Surprise, I'm still alive.

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Bon retour parmi les tiens

   Les petits plats avaient été mis dans les grands pour fêter dignement le retour de celui qu’on ne pensait plus revoir un jour, celui qui était revenu d’entre les morts : Dai Yong Chang. La nouvelle avait était répandu comme une trainé de poudre et si tous s’était réjoui d’apprendre que leur compagnon avait survécu, la colère avait bien vite remplacé ce sentiment de joie et d’allégresse. La colère à l’égard de tous ces sorciers qui avaient osé l’enfermer et le torturer pendant 5 longues années durant lesquelles tous ces proches l’avaient cru mort et l’avait pleuré. Les sorciers n’avaient jamais été en odeur de sainteté auprès des inquisiteurs mais à présent il valait mieux pour eux qu’aucun d’entre eux n’ai le malheur de tomber entre leurs mains, ils pleuraient déjà tous et encore Natalia morte récemment mais ça, ce qu’ils avaient osé faire à Dai, c’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase.

Aujourd’hui cependant, il n’était nulle question d’afficher une quelconque rancœur, colère ou pitié sur le visage. Tous s’était réunis pour fêter le retour de l’enfer d’un ami très cher. Avec l’aide de Camila, les deux cousines avaient tout orchestré pour que tout soit juste parfait. Tous avaient mis la main à la pâte, et ce moment n’avait qu’un seul but : montrer à Dai qu’on ne l’avait pas oublié, qu’ils étaient tous heureux de son retour parmi eux où était sa place, qu’ils étaient tous là pour lui et pour l’aider à oublier ces années de cauchemars.

Tout le monde avait été cordialement invité à profiter de cette petite fête que l’on connaisse ou non Chang. Ces amis, qu’ils soient ou non inquisiteurs, sa famille, ses proches, tous avaient répondu présent, et ceux qui ne le connaissait pas étaient également les bienvenus, ils auraient ainsi l’occasion de palier à cet état de fait. Malheureusement cette invitation ne pouvait hélas concerner ceux qui étaient actuellement en mission, où à un poste clé qui nécessitait une présence, comme au poste de contrôle ou dans les prisons. Le Bastion ne pouvait hélas pas cesser de vivre pour autant et ce, même le temps d’une fête.

C’est Camila qui était chargée de le conduire ici, car elle était celle qui avait toujours été la plus proche de lui, par le passé mais également aujourd’hui, et particulièrement aujourd’hui où il semblait avoir le plus besoin d’elle. Pourtant, ils n’arrivaient toujours pas… Thalya commença à se mordiller son index avec angoisse. Et Si Camila avait vendu la mèche ? Oh c’était presque sûr, elle n’avait jamais été douée pour garder les petits secrets insignifiants ou plutôt qui ne concernait pas le travail. Et s’il ne voulait pas venir ? E si c’était encore trop tôt pour lui ? Thalya commençait à tout voir en noir lorsque soudain, la porte s’ouvrit, en laissant apparaitre le héros du jour.

"SURPISE !!!!" S’écrièrent des centaines de voix remplis de joie tout en jetant des confettis multicolore sur le héros du jour et son accompagnatrice. Une vague humaine se dirigea sans brusquerie vers Dai qui eut droit à des étreintes chaleureuses et à des tapes amicale dans le dos.

- J’espère que ça te fait plaisir, fit Thalya on le serrant à son tour contre lui. Tu nous as tellement manqué, on voulait tous partager avec toi notre bonheur de te retrouver parmi nous. Bienvenue à la maison Dai

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Welcome home Yong... really ?

Jordan les avait tous observé s’affairer pour faire de cette petite fête une véritable réussite : Ballons, banderoles, confettis, alcool, apéritifs, gâteaux. Elle ne parvenait pas à comprendre toute cette ardeur qu’ils y mettaient pour organiser une simple fête, cela dépassait son entendement. Personne ne semblait vouloir s’interroger sur le retour, de Chang. Il était revenu parmi eux et c’était là tout ce qui semblait compter, pas un ne paraissait voir au-delà de ça en s’interrogeant sur les véritables causes de son retour et tout ce que cela impliquait. Pas un ne se posait les bonnes questions. C’était incroyable de voir réunis dans une même pièce autant d’esprits aussi simplistes que crédules qui se contentaient de si peu. C’était elle la plus jeune et pourtant elle avait la sensation d’être le vieux chaperon entourée de gamins immatures qui ne pensaient qu’à s’amuser. Prenant place dans un coin sur une table, elle les observa rajouter la petite touche finale à cette décoration bien trop kitsch et surchargé pour être de bon gout, mais qui semblait faire l’unanimité. Petit à petit les inquisiteurs commencèrent à venir et à remplir la salle. Il y avait bien entendu les proches de l’ancien inquisiteur mais pas seulement. Il y avait aussi beaucoup de curieux et de piques assiettes. Jordan n’était pas une proche du soldat Chang, elle n’était pas non plus avide de découvrir ses mésaventures pour satisfaire sa curiosité malsaine. Avec son appétit proche de zéro, elle ne se considérait absolument pas comme une pique-assiette et n’était certainement pas venue pour faire la fête. La seule raison de sa présence ici était toute autre, elle était venue pour l’observer et le surveiller.

Cela lui déplut de savoir qu’à nouveau Camila se retrouvait seule avec lui. Dieu seul sait ce qu’ils pouvaient bien se raconter mais une chose était sûr, son influence pouvait être aussi grande que néfaste pour leur communauté s’il s’avérait bien être ce qu’elle soupçonnait.
Lorsque l’invité du moment daigna enfin apparaitre, tous ses amis se mirent à crier joyeusement en une seule voix tout leur bonheur de le revoir parmi les siens. Les gens se rapprochèrent doucement de lui, lui tapotèrent gentiment l’épaule ou le dos, d’autres plus spontanés l’enlacèrent directement. Chacun, tour à tour lui manifestait d’une manière ou d’une autre sa sympathie à son égard sous le regard bienveillant de Camila qui veillait à ce que son ami ne soit pas trop bousculé par tout cet élan unanime de sympathie. Jordan n’avait pas bougé de sa place et les observait sans afficher la moindre expression sur son visage. Il était impossible de savoir ce qu’elle pouvait penser, si son regard était bienveillant ou si au contraire il ne l’était pas du tout. Une seule certitude demeurait cependant son visage froid et son regard dénué d’expression, telle une poupée sans âme avait de quoi mettre quiconque n’était pas habituée à elle, très mal à l’aise.

Elle ne semblait toutefois pas être la seule à ne pas être d’humeur à faire la fête ou à se rejouillir de toutes ces fastueuses retrouvailles. Pour une raison qu’elle ignorait encore James Wilkerson ne semblait pas non plus partager l’allégresse ambiante. Est-ce que lui aussi nourrissait quelques soupçons à son égard ? Lorsque la foule commença enfin à se disperser et à laisser un peu respirer leur inviter d’honneur, Jordan sauta de la table sur laquelle elle avait pris place sans cesser de le quitter du regard. Elle observait et étudiait méthodiquement chacun de ses faits et gestes… Ezekiel était-il arrivé ? Elle ne l’avait pas vu, mais ne serait pas contre sa compagnie pour savoir ce que lui parvenait à déchiffrer dans le comportement de ce revenant

   Que faisait-il ici ? Il avait beau se poser la question, il n'en n'avait toujours pas la réponse. Portant le goulot de sa bouteille de bière à sa bouche il observa tous ces gens réunis pour fêter le retour à la vie ainsi que la sortie d'hôpital de Dai Yong Chang, laissé pour mort depuis déjà 5 ans. Cette réapparition aussi soudaine que miraculeuse avait soulevé pas mal d'interrogations. Pourquoi les sorciers avaient-il enlevé un de leur soldat ? Que lui avaient-ils fait exactement durant ces cinq années de captivités mais surtout, se pouvait-il qu'il y en ait d'autres comme lui ? Des personnes que l'on pensait mortes mais qui ne l'étaient pas ? Des personnes dont on n'avait jamais retrouvé les corps et qui pourraient finalement avoir eut aussi survécu, enfin, s'il on pouvait appeler ça survivre. Des personnes qui nous manquaient cruellement et dont on n'arrivait pas à faire le deuil parce qu'on n'avait jamais retrouvé leur corps. Des personnes comme sa mère.... James lâcha un soupir en levant les yeux au ciel. Voilà qui n'allait certainement pas aider son père à faire son deuil. James avait bien conscience que son père ne s'était jamais remis de la mort de sa mère et que le fait que son corps ensevelis sous les tonnes de gravats n'ait jamais pu être retrouvé l'avait empêché de tourner la page. De là à penser qu'il croyait toujours à une résurrection possible, il n'irait pas jusqu'à dire cela, mais au fond de lui, tout au fond de lui, il était persuadé que son père voulait toujours croire à un miracle, même si ce miracle s'amenuisait d'années en années, du moins jusqu'à cette surprenante résurrection...

Pour James les choses étaient différentes, il n'avait jamais eut la chance de connaître sa mère aussi ressentait-il son absence d'une toute autre manière. Elle lui avait manqué, oui ça c'était certain, mais il n'espérait ni ne croyait en son retour potentiel, corps ou pas, il savait très bien qu'elle était morte. Personne n'aurait pu survivre à ça, et surtout, personne ne restait éloigné de sa famille alors que cette dernière vous pleure en vous croyant morte. Non, les cas "Dai Yon Chang" étaient exceptionnel mais beaucoup voulaient croire qu'un de leur proche disparu pourrait également être une exception. Ils s'illusionnaient tous mais on ne pouvait les empêcher de croire et d'espérer.

James n'avait jamais été très proche de Yong mais il avait l'impression qu'il le connaissait depuis toujours, après tout, il avait grandit ici, et Dai, était rapidement devenu le meilleur ami de Camila. Et puis il fallait bien admettre que le voir faire tourner Hasting en bourrique avait de quoi le faire remonter dans son estime. De ses souvenirs, Yong était un bon soldat. Un homme qui aimait rire et s'amuser certes, mais avant tout il était un homme fiable, sur lequel on pouvait compter même s'il ne vous aimait pas. Mais aujourd'hui que restait-il de cet homme que tout le monde se réjouissait de retrouver ? L'avaient-ils seulement tous bien regardé avant de dire que Yong était de retour ? Parce que l'homme qui était revenu, n'avait plus rien à voir avec le Yong que lui avait connu et il détestait ça. Il détestait ce que les sorciers lui avaient fait et il détestait encore plus tous ces idiots qui se plaisaient à porter des oeillères. D'autres questions demeuraient également en suspend concernant sa libération... les gens parlaient beaucoup, mais parmi toutes ces rumeurs qui étaient parvenues jusqu'à ses oreilles laquelle était vrai ?

Ses réflexions prirent fin lorsqu'il aperçut une jolie blonde se fendre dans la masse avec un sourire chaleureux à l'adresse de chaque personne qui la saluait, avant de se diriger droit sur lui.

- Le Dr Drewel dans un bain de foule ? Il faut le voir pour le croire, ironisa-t-il gentiment alors qu'elle prenait place à ses cotés.

Arizona, sa cousine qui avait toujours tout eut d'une grande soeur pour lui. Ils n'étaient pas toujours d'accord sur tout, ils leur arrivaient même parfois d'avoir envie de s'étriper, mais n'était-ce pas là une réaction normal dans une fratrie ? Parce que dans le fond, ils avaient beaux se chamailler, ils tenaient tous beaucoup les uns aux autres. Quoi qu'il arrivait dans leur vie, ils avaient toujours été là les uns pour les autres, se soutenant mutuellement sans condition, parce que la vérité étaient qu'ils étaient tous très unis et qu'ils s'aimaient infiniment. Elle, tout comme Lilian, ils étaient sa famille et il n'y avait rien qu'il ne ferait pour eux, tout comme il savait que c'était réciproque. Chez les Drewel/Wilkerson, on se serrait toujours les coudes. D'ailleurs, lorsque sa cousine lui donna gentiment un coup de coude en voulant savoir ce qui n'allait pas, il ne put s'empêcher de sourire discrètement. Il était inutile de tenter de lui cacher quoique ce soit Ari était bien trop futée pour ça et surtout, elle le connaissait bien

- Disons que je m'interroge, lui répondit-il avant de lâcher un soupir pour chasser ses pensées

Tendant le bras, il attrapa une autre bière qu'il tendit à la jolie blonde qui s'était assise à ses côtés. Il cogna légèrement sa bouteille contre la sienne alors que les vivas et les cris d'exclamations et de joies lui indiquèrent que le héros du jour venait de faire son apparition. Tournant sa tête vers l'entrée, il les observa lui et Camila unis et faisant front commun comme toujours, de ce point de vu-là, rien ne semblait avoir changé. Si toute la foule se pressait autour de lui, ils étaient trois à ne pas avoir bougé. Lui, sa cousine et Jordan, qui semblait observer à la loupe chaque faits et gestes du nouvel arrivant. Il y avait quelque chose d'assez flippant en elle mais James n'arrivait pas à savoir si son jugement était altéré parce qu'il savait qu'elle était presque totalement un cyborg ou non. Se tournant à nouveau vers sa cousine il tapota doucement son pied contre le sien pour la tirer de sa rêverie

- Et toi Doc, ça va ? S'enquit-il sincèrement, en l'appelant par son petit nom affectueux qu'il lui avait donné depuis qu'elle était diplômé. J'ai cru comprendre que ta vie avait été assez mouvementé ces derniers temps.

Welcome Home Dai

Jewel n’avait pas vraiment voulu venir. Elle avait l’impression de s’imposer dans la vie de son ex-mari alors même qu’il n’était plus que jamais question que de se tenir loin de lui. Premièrement, il n’était plus vraiment l’homme qu’elle avait connu. La captivité ne l’avait pas épargné. Elle en avait vu des hommes comme ça dans l’armée : des sortes de mort-vivants qui donnaient le change mais qui au fond d’eux même, ils avaient cessé de vivre. Il suffisait de gratter la surface de leur attitude pour se rendre compte que quelque chose n’allait pas ou de regarder dans leurs yeux pour voir qu’aucune flamme n’y était. Dans un second temps, le fait qu’elle retourne tant de fois chez les Inquisiteurs étaient de loin la pire chose possible pour la politique de la Maison Blanche. D’autant plus que les agissements de ces anciennes connaissances laissaient clairement à désirer ces derniers temps : il suffisait de voir ce qu’ils avaient fait de ce pauvre Zachary Heel qui se trouvait mêler à des guerres de factions. On lui avait amplement recommandé à la Maison Blanche, de ne pas se présenter sous son titre de chef adjointe du cabinet et d’essayer quand même d’entamer des négociations pour trouver un moyen de libérer le sorcier emprisonné. Un casse-tête chinois qui risquait fort de se solder par un échec. En se présentant comme l’ex-compagne de Dai, elle risquait fort peu d’avoir le poids nécessaire pour faire entendre les revendications et on lui demanderait probablement de ne plus revenir. Ce qui ne pouvait absolument pas se passer, parce qu’il n’était pas question que sa fille grandisse sans connaître son père.

Jewel avait donc compté sur sa sœur pour veiller sur Amber. Cette dernière en avait été plus que ravie. Elle était l’élément le plus posé après elle-même de la famille De Silva. Hors de question de compter sur cette tête brulé de Jasper. De toute manière, depuis qu’il avait découvert qu’il n’était pas comme les autres de la famille, à l’âge de 11 ans, il était intenable. Il en voulait à la terre entière et c’était loin d’être de tout repos lors des discussions entre les membres de la famille à ce sujet. Oh, il n’était pas un mauvais oncle, au contraire. Mais ces soucis vis-à-vis de ce qu’il était, pouvaient être particulièrement durs à gérer et Jewel ne tenait pas à ce que sa fille ait à le faire à l’âge de cinq ans. Elle se devait de vivre une enfance aussi heureuse que possible dans un monde qui partait dans toutes les directions et qui devenait complètement fou. La politicienne regrettait dans ces moments-là que Connor soit parti pour servir les Partisans du Nouveau Monde. Il avait été un véritable père pour l’enfant et cette dernière ne passait pas un jour sans réclamer après lui. Sa mère avait beau lui rappeler qu’il était parti, sa fille ne voulait pas l’entendre. Jewel la soupçonnait de particulièrement bien comprendre la situation, mais de ne pas arriver à l’accepter. La mère comme la fille, s’étaient attaché à la présence du garde du corps et elles le regrettaient toutes deux. Cependant, toutes les bonnes choses avaient une fin et il fallait l’accepter au risque de passer chaque instant à être déçu du résultat.

Bâton-Rouge ne lui était pas inconnu. Quand elle était plus jeune, et qu’elle venait juste de rentrer dans l’armée, elle y avait fait la plupart de ses permanences. C’était là que se rendait la plupart des soldats de l’armée qui n’étaient pas des sorciers qui se cachaient parmi les masses des autres soldats. Malgré les critères assez discriminants pour entrer dans la ville, on ne pouvait décemment pas admettre que la ville était belle et que les différentes infrastructures destinées étaient suffisamment pour ce qui rendait l’endroit accueillant pour ses habitants. On y trouvait la plupart des amusements que pouvait rechercher un soldat en permission. Elle se souvint des nombreux moments passés avec les autres membres de son régiment. Il y en avait eu des fêtes et en ces temps-là, malgré que les conflits fussent déjà bien présents entre les factions, il semblait que les choses étaient plus simples. Elle avait rencontré Dai durant son passage à l’armée et l’avait épousé, avant de divorcer parce que leurs opinions divergeaient dans leurs attentes politiques. Jewel avait bien compris qu’il ne resserrait jamais les liens avec les Inquisiteurs. Elle se savait déjà enceinte à cette époque et n’avait pas voulu que sa fille grandisse en territoire Inquisiteurs. Elle aurait fini par avoir leurs préjugés et pour une fille du Nouveau-Mexique, c’était intolérable que d’y penser. La future mère avait donc divorcé , mais le destin avait ravi le père de son enfant et elle n’avait cessé d’avoir des remords après coup.

Elle arriva après que Dai soit arrivé dans la fameuse fête de bienvenue. Il y avait déjà beaucoup de bruit dans la pièce et beaucoup trop de vielles connaissances. Jewel regretta un instant d’être venu. Elle n’aurait pas dû. C’était son ancienne vie qu’elle contemplait en regardant tous ces visages familiers. La politicienne savait que ce n’était plus ce qu’elle vivait à présent. Sa vie à Washington était vraiment différente. Il y avait eu pleins de stades différentes dans les étapes de sa vie et celle qu’elle avait passé dans la vie de Dai et à Bâton-Rouge étaient révolu. Elle avait apprécié toutes ces personnes et les avaient beaucoup aimé, mais elle se rendait compte de leurs folies et de leurs idéaux qui ne lui avaient jamais vraiment correspondu. C’était une prise de conscience si violente qu’elle eut presque l’impression de suffoquer un instant. En sa position de neutre, elle ne pouvait plus prendre parti pour personne. Cela créerait un gouffre dans les relations qu’elle entretenait avec ces personnes. Elle ne pouvait cautionner les actes de violences qu’ils avaient commis. En voyant leur visage ici tous réuni, Elle avait l’impression de les perdre à nouveau. Jewel respira un peu fort et tenta de calmer son cœur qui battait à un rythme un peu trop important. Inutile de se mettre dans ces états, ça ne serait pas bon pour sa maladie. Personne ne savait pour cette dernière, inutile de le montrer à des anciens amis. Elle poussa une dernière respiration et rentra dans la pièce avec un faux calme apparent. Elle se fichait bien de ce qu’on pouvait penser de sa venue. Même si elle et Dai n’étaient plus ensemble, ils avaient un enfant ensemble ce qui ferait qu’ils ne seraient jamais loin de la vie de l’autre.

Alors qu’elle allait dire ses salutations à son ex-mari, elle passa devant Arizona et James, en plein conversation. Elle les connaissait très bien tout deux pour des raisons bien différentes. Arizona était le médecin qui traitait sa maladie quand elle était sur le territoire des Inquisiteurs. Elle avait confiance en elle pour garder cette information secrète après tout elle était tenu par le serment d’Hippocrate. Son médecin à Washington gardait le contact avec Arizona pour les évolutions de sa maladie. C’était quelque chose qui ne souffrait d’aucun avis secondaire. Jewel se sentait plus rassuré de savoir qu’il travaillait ensemble à éviter que sa maladie ne devienne une chose plus dangereuse qu’elle ne l’était déjà. Quant à James, il lui rappelait en de nombreux points un petit frère. Bien moins emporté que ne l’était son véritable petit frère, elle arrivait plus facilement à avoir une conversation avec lui, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il est un des rares avec qui elle est restée en contact après qu’elle ait divorcé et qu’elle soit partie de Bâton-Rouge. Le fait qu’ils aient tout deux perdu leur mère à un jeune âge, les a beaucoup rapprochés. C’est un lien comme un autre, mais il est rare de faire comprendre la perte d’un être cher, aussi proche de soi-même, avec quelqu’un qui n’a pas déjà expérimenté cette perte. Au fond d’elle-même, Jewel s’avoue qu’elle a aussi un peu pitié de son enfance pas toujours simple. Pour avoir connu Rearden, Jewel sait qu’il est loin d’être le père le plus expressif qui soit dans ce monde. Elle peut au moins dire qu’elle est proche du sien. Elle s’arrêta un instant pour les saluer :

« Arizona, James ! Quel plaisir de vous voir. J’espère que vous allez bien. » Dit-elle avec un sourire qui ne montait pas vraiment et qui semblait bien trop tiède. Non pas que ce soit leur présence qui en soit responsable. « Vous avez dû être aussi surpris que moi de voir… Dai, de retour. » Ajoua-t-elle plus bas.

Ils échangèrent quelques banalités, un peu gêné. Jewel avait l’impression d’être de trop. C’était plus facile de leur parler vis un écran interposé ou par téléphone. Les revoir en face à face ramenait trop de surprise. Il y avait un décalage entre eux et elle. La politicienne finie par s’excuser pour rejoindre Dai. C’était toujours aussi difficile de lui faire face. Elle avait l’impression d’être devant un fantôme du passé. Jewel se souvint de son rejet de contact physique à l’infirmerie et elle ne tenta pas de l’approcher de trop près. Physiquement, il avait l’air d’aller beaucoup mieux que la première fois qu’elle l’avait croisé mais, elle n’avait pas l’impression que c’était le cas mentalement. Peut-être était-ce qu’elle pouvait le voir parce qu’il avait partagé une certaine intimité. Elle doutait qu’il veuille entendre cela. Elle se colla un sourire figé sur la figure, tentant de lui insufflé plus de chaleur qu’elle n’en avait eu avec Arizona et James. Il faut dire qu’elle se sentait un peu de trop. Elle n’aurait pas dû écouter Thalya qui lui avait parlé de la fête. Une excuse aurait très bien pu l’excuser. Elle s’était laissé convaincre par l’envie de lui apporter les petits dessins que sa fille avait fait, joyeuse d‘apprendre que son père était rentré de son long voyage de cinq ans. Encore une fois, s’était dans la volonté de faire le mieux pour sa fille qu’elle s’était laissé convaincre.

« Dai… Tu as l’air d’aller un peu mieux. Je suppose que cela doit faire du bien d’être entouré de ceux qui compte pour toi… d’être enfin chez toi. » Dit-elle simplement.
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La présence de sa cousine à ses côtés avait eu le don de le tirer durant un instant de sa morosité, malheureusement elle ne parvint pas à chasser de son esprit toutes ces préoccupations qui l'accaparaient et le perturbaient impitoyablement. Dotée d'une forte personnalité, Arizona avait toujours été celle vers qui il se tournait en cas de difficulté. Combien de fois n'était-il pas venu pester auprès d'elle lorsqu'il été en colère contre son père ? Il ne les comptait plus. Arizona avait toujours été cette présence féminine attentive et à l'écoute qui lui avait tant manqué. Bien évidemment, Ari pouvait compter sur lui en cas de besoin, mais étrangement, elle n'en n'avait jamais abusé. Il pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où elle s'était tournée vers lui. On disait que les femmes étaient bien plus forte que les hommes, ça dépendait les femmes, mais Arizona, incontestablement.

Pourtant aujourd’hui, les choses étaient différentes, et la présence d’Arizona n’y changerait rien, pour la simple et bonne raison qu'elle ne pouvait répondre aux questions qu'il se posait, de plus, il n'avait aucune envie qu'on le tempère ou que l'on prenne la défense de ceux vers qui était dirigé son agacement. Il avait plutôt envie de laisser libre court à sa frustration afin qu'elle se déverse sur les personnes qui le méritaient réellement et non pas sur des personnes qui auraient eut le malheur de s'inquiéter pour lui. Il avait bien essayé d'engager la conversation avec elle et de penser à autre chose mais rien n'y fit, ses interrogations et ses suspicions ne cessaient de tourner en boucle dans son esprit si bien qu'au bout d'un moment, il se montra clairement inattentif à ce qu'était entrain de lui confier sa cousine. Il se contentait de lui offrir une oreille distraite en hochant parfois la tête dans un signe d'approbation pour lui faire croire qu’il approuvait ce qu’elle lui racontait alors qu’en réalité il n’en n'écoutait pas un traitre mot. Toute son intention était en réalité dirigée sur le héros du jour, celui pour qui avait été organisé cette petite fête et pour qui tout le monde avait fait le déplacement. Et vu le nombre de personne présente, on pouvait dire que Yong ne manquait pas d'amis, ni... de curieux comme lui, qui était uniquement venu pour en savoir un peu plus sur sa libération. A proprement parler, James n’avait rien contre Yong, bien au contraire, il était toujours plaisant de voir revenir un ancien compagnon sain et sauf, mais trop de mystère entourait son retour. Trop de questions restées sans réponses entouraient l’ancien inquisiteur et le mystère de son retour, ce qui le laissait lui et quelques autres qui pensaient comme lui, dubitatif. Pendue à son bras, ne le lâchant pas d'une semelle, la « Petite » Inquisitrice, comme il se plaisait à la surnommer, ne dissimulait pas son bonheur d’avoir retrouvé son ancien meilleur ami et l'affichait clairement en paradant inlassablement à ses cotés*.

Plus il la fixait et plus son attitude l’énervait. Elle l’avait toujours agacé aussi loin qu’il s'en souvienne, mais les innocentes rivalités enfantines qu’ils avaient connues par le passé et le simple plaisir qu’il avait de l’embêter avait fini par se transformer avec le temps en quelque chose de beaucoup plus personnel. Depuis qu’elle avait repris la tête du parti des Inquisiteurs, il ne se passait pas un jour sans qu’elle lui donne toutes les raisons de penser que son père mériterait bien plus d’être à la tête des Inquisiteurs. Au moins avec lui, ils sauraient à quoi s'attendre. Les choses bougeraient bien plus qu'en cet instant où Camila, plutôt que de renverser définitivement le Nouveau-Monde, préférait faire une fête avec ses amis ! Non mais quel âge avait-elle au juste ? Si elle voulait tant que ça s'amuser, elle n'avait qu'à laisser sa place à des personnes bien plus compétentes et engagés qu'elle. James n'avait d'ailleurs jamais compris pourquoi était-ce Camila qui s'était retrouvée à la tête de leur parti. Se croyait-elle à la tête d’une royauté ? Elle avait hérité du titre et des fonctions de Grande Inquisitrice à la mort de sa mère alors que tout le monde savait pertinemment qu'elle n'en n'avait pas la carrure. Ce n'était d'ailleurs un secret pour personne que ce n'était pas cette gamine écervelée qui prenait les décisions et tirait les ficelles mais bel et bien son second, Septimus Hopkins.

Septimus Hopkins ! Un sourire nerveux et moqueur se dessina sur ses lèvres à cette pensée alors qu’il portait le goulot de sa bière à ses lèvres. Hopkins ! Le second de l’Inquisition, mais qui en réalité dirigeait réellement leur communauté, était issu d’une famille de sorcière et pas n’importe laquelle, la pire qui soit ! Avec pour père un porc du nom de Charles Hopkins et pour sœur une sorcière mariée au roi des suceurs de sang, rien de moins ! Il était évident que les Inquisiteurs ne devait son allégeance à leurs causes uniquement parce qu’il était un sorcier sans aucun pouvoir, et certainement pas parce qu’il adhérait à leurs idées. S’il en avait été autrement, si Septimus avait été un véritable sorcier, nul doute qu’il ne serait pas dans leur rang à l’heure actuelle. Tout ceci n'était en réalité que fumisterie et hypocrisie.
Une idiote et un faux sorcier à la tête des Inquisiteurs voilà à quoi en était réduit le parti des Inquisiteurs, n’était-ce pas là ironique ? Alors que son père ou Micah auraient été bien plus indiqué à diriger ce parti qui manquait cruellement de fermeté. Dire qu’ils ne faisaient même pas parti du cercle de décision qui ne réunissait que les plus proches de Barbosa alors qu’ils en avaient largement les compétences et le mérite. Pourtant, même si ça lui coutait de le reconnaitre, il ne pouvait nier que même s’il n’appréciait pas Septimus, en grande partie à cause de ce qu’il était, le second de l’Inquisition savait ce qu’il faisait et avait eu à son actif le mérite de mener de belles batailles. Mais il n'en demeurait pas moins qu'il avait du sang de sorcier dans les veines et que de ce fait, il ne devrait absolument pas avoir le droit de prendre la moindre décision concernant leur parti. Quand à Camila qu’avait-elle fait jusqu’à présent ? Au moins, Septimus avait le mérite d'avoir remporté de grande bataille, mais elle ? Une défaite cuisante à Boston, voilà tout ce dont elle s'était montrée capable.

Pourquoi était-il donc de si mauvaise humeur soudainement ? Sa seule présence l’horripilait bien plus que d'ordinaire et pourtant, Camila ne l'avait même pas remarqué. Peut-etre que ce n'était pas Camila la cause de ses véritables problèmes mais qu'elle était celle sur qui il était bien plus facile de se défouler et de libérer toute cette frustration cumulé. Beaucoup de choses l'avait contrarié ces derniers temps. Tout d’abord il y avait eut cette histoire avec Blue, qui s’était faite honteusement manipuler par un sorcier qu’elle croyait connaître et qui s'était fait passer pour un homme qu'il n'était pas et qui n'existait pas. Elle l'avait sincèrement aimé et la vérité, découvrir qu'il s'était ainsi joué d'elle pendant tant d'année, l'avait complétement détruite, et lui, ça l'avait mis très en colère. Voir ainsi la Blue-Ivy qu'il connaissait, d'ordinaire si forte, si combative et si joyeuse ne plus être que l'ombre d'elle même était un sentiment indescriptible. Et puis il y avait cette étrange rencontre avec Alice, qui, après un début de soirée plein de promesse avait fini par prendre la fuite et disparaître. Et pour clore le tout, il y avait le retour de Yong et la libération aussi soudaine qu'inattendue d'un prisonnier aussi important que Yaxley qui ne faisait que renforcer cette désagréable impression qu’il avait de voir Camila et Septimus prendre de plus en plus de décisions dans leur dos. Les Inquisiteurs ne devaient-ils pas être une grande famille ? Un parti ultra démocratique ou chacun avait son mot à dire ? Plus le temps passait et moins il en avait l'impression. Comme pour renforcer cette sensation qu'on les tenait à l'écart de tout, une rumeur de plus en plus grandissante prétendait que le sorcier qui avait été capturé en même temps que Yaxley bénéficierait de la protection du second de l’Inquisition. Et depuis quand un vulgaire sorcier bénéficierait-il d'un tel traitement de faveur ? Surtout lorsque le dit sorcier était le frère d'une ordure comme Benjamin Heel et qu'il avait fait échouer une partie de leur plan ? Il devenait de plus en plus difficile de ne pas prêter foi à ces allégations puisque depuis son petit passage éclair dans les services de soin de sa cousine il n’avait plus été interrogé pourtant il était toujours là, bel et bien vivant, emprisonné et sous bonne garde. Il était décidément plus que temps que Camila leur donne enfin des explications. Un rapide tour d’horizon lui fit évaluer le nombre d'opposant à la politique de Camila. Même s'il n'était pas en majorité il y en avait quelques uns malgré tout qui pourraient faire bloc derrière lui si nécessaire. Quand aux indécis, ceux qui n'étaient pas clairement pour l'un ou l'autre camps, peut-etre finiraient-ils par ouvrir les yeux et rejoindre ceux qui pensaient que Rearden Wilkerson ferait un bien meilleur dirigeant que Camila Barbosa. Son regard se posa sur Micah, Hals, Jones, Ford, Laurian,… Jewel.

- Jewel ?! S’étrangla-t-il surprit en constatant la présence de l’ex-femme de Dai qui se tenait juste en face de lui.

Depuis quand était-elle là ? James avait bien du mal à dissimuler sa surprise car il ne s’attendait vraiment pas à la voir ici. Après tout, Dai et elle avaient divorcé et compte tenu de la situation politique actuelle et de sa place très importante au sein du gouvernement, il ne pensait vraiment pas qu’elle serait présente à cette petite sauterie. Dans le même temps, cette fête était ouverte à tous les proches de Yong qu'ils soient dans l'armée ou non, Inquisiteurs ou indépendants. Qui plus est, elle et Yong avaient une fille ensemble et Jewel avait gardé d’assez bon contact avec la plupart d’entre eux, lui le premier. Ça place parmi eux était donc tout à fait légitime mais curieusement la politicienne ne lui donnait pas la sensation d’être très à l’aise. Le sourire qu’elle leur adressa manquait clairement de chaleur et ne correspondait absolument pas à la Jewel avec laquelle il pouvait discuter librement via webcam interposé pendant des heures certaines nuits d’insomnies. Etait-ce sa faute ? Trop préoccupé par ses propres réflexions internes, il n’avait même pas réalisé qu’elle se trouvait face à lui. Peut-être lui avait-il donné l'impression désagréable de déranger ?

- Ça fait plaisir de te voir, lui assura-t-il peut-être un peu trop tardivement. Oui, fit-il en se tournant en direction de celui qui se trouvait au centre de toutes les intentions, c’est le moins que l’on puisse dire, un… véritable miracle. Et toi, comment tu le prends ?

Jewel avait refait sa vie, et ce n'était pas non plus comme s'ils étaient encore mariés, mais cela devait lui faire un sacré coup malgré tout de voir revenir son ex-mari d'entre les morts.
Son regard se perdit à nouveau sur Yong et Camila. Comment avaient-ils réussi à le sortir de sa captivité ? Comment avaient-ils découvert que les Mages Fondateurs le détenaient ? Est-ce que cela avait véritablement un lien avec le fait qu’ils aient libéré Yaxley comme certains le pensaient ? Y avait-il d'autres soldats retenus dans les prisons des sorciers qu'ils soient Mages Fondateurs ou Partisans du Nouveau-Monde c'était du pareil au même.

A nouveau perdu James dans ses tergiversations internes, James ne remarqua même pas que Jewel et Arizona avaient fini d’échanger quelques banalités, ni même que Jewel avait fini par se retirer jusqu'à ce qu'il l'aperçoive discuter avec Yong.
Tout le monde hormis Dekker, mais elle n’était pas réellement une référence en la matière puisqu’elle n’affichait jamais la moindre émotion, et lui, semblait être à la fête. Le bonheur de retrouver un ancien camarade les incitait donc tous à se voiler la face et à ne se poser aucune question ? Ou bien est-ce qu’ils n’osaient tout simplement pas parce que la présence de Camila les intimidait. Plus le temps passait et plus cette mascarade de fête l’énervait. On voyait très clairement que Yong ne s’y sentait pas plus à sa place que son ex-femme et tant d’hypocrisie avait le don de lui mettre les nerfs en pelotes, comme s'il ne l'était suffisamment pas déjà. N’y tenant plus James sauta de la table sur laquelle il s’était installé depuis le début de cette stupide fête et d’où il n’avait pas encore bougé pour se frayer un chemin parmi la foule jusqu'au duo du jour

- Yong ! Camila ! Appela-t-il assez fortement pour couvrir le brouhaha des discussions qui les entouraient et pour être certains que tous entendent parfaitement ce qu’il avait à dire. Yong, fit-il en posant une main amicale sur son bras. Ça fait plaisir de te revoir parmi nous, je crois que l’on peut dire que ce retour est un véritable miracle pour chacun d’entre nous, fit-il en se tournant vers tous les convives qui approuvèrent tous d’un signe de tête le sourire aux lèvres. Mais il faut bien l'avouer, on est tous un peu curieux, je pense que ce serait l'occasion parfaite pour nous dévoiler comment tu as réussi ce tour de force Camila. Je suis persuadé que tout le monde aimerait savoir ici comment tu as fait pour sortir un des notres des griffes des Mages Fondateurs ? Nous n’avons pas entendu parler d’une quelconque attaque en territoire ennemi, aurais-tu, par hasard passé un quelconque accord avec Washington ? Que leur as-tu promis en échange de sa libération ? Non, j'ai du mal à t'imaginer traiter avec un sorcier responsable de tant de mort à Boston... Tu n'aurais pas fait ça n'est-ce pas ? Vas-y dis-nous tout, comment t'y es-tu prise ? Je pense que cela intéressera tout ceux ici présent qui se battent pour notre cause et fond couler leur sang en ton nom. Après tout nous sommes une famille et il n’y a pas de secret entre membre d’une même famille n’est-ce pas ? Pourquoi l'ont-ils gardé aussi longtemps prisonnier ? Que désiraient-ils obtenir de lui ? D’ailleurs Dai où étais-tu retenu prisonnier ? Est-ce qu’il y avait d’autres hommes à nous avec toi ?

Plus James posait ses question et plus il pouvait sentir combien les personnes présentent étaient désormais avides d'en connaitre les réponses.


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* Il va de soi que c'est sa vision made in mauvaise foi des choses, et non la réalité ;p