Le "nous verrons bien" de son épouse rempli le monarque d'une satisfaction toute masculine. Yaxley n'avait pas encore reposé ses sales mains sur elle et il ne pouvait s'empêcher d'en être content.
Son désir n'en fut que décuplé mais, tout comme elle, il ne bougeait pas, même quand elle lui murmura qu'il ne fallait pas qu'ils attendent plus longtemps pour se livrer l'un à l'autre.
Sa curiosité fut piqué à vif lorsqu'elle lui avoua avoir trouvé la solution pour se faire pardonner et montrer à tous son respect.
Quand il comprit ce qu'elle était en train de lui dire, il se saisit de son bras qui s'éloignait de son torse alors qu'elle voulait partir.
Régina lui avait toujours refusé le droit de boire son sang. Elle était trop fière pour se faire marquer de la sorte. Pourtant, cela avait déjà provoqué quelques rumeurs et débordements : comment était-ce possible que l'épouse du Roi des vampires n'ait encore jamais eu dans son cou, la marque des crocs de son époux ?
Jaroslav plongea son regard dans le sien : l'excitation et le jeu étaient toujours là mais il y avait également autre chose. Elle était sérieuse. Véritablement sérieuse. Elle était prête à lui offrir ça.
Presque tous les humains présents d'une manière ou d'une autre dans la communauté des vampires avaient eu un jour cette marque dans leur cou, prouvant le respect profond qu'ils avaient envers leurs prédateurs. Il y avait bien souvent des connotations sexuelles derrière cela et Jaroslav avait reçu plusieurs coups durs à sa fierté lorsque sa propre femme lui avait refusé tout ça.
Cette proposition parvint à effacer la déception qu'il venait d'avoir en son égard. Elle lui prouvait qu'elle était prête à ravaler sa propre fierté pour montrer à tous son respect pour la communauté des vampires. Du coup, le petit jeu entre eux devint futile aux yeux du Roi. Il n'en avait plus que faire de gagner face à ce que ses yeux lui promettaient.
Cela serait un pas dans leur relation, un nouveau tournant prometteur. Quelque chose de beaucoup trop grand pour qu'il ne se détourne de ce corps envoutant...
Il l'encercla alors de ses bras pour qu'elle ne puisse pas s'enfuir et, après un dernier regard enflammé, il s'empara violemment de ses lèvres.
Dans chacun de ses gestes fougueux et brutaux, il savait qu'elle pourrait lire sa joie par rapport à ce qu'elle venait de lui dire.
Son désir était brulant et par ses mouvements connaisseurs qui faisaient clairement leur effet, il voulait lui montrer sa gratitude, sans un mot.
Le baiser continuait, toujours plus intense, alors que ses mains glacés s'agrippaient à des parcelles de sa peau chaude. Ses fesses, ses seins, son dos...chaque caresses étaient prétexte à la garder coller à lui.
Il sentait qu'elle ne s'éloignerait plus, qu'elle serait satisfaite de ne pas avoir fait le premier pas et qu'elle se laisserait aller à ce qui allait venir. Il sentait déjà son corps trembler contre le sien et la force de son baiser la fit reculer de quelques pas jusqu'à la bibliothèque. Plaquée entre lui et les livres, elle était tout à lui et il grogna de satisfaction.
Il délaissa ses lèvres pour son cou, qu'il embrassa avec passion mais également avec une certaine délicatesse en décalage avec ce qui allait être un ébat torride. Ses baisers descendirent alors sur ses seins qu'il mordait sans plus aucune attention à sa condition plus fragile d'humaine car il savait que c'était ce qu'elle voulait. Ses mains quant à elles, écartèrent brusquement ses jambes tremblantes. Il revint sur ses lèvres et la souleva légèrement pour faciliter les opérations suivantes.
Jamais encore Jaroslav n'avait ressenti autant d'excitation à l'égard de Régina. Son propre corps était secoués de tremblement incontrôlables que la promesse de cet acte de respect amplifiait.
© Chieuze