qui l'unissait avec "sa fille adoptive".
Sa seule porte de sortie était d'obéir et de réussir cet exploit (qu'il savait être capable de faire) : ensuite, il faudrait la prendre de vitesse en informant Régina du chantage auquel elle l'avait pris au piège après qu'elle ait libéré Livie de son emprise et avant qu'elle ne fasse du mal à son amie ou à sa famille.

-Pourquoi faites vous ça ? Demanda-t-il en se dirigeant vers son atelier, après qu'elle lui ait cassé son coup de bluff.

Peut-être lui donnerait quelques informations malgré elle sur ses prochains plans. Mais il voulait également réellement comprendre les motivations de cette dernière. Était-ce du à sa condition de loup garou ? Voulait-elle se venger des Mages car elle avait été exclue ?


 
Bloody Storm


Dans le prochain post, Ernie pourra se mettre au travail sous ta plume :)
As-tu assez pour réagir ? Si non mp moi ! :)
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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty25.08.15 12:51



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Le fabricant resta durant un instant, allongé sur le sol, avant de se relever péniblement et vaincu. De toute évidence il avait compris la leçon, cela se voyait dans son attitude mais surtout dans son regard qu'il se soumettait enfin à elle et à ses exigences. Voilà qui était une sage décision mais quel dommage qu’ils aient dû en arriver à de telles extrémités. La blonde haussa toutefois un sourcil soupçonneux lorsqu'elle le vit s'emparer de sa baguette. Que comptait-il faire avec cela ? N'avait-il donc pas compris que s'il s'en prenait à elle, sa précieuse petite nièce par alliance souffrirait du même sort ? Bien sûr que si il le savait, alors que comptait-il faire avec ça ? Son regard s'écarquilla soudainement de stupeur. Non, il n'avait quand même pas l'intention de s'en prendre à lui en se mutilant, en se blessant ou pire encore ?!! Alors qu'elle fit un mouvement dans sa direction prête à le désarmer, Ernie, qui l'avait vu s'avancer vers lui, la détrompa aussitôt sur ses intentions. Naturellement, Ernie s'était imaginé qu'elle pensait qu'il allait tenter de l'attaquer ce à quoi il la détrompa aussitôt. Dans sa chute, le sorcier s'était blessé le bras, aussi avait-il fait usage de sa baguette pour se soigner ou du moins se soulager. Il n'avait pas compris ce qu'elle redoutait réellement et elle ne comptait pas le lui dire, de peur de lui donner de très mauvaises idées.

- Je n'ai jamais pensé que vous étiez quelqu'un de stupide, le détrompa-t-elle

Gentil, passionné, empathique, sensible, chaleureux, dévoué, aimant mais aussi naïf,... oui assurément, Ernie était tout cela à la fois, il était un homme bien, comme on en croisait très peu de nos jours, mais stupide, certainement pas

Désormais insensible à ses paroles qui étaient pourtant sincères, Ernie s'était comme barricadé face à elle, afin ne plus être trahit et ne plus souffrir. Et même si c’était inévitable, au fond d’elle, elle le regrettait, mais elle lui avait fait du mal, elle en avait parfaitement conscience. Si elle l’aurait pu, elle aurait sincèrement préféré lui épargner tout ceci, mais c'était un mal nécessaire, aussi n'avait-elle absolument aucun remord d'agir comme elle le faisait. Elle servait une cause bien plus grande que leurs petites personnes, une cause qui le dépassait et qui valait bien quelques petits sacrifices.

- Vous voyez, vous comprenez vite, je n'en n'attendais pas moins de vous, dit-elle dans un sourire chaleureux alors qu'il éructait le fait qu'il n'avait aucun choix. Bien faites-le, l'encouragea-t-elle en s'avançant vers lui, dans son dos, alors qu'il la prévenait qu'il allait être obligé de contacter la jeune femme pour qu'elle ne vienne pas.

Dans un mouvement brusque elle lui attrapa les cheveux et tira sur sa tête sans la moindre pitié vers l'arrière pour qu'il la regarde bien

- Mais essayez de faire passer le moindre message et c'est Livie qui en pâtira, suis-je suffisamment clair ? Voulut-elle savoir.

Ce ne fut que lorsque le fabriquant de baguette eut acquiescé d'un signe de tête qu'elle le relâcha. L'homme se recula et lui adressa un regard noir, tout en croisant les bras devant lui dans un signe évident de défense tout en essayant de trouver des excuses plus ridicules les unes que les autres pour essayer de lui faire croire qu’il ne connaissait pas les éléments qui composaient la baguette de Régina Andropova. Une rire glaciale, moqueur et sans joie franchit ses lèvres avant que son regard ne se durcit

- Bien essayé Ernie, mais ne me prenez pas pour une imbécile. Vous savez, vous êtes très bavard lorsque vous vous sentez en confiance. Vous m'avez-vous-même confié être capable de reconnaitre chacune des baguettes qui vous passent sous le nez. Simple question d'habitude. Je n'ai pas la moindre idée de ce que peut contenir la baguette d'Andropova, pour moi, toutes les baguettes se ressembles mais pas pour vous. Vous savez parfaitement de quoi est composée cette baguette puisqu'il vous a si souvent été donné de la voir dans les mains.... de votre amie. Maintenant assez perdu de temps, sauf si bien sur le sort de Melle Adams vous indiffère !!

Il suffisait que Sofia brandisse la baguette pour le battre et Ernie Beller devenait soudainement très obéissant. Elle lui suivit jusque dans son atelier. Le lieu était petit mais il y avait du matériel absolument partout. Il n'y avait pas un seul endroit de libre, les étagères étaient surchargés et le bureau encombrés pourtant, tout paraissait être parfaitement à leur place, et surtout le matériel d'Ernie était parfaitement entretenu, c'était un homme soigneux et méticuleux qui m'étais beaucoup d'amour et de lui-même dans les confections de ses baguettes. Dans une autre vie, elle aurait surement beaucoup aimé être la femme d'Ernie Beller. Prenant place sur sa chaise, elle se tourna vers lui lorsqu'il lui demanda qu'elles étaient les raisons qui la poussait à agir de la sorte. Son visage se ferma et son regard se durcit

- Je vous l'ai déjà dit il me semble. Le monde est un cheval boiteux qu'il faut abattre, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, fit-elle en prenant place à ses côtés. Pour le bien de Livie je vous recommande de ne pas jouer au plus malin. Je veux une baguette identique. Combien de temps cela vous prendra-t-il ?

Le temps voilà bien une chose dont ni elle, ni Ernie ne disposait réellement, aussi, si elle pouvait l'aider, elle n'hésiterait pas à mettre la main au chaudron.

- Qu'allez-vous utiliser comme ingrédients ? S'intéressa-t-elle. Avez-vous tout ce qu'il vous faut ? Faites l'inventaire et ensuite contactez Adams, je n'ai aucune envie de la voir débarquer ici, cela serait très contrariant, et rappelez-vous, faites passer le moindre message et vous le regretterez amèrement. Ne me prenez surtout pas à la légère, vous feriez une très grave erreur, le mit-elle en garde. Comment comptez-vous la contacter ?

Sofia voulait tout savoir, et elle comptait bien ne pas lâcher Ernie d'un seul regard. Elle l'aurait à l'oeil et si jamais il essayait de la doubler, elle le lui ferait amèrement regretter et il savait à présent qu’elle ne plaisantait pas. Son regard fut alors attiré par deux pin’s animé complétement ridicule l’un était rouge et l’autre vert, l’un en faveur des partisans du Nouveau-Monde et l’autre en faveur des Mages Fondateurs.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-elle sur un ton désapprobateur

Fronçant le nez devant ces objets ridicules elle en prit un en main avant de s’apprêter à le balancer dans la poubelle en se disant que c’était surement dans les intentions d’Ernie de s’en débarrasser mais qu’il avait oublié de le faire




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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty30.08.15 11:12

Une visite "amicale"
Livie Adams
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« Mais toute la magie que j'ai connu, j'ai dû la faire moi-même. » Δ Shel Siverstein Magic

Rouge.
C'était rouge. Tout rouge.
Elle avait le corps ensanglanté dans les bras. Vide de vie. Pourtant il était vivant encore quelques minutes avant. Elle entendait des sanglots. Les siens. Les larmes salées coulaient à flot sur son visage et tombait sur celui qu'elle tenait dans les bras. Il était rouge. Couvert de sang. Ouvert et presque éventré. Ses yeux se posèrent sur le visage du cadavre. Il avait les yeux ouvert, mort dans l'effroyable horreur de ses tortures. Elle l'avait trouvé comme ça, gisant sur le sol. Elle ne pouvait plus rien faire pour lui à part le pleurer. Elle se sentait impuissante et dans ses tripes la rage montait. Ses mains pleines de sang caressaient le visage pétrifié de son amour perdu et elle lui murmurait des je t'aime. Sa vision était brouillé par les larmes et par la vision rouge qu'elle avait de lui. Pourquoi ? Il s'était acharné sur lui, elle le voyait bien. Dans l'ombre, elle vit un regard jaune se poser sur elle. Un regard qui n'avait aucun rapport avec la mort de Zach, elle le savait. Livie allait dire quelque chose mais soudain une douleur aigue lui prit la poitrine sans qu'elle ne puisse rien faire. Les yeux jaunes se transformèrent en un énorme chien.
Elle hurla et se réveilla.


Livie regarda sa baguette avec attention dans sa main. Ça faisait combien de temps qu'elle n'y avait pas touché ? Combien de temps avait-elle mit avant de la prendre ou même la regarder ? Ça avait été dur. Elle s'était promis de ne plus s'en servir pourtant elle était là, dans sa main. Mais elle ne s'en servirait pas. Pourquoi le ferait-elle ? Elle n'en aurait pas besoin, elle allait juste chez Ernie. Chez Ernie elle aurait juste besoin de courage pour trouver quelque chose de nouveau à faire pour Zach et ne pas pleurer. Livie avait tellement pleuré.... Tellement fait de cauchemars. La jeune femme ne dormait presque plus la nuit. Elle jouait avec sa baguette comme avec un bâton de majorette tout en regardant la fenêtre. Le paysage était spécial, Boston n'était pas vraiment une ville à son goût. C'était un sorcier qui conduisait et ici on ne pouvait rentrer qu'avec sa baguette, d'où le fait qu'elle l'ait sur elle. Pourtant ça faisait tellement bizarre de l'avoir dans sa main. Malgré tout quand elle avait repris sa baguette elle avait eu une sensation étrange de... Canalisation. Evidemment la baguette était faite pour canaliser la magie de son propriétaire et ne pas faire de débordement, comme elle le faisait. Mais elle avait associé sa baguette à des choses mauvaises et n'avait plus osé la toucher. Elle avait faillit perdre Zach à cause de ça et encore aujourd'hui, le jeune homme était en danger parce qu'il était un sorcier. Son esprit était aveuglé par l'idée qu'elle se faisait de la magie et c'est un regard d'inquiétude qu'elle posait sur sa baguette.

Alors qu'elle était perdue dans ses sombres pensées, Livie lâcha d'un coup sa baguette comme si celle-ci l'avait coupé. Elle la ramassa et regarda sa main avec une mine ahurie. Sa main... Elle était coupée dans toute sa longueur. Les premières goûtes de sang apparurent alors qu'elle essayait d'assimiler cet événement étrange. Comment est-ce qu'elle avait bien pu se couper avec sa baguette ? Livie examina attentivement cette dernière mais elle n'aurait pu se couper à aucun endroit sur elle... Et sa baguette ne l'aurait pas agressée, elle le savait. Fronçant les sourcils elle continua de réfléchir. Quelques minutes passèrent et le chauffeur l'informa qu'elle était arrivé à destination, elle le paya et le gratifia d'un sourire avant de sortir et regarder l'endroit où elle était. La boutique d'Ernie.

Le fabricant de baguette l'avait invité chez lui, non seulement pour avoir de la compagnie en ces temps compliqués mais aussi pour trouver un moyen, à nouveau, de sortir Zach de ses bourreaux. Livie rangea sa baguette dans sa jambière attachée le long de sa cuisse. C'était là où elle la mettait avant, pour la simple et bonne raison qu'elle avait toujours trouvé ça classe. La jeune sorcière s'avança vers l'entrée de la boutique où on pouvait lire un panneau « Closed » sur la porte. Étonnée elle entra malgré tout. Elle était en avance, elle espérait juste que ça ne gênerait pas...

« Ernie ? » appela-t-elle intriguée.

Elle entra dans la pièce et resta bouche bée face à la situation. Qui c'était elle ? Vu la tête que tirait Ernie certainement pas une amie et encore moins une cliente. Livie la regarda avec dédain sans vraiment savoir pourquoi. Son visage... Il lui disait quelque chose... Ou pas forcément son visage, juste sa présence, comme si... Elle ne savait pas vraiment comme l'exprimer, c'était vraiment étrange. Vu comment la petite blonde la regardait, elle n'était pas vraiment la bienvenue ici, mais elle s'en fichait, c'était l'avis d'Ernie qui comptait, un point c'est tout.

« Ernie tu vas bien ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« ... »
© Gasmask




Dernière édition par Livie R. Adams le 01.03.16 22:27, édité 1 fois
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Ernie Beller
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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty31.08.15 18:13


What are you talking about ?


Ernie ne s'était jamais senti aussi idiot alors même que son interlocutrice lui affirmait ne jamais avoir pensé cela de lui.
Il la sentait sur ses talons alors qu'il se dirigeait vers son atelier tout en lui informant que Livie devait passer par chez lui. Brusquement, il sentit sa tête partir violemment en arrière. La main de Sofia lui arrachait quelques cheveux mais lui tenait la plupart pour qu'il puisse voir son visage le menaçant s'il lui faisait une quelconque entourloupe.
L'humiliation était cuisante mais Ernie hocha pourtant doucement la tête. Il aurait voulu la projeter contre le mur cette femme dangereusement sexy qui lui faisait comprendre que sa vie était loin d'être un véritable cauchemar avant qu'elle n'y interfère. Zach avait beau être prisonnier des Inquisiteurs mais à présent, Livie et Régina étaient elles aussi en danger à cause de ce loup-garou !
Croisant les bras et la toisant d'un regard noir, il lança distinctement.

-Je n'ai d'autres choix que de faire ce que vous attendez de moi. Mais ce n'est pas la peine de faire ce genre de choses quand je ne peux pas vous rendre la pareil !

La colère le faisait parler plus fort. Il n'avait pas l'habitude d'être ainsi malmené et, de toute évidence, il détestait ça. De plus, elle lui avait fait mal au cou en lui tirant si violemment la tête en arrière.
Pour la première fois depuis leur altercation, le fabricant entendit son chien aboyer comme un fou dans son appartement. C'était une bonne chose qu'il l'ait laissé la bas. Salem aurait sans aucun doute attaqué Sofia et Livie en aurait alors pâti. Il connaissait son chien et si ce dernier voyait son maitre souffrir, peu importe l'ordre qu'il lui aurait donné, il sauterait sur son bourreau.

-Vous permettez ?
Demanda-t-il sans pour autant attendre sa permission. Il monta quelques marches de son escalier de bois et tenta de rassurer l'animal. Salem, mon vieux ! Calme toi, tout va bien, tout va bien...Sois patient encore un petit peu. Je viendrai te chercher bientôt.

Peut-être allait-elle le prendre pour un débile d'expliquer les choses à son chien, mais à présent, Ernie n'en avait véritablement que faire : Salem avait tellement plus de bonté que cette femme !
Il tenta son coup de bluff qu'elle parvint à contrecarrer rapidement. Revenus dans son atelier, elle demanda combien de temps cela allait lui prendre.

-Refaire à l'identique une baguette est un travail ardu. Je ne sais pas moi-même combien de temps cela va me prendre mais les trois jours ne seront pas de trop, dit-il du bout des lèvres.

Il allait devoir travailler de nuit pour éviter à Livie de se transformer en binôme avec Sofia. Depuis la capture de Zachary, Ernie dormait très mal. Il avait évidemment passé de nombreuses nuits blanches lors de ses études mais il était jeune et vigoureux. A présent, l'angoisse l'avait épuisé. Il allait devoir se procurer deux trois bricoles s'il voulait respecter les délais.
Vérifiant ses réserves, il prit du temps avant de lui répondre.

-Non, non j'ai tout ce qu'il me faut si ce n'est peut-être quelques potions anti-sommeil. Je vais devoir travailler de nuit.

Utiliser trois nuits de suite la potion anti-sommeil était logiquement fortement déconseillé car cela pouvait détériorer la santé mais le fabricant ne voyait pas d'autres solutions : certes, il serait une loque à la fin de ces trois jours, mais il se devait de réussir son entreprise pour le bien de Livie.
L'attention de Sofia fut attirée par les deux pin's que son neveu lui avait un jours offert, il y a de cela des siècles il lui semblait.
Furieux, Ernie se précipita vers elle et lui reprit les précieux objets brusquement de ses mains.

-Ce n'est certainement pas vos aff...

Le bruit caractéristique de la sonnette sur le haut de sa porte le coupa en pleine phrase.
Il se précipita dans la boutique et fut choqué de découvrir Livie. Durant ces quelques jours d'aventures, il s'était pris d'affection pour la jeune femme et il tenta tant bien que même de reprendre contenance. Elle était pourtant la seule personne au monde à connaitre son visage lorsque ce dernier jouait un rôle. Et c'était exactement ce qu'il allait tenter de faire : jouer un rôle pour lui empêcher des ennuis.
Derrière lui, il sentait la présence de la loup-garou et il ne pouvait s'empêcher de remarquer la coupure sur sa main...

-Livie ! S'exclama-t-il avec un sourire.

Il s'approcha d'elle et l'étreignit brièvement.

-J'allais te contacter...

Le fabricant réfléchissait à toute allure : les deux femmes présentes savaient quelque chose que l'autre ne devait pas savoir : Sofia le faisait marcher à la baguette (c'était le cas de le dire) et il était hors de question que sa nièce de coeur découvre ce qui se tramait dans la boutique, elle risquait gros. De l'autre côté, Sofia ne savait pas que Livie et lui avaient parcouru clandestinement les territoires des Inquisiteurs à la recherche de Zach et ne devait pas l'apprendre. Là aussi, Livie, comme tous ses proches, risquaient beaucoup si l'information tombait entre les mains d'une folle comme ce loup-garou.

-...je...je ne vais pas pouvoir aller prendre un café avec toi aujourd'hui.

Vite, une excuse ! Mais que pouvait-il bien inventer qui pourrait être crédible ? Après tout, qu'est ce qu'il pouvait y avoir de plus important que de se remettre à parler des moyens qu'ils avaient pour faire sortir Zachary des griffes des Inquisiteurs ?
Il savait qu'il devait se dépêcher s'il voulait qu'elle le croit : après tout, elle était sa partenaire de jeu et elle était loin d'être stupide.
Mais avant qu'il puisse trouver quoique ce soit, une main vint le prendre par la taille. Il se raidit mais continua à sourire. Peut-être qu'elle avait trouver une excuse valable...
Il avait hâte que Livie s'en aille il ne voulait pas qu'elle reste à proximité d'une femme comme Sofia Lewis. La jeune femme allait certainement lui en vouloir de son comportement, mais c'était pas sa propre sécurité...Il se doutait aussi qu'elle allait d'office soupçonner quelque chose...Elle le connaissait plutôt bien à présent.

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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty11.09.15 12:23



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Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres lorsqu'elle avait libéré le pauvre fabriquant de baguette de sa poigne de fer. Ce n'était pas un sourire chaleureux ou empli de gentillesse, bien au contraire, c'était un sourire tout ce qu'il y avait de plus mauvais et provocateur, un rictus moqueur né dès lors qu'il lui reprocha de l'agresser physiquement alors qu'il était dans l'incapacité de lui rendre la monnaie de sa pièce. Cette remarque en était presque risible. Ernie Beller s'imaginait-il vraiment pouvoir la toucher et lui faire le moindre mal ? De toute évidence il n'avait toujours pas compris à qui il avait à faire, le sorcier se berçait d'illusions, et quand bien même imaginait-on que cela puisse être le cas, il n'était pas le genre d'homme à s'en prendre à une femme, et surtout pas à elle pour qui il avait éprouvé un certain nombre de chose. D'ailleurs, elle était intimement convaincue qu'il avait beau lui en vouloir, une part de lui la désirait toujours

- Parce que vous pensez vraiment en être capable ? Le provoqua-t-elle

Elle était cruelle, elle en avait parfaitement conscience, mais elle n'y pouvait rien, c'était ainsi c'était dans sa nature. C'était lui qui avait fait une projection de sa personnalité sur elle et qui s'était imaginé des choses qui n'avaient et n'existeraient jamais. Bien sur la déception était foudroyante mais il ne pouvait pas comprendre. Il ne savait pas ce que c'était de tout avoir puis de tout perdre en un instant. Il ne savait pas ce que c'était que d'être rejeté parce que l'on était née moldu puis parce que l'on était un loup-garou. Il ne pourrait jamais comprendre l'importance qu'avait pris la meute dans sa vie. Elle était devenue sa famille et serait prête à tout pour elle, même aux pires bassesses pour la protéger au même titre que lui pour son neveu. Et pour protéger la meute, pour affronter les vampires et leur faire payer toutes les humiliations qu'ils leur faisaient connaître, il leur fallait un Marrok qui soit fort, un Marrok intraitable et sans pitié ! Un Marrok qui leur laisserait enfin donner libre court à leur nature sauvage et qui cesserait de les transformer en chiots craintifs et domestiqués. En parlant de chien celui d'Ernie commençait à lui taper sur le système à aboyer et grogner de la sorte. Le fabriquant du sentir la menace car il eut l'intelligence de le calmer très rapidement, sans quoi, c'était elle qui l'aurait définitivement réduit au silence sans l'ombre d'un remords

Sans perdre d'avantage de temps, ils se dirigèrent ensemble vers l'atelier du « maitre » qui se mit à faire rapidement l'inventaire des ingrédients dont il aurait besoin pour la confection de la baguette jumelle de Régina Andropova. Visiblement, et c'était plutôt une bonne nouvelle, il avait tout ce dont il avait besoin, à une exception près de la potion anti-sommeil. Sceptique, Sofia lui jeta un regard ampli d'interrogation. Elle ne s'y connaissait peut-être pas en fabrication de baguette magique mais qu'un tel ingrédient puisse faire partie de la conception d'une baguette lui paraissait vraiment douteux. Le fabriquant ne tarda pas à la détromper et à lui apporter la réponse à sa question silencieuse. Il ne s'agissait pas là d'un des ingrédients de la baguette de Régina, s'il en avait besoin c'était uniquement pour son usage personnel. Il était persuadé qu'elle lui serait nécessaire pour travailler la nuit

- Je pourrais vous en préparer lui proposa-t-elle avec une gentillesse surprenante. Je suis un maitre des potions, mais vous devrez vous reposer également, je vous en préparerais pour le deuxième soir si vous n'avez toujours pas terminé mais en ce qui concerne les autres nuits vous laisserez le sommeil vous gagner naturellement. Je ne tiens pas à vous tuer à la tâche

Cela pouvait paraître ironique après la manière dont elle venait de traiter Ernie pourtant elle était sincère, après tout, mort, il ne lui servirait plus à rien. Et puis à dire vrai elle gardait pour lui une certaine affection, même si elle avait bien conscience que de son coté, elle l'avait définitivement perdu. Ce n'était qu'à présent qu'elle l'avait perdu qu'elle réalisait à quel point Ernie et les sentiments qu'il manifestait à son égard allait lui manquer. Mais elle n'avait pas le choix, et si on lui donnait la possibilité de revenir en arrière, elle n'hésiterait pas à recommencer, pour le bien de la communauté, de sa communauté. Revenant à la réalité, son regard se posa sur deux ridicules petits pin's qu'elle s'apprêtait à jeter lorsqu'Ernie se jeta littéralement sur elle pour l'en empêcher avec une fougue qui la surprit. Pour qu'il y attache autant d'importance cela ne pouvait signifier qu'une chose : Ils symbolisaient un souvenir précieux, un souvenir avec son neveu disparu.
Ouvrant les doigts pour qu'il puisse les reprendre, et s'apprêtant presque à s'excuser, leurs visages se tournèrent dans un même mouvement vers la boutique. La petite clochette qui ornait la porte de la boutique s'était mise à teinter ce qui signifiait qu'ils avaient un visiteur. Le sang de Sofia ne fit qu'un tour, comment se pouvaient-ils ? N'avaient-ils pas verrouillé la porte ? Non bien sûr que non ! Voilà bien une négligence à laquelle ils allaient très vite remédier si tôt cet enquiquineur analphabète qui ne savait de toute évidence pas ce que signifiait "closed" serait reparti. Sans perdre une minute, Ernie se précipita vers le devant de la boutique et resta interdit en reconnaissant la petite brune qui se trouvait devant eux. Livie Adams. Voilà bien une visite des plus fâcheuses....

Tournant son joli visage en direction d'Ernie ce dernier afficha un sourire que Sofia jugea contrit ce qui agaça la blonde au plus haut point, décidément cet homme était incapable de tricher. Si cela pouvait avoir son charme lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, là, ça devenait très vite agaçant. Après avoir bafouillée son impossibilité à venir boire un café en sa compagnie Ernie totalement prit au dépourvu, parut à cours d'idée, ne sachant quoi inventer pour faire repartir la brunette de là où elle venait.
La première idée qui traversa l'esprit de Sofia était radicale. Il s'agissait tout simplement de mettre Livie devant le fait accompli en lui disant clairement ce qu'elle risquait à contrarier ses plans. Il n'y avait nul besoin de mentir ni de jouer la comédie ou d'inventer une excuse bidon. C'était ce qu'elle s'apprêtait à faire lorsqu'à sa plus grande surprise elle décida de choisir une seconde option...
Glissant sa main autour de la taille d'Ernie qu'elle sentie se raidir à son contact, elle offrit un charmant sourire à Livie qui paraissait aussi décontenancée que méfiante à son égard

- Livie ? Nous n'avons pas encore été présentée, je m'appelle Sofia et disons que... Ernie et moi nous fréquentons, mais venez entrez, ne restez pas sur le pas de la porte, vous arriverez peut-être à m'aider à convaincre Ernie d'accepter un travail qui lui a été demandé et qui paye plutôt bien, malheureusement cela va demander un peu de temps et vous ne pourrez pas repartir tout de suite, mais bien qu'il s'en défende, il a besoin de cet argent. Pendant qu'il travaillera je serais ravie de faire votre connaissance, lui assura-t-elle. Ernie m'a tellement parlé de vous. Oh mais... vous êtes blessée ? S'exclama-t-elle surprise. Regarde chéri, comme moi, dit-elle en levant sa main bandée d'un mouchoir en fixant parfaitement Ernie.

A travers son regard sombre pouvait se lire un avertissement. Son sort était efficace et il en avait désormais la preuve au cas où il en aurait douté un seul instant. Puis se tournant avec amabilité vers Livie elle lui expliqua la cause de sa blessure

- Ernie a essayé de m'expliquer comment confectionner une baguette malheureusement je ne suis pas très douée, fit-elle dans un air navrée. Et vous, que vous est-il arrivé à la main ? Je vais m'occuper d'elle chéri, fit-elle en déposant un baiser sonore sur sa joue, toi je te laisse travailler. On t’a assez retenue, tu sais que tu n'as pas de temps à perdre. Venez avec moi et apprenons à faire connaissance

Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avoir mentit ? Cela aurait été tellement plus simple de balancer sans vergogne la vérité à Livie pourtant elle n'en n'avait rien fait. Selon ses calculs, il était plus prudent de se mettre Livie dans la poche plutôt que d'affronter inutilement deux sorciers si cela n'était pas nécessaire au bon déroulement de son plan, et puis, il y avait une autre raison, plus secrète, plus inavouée... qu'aurait été sa vie, si...

- Ernie tu veux bien appeler ton chien pour qu'il te rejoigne tu sais que j'ai du mal avec lui, je préfère qu'il reste avec toi dans ton atelier, le temps que l'on monte toutes les deux. Vous restez avec nous bien sur pendant quelques jours ? Elle n'aura qu'à prendre la chambre de Zach qu'en dis-tu, enfin, si ce n'est pas trop pénible pour vous bien sur...

Une chambre, son précieux neveu en avait surement une ici, quand à Livie, elle espérait sincèrement qu'elle cesse d'être aussi hostile et méfiante à son égard. Ce serait en tout cas préférable pour le bien de leur petite cohabitation futur...





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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty01.03.16 23:06

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« Mais toute la magie que j'ai connu, j'ai dû la faire moi-même. » Δ Shel Siverstein Magic

La jeune femme regarda rapidement la pièce d'un oeil suspect. Il y avait quelque chose qui mettait tous ses sens en alerte, une impression étrange. Elle ne pouvait pas définir ce qu'elle ressentait précisément, mais elle savait que c'était étrange. Elle détailla la femme qui était avec Ernie. Quand elle la regardait, elle sentait un profond malaise poindre en elle, comme si elle la connaissait et qu'elle savait qu'elle était dangereuse. Pourtant Livie n'était pas vraiment du genre à juger au premier coup d'oeil ou à se faire un avis sur le physique des gens, bien au contraire. Mais là c'était différent et elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Son regard repassa sur Ernie qui était mal à l'aise, autant dans la posture de son corps que dans le sourire faux qu'il lui renvoyait. De toute évidence, elle était arrivée au moment d'un sujet qui fâche.

Le ton de la voix d'Ernie ne la rassura pas vraiment, et ce qu'il lui annonçait non plus. Les sourcils froncés et l'air étonné, Livie le regarda comme s'il était pris sur le fait en plein mensonge. Quelque chose de bizarre était en train de se produire et ce qui l'irritait c'était qu'elle ne savait pas quoi.

« Ah oui ? Vraiment ? » demanda-t-elle à Ernie en tournant son regard vers la petite blonde à l'oeil vif.

Il y avait quelque chose en elle qui clochait. Quelque chose de faux dans sa blondeur et son visage. Livie n'aimait pas ça. D'ailleurs, la petite blondinette réagit à leur conversation en se collant contre Ernie et en le serrant à la taille. Cependant vu le sourire crispé d'Ernie, ça n'avait pas vraiment l'air de le ravir. Il y avait quelque chose de "louche" dans ce faux couple. Si la petite blonde avait l'air super joyeuse et enthousiaste, ça ne collait pas avec le corps tendu au maximum d'Ernie. La blondinette se présenta alors sous le nom de Sofia dans un sourire aussi bien joué que dans les comédies romantiques. Mais en soi, ça ne l'a dérangeait pas tant que ça. Livie tiqua à plusieurs reprise aux paroles de Sofia. Déjà elle connaissait son prénom, soi disant parce qu'Ernie lui avait "beaucoup" parler d'elle. Soit. Sauf que vu la tête que tirait Ernie et la blancheur de son visage qui augmentait au fur et à mesure que Sofia parlait, ce n'était pas vraiment elle qu'elle allait croire... En fait elle avait tout sauf envie de l'entendre. La deuxième chose qui la fit tiquer et même reculer d'un pas, c'est l'allusion à sa blessure qui semblait réjouir la petite blonde. Livie restait sur ses gardes. Elle ne l'aimait pas et plus les secondes passaient, plus cette haine grandissait en elle.

Et plus elle parlait, plus elle se méfiait. Pourtant, à n'écouter que ses mots, elle n'avait rien de bizarre... Mais son attitude était bien trop fausse pour être prise au sérieux. Dès qu'elle commença à appeler Ernie "chéri" et à lui parler comme si elle habitait ici, Livie se raidit encore un peu plus. La jeune femme l'avait laisser parler sans qu'elle ne réponde, mais elle n'avait qu'une envie en réalité, c'était de savoir ce qui se passait et qui était vraiment cette femme et surtout pourquoi était-elle là ?

« Je vous arrête tout de suite. Je ne vous connais pas et je n'ai pas envie de vous connaître. Je vois bien la tête d'Ernie, je ne suis pas bête au point de vous croire. Vous pensez vraiment que je vais laisser Ernie "travailler" alors que je sais qu'il se passe quelque chose de bizarre ? Et ne faites pas comme si ce n'était pas le cas, je suis peut être jeune mais je sais reconnaître quelqu'un de faux quand j'en vois. »

Livie était sur les nerfs. Elle dormait peu, penser à Zach sans arrêt. Soit, elle savait qu'il était vivant mais elle ne savait pas dans quelles conditions il l'était. Et cette scène étrange à laquelle elle assistait, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle se déplaça vers Ernie, le prenant par les épaules et le regardant droit dans les yeux.

« Ernie, je sais que rien, absolument rien, ne t'aurais fais rater ce café. » sous entendit la jeune femme en pensant à Zachary « Alors maintenant tu vas me dire ce qui se passe, qui est cette femme et pourquoi tu me mens... »

Sa voix était douce, comme à son habitude quand elle parlait à Ernie où à quelqu'un qu'elle appréciait. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose... Elle ne se pardonnerait pas d'avoir été là et de ne rien avoir pu faire. La jeune femme se tourna vers Sofia, le regard plus dur.

« Et maintenant vous allez me dire ce que c'est que ça. » Elle montra sa blessure à Sofia face à la sienne. « Je ne sais pas comment je me suis fais ça et je ne sais pas pourquoi mais je pense que vous, vous le savez mieux que moi. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas dupe. »

« ... »
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Ernie Beller
Ernie Beller

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ϟ Métier : Fabricant de baguettes ϟ Âge : 40 ans ϟ Race et sang : Sang-pur ϟ Messages : 1600 ϟ Date d'inscription : 19/06/2014 ϟ Disponibilité RP : Une fois semaine minimum ϟ Célébrité : Matthew Perry ϟ Crédits : PresleyCash

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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty24.03.16 13:04


What are you talking about ?


De tout son être, Ernie savait pertinemment que Livie n'était pas dupe. Après leurs péripéties en territoires ennemis, elle était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert.
Voyant qu'il était à cours d'idée, la loup-garou prit les devants et vint glisser une main autour de sa taille. Automatiquement, le fabricant de baguettes se raidit mais garda coller à ses lèvres un sourire. Un sourire forcé que Livie allait décoder immédiatement.
Il frissonna en entendant la voix doucereuse de Sofia mentir avec aplomb. Mais aussi bonne actrice qu'elle était, elle n'avait aucune chance de convaincre la jeune fille si Ernie ne se ressaisissait pas.
Elle expliqua qu'ils "se fréquentaient" tous les deux.
C'était une idée oui.
Le problème était la méfiance - justifiée ! - de Livie. Elle regardait Sofia en fronçant les sourcils, de toute évidence, elle n'avait pas cru un trait de ce qu'elle venait de lui dire. D'ailleurs, elle n'hésita pas à traduire en mots sa méfiance.

Ernie Beller soupira. Mentir. Il allait devoir mentir du mieux qu'il pouvait, pour le bien des personnes qu'il aimait. Et il n'était pas doué. Vraiment pas.
Que faire ? Le mieux était  de mêler vérité aux mensonges. Il était évident qu'il ne pouvait plus cacher son aversion pour sa "chérie" présente dans la boutique. Un instant il pensa à lancer un Imperium sur la jeune femme mais il savait qu'il ne se le serait jamais pardonné. Néanmoins, il garda l'idée au creux de son cerveau si jamais son plan ne fonctionnerait pas.
Il s'approcha de Livie et lui prit le bras, doucement tandis qu'elle ne le lâchait pas du regard.
Dans son oreille, il lui murmura très vite.

- Je suis désolée. C'est une folle et je n'arrive pas à m'en débarrasser. Nous... nous avons eu une brève liaison dans le passé - Ernie ne dû pas jouer pour que la rougeur de ses joues apparaissent. Il lui suffisait en effet de repenser au baiser chaste qu'ils avaient échangé, il y a de ça un siècle semblait-il, pour se sentir terriblement embarrassé- et depuis, elle pense que nous sommes ensembles, ce qui est faux.

Il se tourna vers Sofia pour lui faire un sourire hypocrite que Livie ne voyait pas, puis il se reconcentra sur cette dernière et continua sur un ton très bas.

-C'est une fouineuse. Il ne faut pas qu'elle prenne connaissance de notre...habitude à aller boire des cafés.

C'était vital en effet. Là il ne mentait pas et ça lui faisait beaucoup de bien.
Il recula d'un pas et s'adressa à présent à voix haute.

-Sofia m'a confié un travail que je suis dans l'obligation d'accepter.

Il regarda profondément Livie, essayant de lui faire comprendre qu'il faisait uniquement ça pour l'argent.
Enfin, la poussant gentiment vers la sortie, Ernie lui continua.

-Livie a beaucoup de choses à faire, n'est-ce pas. Elle ne va pas rester avec nous. Je te recontacterai pour ce fameux café.

De tout son coeur, Ernie espérait qu'elle comprenne l'allusion au danger - réel - et qu'elle ne fasse pas d'histoire pour quitter sa boutique. Il s'expliquerait avec elle plus tard. L'important était qu'elle s'éloigne du loup-garou. Il détestait l'idée de les voir toutes les deux dans la même pièce.

Bloody Storm


Désolée, c'est un peu nul malgré mon temps de réponse énorme...Je bloquais pour savoir comment Ernie réagirait ! Merci à Sofia d'ailleurs pour m'avoir aidé à avoir un peu d'inspi :)
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Anonymous
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MessageSujet: Re: What are you talking about ? ft Sofia   What are you talking about ? ft Sofia Empty03.07.16 15:52

Une visite "amicale"
Livie Adams
feat.
Ernie Beller & Sofia Lewis


 

 



 

 

« Mais toute la magie que j'ai connu, j'ai dû la faire moi-même. » Δ Shel Siverstein Magic

Ernie arriva près d’elle mais la jeune femme ne lâcha pas du regard cette femme sortie de nulle part. Il lui avoua tout bas que c’était une folle avec qui il était sorti dans le passé et dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Livie arqua un sourcil et regarda Ernie surprise. Zachary lui avait pourtant dit qu’il n’avait jamais eu aucune femme dans sa vie et qu’il allait tout faire pour y remédier. Elle ne pouvait pas s’empêcher de douter d’Ernie, elle aurait dû lui faire confiance, avec tout ce qui a pu leur arriver, mais elle savait qu’il mentait. Ernie ne savait pas mentir et il ne mentait que si quelque chose le tourmentait. Il avait rougi d’ailleurs, sans trop qu’elle sache pourquoi. D’ailleurs, la suspicion de Livie se renforça quand il lui apprit qu’elle était une fouineuse. La jeune femme tilta quand il ajouta qu’elle avait un travail pour lui qu’il ne pouvait pas se permettre de refuser. Elle lui mettait la pression la tarée. C’était la seule option qu’elle voyait pour qu’Ernie lui mente à ce point. Puis elle se retourna soudainement vers Ernie les yeux écarquillés.

- Quoi ? demanda-t-elle réellement surprise.

Il venait bien de la congédier là ? A limite elle pensait qu’Ernie allait lui demander d’essayer de la virer avec lui histoire de se débarrasser du pot de colle. Livie lança un regard totalement perdu à Ernie. Non... Elle ne pouvait pas y croire. Ernie préférait rester avec cette femme pour un travail plutôt que de chercher Zach avec elle ? Il y avait quelque chose d'encore plus étrange là-dedans. Elle n'y croyait pas une seconde. Zach était comme un fils pour Ernie. Livie n'oublierait jamais son regard quand les Inquisiteurs ont commencé à parler de Zach quand ils étaient dans ce restaurant. Et maintenant il choisissait de rester là ? Pour un travail ? Elle savait très bien qu'Ernie était dans le rouge et manquait cruellement d'argent, mais ce qu'elle savait surtout c'était le fait que Zachary était plus cher à ses yeux que n'importe quel dollar sur cette terre. Jamais Ernie n’aurait pu choisir son travail plutôt que son neveu. Ca, Livie en aurait mis sa main à couper. Et pourtant… Il la lâchait lui aussi. La jeune sorcière était tiraillée entre deux possibilités : la première c’était qu’Ernie avait abandonné l’idée de sauver Zach, la deuxième c’était qu’il y avait un truc qu’il continuait de lui cacher pour une raison qui lui échappait et qui était en rapport avec cette blondinette étrangement dérangée. Le regard de la jeune femme se déplaça vers elle et la toisa avec véhémence.

Maintenant, deux choix s’offrait à elle, celui de rester, délibérément, et de comprendre ce que cette femme fichait chez Ernie et surtout pourquoi ce travail comptait à ce point pour Ernie. Ou alors elle partait, elle laissait Ernie tranquille et elle continuait ses recherches de son côté, sans Ernie qui était un coéquipier important à ses yeux. Le regard qu’Ernie posait sur elle était en train de la déstabiliser totalement. Il voulait qu’elle s’en aille et elle ne s’expliquait pas pourquoi. Le cœur de la jeune femme battait à mille à l’heure. Ernie la laissait tomber… Elle allait devoir continuer seule. Son regard se durcit lorsqu’elle le posa sur Ernie.

- Je vais m’en aller, je ne voulais pas vous déranger. De toute façon, j’ai pleins de choses à faire hein Ernie. On se revoit plus tard.  


Elle lui adressa un petit sourire bien que frustré. Livie n’avait pas le choix, elle n’était pas la bienvenue ici alors que pourtant c’était lui qui l’avait invité. Elle avait du mal à comprendre ce qui se passait et les raisons qu’avait Ernie à faire ce choix, mais une chose était sûre, c’était que son choix à elle était de respecter la volonté d’Ernie et de partir, même si ça la dérangeait et que ça la mettait en colère. Une partie d’elle-même ne pouvait pas s’empêcher d’en vouloir à Ernie. Sans adresser un regard à cette blonde « folle », comme le disait Ernie, elle s’en alla par où elle était arrivée. Livie allait devoir trouver une autre solution, au plus vite, pour retrouver Zach. Cette situation commençait à le rendre folle et beaucoup trop susceptible à tout ce qui l’entourait.


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